Le chef du gouvernement François Bayrou, accompagné de cinq ministres, a posé le pied ce lundi matin sur l'archipel dévasté par le cyclone Chido il y a plus de deux semaines.
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00:00Alors, d'abord, nous avons bien compris qu'il veut peut-être faire bouger les choses.
00:05Là, en l'occurrence, on a tellement souffert qu'on n'a plus confiance à qui que ce soit.
00:09Là, M.Bahrou, s'il veut vraiment reconquérir le cœur de la population maoise,
00:16il faut vraiment un discours fort pour d'abord mettre fin au bidonville.
00:21Et ensuite, si on veut rebâtir pour pouvoir justement mettre cette île à l'état,
00:29il faut d'abord repartir sur des bonnes bases.
00:31Et les bonnes bases, c'est d'abord interdire, vraiment arrêter les bidonvilles.
00:37Un discours fort, ça veut dire quoi ?
00:38Qu'est-ce que vous attendez concrètement de la part du Premier ministre ?
00:41Nous attendons qu'on mette fin justement à la réinstallation de ces bidonvilles dans ces quartiers
00:47puisque aujourd'hui, tout le monde sait que c'est un danger.
00:50Les gens qui sont morts aujourd'hui sont sous la responsabilité de l'État
00:53puisque depuis déjà plusieurs années, on l'a alerté.
00:55On a à plusieurs reprises fait des mouvements,
00:57on a lancé des alertes pour leur dire, attention, il y a un danger.
01:01Et donc, on ne peut pas dire aujourd'hui qu'ils n'ont pas compris.
01:03Donc aujourd'hui, on veut qu'on mette fin à ces bidonvilles.
01:05Vous avez l'impression, et c'est écrit ici, d'être complètement oublié
01:08alors qu'on est en train d'apercevoir François Bayrou, le Premier ministre,
01:11qui est en train d'arriver ici au Conseil départemental.
01:13C'est le sentiment qu'on ressent de plus en plus ici.
01:15Vous avez l'impression d'être oublié, délaissé ?
01:17Nous avons été oubliés depuis déjà tant d'années.
01:19Nous avons été complètement méprisés aussi.
01:21Nous n'avons pas été compris.
01:23Aujourd'hui, nous sommes en guerre.
01:24Moi, je le dis, je le redis aujourd'hui, nous sommes en guerre
01:25puisque nous avons notre île qui est en train de disparaître,
01:28qui est envahie par des gens qui ne veulent pas notre souveraineté ici,
01:31sur leur territoire maorais, alors que cette île est française depuis X siècles.
01:35Donc aujourd'hui, ces termes que j'utilise, moi, c'est la guerre.
01:38Effectivement, nous sommes bien évidemment en guerre.
01:40Et il faut que les élus qui arrivent le comprennent.
01:43Merci beaucoup.