Cérémonie du Grand Prix de l'Urbanisme et des Palmarès des jeunes urbanistes, 18 décembre 2024, Cité internationale universitaire de Paris.
Table-ronde n°3 - "Métabolismes urbains "
Avec Claire Schorter et ses invités :
Sabine Barles, professeur d’urbanisme et d’aménagement à Paris 1
Anne-Gaëlle Leydier, 1re adjointe à la ville de Villejuif
Thierry Laverne, paysagiste
Isabelle Baraud-Serfaty, économiste-urbaniste
Échanges avec les PJU Meat et Nommos
Projection de la vidéo restitution, vendredi 11 octobre
Vallée de la Siagne (Alpes-Maritimes), avec Meat et Nommos,
"Habiter le risque, une ressource de projet".
Animation de la cérémonie : Thierry Keller et Yoann Sportouch.
Table-ronde n°3 - "Métabolismes urbains "
Avec Claire Schorter et ses invités :
Sabine Barles, professeur d’urbanisme et d’aménagement à Paris 1
Anne-Gaëlle Leydier, 1re adjointe à la ville de Villejuif
Thierry Laverne, paysagiste
Isabelle Baraud-Serfaty, économiste-urbaniste
Échanges avec les PJU Meat et Nommos
Projection de la vidéo restitution, vendredi 11 octobre
Vallée de la Siagne (Alpes-Maritimes), avec Meat et Nommos,
"Habiter le risque, une ressource de projet".
Animation de la cérémonie : Thierry Keller et Yoann Sportouch.
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00:00:00il est temps mesdames messieurs d'entamer la dernière discussion de cet
00:00:06après-midi hyper riche en débats et en nouvelles idées
00:00:10cette table ronde dernière table ronde s'intitule métabolisme urbain nature en
00:00:17ville et résilience alimentaire pour converser sur ce thème
00:00:22j'appelle à nous rejoindre ici sur cette scène Thierry Laverne, Anne-Gaëlle
00:00:27Lédié, Sabine Barles et Isabelle Barrault-Serfati mesdames messieurs
00:00:31bienvenue et merci
00:00:43vous bénéficiez d'un magnifique jingle bienvenue bienvenue à vous
00:00:49vous vous installez comme chez vous il n'y a pas de règle
00:00:54un homme une femme un homme une femme très bien
00:01:02alors mon ami Yohann a un problème de micro mais il a trouvé
00:01:06de quoi alors Claire est-ce que tu peux nous dire pourquoi tu as choisi le thème
00:01:13du métabolisme sur cette dernière table ronde
00:01:18voilà j'ai mis une petite citation de Sabine Barles ici présente pour
00:01:26expliquer en quelques mots et peut-être qu'elle en reparlera de pour expliquer
00:01:33ce que c'est que cette étude du métabolisme urbain j'en profite pour la
00:01:36présenter Sabine Barles est urbaniste professeur à l'université parisien
00:01:42Pantorion Sorbonne, chercheur au laboratoire géographie et cité et
00:01:46spécialiste dans justement l'étude de ces métabolismes urbains ce métabolisme
00:01:52urbain elle nous en parlera tout à l'heure
00:01:54quant à moi j'ai quand je quand j'évoque ce sujet auprès de auprès des
00:01:59maîtres d'ouvrage ou de mes interlocuteurs j'ai l'habitude de
00:02:03comparer l'étude du métabolisme urbain à la ville
00:02:09j'ai eu le tir de dire que le métabolisme urbain compare la ville à un corps qui
00:02:13puise utilise des ressources et les excrète en déchet les échanges
00:02:21matériels et énergétiques entre les villages et leur territoire leur
00:02:25interlande était initialement circulaire c'est d'ailleurs ça qui a constitué enfin
00:02:31créé voilà ces villages et d'ailleurs ces ressources locales
00:02:35limitaient directement la croissance des villes et villages entre le 19e et le
00:02:4121e siècle l'énergie abondante et peu chère peu chère pas peu chère et peu
00:02:53cher conduit à un accroissement des villes et des agglomérations avec des
00:02:59distances d'approvisionnement énergétique et alimentaire qui se sont
00:03:03multipliées par 10 voire par 20 et qui engendre des dépendances énergétiques
00:03:08extraterritoriale on le sait pour l'alimentation c'est vrai pour les
00:03:11énergies évidemment et donc un métabolisme qui se linéarise
00:03:16importation de matière d'aliments d'énergie exportation de déchets
00:03:20d'effluents de pollution certains parlent de villes parasites tellement
00:03:26elles ont un impact peuvent avoir un impact négatif sur leur environnement
00:03:30proche et ce ce modèle conduit évidemment à la dégradation de
00:03:35l'environnement et à l'épuisement des ressources
00:03:37or la neutralité carbone que l'on dont on parle déjà depuis des années que l'on
00:03:43est censé atteindre en 2050 dans bientôt 25 ans on est censé d'ici 2030
00:03:51réduire notre notre impact carbone par 2 donc ça nécessite forcément de repenser
00:03:57la circularité du métabolisme de nos villes déchets devenant ressources on en
00:04:02a déjà parlé production locale alimentaire et d'énergie réemploi de
00:04:06bâtiments on en a déjà parlé de matériaux respect des cycles naturels et
00:04:11ce qui m'a amené en tant qu'urbaniste à m'intéresser à ce sujet c'est
00:04:16l'observation systématique sur nos territoires de projet quand on fait nos
00:04:21analyses préalables on fait toujours un petit recul historique et géographique
00:04:25sur nos sur nos sites de projet et systématiquement autour des grandes
00:04:28villes on constate la disparition des ceintures maraîchères vivrières donc
00:04:32là on est à Villejuif par exemple à gauche une photo de 1950 à droite une
00:04:37photo d'aujourd'hui les les petits les petits jardins vivriers ce sont les les
00:04:43plus petits les plus petits fonciers agricoles ont complètement disparu et
00:04:50néanmoins on sait aussi que ce sont ces ceintures vivrières et maraîchères qui
00:04:55ont nourri nos villes et notamment pendant les grandes crises du 20e siècle
00:05:00donc aujourd'hui ça pose des questions on sait que nos métropoles même si elles
00:05:05sont outillées comme on l'a dit tout à l'heure qu'elles ont une ingénierie de
00:05:08l'aménagement puissant elles n'ont que quelques jours de résilience alimentaire
00:05:13et le covid puis la guerre en ukraine et la crise énergétique qui s'en est
00:05:20suivie rendre à mon sens encore plus sensible en tout cas moi c'est des
00:05:25choses qui m'ont vraiment interpellé ce sujet sur les ressources et
00:05:30l'alimentation donc nos métropoles sont ultra vulnérables avec ce constat j'ai
00:05:38commencé à me former à la question agricole et à la permaculture en 2021
00:05:42avec franck chevalier qui est un agriculteur mais aussi formateur en
00:05:47agroécologie qui travaille sur ces questions d'agroécologie en lien avec
00:05:51le changement climatique et à la suite de ça j'ai décidé d'élargir nos
00:05:55thématiques de projets à l'agence à l'étude des établissements humains et aux
00:06:00liens fonctionnels entre villes et agriculture entre villes et campagnes et
00:06:04ce à partir du monde métropolitain les frères jeannin que vous connaissez sans
00:06:09doute font aussi ce travail à des échelles à partir du rural donc nous
00:06:15on a quelques projets à l'agence qui parle de ces sujets ce sont des échelles
00:06:19modestes expérimentales où se mêle la question de la réparation des sols le
00:06:24cycle de l'eau le cycle de l'azote et du phosphore la biodiversité et
00:06:28l'alimentation c'est une manière pour nous pour à l'agence de tester à des
00:06:34échelles des petites échelles mais très opérationnel ce qu'il nous faudrait à
00:06:39mon sens mettre en oeuvre à des échelles plus territoriales
00:06:42donc nous travaillons par exemple alors je remets cette image avant de mettre
00:06:46l'autre sur ce territoire à ville juive avec la ville de ville juive et la
00:06:52sadev donc c'est le sud de l'azac campus grand parc c'est un délaissé donc
00:06:59vous voyez le périmètre et le sujet dont on parle c'est en particulier la
00:07:03partie agricole qui est au centre du périmètre entouré donc de l'autoroute
00:07:07d'une zone d'activité et de et de zone pavillonnaire c'est un délaissé agricole
00:07:14avec aussi d'anciens appentils et des espaces pavillonnaires au bord de
00:07:18l'autoroute A6 et qui si on n'en porte pas attention devient rapidement une
00:07:25poubelle et sera donc urbanisé de fait et d'ailleurs dans un projet d'il y a dix
00:07:32ans il était question d'urbaniser entièrement ce territoire la ville de
00:07:38ville juive avec donc Anne-Gaëlle Lédié la première adjointe de la ville de ville
00:07:43première adjointe à l'aménagement urbain il nous fait l'honneur d'être d'être là
00:07:47aujourd'hui donc la ville a décidé il y a quelques années de réinterroger le
00:07:53projet d'il y a dix ans pour conserver les sols fertiles
