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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:04Vous êtes une pépite Christophe, vous êtes content ?
00:07Merci, je ne sais pas si ça fait avancer le chevel bleu, mais je suis ravi de vous entendre le dire.
00:11Christophe, vous avez 45 ans, Bénéfice existe depuis 4 ans.
00:14Vous êtes entrepreneur tout en ayant beaucoup travaillé en tant que salarié,
00:18notamment dans les assurances, dans la finance.
00:20Pouvez-vous nous raconter un petit peu votre parcours ?
00:22Oui, alors effectivement j'ai commencé en tant que salarié,
00:25ma vie professionnelle à une époque où l'entreprenariat n'était pas encore très sexy comme il l'est aujourd'hui.
00:30J'étais consultant dans l'assurance, la finance, dans les bénéfices également.
00:36Mon premier job, j'étais consultant pour les grosses boîtes côté américaine
00:40où je m'occupais de designer des plans de bénéfices.
00:43Alors bénéfices, pour que tout le monde comprenne,
00:46ce sont les avantages sociaux qu'offre une entreprise à ses salariés.
00:51Exactement, tout à fait.
00:52Donc c'est le mélange de, on va trouver des avantages sociaux qui viennent du monde de l'assurance,
00:57la complémentaire santé collective, la prévoyance collective,
01:01l'épargne salariale, les fameux titres restos, les chèques cadeaux, les chèques culture.
01:06C'est vrai que parfois c'est éparpillé, on ne sait pas trop ce à quoi on a droit.
01:10Votre entreprise, vous vous êtes lancé dans l'entreprenariat il y a 4 ans,
01:16ça a été un peu naturel votre basculement vers l'entreprenariat, Christophe ?
01:21Oui, alors il est déjà ancien, j'avais déjà créé une première boîte en 2011
01:25et donc c'est justement à l'occasion de la création de cette boîte,
01:29où j'ai été chef d'entreprise déjà, où j'ai pu vérifier un certain nombre de dysfonctionnements
01:34autour de ce sujet au sein des TPE-PME.
01:37On a évoqué pas mal de sujets qui sont très orientés et grands groupes
01:41et par contre sur les TPE-PME, ce qui est vraiment la cible de bénéfice,
01:45les boîtes de moins de 100 salariés, il y a vraiment des très très gros progrès à faire
01:49sur un certain nombre de sujets, les avantages sociaux, les publicités, etc.
01:52Vous allez pitcher, Christophe Trickey, BENEFIZZ
01:57et ensuite on vous retrouve, est-ce que vous êtes prêt ?
01:59Je suis complètement prêt.
02:00C'est à vous.
02:01Alors BENEFIZZ, chez BENEFIZZ en fait on dit qu'on crée une nouvelle catégorie,
02:05donc c'est-à-dire qu'on a un métier qui n'existe pas vraiment encore,
02:08qu'on appelle un Benefits Manager, qui est une plateforme full digital
02:12dédiée 100% aux TPE et aux PME, qui va les aider à souscrire facilement,
02:17à gérer facilement et à valoriser facilement l'ensemble des avantages sociaux
02:21qu'elles peuvent mettre à disposition de leurs collaborateurs.
02:23Dans les avantages sociaux, il y a effectivement les avantages qui viennent de l'assurance,
02:27de l'épargne, du monde qu'on appelle les prix-paix de BENEFIZZ
02:30et donc on a une mission, puisqu'on a choisi ce statut d'entreprise à mission,
02:33qui est d'aider les TPE et les PME, qui représentent 50% des salariés français aujourd'hui,
02:37à optimiser ce qu'on appelle la performance sociale et leur performance économique.
02:42Et la performance sociale, on l'a décrit comment ?
02:44On l'a décrit comme étant basée sur un triptyque de dire comment on fait
02:47pour améliorer le pouvoir d'achat des collaborateurs, leur bien-être et le sens.
