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Trois anciens ministres, dont Claude Guéant et Brice Hortefeux, tous deux en poste au ministère de l'Intérieur, vont devoir se présenter à la barre au cours de ce procès-fleuve.

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Transcription
00:00Oui, 13 personnes sont envoyées devant la justice, mais l'une d'entre elles est décédée, les trois autres sont en fuite sous le coup de mandats d'arrêt internationaux.
00:08Il devrait donc être neuf tout à l'heure sur le banc des prévenus, à 13h30, quand l'audience va commencer, et parmi ces neuf personnes, bien sûr, Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République.
00:18Il est jugé à partir d'aujourd'hui pour soupçon de financement illégal de campagne électorale, corruption passive, recel de détournement de fonds publics et associations de malfaiteurs.
00:28Il encourt jusqu'à dix ans de prison, et à ses côtés, il y aura tout un panel de personnages, trois de ses anciens ministres, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, des intermédiaires officieux,
00:40comme par exemple Alexandre Joury ou encore Ziad Taqieddine, vous savez ce nom, il résonne forcément à cet homme d'affaires de 74 ans, franco-libanais, qui est le principal accusateur de Nicolas Sarkozy dans ce dossier.
00:53Et puis il y aura aussi sur le banc des prévenus d'anciens proches de Muammar Gaddafi, Béchir Saleh, qui est son ancien directeur de cabinet, qui est très important aussi dans cette histoire.
01:02Lui, il est réfugié en Afrique du Sud, il sera néanmoins jugé en son absence.
01:07Qu'on reproche précisément à l'ancien président de la République ?
01:12En fait, toute la question centrale de ce dossier, c'est de savoir si une partie de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy, qui était candidat, qu'il a gagnée, a été financée par Muammar Gaddafi.
01:24Et pour les juges d'instruction qui ont instruit pendant 10 ans, vous le disiez, ce dossier, la réponse est oui, il y a bien eu un pacte de corruption qui a été signé, qui a été acté entre Nicolas Sarkozy et Muammar Gaddafi.
01:37Un pacte sous forme d'aide financière de la Libye vers le clan Sarkozy en 2005-2006, en contrepartie, avec à la clé des contreparties diplomatiques, politiques ou encore économiques.
01:48Ces accusations, vous l'imaginez bien, elles sont rejetées en bloc par Nicolas Sarkozy.
01:53Il a toujours clamé son innocence et aujourd'hui, il dit qu'il est la victime d'une vengeance, à la fois de Ziad Taqeddine et puis aussi des anciens dignitaires libyens qui lui reprochent d'avoir piloté, d'avoir œuvré à la chute de Muammar Gaddafi.
02:06En 2011, ses avocats le décrivent comme combatif, déterminé et prêt à laver son honneur.
02:12On verra quelle sera son attitude tout à l'heure quand il franchira la porte de la salle d'audience.
02:16Le procès va débuter à 13h30.

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