00:07:57c'est une ville qui est soucieuse de la question alimentaire et je pense que
00:08:01Anne-Gaëlle vous nous en parlerez tout à l'heure
00:08:03je sais plus si on se tutoie donc le sujet donc on a répondu à cet appel
00:08:10d'offres et on a porté auprès de la ville la volonté de se contracter de se
00:08:16ramasser de ramasser l'espace urbanisé sur les jus sur les sols qui était
00:08:19déjà anthropisé on a ouvert aussi l'espace aux habitants comme vous pouvez
00:08:25le voir sur cette image avec donc la proposition de d'aménager alors voilà
00:08:31je voulais dire de donc contracter l'espace urbanisé alors ça veut dire un
00:08:35quartier aussi un petit peu militant d'un point de vue de la densité la
00:08:39compacité ça permet d'aménager une ferme pédagogique et productive sur les
00:08:45trois hectares de terre anciennement horticoles en maraîchage biointensif et
00:08:50en permaculture la ville nous a suivi donc on a répondu à un appel d'offres
00:08:56en disant bon là faut y aller on va tester on va proposer de tester le
00:08:59recyclage des eaux grises et le recyclage des urines et le recyclage des
00:09:04fesses et contre toute attente la ville nous a retenu et la ville nous a suivi et
00:09:10maintenant la ville est avec nous à nos côtés dans l'idée de faire on lui
00:09:13demandera si elle est contente oui on lui demande de faire un travail
00:09:17vraiment circulaire entre ce quartier et l'espace agricole donc pour
00:09:24l'hydratation des sols pour l'amendement des sols
00:09:27c'est un sol qui est aussi pollué d'une pollution diffuse de plusieurs années
00:09:32sans culture et au bord de l'autoroute donc on travaille avec Tesora et Sécuragri
00:09:36sur la manière de restaurer ces sols donc on en parlera peut-être tout à
00:09:43l'heure avec Anne Gaëlle. Si on a le temps. Oui j'ai fini et il y a il y a dix ans on
00:09:50avait déjà tenté l'exercice parce qu'il faut que je présente tout le monde
00:09:54on avait déjà tenté l'exercice avec Thierry Lavergne donc Thierry
00:09:58Lavergne paysagiste on avait travaillé ensemble sur le clôt Filssoix à Orléans
00:10:05c'était le dernier clôt d'une campagne habitée donc vous voyez à gauche les
00:10:10chemins vicineaux qui se sont construits tout le long et qui constituait des clôts
00:10:15avec à l'intérieur de ces clôts une campagne enfin en tout cas des espaces
00:10:19vivriers et puis vous voyez à droite l'urbanisation complète diffuse à
00:10:25l'intérieur de cette maille et il restait un clôt et son destin était
00:10:30l'urbanisation en tout cas c'est comme ça que c'était formulé dans l'appel
00:10:33d'offres auquel on a répondu ensemble et on a ensemble fait un un arpentage et
00:10:44un repérage très précis de ce qui constituait cet espace donc il y avait
00:10:48effectivement des délaissés sauvages des friches mais aussi des jardins des
00:10:53vergers et nous avons avec Thierry proposé donc une urbanisation par les
00:10:59bords c'est à dire que plutôt que d'aller tartiner l'ensemble du clôt on
00:11:04a dit à la ville bien on pourrait se contracter sur les bords profiter des
00:11:07réseaux existants d'abord c'est moins cher et en plus
00:11:10conserver un coeur vert dans lequel on proposait des jardins vivriers la
00:11:17gestion de l'eau et qui constituait aussi un relais de biodiversité à
00:11:21l'échelle d'Orléans malheureusement donc on a dû abandonner le projet le
00:11:27modèle pavillonnaire encore à l'époque était été jugé on nous avait dit on
00:11:34vendra jamais vos typologies c'est trop dense vous voyez ce que c'était la
00:11:37densité ça restait des choses assez assez mesurées mais la question de la
00:11:42maison autour de laquelle on peut faire le tour dans son jardin était à cette
00:11:46époque là ce qui était considéré comme se vendant le mieux et donc nos
00:11:50propositions trop ambitieuses voilà et donc on se on conclura et on continuera
00:11:56cette question de la délégère météo métropolitaine et cette question de la
00:12:00réparation avec isabelle baro serfati qui est aussi connominé avec moi et
00:12:07christine sur ce grand prix de l'urbanisme qui me fait le plaisir d'être
00:12:12à cette à cette table ronde qui est économiste de l'urbain et qui peut-être
00:12:17on lui posera peut-être la question de la manière dont on finance ces
00:12:21réparations ce qu'on a beaucoup parlé d'argent peut-être que c'est mal mais en
00:12:25tout cas aujourd'hui nous urbanistes on a beaucoup beaucoup beaucoup de mal de
00:12:28faire avancer nos idées à faire avancer les choses sans cette question du
00:12:33financier merci je rappelle je me permets de rappeler les règles des
00:12:38post-it parce qu'il ya peut-être des gens qui viennent de nous rejoindre donc
00:12:41mesdames messieurs pour celles et ceux qui viennent de nous rejoindre ou qui
00:12:45n'avait qu'il y avait mal écouté mes consignes tout à l'heure je vous rappelle
00:12:48que pour poser vos questions à nos intervenants et à nos invités vous
00:12:52disposez de post-it que des âmes bien intentionnées viennent récupérer voilà
00:12:58auprès de vous merci xavier et notre dessinateur xavier gorse à peu près à
00:13:04un quart d'heure dix minutes de la fin si claire nous en laisse la possibilité
00:13:08bien évidemment viendra posera vos questions publiquement via des dessins
00:13:13clair je plaisante et je t'invite cordialement à venir t'asseoir à côté
00:13:17de moi je sais que tu avais une première question juste poser enfin tout à fait
00:13:20la parole à thierry qui est donc paysagiste qui avait son agence qui est
00:13:25main qui est aussi paysagiste conseil de l'état qui fut élu à marcusi qui a
00:13:29travaillé sur l'association du triangle vert qui est une association pour pour
00:13:35de plusieurs communes autour de la question agricole et peut-être que tu as
00:13:39sans doute plein de choses à nous dire sur toutes ces questions
00:13:41merci claire à l'eau oui merci claire d'abord sur sur orléans vite fait pas
00:13:48de projet c'est déjà du projet et donc cet échec est ainsi d'une victoire
00:13:52néanmoins parce que je pense que grâce au travail qu'on a fait le site a été
00:13:58reconnu il a été donc apprécié à sa juste valeur et bon c'est parce qu'il
00:14:04reviendra véritablement maintenant mais je pense qu'on a quand même à peu près
00:14:07marqué le territoire de la de sa capacité urbaine limitée et de sa
00:14:11nécessité de jardinière d'une certaine manière et puis je crois que sur d'autres
00:14:17projets maintenant ces exemples là sont des exemples et donc on réfléchit à
00:14:21partir de ces nouveaux projets et donc je sais pas ce qu'il en adviendra
00:14:25vraiment mais mais c'est une étape importante pour la métropole pour
00:14:29l'agglomération orléanaise alors ceci étant dit merci claire d'abord pour ces
00:14:36dix ans de voisinage heureux donc paysages et voisinages font bon ménage et
00:14:44c'est l'occasion pour moi pour de nous féliciter encore ensemble et avec nos
00:14:48équipes des projets qu'on a fait qui continuent même si effectivement ce qui
00:14:52me concerne j'ai rendu mon tablier ce qui fait aussi beaucoup de bien
00:14:57attention à ton micro Thierry
00:15:03oui non mais j'avais pas envie de m'encombrer je voulais faire léger donc
00:15:08du coup cette idée quand même de remerciements
00:15:21tout va bien en fait ce qui est intéressant dans cette
00:15:26dans cette dans cette collaboration et donc dans ce travail commun ce qui a été
00:15:30gardé en commun c'était véritable moi je vais le garder là c'est que entre le
00:15:36voisinage et le paysage depuis l'échelle du quartier et du jardin au
00:15:41travers de la ville jusqu'à l'échelle de l'histoire naturelle des territoires
00:15:45on sait effectivement décliner un certain nombre d'enjeux et de valeurs
00:15:49qu'on pensait désuètes et surannées et qui sont désormais reprojetés
00:15:53effectivement au coeur de nos enjeux de société et donc cette il n'y a pas
00:15:58d'échelle impertinente et tous les projets qu'on doit faire en
00:16:02termes en termes d'aménagement en termes d'humanisme et de paysage c'est bien
00:16:04effectivement celui qui permet de tricoter à la fois effectivement les
00:16:08textures et les granulométries urbaines inspirées du contexte mais aussi qui
00:16:13sait qu'il s'est allé trouver les bonnes échelles même si elles sont petites
00:16:16même si elles sont modestes pour retisser des liens interrompus comme à
