Gabrielle Cluzel : «C'est proprement scandaleux. Pour les talibans, c'était ça. On a espéré que les talibans allaient être des talibans inclusifs. Je vous garantis qu'eux non plus n'ont pas lu les œuvres complètes de Sandrine Rousseau.»
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00:00Et à chaque fois, on a l'air de découvrir que ces personnes-là ne mettent pas les femmes sur le même pied,
00:07qu'elles ont une drôle de façon de les traiter, et tout le monde semble s'en étonner.
00:11Et c'est ça qui m'inquiète le plus.
00:14Parce qu'évidemment, ce monsieur qu'on nous présente, vous l'avez dit, comme un islamiste éclairé,
00:19ce n'est pas un oxymore, ça, peut-être, eh bien, on était persuadés qu'il allait embrasser sur les deux joues, madame.
00:26Non, mais où va-t-on ? Lui aussi, il a une image à entretenir auprès des siens,
00:32et évidemment, cette image, elle ne se satisfait pas de mettre les hommes et les femmes à égalité.
00:38Alors, moi, je me demande, si j'avais été elle, je crois que j'aurais tourné les talons.
00:41Mais bon, peut-être que je ne suis pas diplomate et pas en situation,
00:46mais néanmoins, c'est quand même proprement scandaleux.
00:51Ce qui m'étonne, c'est qu'on retombe à chaque fois dans les mêmes travers,
00:53parce que je vous rappelle que pour les talibans, c'était déjà ça.
00:55Vous savez, en Afghanistan, on a espéré que les talibans allaient être des talibans inclusifs.
01:00Je vous garantis que non plus, ils n'ont pas lu les œuvres complètes de Sandrine Rousseau.
01:05Et dernier point, ce qui m'amuse beaucoup, ou pas, parce que c'est plutôt tragique, c'est que nos féministes,
01:10elles n'ont pas de mots assez forts pour Donald Trump ou les conservateurs américains,
01:15parce que vraiment, ils oppriment les femmes, mais en général, là, elles sont d'une discrétion de violette.
01:23Sous-titrage Société Radio-Canada