Joe Biden oppose son veto au rachat de U.S. Steel par Nippon Steel

Le président des États-Unis a pris la décision de refuser, vendredi, le projet de rachat de la société U.S. Steel pour presque 15 milliards de dollars.

## Une décision marquante

Joe Biden a annoncé le 3 janvier qu'il bloquait l'acquisition de l'entreprise américaine d'acier U.S. Steel par le géant nippon Nippon Steel, dont la valeur s'élève à 14,9 milliards de dollars (soit 14,5 milliards d'euros). Cette décision, chargée de implications politiques, pourrait entraîner des tensions avec le Japon. Le président américain a justifié son choix en affirmant que cette fusion "placerait l'un des plus grands producteurs d'acier américains sous contrôle étranger."

## Des préoccupations sécuritaires

"[Cela] entraînerait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d'approvisionnement essentielles," a déclaré Joe Biden. Les États-Unis, premiers importateurs mondiaux d'acier, évoluent dans un secteur majoritairement dominé par la Chine. Le président, âgé de 82 ans, a souligné sa détermination à agir pour protéger les intérêts de son pays, même si ses conseillers avaient mis en garde contre les possibles conséquences diplomatiques de cette décision, selon certaines sources médiatiques. Nippon Steel a qualifié cette mesure de "violation manifeste de l'application régulière de la loi", soutenant qu'il n'y avait pas de preuve crédible de risque pour la sécurité nationale.

## Un soutien pour l'industrie locale

Dans un communiqué, le syndicat des métallurgistes USW a exprimé sa gratitude envers le président Biden pour sa volonté de "conserver une industrie de l'acier solide dans le pays". Il a également encouragé la direction de U.S. Steel à "prendre des décisions afin de développer et de maintenir la rentabilité de l'entreprise". Cependant, la réaction des marchés a été défavorable avec une chute drastique de l'action U.S. Steel de 7,92%, atteignant 30,02 dollars au début de Wall Street.

## Une stratégie de réindustrialisation

Joe Biden, fervent défenseur d'une réindustrialisation des États-Unis, a également cherché à renforcer les alliances avec des partenaires internationaux, notamment en Asie. Il a suivi une diplomatie active avec le Japon, reconnu comme un allié de poids dans cette partie du monde. Cependant, sur la question aiguë de l'acier, il a fait le choix de privilégier les enjeux internes.