"Nous étions à 400 millions de déficit en 2023, avec un objectif de le réduire à 300 millions, mais nous terminerons à 460 millions en 2024, ce qui aggrave notre situation", a admis le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Nicolas Revel, lors d'une interview sur France Inter. Ce constat illustre un "grand paradoxe", car selon lui, l'hôpital a pourtant amélioré ses effectifs et augmenté sa capacité d'activité.
## Une crise sanitaire nationale
Bien que l'AP-HP soit en difficulté financière, Nicolas Revel souligne que cette problématique est globale : en 2020, le déficit des hôpitaux publics en France était de 200 millions d'euros, et il pourrait atteindre entre 2 et 2,5 milliards en 2024, soit presque une multiplication par dix.
## Les causes du déficit budgétaire
Nicolas Revel s'oppose à l'idée que le déficit soit dû à une mauvaise gestion interne. Il identifie principalement deux raisons pour cette dérive budgétaire. La première est liée aux importantes revalorisations salariales obtenues grâce à des mesures telles que le Ségur de la santé et d'autres améliorations concernant le travail de nuit, coûtant à l'AP-HP environ 900 millions d'euros sur un budget de 8 milliards, sans compensation totale de l'État, malgré un engagement initial.
## L'impact de l'inflation
La seconde cause évoquée par Nicolas Revel est l'inflation, qui a fortement impacté le système hospitalier en 2023. Bien que l'État ait partiellement compensé ces augmentations, estimant que cela couvrait environ un tiers des pertes, ces deux éléments semblent être responsables de presque 80% de la dérive budgétaire des hôpitaux publics ces dernières années.
## Une crise sanitaire nationale
Bien que l'AP-HP soit en difficulté financière, Nicolas Revel souligne que cette problématique est globale : en 2020, le déficit des hôpitaux publics en France était de 200 millions d'euros, et il pourrait atteindre entre 2 et 2,5 milliards en 2024, soit presque une multiplication par dix.
## Les causes du déficit budgétaire
Nicolas Revel s'oppose à l'idée que le déficit soit dû à une mauvaise gestion interne. Il identifie principalement deux raisons pour cette dérive budgétaire. La première est liée aux importantes revalorisations salariales obtenues grâce à des mesures telles que le Ségur de la santé et d'autres améliorations concernant le travail de nuit, coûtant à l'AP-HP environ 900 millions d'euros sur un budget de 8 milliards, sans compensation totale de l'État, malgré un engagement initial.
## L'impact de l'inflation
La seconde cause évoquée par Nicolas Revel est l'inflation, qui a fortement impacté le système hospitalier en 2023. Bien que l'État ait partiellement compensé ces augmentations, estimant que cela couvrait environ un tiers des pertes, ces deux éléments semblent être responsables de presque 80% de la dérive budgétaire des hôpitaux publics ces dernières années.
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00:00« Nous étions à 400 millions de déficit en 2000, avec un objectif de le réduire à 300 millions, mais nous terminerons à 460 millions en 2000, ce qui aggrave notre situation », a admis le directeur général de l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris à P-HP, Nicolas Revelle, lors d'une interview sur France Inter.
00:19Ce constat illustre un grand paradoxe, car selon lui, l'hôpital a pourtant à négler ses effectifs et augmenter sa capacité d'activité, bien qu'à la P-HP soit en difficulté financière. Nicolas Revelle souligne que cette problématique est globale en 2020.
00:35Le déficit des hôpitaux publics en France était de 200 millions d'euros. Et il pourrait atteindre entre 2 et 2,5 milliards en 2000, soit presque une multiplication par 10. Nicolas Revelle s'oppose à l'idée que le déficit soit dû à une mauvaise gestion interne.
00:50Il identifie principalement deux raisons pour cette dérive budgétaire. La première est liée aux importantes revalorisations salariales obtenues grâce à des mesures telles que le Ségur de la Santé et d'autres améliorations concernant le travail de nuit, coûtant à la P-HP environ 900 millions d'euros sur un budget de 8 milliards, sans compensation totale de l'État, malgré un engagement initial.
01:11La seconde cause évoquée par Nicolas Revelle est l'inflation, qui a fortement impacté le système hospitalier en 2000, bien que l'État ait partiellement compensé ses augmentations, estimant que cela couvrait environ un tiers des pertes. Ces deux éléments semblent être responsables de presque 80% de la dérive budgétaire des hôpitaux publics ces dernières années.