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Quelles musiques avoir dans sa playlist pour le 31 pour mettre tout le monde d'accord ? La réponse avec CharlesB, DJ et producteur français, invité de RTL Matin.
Regardez L'invité de RTL Matin Week-end avec Antoine Cavaillé-Roux du 28 décembre 2024.

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Transcription
00:00Il est 9h10 sur RTL, c'est l'un des grands changements du mois de janvier, les bénéficiaires
00:04du RSA vont être automatiquement inscrits à France Travail, l'héritier de Pôle
00:08Emploi.
00:091 million de personnes concernées, avec la grande réforme dont on parle beaucoup depuis
00:12des mois, le contrat d'engagement des heures d'activité obligatoire.
00:16On va voir comment tout ça se met en place, on accueille le directeur général de France
00:21Travail, Thibaut Guy.
00:22Bonjour à vous.
00:23Bonjour.
00:24Alors déjà, pourquoi inscrire automatiquement les bénéficiaires du RSA à France Travail ?
00:30Ce qui est important quand on est au RSA ou quand on n'a pas d'activité, c'est
00:35de pouvoir être accompagné pour pouvoir retrouver un emploi le plus rapidement possible.
00:38Et donc le principe, c'est que chaque bénéficiaire du RSA, à partir du 1er janvier effectivement,
00:44sera inscrit à France Travail pour avoir cet accompagnement, orientation professionnelle,
00:49formation, immersion en entreprise, évidemment main dans la main avec les départements.
00:53Et comment vous allez conseiller ces nouveaux demandeurs d'emplois ? Comment vous allez
00:57les accompagner ? C'est quoi la stratégie ?
00:59Quelle est la différence, si j'ose dire, entre un demandeur classique et un bénéficiaire
01:03du RSA ?
01:04Il n'y a pas fondamentalement de grande différence, sinon que souvent quand on n'a pas travaillé
01:10depuis longtemps, et c'est souvent le cas des personnes au RSA, il y a besoin de régler
01:17des difficultés comme la mobilité, comme la garde d'enfants, comme le logement.
01:21Donc c'est de prendre en compte à la fois les enjeux sociaux, mais aussi les enjeux
01:25professionnels de retour à l'emploi.
01:27C'est ce qu'on a expérimenté depuis maintenant près de deux ans dans 18, puis 49 départements,
01:33dans la Véron, à la Réunion, dans le Nord, et l'objectif c'est quoi ? C'est à travers
01:38le contrat d'engagement, finalement qu'on définisse des objectifs avec la personne
01:42et que tous les mois, tous les jours qui passent, soient consacrés à essayer de retrouver l'insertion
01:47par le travail.
01:48Bon alors venons-en à ses obligations, à ses devoirs, parce que c'est l'aspect le
01:52plus polémique de la réforme.
01:55On a Thibault qui lui, on rappelle que le RSA c'est 635 euros par mois pour une personne
01:59seule.
02:00Quels sont ses devoirs ?
02:01Vous savez, en la matière, on n'a rien inventé.
02:06Depuis la création du RMI en 1988, il y a bien ce contrat d'engagement.
02:11Ce contrat d'engagement est vertueux pour tout le monde, et à commencer par les bénéficiaires
02:15du RSA.
02:16L'idée c'est quoi ? C'est que pour pouvoir retrouver un emploi, il y a des engagements
02:20que la personne doit prendre en termes d'activité, d'assiduité sur un certain nombre de compétences.
02:2415 heures minimum d'activité ?
02:2515 heures minimum d'activité, celles-ci sont ensuite personnalisées en fonction des
02:30besoins.
02:31Vous pouvez avoir des personnes qui veulent créer une entreprise, d'autres qui n'ont
02:33aucune idée du métier qu'ils veulent exercer et donc ça va être un temps de découverte,
02:38et puis d'autres qui vont être dans une recherche active d'emploi.
02:40Les ingrédients du contrat vont être personnalisés aux besoins et aux objectifs de chaque personne.
02:46Est-ce qu'il y a des sanctions prévues si la locataire ne respecte pas les obligations
02:51?
02:52Par définition, derrière un contrat, il y a des droits et il y a des devoirs et donc
02:56ils sont tenus d'être respectés.
