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00:00Europe 1, 11h, 13h, Jacques Serret et vous.
00:07Nous sommes ensemble jusqu'à 13h et nous avons un invité de marque dans ce studio
00:13et un autre en ligne avec nous.
00:15Bonjour Philippe Candelerault.
00:16Bonjour.
00:17Et bonjour Nelson Monfort.
00:19Bonjour Jacques, bonjour à vous tous.
00:21Merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation d'Europe 1.
00:25Alors ce n'est pas exactement pour parler de patinage artistique à la télévision.
00:31Quoique.
00:32Quoique.
00:33On n'est pas très loin quand même.
00:34Non pas les commentateurs sportifs que je reçois dans ce studio et que l'on a en ligne.
00:41Ce sont deux comédiens.
00:43Des comédiens en herbe.
00:44Des comédiens en herbe, Philippe Candelarault.
00:48Puisque vous entamez, vous allez entamer à partir de vendredi.
00:52Une grande tournée pour votre pièce « Ça patine à Tokyo ».
00:58Alors, je ne sais pas lequel souhaite commencer d'entre vous deux.
01:02On va laisser Nelson parce qu'il est très occupé en ce moment.
01:04Il est sur les pistes de ski au soleil.
01:06Donc, il ne faut pas lui faire prendre plus de temps que ça parce que je sais combien
01:11c'est important de prendre du bon temps justement quand il y a du soleil.
01:14Alors Nelson Monfort, à vous l'honneur.
01:16Nelson, comment on passe de journaliste sportif à comédien ?
01:22Et comment on se lance dans cette aventure ?
01:25Je reconnais déjà l'élégance de Philippe qui laisse la place aux plus jeunes.
01:29C'est un premier point.
01:32« Ça patine à Tokyo », c'est quoi cette histoire Nelson ?
01:35Ce que je viens de vous répondre est un petit peu dans le ton de la pièce.
01:38En fait, c'est une pièce qui est pleine d'auto-dérision.
01:41« Ça patine à Tokyo » parce que dans la capitale japonaise se déroule la finale
01:46d'un championnat du monde de patinage artistique qui va directement opposer
01:50un jeune patineur français, Adam Delos, au patineur japonais Ryo Takatuki.
01:56Eh bien, la mafia japonaise, les Yakuza, ne l'entendent pas de cette oreille
02:03et donc kidnappent et empoisonnent le patineur français que l'on pense être inanimé
02:10dans la salle de bain, dans la baignoire de la salle de bain de Philippe.
02:14À partir de ce moment-là commence une pièce d'une heure et quart
02:17qui est vraiment de plus en plus drôle à jouer et surtout j'espère à écouter et à regarder.
02:22En pièce de Hugo Crémachy et Julien Grange, comment vous en êtes arrivés à ce projet ?
02:28Ça aurait été plus simple que ce cadavre, cette personne inanimée ne soit pas dans ma chambre
02:33parce que forcément ça pose plein d'interrogations,
02:35notamment une relation un peu ultra hétéro concernant,
02:41donc c'est là où ça délire bien avec Nelson.
02:44Et puis bon, pour répondre à la question,
02:46c'est vrai qu'on sort un petit peu de notre zone de confort avec Nelson
02:50puisque lui partant à la retraite, moi pareil, j'ai été mis de côté par rapport à France Télévisions.
02:57J'avais déjà un one man show qui était en préparation
02:59avant que finalement Julien et Hugo Crémachy et Julien Grange
03:03se mettent à nous proposer cette pièce en duo.
03:06À un moment donné, c'est vrai que sur le one man,
03:08je me suis posé la question, ça va être un petit peu dangereux de changer de métier.
03:11En fait, quand on passe du monde du sport à haut planche,
03:14ce n'est pas toujours bien vu.
03:17J'ai plein de collègues qui sont passés par là avant moi,
03:19ils s'en sont pris plein la gueule.
03:21Et quand on m'a proposé ce duo, j'ai dit,
03:23ce sera peut-être finalement moins dangereux et plus sympathique.