00:16:20Pantin par exemple entre un territoire urbain malmené et un territoire
00:16:25francilien qui a des valeurs à vendre et à revendre et à partager
00:16:31donc ça c'est vraiment le premier sujet qui est important parce que ça
00:16:35nous a permis aussi ensemble de dépasser l'idée que ces
00:16:40questions là étaient des questions de cadre de vie c'est sympa
00:16:44ah oui c'est sympa votre cadre de vie pour embrasser la notion de mode de vie
00:16:47qui nous implique chacun en tant qu'habitant en tant que professionnel
00:16:52dans nos modes de faire et dans nos engagements et donc ce passage
00:16:56du cadre au mode pour moi pour les valeurs qu'on défend est absolument
00:17:00essentiel et c'est à mon avis c'est un des combats qu'on a mené et qui est en
00:17:05train d'être gagné c'est à dire cette idée que la nature n'est pas une
00:17:08condition qu'on peut négocier mais c'est véritablement une condition non négociable
00:17:14donc le paysage est effectivement le produit du projet de société et si le
00:17:18projet de société est bon le paysage sera beau donc le paysage n'appartient
00:17:21pas aux paysagistes le paysage n'appartient à personne c'est un bien
00:17:25commun il est le produit de tous et donc à ce titre là effectivement nous
00:17:28paysagistes on a eu cette responsabilité pas seulement de faire ça ça revient à
00:17:32cette question tout à l'heure de savoir comment être rémunéré la question n'est
00:17:36pas que là même si effectivement il faut il faut y a un travail
00:17:39d'équilibriste pour arriver à faire en sorte que que les agences fonctionnent
00:17:42mais c'est cette idée du paysage c'est d'abord du prosélytisme et de la
00:17:48transmission c'est à dire que le projet ne nous appartient pas je crois pas qu'il
00:17:51y a de propriété intellectuelle sur nos projets qu'on soit architecte urbaniste ou
00:17:54paysagiste quand on a la chance de travailler pour l'intérêt public
00:17:58notre notre le projet ne nous appartient plus dès lors qu'on a commencé à le
00:18:03partager avec tous et donc c'est pour ça une modestie effectivement qui était
00:18:07évoquée dans les tables rondes précédentes qui qui pour moi est
00:18:10important alors avant avant de passer à la parole à ngl sur un autre thème
00:18:16peut-être aux impôts insister sur la l'importance de la nature en ville du
00:18:21paysage ce que vous venez de dire à travers les modes de vie mais vous allez
00:18:25même plus loin en disant que la campagne s'invente en ville et que par ailleurs
00:18:31la ville est dépendante de sa campagne oui j'ai coutume de dire il n'y a pas de
00:18:37ville durable sans campagne solidaire et qu'il n'y a pas de campagne solidaire
00:18:40dans ville sans ville durable l'inverse et donc du coup cette idée c'est
00:18:45finalement que on peut bien sûr imaginer inventer un peu d'agriculture
00:18:49urbaine au mieux d'avis on peut imaginer que ces réponses là sont des sont déjà
00:18:54des témoignages importants de cette conscience nouvelle mais mais je pense
00:18:58que l'avenir de l'avenir de la campagne est intérieur de la ville les moyens de
00:19:02la ville sont au service de la campagne les ressources de la campagne sont des
00:19:05services de la ville et c'est ce travail là qu'on a qu'on a fait moi que j'ai fait
00:19:08en temps en tant qu'élu local sur le triangle vert il y a maintenant il y a
00:19:1125 ans à l'époque personne n'en parlait aujourd'hui tout le monde en parle je
00:19:14sais pas qui en fait vraiment mais cette question de triangle vert c'était
00:19:18comment on peut réunir des collectivités de droite et de gauche on
00:19:20attend qu'elles soient toutes d'accord sur tout mais au moins qu'elle soit
00:19:22d'accord sur le fait que cette campagne qui les séparait ou qui les isolait et
00:19:26au contraire le projet commun qui peut les réunir et le territoire commun qui
00:19:29est de leur responsabilité commune et donc ce triangle vert a été inventé
00:19:33effectivement autour de trois trois idées qui sont d'abord que il faut
00:19:38reprendre conscience en tant qu'urbain de notre responsabilité sur la campagne
00:19:42reprendre conscience aussi en tant que réculteur de notre responsabilité pour
00:19:46produire pour les urbains et pour la ville et donc inventer petit à petit un
00:19:50nouveau un nouveau rapport à cet espace là qui est pas celui effectivement de
00:19:54d'être d'être rejeté dans la métropole mais effectivement habiter là parce que
00:19:59c'est bien d'habiter là c'est qu'il n'y a pas il n'y a pas de monde habiter
00:20:01marcusi marsi c'est au contraire voilà c'est là c'est la capitale française du
00:20:08rugby quand même aussi aussi aussi et c'est important également mais c'est
00:20:13surtout que finalement il ya cette cette cette situation là est une situation
00:20:19heureuse et qu'il n'y aura pas de belles campagnes sans qu'elles soient cultivées
00:20:23et habitées et donc la campagne cultiver et habiter cultivé pas exploité habité
00:20:27et pas occupé on sait on a parlé de tout ça tout à l'heure
00:20:30en d'autres mots est ce qu'effectivement quand on produit de
00:20:33l'urbain est ce qu'on est en train d'occuper le terrain ou d'habiter la
00:20:37situation est ce qu'on a conscience effectivement de l'existant est ce que
00:20:40ce qu'on produit est surtout d'abord pour ceux qui sont déjà là pour le déjà
00:20:43là pour les ressources en place des territoires en place la nature en place
00:20:46et ensuite pour le programme et donc tout ça c'est effectivement cette cette idée
00:20:51que on l'a développé aussi par exemple sur un projet qui s'appelait amiens
00:20:542030 métropole buissonnière c'est à dire est ce que la métropole d'amiens
00:20:57ces métropoles rayonnantes et qui s'étalent ou est ce qu'on peut inventer
00:21:04une nouvelle forme de métropole à partir des situations habitées
00:21:08existantes le village la petite ville le hameau le remettre ensemble et que
00:21:13ensemble ils fassent métropole et que cette situation d'habiter ces petites
00:21:16petites situations habitées conjuguées avec une réinvention réinvention d'une
00:21:21campagne aimable et heureuse et pas juste effectivement le désert le désert
00:21:25pika est ce qu'on peut réinventer un nouveau
00:21:27forme de métropole qui soit à partir des situations habitées pas en les
00:21:30condamnant pas en les désertant mais en les réhabitant effectivement et
00:21:33inventant à partir de cette volonté urbaine un nouveau mode de campagne qui
00:21:37soit effectivement celle de nouvelles formes métropolitaine alors juste un tout
00:21:41petit mot comme là dessus c'est essentiel au moment où effectivement
00:21:45cette nouvelle dimension métropole a quand même une fâcheuse tendance à
00:21:52abandonner les territoires on a une responsabilité énorme en tant
00:21:56qu'acteur à faire en sorte et on reviendra sur le zanne malmené en ce
00:22:02moment moratoire et peut-être que quelqu'un nous en parlera tout à l'heure
00:22:06mais le zanne est quand même une occasion incroyable de pouvoir
00:22:09désartificialiser ici où l'indigence urbaine a fait ses preuves pour arriver
00:22:14à réorganiser ici une petite ville près d'une gare parce qu'effectivement à
00:22:17cet endroit là y habiter peut être heureux si la campagne redevient le plus
00:22:21beau jardin du monde c'est cette vision là qu'on a partagé avec justement
00:22:27merci xavier un petit peu de douceur et de romantisme enfin justement un guêle
00:22:35moi c'est vers toi que j'ai envie de me tourner pour précisément aller un peu
00:22:40plus un cran plus loin dans ce rapport entre la ville et la campagne et
00:22:44j'aimerais bien que tu puisses nous parler en tant que premier adjoint de la
00:22:47ville de ville juif de de cette expérience en cours avec la ferme de
00:22:53tanner que s'est-il passé et en quoi cela peut-il être exemplaire oui on
00:23:02entend bien là c'est bon donc d'abord bonjour à tous oui parce qu'on pourrait
00:23:06être étonné de voir que vie juste d'un seul coup veuille travailler sur un
00:23:09projet de métabolisme urbain ce projet il n'arrive pas de façon inopinée il
00:23:13arrive parce que au bout de fin dans une étape d'une histoire que vous avez
00:23:17commencé à dévoiler et donc je vais vous raconter l'histoire la ferme de
00:23:21tanner vie juive d'abord c'est une ville du val-de-marne de soixante mille
00:23:25habitants donc il ya six kilomètres d'ici un don