02:58C'était déjà le cas dans le cadre du RSA, mais c'est aussi le cas pour tous les demandeurs
03:02d'emploi.
03:03Face à l'indemnisation dont les personnes bénéficient ou de l'allocation, il y a des
03:09devoirs aussi et donc cet engagement d'assiduité, d'implication pour retrouver un emploi peut
03:15entraîner des sanctions si jamais il n'était pas respecté.
03:17Vous l'avez dit, il y a eu une expérimentation pendant plusieurs mois dans une cinquantaine
03:23de départements à la fin.
03:25Qu'est-ce que ça a donné ? Est-ce que ça a vraiment fonctionné ? Est-ce que les bénéficiaires
03:29du RSA ont pu retrouver un emploi ?
03:31Ce que je retiens, c'est que contrairement aux polémiques dont vous parliez, je n'ai
03:37pas été surpris, car j'étais dans l'insertion pendant plus de 20 ans, 90% des bénéficiaires
03:42du RSA sont satisfaits, même 50% sont très satisfaits de cet accompagnement intensif
03:47qu'il leur est proposé.
03:48Et au bout, il y a des résultats.
03:49Ce n'est pas étonnant, quand on aide les gens à pouvoir avancer dans la vie, leur
03:53proposer des formations, leur proposer du soutien, de la mise en confiance et surtout
03:58ensuite des offres d'emploi, les personnes sortent du RSA.
04:0142% d'entre elles sont sorties du RSA au bout de six mois, donc cette fatalité de
04:06l'exclusion.
04:07Combien ont trouvé un emploi ?
04:0842% ont quitté le RSA et vous en avez 54% qui ont accédé à un emploi au bout de six
04:14mois.
04:15Donc il n'y a pas de fatalité à l'exclusion, mais il faut effectivement qu'on s'engage,
04:19que France Travail, que les départements s'engagent aux côtés des personnes et que
04:22les personnes s'impliquent dans leur parcours d'insertion.
04:24Et si par exemple on est un allocataire, si on est une mère célibataire qui aurait
04:30du mal à faire garder ses emplois ou quelqu'un qui a des difficultés à se déplacer, qui
04:35a des difficultés de mobilité, comment on fait dans ces cas-là pour accompagner les
04:39gens qui ont du mal à respecter les obligations par définition ?
04:44La logique, c'est ce que je vous disais, c'est la personnalisation et donc on fait
04:47preuve de bon sens, de discernement et donc vous pouvez avoir des situations sociales
04:51qui font que pendant un certain moment, pour des questions de santé, je pense aussi à
04:56des personnes qui ont des situations d'aidance très compliquées, et bien vont être dispensées
05:01d'une recherche active d'emploi.
05:02Est-ce que pour autant ça veut dire qu'il ne faut rien faire ? Non, il faut justement
05:05lever ces freins qui vont permettre à la personne de se remettre en perspective et
05:09donc on adapte, c'est ce qu'on appelle les orientations sociales, c'est-à-dire pour
05:14des personnes pour lesquelles c'est d'abord les urgences sociales auxquelles on va s'attaquer
05:18avant de pouvoir parler de retour à l'emploi.
05:20Une dernière question Thibault Guillouy, l'expérimentation concernait 70 000 allocataires,
05:25là on passe à 1 million de personnes, est-ce que vous avez les moyens, à France Travail,
05:29de vous occuper de tous ces demandeurs supplémentaires ?
05:31Écoutez, pour une fois, vous voyez, ce n'est pas la loi qui ensuite implique le démarrage
05:37mais on a appris dans les territoires et donc on a pu voir dans toutes les sortes de
05:42territoires, dans tous les départements, avec tous les types de situations, les impacts
05:46que ça avait.
05:47Alors maintenant on va monter en puissance progressivement parce que derrière l'accompagnement
05:51c'est évidemment de l'humain, c'est des professionnels de l'accompagnement et donc
05:55on va monter en puissance sous les deux années qui viennent.
05:57Merci beaucoup Thibault Guillouy, directeur général de France Travail, merci d'avoir
06:02répondu à notre question, très bonne journée à vous.

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