03:26Alors, on n'avait pas prévu le départ à la retraite de Nelson aussi vite.
03:29Et finalement, cette pièce vient vraiment au bon moment
03:31parce que finalement, on va se lancer sur les planches tous les deux.
03:34Parce qu'aussi, on a une crainte tous les deux
03:37de ne plus côtoyer notre public qui nous aime bien.
03:40Parce que quand on nous croise dans la rue,
03:42on a toujours cette ferveur des gens qui nous apprécient bien.
03:45Et c'est vrai qu'il va y avoir un petit manque
03:47au niveau des commentaires du patinage artistique nous concernant.
03:50Vous avez commencé ensemble en 2005, c'est ça ?
03:53En 2005, exactement.
03:55Donc, ça faisait 18 ans.
03:57On aurait bien voulu aller jusqu'à Milan-Cortinas,
03:59ce qu'aurait fait les 20 ans.
04:01Et on avait commencé en Italie en 2006 à Turin.
04:04Donc, ça aurait été bien de finir la boucle comme ça.
04:07Mais bon, c'est comme ça.
04:08Maintenant, on part dans cette aventure de théâtre.
04:10On se marre bien, parce que moi je dis, c'est une parodie auto-dérisoire.
04:13Donc, ça veut dire qu'on rigole sur nous-mêmes
04:16et les gens ne savent pas trop ce qu'ils vont venir voir.
04:18Mais au final, quand ils sortent de la salle,
04:20ils sont très très heureux.
04:21Ils retrouvent notre liberté d'expression
04:24qu'on avait quand on a démarré il y a 18 ans.
04:26Aujourd'hui, avec la télé, on s'est un peu auto-censuré
04:29depuis quelques années.
04:30Donc là, on s'amuse vraiment.
04:32Nelson Monfort, vous êtes à distance.
04:34Vous pouvez dire ce que vous pensez de Philippe Candelero ?
04:38Est-ce que c'est un bon comédien ?
04:40On se voit vendredi, fais gaffe !
04:42Alors, je vais vous dire, il ne cesse de me surprendre.
04:46Déjà, il m'a surpris pendant 18 ans
04:49avec la ferveur, la compétence, la gaieté,
04:53la bonne humeur de ses commentaires.
04:55Et toutes ces qualités-là, je les retrouve sur scène.
04:59En plus, Philippe et moi,
05:01mais Philippe vraiment a pris ça très au sérieux.
05:03Vous savez, pour faire rire en aval,
05:05il faut être très préparé en amont.
05:07Je vous dis ça peut-être parce que je suis sur une piste de ski.
05:10Mais disons que c'est vrai.
05:13Philippe a pris ça très à cœur.
05:15Et puis c'est vrai que cette pièce tombe au bon moment.
05:18Bon, concernant Philippe, je ne suis pas très inquiet.
05:21Pour la suite, il ne sera jamais retraité
05:24entre ces shows sur glace, cette pièce de théâtre
05:26et sans doute des projets littéraires.
05:28Et qui sait, qui sait, peut-être des projets d'émission ensemble.
05:31On ne peut pas parler de retraite.
05:33Moi, en ce qui me concerne, j'ai l'impression de n'avoir jamais été aussi actif
05:36entre l'émission de Michel Drucker,
05:38entre les opérations spéciales,
05:40entre cette pièce de théâtre
05:42qui, malgré tout, prend beaucoup de temps, mais du bon temps.
05:44Voilà, c'est un vrai, vrai bonheur.
05:47Et qui sait vrai, Philippe Harrison tombe pile pile au bon moment.
05:50Mais le théâtre, Nelson, c'est quelque chose de nouveau pour vous ?
05:54Comment vous avez abordé cela ?
05:56On va dire que c'est semi-nouveau.
05:58Je m'étais un petit peu essayé il y a quelques années,
06:01notamment à travers des one-man shows sur la chanson française.
06:05J'ai développé un spectacle sur Georges Brassens,
06:07un autre sur Charles Trenet,
06:09un autre sur Jean Ferrat, excusez du peu.