02:52Et concrètement, ce qu'on essaie de faire, c'est aider les salariés des petites boîtes
02:56à avoir un discours qui soit identique à celui des grosses boîtes.
02:59Quand les deux se rencontrent, souvent le salarié des TPE et PME dit
03:03« Nous dans les petites boîtes, on n'a pas du tout les avantages que vous avez dans les grosses boîtes. »
03:06C'est vrai, ça revient souvent, vous avez raison.
03:08On veut faire éteindre, faire disparaître cette phrase d'ici 5 à 10 ans.
03:11Et c'est ce que vous êtes en train de faire.
03:13Merci pour votre pitch co-fondateur de BENEFIZZ, Christophe Triquet.
03:16Ça veut dire que vos clients sont vous aussi des entreprises, c'est ce qu'on appelle du B2B2C finalement.
03:22Exactement, B2B2E, employés.
03:24Vous avez beaucoup de clients en 4 ans ?
03:29Aujourd'hui, on a à peu près 5000 boîtes clientes, des boîtes de moins de 100 salariés.
03:33On a des boîtes un peu plus grosses, mais le gros du convoi, c'est effectivement des boîtes de moins de 100.
03:39Et ça se traduit comment ? C'est une carte qui rassemble tous les avantages sociaux ?
03:43Qu'est-ce qui fait la différence avec ce qui n'existe pas dans les autres entreprises ?
03:48Il faut bien, encore une fois, un segmenté sur les TPE-PME.
03:53Donc moins de 100 salariés.
03:55Exactement, dans les grands groupes, vous allez avoir tout un package d'éléments de rémunération.
04:01Dans les petites boîtes, souvent, vous avez la basique complémentaire santé qui est obligatoire,
04:06qui va être proposée, peut-être à des niveaux très bas, avec une participation minimale de l'employeur.
04:12Et en fait, il y a des dispositifs qui sont extrêmement efficients, qui ne sont pas du tout le vrai jet,
04:16exploités par les petites boîtes.
04:19Le fameux titre restaurant, vous avez 10% des TPE-PME en France qui ont des titres restaurants.
04:25C'est beaucoup ou pas ?
04:26C'est rien du tout.
04:27Mais hormis le titre restaurant, ils ont des cuisines où ils peuvent se faire réchauffer le plat ?
04:33Ça peut être aussi très convivial et un moment de partage qui améliore cette fameuse QVT ?
04:38Oui. Après, on a parlé du télétravail juste avant. Il y a beaucoup maintenant de choses qui se passent hors des bureaux.
04:43Ça c'est hyper important. Par exemple, chez Bénéfice, on a quasiment full télétravail.
04:48Vous allez à l'encontre de ce que vient de nous démontrer Benoît.
04:52Non, parce que c'est structuré. On a été créé pendant le Covid.
04:56On a parlé du Covid et donc on a été obligés de s'adapter.
04:59Alors que vous ne vous voyez jamais ? Il y a des collaborateurs que vous n'avez jamais vus dans votre entreprise ?
05:03Non, pas du tout. Justement parce qu'on l'a travaillé.
05:05Parce que c'est Benoît. Si on ne se voit pas, on s'oublie et on ne se connaît pas.
05:07Exactement. C'est un peu exagéré de dire qu'on a un full télétravail.
05:12Puisqu'en fait, on se rencontre deux jours consécutifs par mois.
05:16Où ?
05:17La plupart du temps à Lille, puisque le siège de la société est à Lille.
05:20Mais c'est quoi ? C'est un vrai bureau ou c'est chez vous le siège ?
05:23On prend un coworking. On est 50 dans la boîte.
05:26On prend un coworking pendant deux jours. On est à cheval entre un séminaire et deux jours de travail.
05:31Justement pour favoriser. Et l'axe principal de ces deux jours de rencontre,
05:35c'est vraiment de passer du temps ensemble.
05:37C'est-à-dire que là, la cigarette est encouragée.