00:23:28qui est vraiment pas très très loin qui est dans ce qu'on appelle la petite
00:23:30couronne une ville populaire une ville ouvrière et qui est composé qui a ou
00:23:35qui comprend aussi trois hôpitaux donc il y a une forte qui ont une forte
00:23:38emprise foncière et quand nous sommes arrivés en mandature en 2020 il y avait
00:23:44une alternance politique avant et donc on arrive en 2020 c'est la période du
00:23:48covid il ya énormément beaucoup d'attentes de la part des habitants et
00:23:51une des premières demandes d'un animateur de la ville à pierre garzon
00:23:55le maire de vie juive c'est d'aller faire du camping avec les enfants dans
00:23:58le parc de la piscine là on se dit quand même que c'est vrai que le
00:24:01covid a fait des dégâts mais qu'il ya quand même peu d'espoir et peu d'ambition
00:24:05et c'est pas une critique c'est il ya quelque chose qui à un moment nous
00:24:08nous interpelle alors on se dit bon bah là on va être un peu plus ambitieux et
00:24:14on a une santé financière de la ville qui nous permet de nous projeter sur de
00:24:19l'achat et on va aller à la recherche d'un terrain de camping au départ on
00:24:23veut vraiment un terrain de camping on veut pas acheter en dur on fait partie
00:24:26de ces villes qui n'ont plus de patrimoine comme d'autres ont des
00:24:29patrimoines pour partir en vacances ville juive n'en a plus depuis plusieurs
00:24:31années et l'idée n'est pas d'acheter un patrimoine en dur mais vraiment
00:24:34d'acheter un patrimoine d'acheter un terrain pour faire du camping quelque
00:24:38chose de simple un retour à la nature ce qui avait été exprimé d'ailleurs par
00:24:41les animateurs donc les équipes de la ville cherchent un terrain de camping
00:24:46dans un périmètre de 200 km dans la au sud de paris puisque on est proche de
00:24:51l'autoroute à 6 donc on va éviter de traverser le périph' un vendredi soir
00:24:54ça n'aurait aucun intérêt sage décision sage décision puis on perd une
00:24:59heure surtout donc ça réduit le week-end et se heurte parfois des difficultés sur
00:25:06le fait de vouloir acheter un terrain par rapport à des prix jugés qui peut
00:25:09y avoir sur des villes en bons lieux c'est comme ça c'est un fait et donc on
00:25:12vit avec mais donc il ya cette difficulté de concrétiser le projet
00:25:17d'achat de camping et au hasard des pérégrinations et des visites de
00:25:22lyon en long en large on trouve une ferme qui est à vendre une ferme de 13
00:25:28hectares et les les fermiers veulent vendre leur ferme parce qu'en
00:25:36fait ben ils ont monsieur a développé une maladie qui fait qu'il ne peut plus
00:25:39travailler et donc ils ont besoin de racheter qu'on rachète leur ferme ils
00:25:44ont ils abandonnent leur projet je dis leur projet parce qu'en fait madame était
00:25:47une ancienne ingénieur agronome et donc qui avait quitté paris pour aller vivre
00:25:52à la campagne et réaliser un rêve de retour à la nature c'est important pour
00:25:56la suite des événements ce que c'est c'est un peu l'alignement des planètes
00:26:00mais en même temps quand elle quand elle s'aligne c'est bien aussi de pouvoir
00:26:02sauter sur l'opportunité et en discutant avec eux on se rend compte
00:26:06qu'ils sont obligés de vendre et en même temps madame n'a pas envie
00:26:08d'abandonner son métier donc on fait on lui propose de racheter sa ferme et qu'elle
00:26:13reste sur la ferme pour faire son métier d'agricultrice et nous deviendrions
00:26:17propriétaires et son seul client puisque parmi les difficultés qu'elle rencontre
00:26:22c'est de toujours à la recherche pour la vente de sa production
00:26:25donc au monde le projet on passe sous les fourches collines de la s'affaire donc
00:26:30c'est à dire que c'est pas un projet qu'on a écrit vous imaginez en trois
00:26:33lignes il a fallu justifier vraiment le projet de la façon dont on allait le
00:26:37mener donc on rachetait une ferme madame restait et devenait agent de la ville et
00:26:42nous on avait une possibilité d'écouler toute la production via les crèches
00:26:46pourquoi les crèches parce qu'en fait dans les crèches nous avons nos propres
00:26:50cuisiniers dans les écoles la plupart des écoles aujourd'hui en france n'ont
00:26:54plus leurs propres cuisinés ce sont souvent des cuisines centrales
00:26:56c'est un regret que nous avons aujourd'hui peut-être que nous y
00:26:59reviendrons mais en attendant dans nos crèches donc nous avons cinq crèches à
00:27:03ville-juif nous avions nos propres cuisines et nos propres cuisinés ça veut
00:27:06dire qu'on a un circuit qui va du champ jusqu'à l'assiette des enfants et avec
00:27:11une maîtrise de la communication et de la relation entre les acteurs ça ne veut
00:27:17pas dire que c'est simple il faut faire travailler tout le monde ensemble
00:27:20il a fallu aussi repositionner les cuisiniers de crèches dans leur métier
00:27:23afin de travailler en amont sur les menus qui soit des menus qui soit
00:27:27cohérents qui répondent aux légumes de saison ça peut paraître évident quand
00:27:31on dit mais en fait non il faut il faut que chacun retravaille sur sa posture
00:27:35professionnelle donc c'est pour ça que c'est vraiment de l'alignement des
00:27:38planètes mais avec beaucoup de travail pour que les planètes puissent s'aligner
00:27:42donc voilà donc c'est l'achat de cette ferme de tannerre et on double en fait
00:27:47le projet il y a évidemment le fait que les enfants des crèches soient nourris
00:27:50mais on fait également des paniers solidaires que l'on travaille avec dans
00:27:55un centre social et tout ça est accompagné de cours de cuisine parce
00:27:58que c'est bien d'avoir des légumes de saison mais on sait aussi très bien
00:28:00quelques fois ce n'est pas le plus simple donc il faut accompagner
00:28:03systématiquement la démarche et ça permet aussi au centre communal d'action
00:28:07sociale de pouvoir donner des paniers alimentaires en urgence ce qui était
00:28:10auparavant assez complexe donc voilà c'est un projet qui qui qui tourne donc
00:28:17on apprend chaque année on reste humble puisqu'on a aussi des déboires
00:28:20quelques fois on a des taupes on a eu du vol voilà de production on lit ça
00:28:25dans les journaux généralement mais là nous on l'a découvert en vrai et c'est
00:28:31aussi l'école de la patience d'avoir une ferme ce qui n'est pas toujours synonyme
00:28:34avec le politique puisque pour avoir des légumes une année il faut avoir prévu
00:28:38les semis l'année précédente donc vous voyez c'est aussi d'une saison on
00:28:41travaille avec la saisonnalité ce qui fait que j'arrive au projet que nous
00:28:45travaillons avec l'ACC puisque nous avions un projet de ZAC pas une
00:28:50zacounette tout à l'heure le mot a été employé nous c'est une grande ZAC que
00:28:55l'on travaille sur toute la partie ouest de la ville avec un acteur majeur qui
00:28:59est l'institut Gustave Roussy qui est le fleuron international de la recherche
00:29:03contre le cancer et une zone qui va accueillir une station de métro la ligne
00:29:0714 et la ligne 15 ce qui n'est pas rien vous imaginez dans les vues et les
00:29:13projections qui peut y avoir sur cette partie de notre territoire mais elle est
00:29:16sur toute une la bande ouest de la ville et on décide d'en faire une zone
00:29:20nord où il y aurait le travail avec l'IGER et avec les stations de la station
00:29:25de métro donc avec une densité qui est liée aussi au fait que il y ait des
00:29:29métros je sais que tout à l'heure on a parlé de densité de hauteur bon bah un
00:29:32métro à 35 milliards c'est quand même bien que les gens
00:29:36leur voiture je fais court mais bon c'est quand même bien aussi de rappeler
00:29:39pourquoi quelquefois c'est dense autour des stations de métro et en tout cas nous
00:29:42politiquement on porte le fait que soit dans à côté des stations de métro
00:29:46et puis au sud de l'azac il y avait une terre à horticole ce que disait tout à
00:29:52l'heure claire que et dans la reconfiguration du projet on double la
00:29:56taille de cette taille de cette ferme horticole pour y installer un projet
00:30:01alors quand on a une ferme urbaine une ferme à la campagne une ferme urbaine
00:30:05on voit bien qu'il y en a une je les verrai après parce que du coup je vais
00:30:09il faut qu'on avance et concentré une ferme à la campagne on voit bien que les
00:30:16deux ne peuvent pas avoir le même rôle et donc la ferme urbaine c'est un peu le