06:11Alors évidemment, on va me dire que ce sont peut-être des artistes d'avant.
06:14Mais quand je vois l'accueil du public et tout,
06:17je me dis que ces artistes-là valent très, très largement.
06:20Et quand je dis très largement,
06:22je crois que vous comprenez ce que je veux dire,
06:24en sous-entendu, certains artistes d'aujourd'hui.
06:26Donc ça aussi, ça veut dire être seul sur scène, là, pour le coup.
06:30Mais Philippe a raison.
06:31C'est vrai que le fait d'être deux donne un...
06:35Comment dire ?
06:36Déjà, ça divise par deux un peu le travail.
06:39Et ça multiplie par deux la passion et le bonheur.
06:43Parce qu'on partage vraiment.
06:44Je ne saurais oublier, vous avez cité d'ailleurs,
06:46les deux auteurs, plus la régie, etc.
06:48C'est un spectacle qui est quand même assez ambitieux.
06:50Vous savez, il y a des changements de décors, des changements de plateau.
06:53Il y a des appels téléphoniques, il y a des vidéos,
06:55il y a un commentaire de championnat du monde sur place.
06:58On s'y croirait.
06:59Donc voilà, le public belfortin,
07:01qui va être donc le premier de cette année.
07:03Vendredi, à Belfort, je vous le confirme.
07:04À Belfort, exactement, vendredi.
07:06Je pense qu'il sera apte à en juger.
07:10La fameuse cité du lion accueillera le lion du patinage
07:13qui est Philippe Candelerault.
07:15Et la lionne, qui fera la lionne ?
07:17Il n'y a pas de lionne pour l'instant.
07:19Il n'y a pas de lionne, il n'y a pas de lionne.
07:21Ne bougez pas, on marque une courte pause.
07:23Philippe Candelerault, Nelson Monfort,
07:25on se retrouve dans un instant.
07:26Et si vous souhaitez échanger avec
07:28Philippe Candelerault et Nelson Monfort,
07:30n'hésitez pas, vous composez le 080 20 39 21.
07:34Il est 12h11, vous écoutez Jacques Serais et vous sur Europe 1.
07:4313h, Jacques Serais sur Europe 1.
07:46Et Jacques Serais, on vous retrouve avec vos invités
07:48Nelson Monfort et Philippe Candelerault.
07:50Nelson Monfort avec nous en ligne et Philippe Candelerault
07:52dans le studio d'Europe 1.
07:54Je rappelle le pitch de votre pièce de théâtre,
07:58ça patine à Tokyo.
08:00Philippe et Nelson sont à Tokyo
08:02pour présenter la finale des Jeux Olympiques de patinage artistique.
08:05Leur programme est contrarié par la découverte d'un cadavre
08:09dans la baignoire de la chambre de Philippe.
08:11Philippe Candelerault,
08:13rassurez-nous, ça ne vous est jamais arrivé,
08:15cette scène n'est que du théâtre ?
08:18Ou est-ce que ça se rapproche d'une scène vécue
08:22tous les deux lors d'une compétition internationale ?
08:25Déjà, je pense que ça ne serait pas un homme
08:27mais plutôt une femme dans la baignoire
08:29qu'on aurait retrouvé, me concernant.
08:30Mais bon, là, ce qui se passe, c'est qu'en fait,
08:32Nelson arrive à 7h du matin dans ma chambre d'hôtel
08:34pour aller visiter la ville.
08:36Chaud, sale, par contre, c'est ce qu'il fait tout le temps.
08:38Parce qu'il veut tellement m'apporter de culture.
08:40Vous confirmez, Nelson, lors de vos déplacements ?
08:44C'est une fiction qui se rapproche de la réalité.
08:48Tant que ça ne la dépasse pas, ça va.
08:51Ou que ça ne la rattrape pas.
08:53Et là, moi, j'ai fait la fête un peu toute la nuit.
08:56J'ai un peu arrosé ça, justement,
08:58avec ses amis patineurs.
