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00:00Exactement. Est-ce que vous aimez le sport comme votre fils ou pas ?
00:03J'en ai fait, on était hors antenne, on a dit des choses qu'on ne dira pas à l'antenne d'ailleurs.
00:12Tout n'est pas diffusable.
00:15Moi j'ai fait beaucoup de sport, j'ai grandi en Argentine, dans un collège anglais,
00:20donc éducation à l'anglais, c'est-à-dire...
00:22Ah non, parce qu'on était en Argentine, bon alors c'était...
00:27Il y avait le polo, il y avait les chevaux, mais j'ai donc grandi, contrairement aux petits français,
00:32j'ai fait du sport très jeune, de 6 ans.
00:34Donc quand je suis rentré en France à 12-13 ans, j'avais un potentiel sportif.
00:39Un pédigré déjà.
00:40Et quand on m'a demandé est-ce que tu joues au football, comme j'arrivais d'Argentine
00:44et que j'avais vu les petits Argentins, voilà, quand la pelote tatouait, ils jouaient de la boutine,
00:48ils sont tellement doux, et tu fais non non, je suis...
00:50Non non, c'est pas pour moi, c'est pas pour moi le football.
00:53Non non, mon fils en revanche, il est très bon.
00:56Tu vois ce que je veux dire ?
00:58Et donc là j'ai dit, je vais faire du rugby, mais malheureusement,
01:00je courais très très vite, on m'avait donc mis 3 carrels,
01:03et au premier match je suis sorti sur une civière.
01:05Ah d'accord, c'est dur.
01:08En tout cas en face de vous, vous avez un grand sportif, Sacha Nokovitch.
01:11Camarade de mon fils, Giovanni.
01:13En tout cas il en parle beaucoup, et c'est vrai, et vous nous proposez de disséquer ce matin Sacha
01:19le cerveau des athlètes grâce à un documentaire qui s'appelle Open Brain,
01:23et c'est disponible sur myKanal.
01:24Oui Thomas, parce que je sais qu'au delà de votre talent,
01:26vous utilisez beaucoup votre cerveau pour préparer l'émission.
01:29C'est vrai, c'est très juste.
01:31C'est ce qui fait la différence entre un...
01:35La différence entre un bon animateur et un animateur de légende.
01:38Non faites pas trop.
01:40Calme-toi Sacha.
01:42En tout cas sachez que pour les sportifs c'est exactement la même chose,
01:45et pour être ultra performants, eux aussi ont besoin de faire chauffer leurs neurones,
01:49et c'est toute la démonstration de ce documentaire passionnant.
01:52En fait pendant longtemps, le sportif limitait sa performance physique
01:56au fait de s'entraîner au niveau musculaire.
01:59Et bien l'entraînement a désormais changé, souvent c'est plus cérébral que musculaire,
02:02et dans le film ce sont 12 sportifs, comme le pilote de F1 Charles Leclerc,
02:06qu'on connaît tous ici, le basketeur que l'on adore,
02:08le basketeur Rudy Gobert ou la surfeuse Justine Dupont qui nous témoignent
02:11dans leur façon d'utiliser la neuroscience pour améliorer leur performance.
02:16Et ça passe notamment par la répétition de certains gestes, certaines attitudes
02:21pour habituer le cerveau et orienter sa concentration.
02:24Vous êtes fort Thomas, animateur de légende.
02:26Je vous avais dit.
02:28Je les enlis ce qu'on appelle le fight spirit.
02:30Exactement.
02:32Le mental.
02:34On l'a de plus en plus développé, et vous d'ailleurs Jean-Pierre aussi,
02:36quand vous répétez une pièce de théâtre par exemple,
02:38c'est la répétition du texte,
02:40des gestes, la position sur la scène,
02:42plus vous jouez, plus vous pouvez vous concentrer sur d'autres détails,
02:45ce qui fait de vous un comédien exceptionnel.
02:47Dans le sport, c'est pareil,
02:49mais le neuroscientifique...
02:51Patience, patience.
02:53Pour expliquer le même phénomène dans le sport,
02:55on peut écouter le neuroscientifique John Kraszower,
02:57il l'explique bien mieux que moi.
02:59On peut pratiquer n'importe quelle activité
03:01qui au départ nécessite une réflexion,
03:03une prise de conscience manifeste
03:05et l'automatiser par la pratique.
03:07Et c'est vrai pour tout ce que font les athlètes.
03:09Ils répètent mille et une choses
03:11pendant des années et des années,
03:13et chacune finit par devenir automatique.
03:15Ils n'ont plus besoin d'y penser.
03:17Ce qui leur permet de se consacrer
03:19aux choses plus exigeantes
03:21et plus stratégiques.
03:23C'est comme avec les enfants en fait.
03:25Range ta chambre, range ta chambre, range ta chambre.
03:27Ça ne devient jamais automatique.
03:29Moi je compare ça à
03:31un pianiste
03:33quand on voit un concertiste.
03:35Quand on voit un concertiste.
03:37C'est quand même extraordinaire.
03:39Les doigts qui vont juste sur la touche qu'il faut.
03:41Jamais il regarde les touches.
03:43Les doigts ils vont tout seuls.
03:45Et nous au théâtre c'est pareil.
03:47On a la mémoire du texte,
03:49la mémoire de l'emplacement.
03:51Et c'est vrai que c'est la répétition
03:53qui fait que tu es totalement libre.
03:55Ça libère.
03:57Là tu joues vraiment puisque tu ne penses plus à ton texte.
03:59Tu n'as plus qu'à parler à l'autre
04:01et à lui répondre.
04:03C'est ça.
04:05Dans le film heureusement il y a des chercheurs,
04:07parce que nous on le parle.
04:09Il y a des chercheurs, des neuroscientifiques qui l'expliquent bien mieux que nous.
04:11Notamment une partie du cerveau
04:13qui s'appelle le cervelet,
04:15qui permet de contrôler la position du mouvement.
04:17Mais pas seulement pendant l'effort.
04:19Écoutez Paolo Bartolomeo.
04:21On pensait que c'était surtout
04:23une fonction de contrôle de la position du mouvement
04:25pendant qu'on fait le mouvement.
04:27Mais là on découvre grâce à la neuro-imagerie
04:29qu'il y a aussi
04:31une réactivation avant le mouvement.
04:33Donc peut-être un paramétrage
04:35assez fin
04:37que nous faisons
04:39même avant de bouger.
04:41C'est pour ça qu'avant les courses de F1,
04:43les pilotes se rendent sur la piste à pied
04:45pour appréhender le circuit, les virages,
04:47le mémoriser avant de se lancer.
04:49C'est comme ça que ça fonctionne.
04:51Merci beaucoup. Sacha, moi aussi j'avais visualisé
04:53que votre chronique s'arrêtait maintenant.
04:55On est vraiment dans le bon tempo.
04:57Open brain.
04:59Le cerveau des athlètes, c'est à voir sur
05:01ma chaîne. Et vous Sacha Nokovitch,
05:03on vous retrouve dans les pages du journal
05:05L'équité dans Culture Média.
05:07La semaine prochaine, dans un instant, on va jouer