00:30:19premier pas pour aller pour travailler aussi sur le projet de tannerre et donc
00:30:24on va y faire de la production de l'innovation de l'éducation et aussi de
00:30:28la solidarité parce qu'on souhaiterait que les restaurants du coeur viennent
00:30:31s'installer juste à côté donc voyez quand on parle d'alimentation on essaye
00:30:34vraiment de le voir au sens large de travailler avec les habitants et avec
00:30:39les associations merci non je voudrais merci beaucoup parce que là on a un
00:30:45exemple très concret sur la question de l'alimentation
00:30:48j'aimerais maintenant tourner vers vous sabine sur cette question parce que la
00:30:53question du métabolisme urbain elle dépasse enfin évidemment elle prend en
00:30:56compte en fait cette question de l'alimentation et vous avez beaucoup
00:30:59travaillé sur sur le métabolisme urbain donc de quoi on parle exactement quand on
00:31:05parle du métabolisme c'est ma première question et j'enchaînerai sur une
00:31:08deuxième est ce que il ya une échelle locale qui est intéressante
00:31:12effectivement mais comment on fait pour aussi changer d'échelle sur cette
00:31:15question ok merci beaucoup et merci pour cette invitation
00:31:19ben je pense que claire a très bien défini le métabolisme et on n'avait pas
00:31:25besoin de moi pour le faire mais en gros ce terme c'est un mot qui apparaît au
00:31:3019e siècle pour décrire l'ensemble des réactions chimiques qui sont
00:31:35caractéristiques de la vie et donc qui mettent en jeu des matières et très
00:31:40rapidement ce terme a été employé dans le domaine des sciences humaines
00:31:44puisque on le trouve dans les écrits de Karl Marx qui évoque la rupture
00:31:48métabolique qui renverrait un peu à ce qu'on appelle nous aujourd'hui la
00:31:52linéarisation du métabolisme qui a été évoqué par par claire quand on dit que
00:31:57donc on extrait des ressources on les consomme on les on les jette mais ce qui
00:32:01est intéressant aussi c'est que au 19e siècle indépendamment de cette
00:32:06réflexion sur le métabolisme il y a aussi de très forts enjeux de
00:32:11circularité en milieu urbain notamment en matière de production de production
00:32:17agricole puisque on est à une période où la population urbaine augmente
00:32:22augmente cette population qui ne nourrit pas qui ne se nourrit pas enfin qui ne
00:32:26produit pas sa nourriture mais qui est quand même censée se nourrir et l'idée
00:32:33qui germe à cette époque là et que les villes doivent rendre à la campagne ce
00:32:36qu'elles lui ont pris et que en particulier les villes doivent rendre
00:32:39des engrais à la campagne puisqu'elles lui ont pris de la nourriture donc c'est
00:32:43un peu ce qu'on a vu dans le cas de ville juif enfin qui est en train de se
00:32:48mettre en place et donc on a une très intense activité de recyclage à cette
00:32:53à cette époque là dans tous les domaines mais en particulier dans ce
00:32:56domaine dans ce domaine agricole dans ce domaine de production de production
00:33:02alimentaire avec une très forte solidarité et ce ne sont pas des
00:33:06contrairement à ce qui se passe aujourd'hui malheureusement j'y
00:33:09reviendrai ce ne sont pas des petites activités insignifiantes ce sont des
00:33:15capitaux énormes qui sont investis dans la récupération des sous-produits
00:33:18urbains donc urine, excréments, bouts de rue et autres matières et autres
00:33:24matières organiques et donc on peut dire que du coup le 19e siècle c'est
00:33:29vraiment le siècle du recyclage à sa plus grande apogée mais ça n'a pas
00:33:36duré et il y a plein de raisons qui font que ça n'a pas duré pour
00:33:40l'agriculture notamment là ce qu'on pourrait appeler la révolution des
00:33:43engrais donc des engrais très différents des engrais des engrais
00:33:47miniers des engrais industriels qui sont mis au point à la fin du 19e et au
00:33:52début du 20e siècle et puis c'est aussi le fait qu'on a eu cette idée
00:33:58d'augmenter la production d'avoir une productivité toujours plus importante et
00:34:02finalement ce qui se passe c'est que si le recyclage du 19e siècle a rendu la
00:34:07croissance possible il en a été le facteur limitant à la fin du 19e siècle
00:34:11et au début du 20e siècle et il a conduit enfin ce qui a conduit
00:34:16à son abandon ce qui montre le fait qu'il y a absolument une
00:34:22incompatibilité totale entre circularité et croissance en tout cas
00:34:27c'est ce que nous montre cette histoire alors après ça c'était l'approche
00:34:33historique maintenant on peut dire quelques mots sur la dimension spatiale
00:34:36donc comme je le disais si on prend cette référence du 19e siècle on a
00:34:41alors bien sûr ce ne sont pas les villes qui font toute la fertilité des
00:34:45campagnes ce sont avant tout les fumiers animaux mais il n'empêche que elles
00:34:50contribuent grandement notamment aux ceintures aux ceintures maraîchères qui
00:34:53ont été évoquées tout à l'heure et pas seulement alors ce qu'on voit aujourd'hui
00:34:58c'est qu'on a un peu une un renouveau de l'intérêt sur ces circularités qui
00:35:04s'incarnent à travers généralement des projets de petite dimension parce que la
00:35:11réflexion locale est extrêmement importante c'est à dire que ce type de
00:35:14projet s'inscrit dans des caractéristiques locales et ne peut pas
00:35:18être standardisé si je puis dire mais on a quand même un très grand
00:35:23très grand écart entre les enjeux aujourd'hui le cycle biogéochimique le
00:35:29plus perturbé c'est le cycle de l'azote la question du phosphore est aussi
00:35:34extrêmement importante ce sont parmi les limites planétaires ce sont la
00:35:39perturbation des cycles biogéochimique et de l'azote et du phosphore fait
00:35:43partie des limites dépassées et pourtant ce sont des sujets qui sont très peu
00:35:48portés politiquement et dont on a tendance à sous-estimer la dimension
00:35:54urbaine or les villes sont des gisements
00:35:57considérables d'azote et de et de et de phosphore et donc là il y a vraiment un
00:36:03enjeu tout à fait fondamental qui nécessiterait effectivement un
00:36:09changement d'échelle parce que finalement on a d'un côté des projets
00:36:14de petites dimensions qui sont très extrêmement stimulants et qui montrent
00:36:20qu'on peut qu'on peut le faire en quelque sorte et puis de l'autre
00:36:23finalement un système d'assainissement qui reste dominé par sa dimension
00:36:28complètement infrastructurelle l'idée qu'on va envoyer tout ça dans des
00:36:32stations d'épuration qui ne servent à rien enfin qui sont absurde et
00:36:36complètement absurde dans leur dans leur fonctionnement même si on peut leur
00:36:39reconnaître d'éviter quelques quelques rejets dans les dans les dans les eaux
00:36:44des rivières et donc voilà cette question là elle nécessite un portage
00:36:50politique mais elle est complètement urbanistique dans la mesure où elle
00:36:54nécessite une pensée d'une autre façon la production la production urbaine et
00:37:00ses relations entre les villes et les et les campagnes
00:37:03bon je crois que j'ai assez beaucoup alors effectivement il ya une nécessité
00:37:09de portage politique mais il ya effectivement aussi on en a beaucoup
00:37:12parlé sur la question du financement comment en fait on fait isabelle vous
00:37:18êtes économiste urbaniste comment on fait pour financer ce changement d'échelle
00:37:22alors d'abord merci déjà pour pour cette invitation
00:37:27merci aussi aux jurys de m'avoir choisi parmi les trois nominés et surtout
00:37:31félicitations à ma con nominée d'avoir été lauréate
00:37:34voilà bravo et et merci aussi pour cette invitation à me saisir de la question
00:37:38du métabolisme dont je suis pas familière en revanche moi je suis très
00:37:41contente d'intervenir après sabine barre parce que vos travaux sur la rue au
00:37:4519e siècle m'ont beaucoup inspiré lorsque j'ai commencé à travailler sur
00:37:48le trottoir parenthèse j'ai écrit un livre sur les
00:37:51trottoirs et les écrits de sabine barre ont été fondamentaux de ce point de vue
00:37:54là alors quand même peut-être quelques quelques mots sur la manière dont moi
00:37:58j'aborde la question de l'économie moi je fais mienne la définition qu'a
00:38:02donné bernard maris dans son antimanuel d'économie c'est l'économie c'est l'art
00:38:07du partage des richesses et notamment l'art du partage des raretés