09:00Et voilà, quand il vient me réveiller
09:02et qu'on découvre ça, ça devient un petit peu
09:04la calcophonie de savoir pourquoi il est là
09:08et comment il va faire pour faire la compète du soir.
09:11Alors que nous, on doit commenter.
09:13C'est tous ces quiproquos qui entraînent
09:15un petit peu le côté burlesque de cette pièce.
09:19Donc, c'est 1h15, c'est ça, de spectacle ?
09:221h15, c'est un minimum.
09:24Parce que je pense que les gens, aujourd'hui,
09:26un spectacle, il ne faut pas que ce soit trop long non plus.
09:28Moi, je le remarque sur les spectacles de glace
09:30que l'on produit avec ma femme,
09:32comme la fille du marchand de sable,
09:33c'est 1h10 sans entraque, ça va très bien.
09:35Mais il faut que ce soit rythmé.
09:36Si c'est rythmé et que les gens se marrent du début à la fin,
09:38on sait qu'on a gagné leur cœur et leur esprit.
09:43Et en plus, derrière, on peut passer un peu plus de temps
09:45pour dédicacer, ce n'est pas des trucs à rallonge.
09:48Est-ce qu'il y a un peu d'improvisation ?
09:51Absolument pas.
09:52Moi, je dis, il en faut.
09:53Moi, là où je m'éclate le plus dans cette pièce,
09:55c'est quand je déstabilise ou je désoriente Nelson,
09:58parce que lui est un garçon très sérieux.
10:00Mais qui doit détester cela, j'imagine, Nelson.
10:02Ou pas ?
10:04Non, je pense qu'il y a un mot qui définit cette pièce,
10:08que ce soit dans son écriture ou dans notre manière de l'interpréter,
10:14c'est le mot de spontanéité.
10:16Effectivement, nous avons un texte qui est vraiment très bien écrit.
10:23Vous avez bien fait de citer ce duo de jeunes auteurs,
10:26Julien et Hugo.
10:28Mais en dehors de ça, on respecte un texte,
10:32mais on respecte également une certaine spontanéité.
10:35Philippe, évidemment, se lâche.
10:37Et c'est un vrai bonheur.
10:39Je crois que j'arrive à y répondre, si vous voulez.
10:41Mais disons que 90% du temps, c'est un texte qui est respecté
10:46parce que le texte est très, très drôle en lui-même.
10:48Les 10% c'est quand Nelson dit que ça, c'était pas dans le texte.
10:52Ça arrive assez régulièrement.
10:54Ça, c'est une réplique qui, en général, fait beaucoup rire le public.
10:59C'est là où je m'éclate et que je retrouve une liberté totale sur scène.
11:03C'est ça qui est génial, c'est que sur le live,
11:05vous avez 99% des gens présents qui rigolent.
11:08Donc, le 1%, vous ne le ressentez pas dans une salle.
11:12Alors que le 1% qui s'exprime sur les réseaux sociaux
11:14pour un truc que vous avez dit, que vous ne pensiez pas non plus au premier degré,
11:18prend énormément d'importance.
11:20Aujourd'hui, cette minorité des 1%.
11:22Alors que sur une salle et en live, on s'éclate
11:24parce que les gens se marrent avec nous.
11:26Après, cette pièce, elle pourrait être encore plus améliorée
11:29dans le côté burlesque, le côté déplacement.
11:31Alors c'est vrai que Nelson, excuse-moi,
11:33c'est vrai qu'à 72 ans, tu ne peux pas te déplacer aussi vite que moi
11:37où tu as du mal à me rattraper.
11:39Merci, trop aimable !
11:40Mais je vais t'entraîner bientôt
11:42parce que comme tu vas faire danser avec les stars,
11:44il va falloir que tu aies besoin de reprendre un peu de physique.
11:48Et un peu de mental.
11:49Trop aimable également !
11:50C'est une émission qui n'est pas si facile que ça
11:52pour l'avoir vécue pendant 9 semaines.
11:54Alors là, vous partez en tournée,
11:56on le disait, ça débute vendredi.
11:58Mais cette pièce, j'ai vu que vous l'avez déjà jouée.