05:39Pour les bonnes raisons, mais en tout cas, les post-cigarettes...
05:42Pour la pause convivialité, c'est ça ?
05:44Exactement.
05:46Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
05:48La post-café, tout ce que parfois on peut dire, c'est un peu anti-performance.
05:53Nous, c'est vraiment deux jours axés sur le fait de passer du temps tous ensemble.
05:57Mais Benjamin, dans votre tour du monde des congés insolites
06:00auxquels ont droit les salariés de certaines entreprises,
06:02je crois qu'il y a quelque chose au Japon autour de cette fameuse post-cigarette.
06:05Oui, alors ça c'est pour encourager les salariés à arrêter de fumer.
06:09Il y a une entreprise de marketing au Japon
06:11qui accorde six jours de congés supplémentaires aux employés qui ne fument pas.
06:15Vous allez me dire pourquoi ?
06:16Tout simplement parce que l'entreprise japonaise considère que les employés fumeurs
06:20prolongent leur temps de pause pendant les heures de travail.
06:23Et donc, à l'année, ça correspond à six jours.
06:25C'est marrant ça, Benoît.
06:27Oui, c'est un décalcul qui me paraît toujours un peu bizarre.
06:31Les mèmes vous diront que...
06:33C'est pas bien de fumer, attention.
06:35Moi j'ai raté plein de trucs à cause de ce que je fume pas.
06:38Le nombre de gens qui résolvent des problèmes à la machine à café
06:42avec ou sans cigarette, peu importe.
06:44Moi je crois pas que ces temps de pause doivent être considérés comme du temps non travaillé.
06:49Il se passe, enfin vous vivez tous dans l'entreprise,
06:51il se passe plein de trucs auprès de la machine à café.
06:54Moi j'ai raté tout.
06:55J'ai résolu plus de problèmes à côté de la machine à café
06:59pour être honnête.
07:02Mais on peut résoudre des problèmes
07:04ou brainstormer tout simplement
07:06et avoir des échanges d'idées, avoir une bonne idée.
07:08C'est un peu paradoxal de faire ce type de calcul
07:09parce qu'en même temps, aujourd'hui, on développe justement
07:12des lieux de travail très différents, très ouverts,
07:15très open, où les gens se croisent.
07:17C'est plus des espèces d'open space.
07:19C'est horrible.
07:20Donc voilà, c'est un peu paradoxal de considérer que
07:22quand les gens font une pause, par définition, ils travaillent pas.
07:24Pas du tout, ils travaillent.
07:25Seulement, ils croisent des gens qu'ils ne voient jamais
07:27s'ils sortiraient pas de leur bureau.
07:28Et ils ont une manière de parler un peu différente.
07:31Donc voilà, je pense que c'est des calculs japonais.
07:34Il y en a un autre aux Philippines, un congé cœur brisé aussi ?
07:37Un congé cœur brisé, effectivement, c'est un député.
07:41Ça évite des arrêts maladie peut-être, Benoît ?
07:43Ça oui, sûrement.
07:44Quand on a le cœur brisé, parfois on peut pas se lever.
07:46Ce sont des jours de congé qu'on peut poser
07:48après une rupture ou un divorce.
07:50Et la raison, c'est qu'en fait, ils considèrent là-bas
07:52qu'une rupture sentimentale peut avoir un effet négatif.
07:54Ça peut même avoir un effet négatif sur la concentration
07:56et la productivité du salarié.
07:58Ils devraient faire un congé sur tous les réseaux sociaux.
08:00Par contre, ils ont calculé le nombre de jours nécessaires
08:02pour avoir ce droit, parce que si vous avez une rupture
08:04tous les trois jours, ça marche pas.
08:05Ah, ça dépend des profils.
08:06Ne parlez pas de moi, Benoît.
08:10Christophe Tricquet, vous avez déménagé ?
08:14L'appartement, l'histoire d'amour.
08:18Oui, j'ai déménagé, je suis en 34 mètres carrés.