00:38:11sans rareté il n'y a pas de question économique parce que finalement ce qui
00:38:14est rare et cher et l'urbanisme une définition possible c'est de dire que
00:38:18c'est l'art du partage des espaces c'est nicolas détruit que les disais au
00:38:22service du vivre ensemble et moi mon ambition c'est de mettre l'économie au
00:38:27service de l'urbanisme et ce qui m'a frappé dans la table ronde précédente
00:38:31c'est que finalement il m'a semblé que l'économie paraissait un peu à côté de
00:38:35l'urbanisme et moi je pense que non seulement les conditions économiques du
00:38:39projet sont une condition de faisabilité du projet mais c'est surtout du projet
00:38:42en soi même en fait le l'économie et les politiques un bilan d'opération
00:38:46d'aménagement c'est aussi et avant tout un choix de péréquation entre des
00:38:51personnes qui peuvent se loger dans des appartements qui peuvent payer plus
00:38:55cher et puis des locaux pour des activités ou pour des équipements
00:38:59publics ou des espaces publics ou des espaces verts donc c'est encore une fois
00:39:04l'économie c'est un choix politique majeur et je pense que les urbanistes
00:39:08doivent vraiment se saisir de l'économie des projets alors ensuite avant de
00:39:13répondre à votre question mais je voulais quand même aussi rebondir peut-être
00:39:16sur ce qu'a dit Chris Youness sur l'importance du changement de voir les
00:39:21choses et le fait que ça ne s'inscrit pas dans des tableaux excel et pour
00:39:25autant on a parlé aussi de finances si on regarde par exemple à la question des
00:39:29finances locales on voit qu'elles sont porteuses d'une
00:39:33manière de voir qui est sans doute un peu dépassée et là dessus je fais
00:39:37notamment référence aux travaux de Dominique Lorrain sur les pilotes
00:39:42invisibles de l'action publique en fait vous le savez tous ici c'est que les
00:39:47finances locales elles sont structurées autour du distinguo entre la section de
00:39:51fonctionnement et la section d'investissement la section d'investissement
00:39:54elle est considérée par nature comme vertueuse
00:39:57d'ailleurs on peut emprunter pour l'investissement alors qu'on peut pas le
00:40:01faire pour le fonctionnement parce que l'investissement préparait l'avenir mais
00:40:05dans un contexte où on a justement une baisse des quantités consommées et où
00:40:09par ailleurs on va avoir une inversion démographique la question c'est peut-être
00:40:13de réhabiliter des dépenses de fonctionnement qui sont précisément
00:40:16celles qui permettent de prendre soin ce dont on parlait tout à l'heure voilà et
00:40:21puis donc voilà c'est pour dire ça c'est vraiment des questions d'économie
00:40:25mais c'est avant tout les questions urbaines en fait alors après sur la
00:40:29question justement des ressources du métabolisme et des raretés
00:40:33moi il y avait une phrase qui m'avait beaucoup marqué c'était l'idée que
00:40:36avant l'homme était rare et la nature abondante maintenant c'est l'inverse la
00:40:41nature est rare et l'homme abondant et je pense que ce qui est important c'est
00:40:45de traquer toutes ces nouvelles raretés et notamment évidemment la question des
00:40:49matières premières de l'eau des ressources naturelles ce sont des
00:40:53nouvelles raretés et la question de comment on peut les partager elle est
00:40:57majeure et c'est pour ça que je trouve que la question du métabolisme elle est
00:41:00elle est vraiment très intéressante mais elle oblige plusieurs dépassements
00:41:03elle oblige d'abord à penser la question des hybridations
00:41:06alors vous avez dit il faut passer du linéaire au circulaire mais si je
00:41:11raisonne en termes de chaînes de valeur moi ce qui me frappe c'est surtout qu'elles
00:41:14se croisent on voit qu'aujourd'hui les secteurs de l'eau de l'aménagement de
00:41:20l'agriculture des déchets de l'énergie sont de plus en plus hybridé et donc il
00:41:24faut pouvoir penser ces articulations mais qui de fait se joue souvent à
00:41:28d'autres échelles que celle du projet urbain périmétré qu'était la ZAC
00:41:33or il n'y a pas de maître d'ouvrage du métabolisme en fait puisqu'on a beaucoup
00:41:36parlé tout à l'heure de la notion de urbaniste maître d'ouvrage donc il y a
00:41:40ce premier enjeu de dépassement des frontières sectorielles mais il est
00:41:46déjà l'oeuvre par exemple eau de paris la régie de la ville de paris qui gère
00:41:50les eaux rémunère des agriculteurs qui justement ont des procédés d'agriculture
00:41:56qui évite de polluer les eaux donc on a déjà ces hybridations qui sont à
00:41:59l'oeuvre également je pense qu'il est important de travailler sur les
00:42:03hybridations entre public et privé mais cette fois-ci privé au sens des
00:42:06propriétaires privés des habitants moi j'aime beaucoup la phrase de gilles
00:42:10clément qui dit les oiseaux et les arbres ne connaissent pas le cadastre et
00:42:14effectivement dans les villes environ 70% de la canopée appartient à des
00:42:18propriétaires privés et donc il faut aussi que les collectivités locales se
00:42:22saisissent de ces sujets là également sur la question des réseaux d'attention
00:42:26d'assainissement on parle pas mal de la ville éponge mais alors avant d'arriver
00:42:29à la ville éponge on va avoir une ville qui va de plus en plus être un mixte
00:42:33entre des tuyaux d'assainissement d'évacuation des eaux pluviales qui sont
00:42:37souvent publiques et puis de plus en plus des éponges qui sont privées les
00:42:42fameux jardins parcelles désinfermabilisées et donc au fond la
00:42:47ville éponge avec des tuyaux c'est un mixte là aussi entre du public et du
00:42:52privé et puis il y a un besoin aussi de dépassement des échelles temporelles
00:42:56on parle beaucoup de la fabrique urbaine mais c'est vrai que ce terme il est un
00:42:59peu impropre puisqu'il est la question du fonctionnement de la ville il est il
00:43:04est majeur voilà et puis alors peut-être juste pour terminer alors parce qu'il y a
00:43:07d'autres jours parce qu'il faut laisser la place pardon pour les pour les pour
00:43:10les questions mais je vous en prie terminé c'était juste une petite image
00:43:13parce que j'écoutais Ariella Masbounji qui disait justement il faut sortir des
00:43:16opérations périmétrées et puis j'essayais de faire le lien avec le
00:43:19métabolisme alors m'est venu l'image que je vous cite parce qu'on est à
00:43:22l'approche de noël mais on m'a dit non mais c'est trop compliqué mais c'est
00:43:26l'idée du flocon de flocon de neige et notamment du flocon de corps en fait
00:43:30c'est une fractale c'est à dire que quand on commence à regarder une partie
00:43:34du flocon elle a la même forme que le flocon tout entier et donc le flocon en
00:43:39fait il a un périmètre défini 13 hectares au hasard
00:43:42pardon il a une superficie définie 13 hectares mais un périmètre infini et au
00:43:48fond je trouve que c'est peut-être ça l'enjeu de ces justement ces objets très
00:43:52concrets c'est qu'ils permettent de se saisir de manière très sensible de
00:43:56manière très ancrée dans un lieu de sujets dont les périmètres débordent
00:44:00bien au-delà ben c'était très poétique pour une économiste dis donc
00:44:09merci beaucoup alors justement ça c'est pas une question monsieur Gorce c'est une
00:44:16virgule ça pourrait éventuellement on va pas parler d'Elon Musk tout de suite
00:44:22merci alors peut-être Xavier as-tu des questions j'ai vu qu'il y avait un
00:44:26trafic de post-it alors je vais vous demander mesdames messieurs des réponses
00:44:32ultra courte parce que sinon on va pas avoir le temps
00:44:36Xavier Gorce c'est le moment camarades
00:44:41quelle est votre question
00:44:46alors existe-t-il une taille minimale de ville campagne autonome qui veut
00:44:51répondre alors on me suis sûr dans l'oreille
00:44:54Sabine très rapidement Thierry rapidement cette affaire de la taille
00:45:00ça dure depuis très longtemps je ne vois pas de réponse à cette
00:45:08à cette question c'est déjà elle est déjà posée dans la théorie des cités
00:45:14jardins elle a été réfléter a été posée de multiples fois ce qui est
00:45:20probable c'est qu'il y a peut-être une limite à l'extension urbaine enfin une
00:45:25limite souhaitable à l'extension à l'extension urbaine et à la soutenabilité
00:45:30métropolitaine et on pourrait se poser la question en liaison avec une