12:00Il y a déjà eu une rencontre avec le public.
12:02Il y a déjà eu 25 représentations
12:04entre les dates de rodage
12:06qui étaient dans les petits cafés-théâtres.
12:08Et pour nous, c'est génial parce qu'en fait,
12:10alors moi qui ai l'habitude de m'exprimer devant
12:121000, 2000 ou 5000 ou 20 000 personnes
12:14quand je patinais aux Etats-Unis,
12:15là on est dans des petites salles, c'est confiné,
12:17il y a la proximité avec les gens.
12:19Mais moi, j'adore ça parce que finalement,
12:21on est proche d'eux.
12:22C'est un métier plus dangereux parce qu'on est
12:24vraiment plus au contact des gens,
12:26très proche. Nelson, lui, c'était la boîte.
12:28Il avait la caméra à regarder.
12:30Mais c'est là où c'est intéressant
12:32de sortir de notre zone de confort.
12:34C'est de retrouver une atmosphère
12:36de public, mais qui n'est pas du tout
12:38la même en fait. On n'a pas la même approche,
12:40on n'a pas la même façon de communiquer avec eux
12:42et c'est grâce à la pièce qu'on communique.
12:44Puis après, derrière, il y a le côté à Nelson, Philippe,
12:46on est content de les revoir parce que
12:48on ne les a jamais eus.
12:49Ça nous permet aussi de voyager à travers toute la France
12:51dans des endroits où moi, personnellement,
12:53je n'ai jamais été parce qu'il n'y avait pas de patinoire,
12:55que je n'ai jamais fait de mon sport dans ces villes-là.
12:57C'est ça qui est génial, c'est d'aller dans les petits villages
12:59où les gens, comme dit Nelson souvent,
13:01en province, on vous accueille,
13:03à Paris, on vous juge. Et c'est vrai que Paris
13:05va être programmé pour la fin de l'année 2025
13:07voire 2026 parce qu'il faut qu'on
13:09soit vraiment rodé à 1000%
13:11quand on va débarquer ici.
13:12Est-ce que durant ces 25
13:14premières dates que vous avez déjà faites,
13:16Nelson, est-ce que ça se passe
13:18un peu comme au bon vieux temps
13:20où vous allez réveiller Philippe Candelerau
13:22à 7h du matin pour aller visiter
13:24les petites villes de province, entre guillemets ?
13:26C'est le golfe !
13:28J'attendais 8h, on va dire.
13:30Mais de retrouver
13:32Philippe Hirschhütte
13:34avec une bouteille de whisky japonais
13:36à ses pieds sur un canapé,
13:38c'est vrai que ça ne m'est pas très souvent arrivé.
13:40Maintenant, concernant les
13:42certaines visites culturelles,
13:44notamment je pense à certaines villes d'Europe centrale
13:46comme Prague, Budapest et autres,
13:48et ça il m'est arrivé de Vienne,
13:50là il m'est arrivé plus d'une fois de réveiller la misère
13:52de Philippe pour qu'il vienne me tenir complètement.
13:54Et ça, c'est vrai
13:56que ça ressemble
13:58assez à la réalité.
14:00Et ça, les gens adorent.
14:02Les gens adorent. Je pense que vous sentez au ton de ma voix
14:04rien qu'en vous répondant,
14:06j'ai le sourire aux lèvres parce que
14:08je crois vraiment, je ne vous apprends rien, les gens ont besoin
14:10de sourire aujourd'hui. Ce n'est pas
14:12l'actualité récente, je viens d'écouter votre flash
14:14qui va me faire dire le contraire. Les gens ont besoin
14:16d'occasion, de rire. Il y a certains codes
14:18au théâtre. D'ailleurs, la phrase que
14:20citait Philippe entre la province
14:22et Paris, c'est mon parrain de spectacle,
14:24c'est Philippe Chevalier que vous connaissez, ex-Chevalier
14:26Las Palaces, qui me disait exactement ça.
14:28En province, on vous
14:30accueille, à Paris, on vous juge.