08:20C'est un palace pour moi.
08:22Christophe Tricquet, vous êtes le cofondateur de Bénéfice.
08:26Pas de levée de fonds dans l'entreprise ?
08:28Vous avez fondé en plein Covid.
08:30Alors si, il y a eu une levée de fonds.
08:32Mais vous n'avez pas les multipliés ?
08:34On ne va pas les multiplier, effectivement.
08:36On a abordé le sujet d'une manière très différente.
08:40C'est-à-dire qu'on se considère comme une boîte un petit peu efficiente.
08:42Donc on a fait une levée de fonds, parce qu'il y a quand même
08:44des investissements dans notre stratégie
08:46qui est multi-industrie.
08:48On doit traiter des sujets d'assurance,
08:50de finance,
08:52de paiement.
08:54Donc il y avait quand même une petite levée de fonds à faire.
08:56Mais on a vocation à être rentable l'année prochaine.
08:58Bravo, on vous le souhaite.
09:00Et internationalisation ?
09:02Parce qu'il y a des avantages sociaux dans les autres pays.
09:06C'est un vrai sujet, mais c'est un sujet qui est complexe à aborder.
09:08Ce ne sont pas les mêmes lois.
09:10On est sur des sujets réglementés,
09:12multi-réglementés. Je rappelle l'assurance,
09:14finance, paiement.
09:16Les réglementations sont très différentes d'un pays à l'autre.
09:18Et on considère surtout qu'on a
09:20un travail énorme à faire en France.
09:22Encore une fois, c'est 50% des salariés,
09:2410% équipés en titre restaurant,
09:2610% en épargne salariale.
09:28Ce qui est beaucoup trop peu.
09:30Vous allez voir les dirigeants, vous leur proposez vos services,
09:32ils vous rémunèrent.
09:34Et à partir de là, il en découle.
09:36Est-ce que vous avez changé l'avis de certaines entreprises ?
09:38Bien sûr, on essaye de les faire
09:40rentrer de plus en plus dans une logique
09:42de package salarial.
09:44On les aide à optimiser, à flexibiliser
09:46leurs avantages sociaux.
09:48Donc soit en mettre plus, soit
09:50à alimenter, à créer
09:52plus de pouvoir d'achat pour les collaborateurs en dépensant
09:54pas forcément plus. C'est juste une histoire
09:56d'allocation entre
09:58ce qu'on pourrait mettre dans du salaire normal,
10:00du fixe ou du variable, et
10:02des outils de rémunération qui sont allégés
10:04en charges sociales, défiscalisés,
10:06et qui sont plus efficients. Donc l'intérêt est pour tout le monde ?
10:08L'intérêt est pour tout le monde. Et en pleine crise
10:10de pouvoir d'achat, le sujet
10:12de l'actualité pour nous, il commence déjà par le pouvoir d'achat
10:14des collaborateurs. Absolument. Benoît ?
10:16Une toute petite seconde. Le travail que fait Bénéfice est très
10:18important. J'ai parlé un peu des grands groupes
10:20mais il ne faut pas perdre de vue que plus l'État
10:22transfère ses responsabilités aux entreprises,
10:24plus on creuse l'écart.
10:26Ça c'est votre marotte ce soir. Benoît Sergiot, j'entends.
10:28Plus on creuse l'écart entre salarié d'une petite
10:30entreprise et salarié d'une grande entreprise, et ça c'est
10:32pas bon pour le pays, c'est pas bon pour les gens
10:34et donc c'est très important. Et je rappelle que
10:36il y a eu enfin un accord national interprofessionnel
10:38pour permettre d'étendre
10:40l'intéressement à des participations et des petites entreprises
10:42et j'engage tous les petits chefs dans les chefs
10:44de petites entreprises à contacter Bénéfice
10:46et à s'engager dans des démarches de partage de la valeur.
10:48C'est ce qui crée de la fidélisation aussi.