00:45:36réflexion sur ce que serait un urbanisme de la décroissance puisque
00:45:40en fait c'est une des questions qui nous est posé à nos urbanistes même si moi
00:45:44je ne l'aborde pas en praticienne de ce que serait un processus de
00:45:50désurbanisation alors encore une fois là quand je dis ça c'est pas pour
00:45:53diaboliser la ville etc mais c'est juste que on peut se poser la question de
00:45:58qu'est ce que ce serait aménager la désarbe la désurbanisation
00:46:02voilà une façon de ne pas répondre à la question posée c'est c'est fredo
00:46:08telmudic thierry si on essaye de dire de rattraper au bon la balle envoyée par
00:46:15sabine qu'est ce qu'on peut en dire moi je dirais que je crois pas qu'il y ait
00:46:17des échelles pertinentes peut-être que je crois pas qu'il y ait des échelles
00:46:19impertinentes donc du coup toutes les échelles sont
00:46:22bonnes tout le grain est bon à moudre pour effectivement reconnecter à la
00:46:25micro échelle comme à la grande échelle effectivement c'était cette
00:46:28notion de cette idée de la ville ville archipel quoi on est quand même en phase
00:46:32de dépopulation globale au niveau mondial je dirais on atteint un pic
00:46:34démographique donc peut-être que la réponse est vite répondu comme dirait
00:46:38l'autre je pense que c'est une question d'attitude surtout c'est à dire que si
00:46:41on veut cultiver la question si on veut de quoi les trois verbes qui conjuguent
00:46:45le développement durable des villes et des territoires ensemble c'est habiter
00:46:48cultiver et relier c'est habiter au lieu d'occuper je l'ai dit tout à l'heure
00:46:51c'est comment est ce qu'on habite et c'est ce que ça a un sens ou pas comment
00:46:54est ce qu'on cultive au lieu d'exploiter le territoire donc comment est ce qu'on
00:46:57préserve la ressource comment on renouvelle la ressource un c'est aussi
00:46:59comment on restaure des situations et puis relier c'est à dire comment est ce
00:47:02qu'on on avance son projet avec les autres et pour les autres et pas
00:47:05indépendamment des autres et donc à partir de ce moment là cette échelle de
00:47:08campagne elle est de proximité elle est de plus grandes échelles en tout cas
00:47:11elle est effectivement ce qui nous manque aujourd'hui c'est l'outil et c'était dit
00:47:13qui permettrait une gouvernance territoriale qui garantissent
00:47:17effectivement cette cette meilleure solidarité entre entre la ville et son
00:47:22territoire cette responsabilité réciproque merci
00:47:25notre question peut-être le travail sur l'île de nantes n'est-il pas aussi un
00:47:30travail sur le paysage et pas seulement le bâti qui veut répondre à ça bah je
00:47:36pense que c'est claire qui est la mieux outillée j'ai très rapidement clair
00:47:40c'est une longue après-midi fatigante donc j'ai évidemment pas parlé de tout
00:47:44et le travail sur l'île de nantes c'est d'abord un travail sur le paysage sur la
00:47:50grande figure paysagère de l'île et jacqueline osti et toutes ces équipes
00:47:54ont vraiment travaillé sur sur ce sujet alors ça n'est pas un paysage qu'on
00:47:59cultive c'est un paysage qu'on pourrait sur lequel on pourrait c'est une ville
00:48:05où ce sont des quartiers sur lesquels on pourrait travailler aussi sur le
00:48:08recyclage de la ressource des effluents voilà nous c'est ça qu'on veut tester
00:48:13je pense que les campagnes ont besoin d'azote d'azote si possible local et on
00:48:20en produit chacun tous les jours donc et plutôt que des azotes fabriqués dans
00:48:25des usines à gaz qui viennent de loin et qui sont là aussi carbonés nos
00:48:29territoires ont besoin d'eau on se douche on tient la chasse c'est des
00:48:34choses très basiques mais c'est vraiment aujourd'hui et demain ça va être des
00:48:38sujets vraiment sensibles donc ce qu'on va essayer de tester à ville juive je
00:48:42pense qu'on voilà l'idée c'est aussi qu'on puisse expérimenter des choses et
00:48:46qu'on puisse les développer ailleurs voilà donc le paysage c'est ça c'est
00:48:50c'est du paysage de cadre de vie mais c'est comme tu le dis thierry
00:48:54effectivement du paysage de mode de vie dans lequel on est aussi très sur lequel
00:48:58on est impacté dans lequel on est vraiment intégré et on a besoin de
00:49:01voir de se reconnecter avec la terre au sens propre
00:49:05merci xavier gorse qui est presque nantais d'ailleurs quelle est la recette
00:49:12l'enthousiasme c'est quelqu'un de lac qui pose cette question c'est quelqu'un
00:49:18qui veut une augmentation c'est riche tu me connais alors tu connais bien on va
00:49:23on va peut-être aussi se tourner c'est vraiment c'est vraiment cette besoin de
00:49:30connaissance de toutes les situations avant avant d'entreprendre c'est
00:49:35vraiment cette prise de connaissance cette reconnaissance des situations des
00:49:39habitants cet émerveillement effectivement ce qui est le plus
00:49:42modeste se battre effectivement y compris pour pour un bâtiment sur
00:49:46pentin qui fait débat parce qu'effectivement il serait pas assez
00:49:48patrimonial mais pourtant il est là il est bien là et c'est un phare ou une
00:49:52balise je sais pas mais en tout cas c'est effectivement un élément important
00:49:56c'est à dire ne jamais rien lâcher ces équipes l'ont dit de la part de claire
00:50:01c'est effectivement c'est que le combat n'est pas un combat en lui même c'est
00:50:04qu'effectivement chaque chaque objet mérite le débat et il faut rien lâcher
00:50:09voilà un gail rajouter un petit mot par rapport à ton expérience avec clair sur
00:50:14ville juif non plus tu lâches rien de toute façon alors l'expérience ne fait
00:50:19que commencer puisque si on fait en demain nous avons
00:50:23faire du métabolisme urbain parce que nous avons acheté une ferme et qu'on est
00:50:25vraiment dans la continuité c'est ce qu'on disait tout à l'heure non je
00:50:30trouve qu'après ce qui est intéressant dans c'est compliqué politique pour les
00:50:35politiques d'être audacieux et de d'aller au devant des idées reçues et
00:50:38pourtant il faut parce que si les politiques ne le font pas et ben en
00:50:42même temps les professionnels n'auront jamais les moyens et les marchés et les
00:50:45projets pour pouvoir justement créer cette audace là et cette inventivité
00:50:49donc voilà le métabolisme je crois qu'on va être une des premières villes en
00:50:54tout cas le faire en petite couronne il n'y en a pas beaucoup qui ont tenté nous
00:50:58on va essayer d'avoir ce cercle tout à l'heure ça je commençais par la
00:51:00ferme parce que vous avez bien imaginé que si on fait une ferme urbaine on a
00:51:03acheté une ferme à tannerre il ya quelque chose à travailler dans ce
00:51:06métabolisme urbain on lui donne un sens complet voilà c'est vraiment où les
00:51:10les personnes vont pouvoir être tous acteurs d'un projet c'est quand même le
00:51:15plus intéressant aussi dans quand on veut essayer de faire avancer les
00:51:20choses d'un point de vue écologique chacun veut pense que c'est un sujet et
00:51:23a du mal à trouver sa place par le métabolisme urbain par ce type de
00:51:27projet on arrive à ce que chacun puisse trouver sa place voilà dans dans ces
00:51:31dans ces deux dans cette avancée merci xavier pardon
00:51:37non tu es pas non mais il faut suivre un peu monsieur gorse la ville on y vit on
00:51:43y bouge et et la mobilité dans tout ça isabelle juste répondre sur un point
00:51:50d'ailleurs claire il y a fait allusion c'est la question du parking c'est à
00:51:52dire que aujourd'hui le parking tu as dit ça déterminer en fait la
00:51:56forme des logements c'est un élément je réponds en économiste éminemment
00:52:00important et donc par exemple en travaillant sur ce qui est le cas d'une
00:52:06mission que je mène sur des parking silos en fait on voit que ça libère
00:52:09potentiellement de la place ça évite de construire des parking sous les
00:52:13logements et c'est sans doute une manière soit de générer des nouvelles
00:52:16charges foncières pour l'aménageur soit de baisser les prix de sortie des
00:52:19logements et clairement ça fait partie de ces sujets nos dos les parking qui
00:52:22paraissent un peu des voies de garage en tout cas pas très intéressante et
00:52:25pourtant ils permettent vraiment d'ouvrir le champ des possibles de la
00:52:28question de l'espace public du trottoir de la mobilité démantèle et la
00:52:32mobilité c'est la démobilité aussi c'est aussi tout avoir en bas de chez