14:32Et oui, il me disait aussi dans les pièces comiques, et tu sais
14:34qu'il excelle dans ce registre, Philippe
14:36Chevalier, il faut qu'au bout d'une
14:38minute, une minute trente, il y ait déjà les premiers éclats
14:40de rire. Nous, honnêtement, Philippe en est
14:42témoin, c'est au bout de 20 secondes.
14:44Quand Nelson débarque sur la scène avec son chapeau
14:46de touriste, un
14:48espèce de bob, il ressemble comme
14:50deux gouttes d'eau à Bourvil.
14:52Très bien sapé. Puis moi, je suis en
14:54peignoir, évidemment, avec un caleçon
14:56apparent, parfois un peu
14:58délicat. Mais bon, ça fait partie de la
15:00mise en scène. Et cette mise en scène, justement,
15:02elle peut être encore plus
15:04élaborée avec le temps.
15:06Aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est jouer.
15:08Jouer, jouer et jouer. Parce qu'on
15:10sent qu'il y a du potentiel dans cette pièce.
15:12Une programmation culturelle,
15:14on se rend compte que ce n'est pas un claquement de doigts.
15:16En fait, ça prend six mois, un an, avant qu'on
15:18soit programmé dans les théâtres.
15:20Parce que d'autres ont déjà réservé.
15:22On a la chance d'avoir des amis, parfois,
15:24des attachés culturels ou des maires
15:26qui nous prennent la pièce en direct. Ce qui nous
15:28permet, en l'espace de trois semaines, d'être
15:30programmé. Parce qu'en fait, nous, notre pièce, aujourd'hui, elle est prête.
15:32Et du jour au lendemain, on est capables
15:34d'aller dans une ville. Donc aujourd'hui,
15:36on est content parce qu'on va jouer à Belfort vendredi.
15:38On fait amener Ville le 11 janvier.
15:40Il y a Longjumeau le 31 janvier.
15:42Bordeaux le 22 février.
15:44Biarritz le 23 février.
15:46Là, c'est des grandes salles.
15:48On va jouer dans des salles de 1200 places.
15:50Ça va être costaud.
15:52A Belfort, il y a, je crois,
15:54plus de 600 places.
15:56C'est offert. Parce que c'est la ville qui a acheté
15:58la pièce. Et elles offrent ça dans le cadre
16:00du mois givré.
16:02Le lendemain, je fais une prestation de patinage.
16:04On cumule les postes.
16:06Mais ça va être sympa de voir comment
16:08on gérait finalement l'affluence des gens.
16:10Quand c'est gratuit, en général, les gens se déplacent
16:12plus facilement.
16:14Ne bougez pas, on se retrouve dans un instant
16:16sur Europe 1.
16:38Suite avec nos invités, Jacques Nelson-Monfort
16:40et Philippe Candelereau pour leur spectacle
16:42« Ça patine à Tokyo ».
16:44« Ça patine à Tokyo ».
16:46On reçoit Nelson-Monfort
16:48et Philippe Candelereau pour leur tournée
16:50qui va débuter, qui va reprendre
16:52ce vendredi 3 janvier
16:54à Belfort. Philippe Candelereau,
16:56vous nous expliquez qu'en parallèle
16:58ou du moins en amont de cette
17:00pièce de théâtre, vous continuez vos spectacles.
17:02Moi, je continue à produire
17:04le spectacle de ma femme, « La fille du marchand de sable »
17:06qui a très bien fonctionné cette saison.
17:08On a plus de 45 000 spectateurs
17:10avec des patinoires qui ne comportent que 1 000 places.
17:12Donc, en fait, il faut faire beaucoup de séances.
17:14On a des villes qui nous font confiance
17:16parce qu'on apporte une qualité de spectacle.
17:18Ma femme sait faire ça très bien.
17:20Moi, je suis exécutant dans ce domaine
17:22aujourd'hui. Je suis encore un artiste
17:24qui s'exprime sur glace, même si j'ai eu mes deux
17:26prothèses de hanche et que je continue à faire le saut pervers.
17:28C'est ça qui reste impressionnant pour les gens à 52 ans.
17:30Le gars, il est encore capable de faire ça.
17:32C'est assez drôle. D'ailleurs, c'est ce que je vais faire
17:34aussi à Belfort le lendemain de la pièce
17:36parce que le mois givré propose tous les week-ends
17:38un spectacle. La semaine dernière,
17:40c'était Brian Joubert. Là, moi, je reviens
17:42avec Gwendal Pézra, avec un acrobat.
17:44J'anime plus que je patine,
17:46finalement, aujourd'hui. Et c'est ça qui me plaît parce que je suis
17:48en contact direct avec le public. Et les gens,
17:50finalement, ils ne viennent pas me voir faire des triple axels.
17:52Pour moi, tout ça, c'est terminé. C'est derrière moi.
17:54Par contre, c'est le côté, justement,
17:56d'être spontané, convivial
17:58avec les gens qui sont au bord de piste. On leur tape
18:00dans la main. On les interroge. On les fait participer.
18:02Et moi, c'est comme ça que j'entreprends
18:04l'animation et le spectacle.
18:06C'est autre chose. Il y a des animations
18:08sur les patinoires éphémères. Il y a des spectacles
18:10dans les patinoires fixes. On fait vraiment
18:12le distinguo avec mon épouse.
18:14Et puis, effectivement, avec Nelson,
18:16aujourd'hui, il n'est pas encore venu
18:18voir la fille du marchand de sable. J'aurais bien voulu qu'il vienne
18:20avec sa petite fille parce que c'est la cible.
18:22En fait, c'est intergénérationnel,
18:24nos spectacles sur glace
18:26avec Olivia. Donc,
18:28on continue de faire ça parce que, pour nous,
18:30on a l'impression qu'on fait du bien aux gens.
18:32Quand les gens ressortent d'une patinoire avec le sourire
18:34et des étoiles plein les yeux
18:36avec un côté rêve, et il l'a dit tout à l'heure,
18:38les gens ont besoin de sourire. Ils ont besoin de s'évader.
18:40Ils ont besoin de sortir un petit peu de ce contexte
18:42un peu anxiogène aujourd'hui dans lequel on vit
18:44tous les jours et notamment au moment des fêtes de Noël.
18:46Et nous, le problème qu'on a,
18:48c'est qu'on ne vit que finalement trois semaines
18:50dans l'année au mois de décembre puisque les spectacles
18:52sur glace sont essentiellement ciblés
18:54Père Noël, essentiellement ciblés
18:56version Noël. Après, quand on démarre
18:58à janvier, ça commence à être un petit peu plus difficile
19:00donc là, il faut imaginer d'autres sortes de spectacles
19:02peut-être pour la Saint-Valentin sur glace
19:04un petit peu en février
19:06mais bon, c'est compliqué à organiser
19:08des tournées parce qu'on n'a pas un monde professionnel
19:10des patineurs qui n'existent pas. Il faut
19:12pouvoir le mettre en place et il n'y a que
19:14Oli de Honaïs aujourd'hui qui peut, avec ses
19:16800 spectacles par an, venir
19:18patiner toute l'année.
19:20Nelson Monfort, est-ce que l'on aura
19:22la chance dans les
19:24prochaines semaines ou pas de
19:26vous réentendre avec Philippe Candelerault
19:28commenter du patinage artistique ?
19:30Est-ce qu'il y a des projets ?
19:32Déjà,
19:34par rapport à ce que je viens d'entendre, je dirais
19:36tous à Belfort pour ce week-end !
19:38Tous à Belfort !
19:40Voilà le nouveau slogan de cette
19:42ville que nous aimons beaucoup l'un et l'autre
19:44et pas seulement nous.
19:46Entre notre spectacle du vendredi soir
19:48et le spectacle de Philippe le samedi
19:50après-midi sur glace, je pense que le public
19:52de Belfort ne s'en ira pas.
19:54Pour répondre directement à votre question,
19:56Philippe en a parlé il y a quelques
19:58minutes, il y a l'échéance des Jeux olympiques
20:00d'hiver de Milan,
20:02Cortina D'Ampezzo en février,
20:04grosso modo dans un an et deux mois,
20:06en février 2026,
20:08je pense pouvoir vous dire qu'on
20:10sera présents d'une manière ou d'une autre sur cet événement.
20:12Sur quelle antenne ? Je ne le sais
20:14pas encore. Je crois vraiment,
20:16je le dis vraiment en toute modestie, nous nous connaissons un peu,
20:18je crois qu'on a laissé plutôt
20:20des bons souvenirs, même d'excellents souvenirs.
20:22Je pense qu'on a réussi à dépasser
20:24le public du patinage,
20:26ça c'est une vraie satisfaction,
20:28c'est ce qui nous donne d'ailleurs l'occasion
20:30de jouer cette
20:32pièce. Nos successeurs
20:34féminines se débrouillent
20:36très bien, de ce que j'ai pu entendre
20:38jusqu'à présent, donc il ne s'agit pas de revenir
20:40sur une ancienne antenne, mais je pense
20:42que voilà, comme consultant
20:44ou autre,
20:46nous nous y pensons
20:48et je pense pouvoir vous dire qu'on y pense un petit peu
20:50pour nous. Il y a des choses à faire, en tout cas,
20:52à développer différemment, parce que comme je le disais
20:54ces dernières années, à France Télé
20:56ils ont été très bien, ça me faisait bien,
20:58j'étais proche de mon milieu pendant 18 ans, ils m'ont
21:00permis d'être au contact
21:02des nouveaux champions qui
21:04débarquaient, mais je trouvais que
21:06éditorialement, on s'endormait un petit peu,
21:08c'était toujours un petit peu la même chose. Donc là,
21:10si demain on partait sur une
21:12plateforme ou sur une autre chaîne, l'idée
21:14ce serait vraiment de diffuser différemment,
21:16parce qu'il ne faut pas oublier qu'en 2030,
21:18la France reçoit les Jeux Olympiques d'hiver
21:20et c'est là-dessus où, en fait, il faut miser,
21:22c'est-à-dire qu'il faut miser sur les juniors, il faut miser sur l'avenir
21:24et ça, je pense que Nelson et moi
21:26on a une liberté totale
21:28aujourd'hui d'aller proposer un style d'émission
21:30qui pourrait demain, pourquoi pas, être acheté par
21:32France Télévision et être diffusé aussi sur
21:34leur plateforme à eux,
21:36mais il faut produire aujourd'hui.
21:38Laurent-Éric Lelay me disait, propose-moi un pilote
21:40que tu finances. Ben oui, mais je ne vais pas financer un truc
21:42où tu vas me dire, oui, non, merde.
21:44Donc là-dessus, c'est à nous d'être force de
21:46propositions, parce qu'avec Nelson, on n'est pas encore
21:48terminé et on peut encore amuser les gens
21:50et surtout aller divertir à travers un sport
21:52qui reste un sport-spectacle finalement.
21:54Même si on connaît le résultat, on peut diffuser la compétition
21:56derrière et on peut l'analyser encore
21:58mieux que ce qu'on fait quand on est en live, parce qu'en live,
22:00on n'a pas le temps. On court, on court après le temps,
22:02on court après la parole et on a l'impression
22:04qu'on saoule tout le monde parce qu'on parle trop pendant la musique
22:06et parce qu'on n'a pas le temps d'expliquer. Alors que si
22:08on a un petit peu plus de temps parce qu'on construit une émission,
22:10ce sera beaucoup plus entertainment
22:12pour le public.
22:14Je parle anglais maintenant, comme Nelson Manfort.
22:16Un grand merci
22:18à vous deux. Merci beaucoup Nelson Manfort
22:20et Philippe Candelero. Et ne manquez
22:22pas Sa Patine à Tokyo,
22:24à retrouver un peu partout en France. Et ça commence
22:26vendredi à Belfort.
22:28Merci beaucoup. Tout de suite,
22:30le flash avec
22:32Maude Tourbellini.