00:52:36soi sabi et donc on travaille sur ces sujets avec notamment zepco c'est un
00:52:45plaidoyer pour la décroissance aujourd'hui heureusement que la
00:52:47ministre est pas là mais sabine très rapidement il nous reste très peu de
00:52:52question je pense que la question de la démobilité est extrêmement importante
00:52:56et que ça fait partie quand même des impensées à nouveau des politiques
00:53:00publiques ça c'est jean de brie qu'il a étudié notamment dans le cas de dans le
00:53:04cas de l'île de france mais ça serait partout pareil et donc là ça fait
00:53:08partie des choses qui seraient vraiment à mettre à l'agenda même si tirer
00:53:15rapidement et puis xavier j'abuse mais quoi la question de la mobilité c'est
00:53:19comment habiter les territoires habiter les territoires c'est permettre le
00:53:24développement des territoires c'est à dire que je pense que l'on peut habiter
00:53:26les territoires et on n'aura pas besoin de se déplacer autant si des si
00:53:28effectivement les développements les territoires sont réellement développés
00:53:32comme il se doit et qu'on n'a pas besoin de bouger si on est bien si on est bien
00:53:35partout si on habite là bas par défaut d'être ici on ira toujours ici à défaut
00:53:39d'être là alors là il y a une question merci beaucoup il y a une question qui
00:53:45est quasiment un sujet d'agrègue pourquoi l'art n'est jamais évoqué
00:53:50quand on parle d'urbanisme alors parce que parce que l'urbanisme est un art 20
00:53:56sur 20 il a son agrègue merci beaucoup merci à tous les quatre vraiment vous
00:54:03avez été formidables
00:54:07on se revoit tout à l'heure au cocktail on va on va accueillir désormais
00:54:15les derniers récipiendaires du grand prix des palmarès des jeunes
00:54:20urbanistes et je vais demander à lola l'autuchier et arnaud réaux de nomos
00:54:25ainsi que clara delmont et adrien picandé de l'agence mythe de venir nous
00:54:31rejoindre sur scène s'il vous plaît
00:54:45ah oui un gigueul bah oui alors
00:54:52alors nos mots oui bonjour bonjour bonjour à tous tu as le micro je t'en
00:54:59prie donc le question par il faut une question cette notion de métabolisme
00:55:06comment comment vous réagissez par rapport à tout ce qui vient d'être dit
00:55:09je vais pas t'asso on est en train de clôturer un petit peu la journée donc
00:55:12je vais quand même en profiter pour adresser des remerciements au ministère
00:55:17à la salle c'est très poli ça c'est bien ça à la déjà ln aux membres du
00:55:24jury aussi également et puis surtout adresser des félicitations à tous les
00:55:29pju et puis à claire et à son équipe je dois dire que j'étais très touché ce
00:55:34matin des petits mots de ton équipe et de l'enthousiasme que tu as su leur
00:55:38leur transmettre c'était c'était assez émouvant et pour la petite anecdote on a
00:55:45visité un de vos projets sur le cours saint-saôt il n'y a pas si longtemps
00:55:50sans forcément trop savoir alors on n'a pas profité de dormir les fenêtres
00:55:54ouvertes encore mais on a pris l'apéro surtout
00:55:58principalement dans ce quartier là et c'était très bien donc pour répondre à
00:56:02la question oui sur la notion de métabolisme en fait nous on est une
00:56:06agence méditerranéenne on est implanté à nice on travaille sur un territoire
00:56:10qui est à la fois entre mer et montagne donc sur des territoires qui sont assez
00:56:17assez variés et je pense que le cette notion de métabolisme on la voit
00:56:21surtout par rapport à la ressource et à la gestion de la ressource qui soit à la
00:56:26fois la ressource face face à la vulnérabilité des territoires puisqu'on
00:56:32est sur un territoire qui va être à la fois très très attractif comme je pense
00:56:35tout le monde le sait mais aussi assez vulnérable et assez exposé à tous les
00:56:40risques qui l'a déjà été à notre prise d'ailleurs déjà été il n'y a pas si
00:56:44longtemps malheureusement donc voilà c'est un petit peu sur la notion de la
00:56:48ressource qui soit gérée à la fois par le risque et aussi par la l'économie de
00:56:52la ressource en elle même notamment on essaye voilà de d'intégrer plus ou moins
00:56:57systématiquement la notion de réemploi dans les projets notamment dans le dans
00:57:01le projet de réhabilitation qu'on comporte au quotidien. Arnaud il y a des images qui
00:57:07défilent derrière nous est-ce que tu peux nous les commenter rapidement ? Oui
00:57:12merci alors moi je me jante évidemment aussi au merci de Lola et je remercie
00:57:17d'ailleurs Lola du quotidien qu'on passe ensemble. J'aimais beaucoup la
00:57:23notion claire que tu as introduit ce matin de l'urbanisme de douceur c'est un
00:57:27peu ce qu'on essaye de faire au quotidien c'est difficile de travailler
00:57:30sur la douceur puisque il y a beaucoup de choses finalement qui sont assez
00:57:33violentes et tu as à travers les trois les trois thématiques que tu as amené
00:57:37bien présenter ces sujets on est nous sur un sur un territoire effectivement
00:57:45méditerranéen et côtier sur lequel on a des pressions foncières extrêmement
00:57:48fortes et aujourd'hui on est dans un urbanisme de réparation réellement ce
00:57:52qu'on voit là donc c'était le concours AmiTerre qui avait été lancé par le
00:57:55ministère de la transition écologique présidé par Eric Daniel Lacombe je sais
00:57:59pas s'il est là aujourd'hui qui était donc de comment on retravaille un espace
00:58:04urbain d'activité en intégrant donc le risque et faire même du risque une des
00:58:11ressources de projet et donc c'est dire l'état même de risque le risque
00:58:15inondation là dans ce cas est un des autres visages d'un territoire de
00:58:19projet et donc ça doit faire partie aussi de la façon dont on présente
00:58:23l'imaginaire autour autour des projets donc la ressource en eau fait partie et
00:58:27beaucoup de résonance avec ce qui a été dit dans la table précédente fait
00:58:31partie entièrement des questions qu'on se pose au quotidien sur
00:58:35l'intégration de l'eau dans les projets voilà c'est l'apocalypse là c'est
00:58:41l'apocalypse où est non en fait on a on a travaillé un peu à l'international
00:58:46en asie du sud-est on se rend compte qu'il ya certains territoires qui ont
00:58:50des saisonnalités de pluie très très forte et qui vivent très bien avec des
00:58:54changements de température d'eau et qui fait partie de leur quotidien c'est
00:58:58quelque chose sur lequel au regard de ce que nous on appelle le nouveau régime
00:59:02climatique à l'agence nous oblige à intégrer cette nouvelle façon de voir
00:59:09les événements climatiques et de se dire que non effectivement c'est la coupe
00:59:13c'est l'apocalypse si on le prévoit pas si on le prépare pas et si on
00:59:16n'intègre pas dans le projet à la base merci merci alors je me tourne vers vous
00:59:22clara adrien vous travaillez aussi sur cette notion de métabolisme évidemment
00:59:25sur la question de l'eau sur un sujet de la ruralité notamment enfin vous
00:59:31travaillez aussi dans les territoires européens ce qu'on vient de voir nice
00:59:33marseille oui alors peut-être m'a déjà remercié aussi le choix de la thématique
00:59:39et du mot clair parce que nous c'est pas forcément une notion qu'on avait
00:59:43l'habitude d'utiliser approche d'un micro pendant ou d'entendre et et donc
00:59:47cette notion de métabolisme finalement et à travers les discussions qui a eu elle
00:59:50a fait aussi beaucoup écho avec des sujets ou des thématiques qu'on par
00:59:55lesquels on aborde le projet à l'agence parce que finalement en effet on alors on
00:59:59est souvent catégorisé on commence à être catégorisé un petit peu comme les
01:00:05architectes des rues en tout cas urbanisme des ruralités et en fait
01:00:09finalement nous à l'agence on a plutôt fait le choix d'avoir de s'engager sur
01:00:13tous les territoires donc on travaille à la fois en territoire ultramarin comme à
01:00:17la martinique il ya l'image qui est passé tout à l'heure sur des
01:00:20territoires ruraux en effet des villages de 200 habitants 150 habitants dans des
01:00:25tout petits hameaux mais aussi des territoires métropolitains notamment
01:00:29même dans paris et finalement ce sujet des thématiques donc autour du
01:00:34métabolisme que sont l'eau que que sont aussi la question de l'économie du
01:00:39processus elles vont peut-être plutôt guider la
01:00:42manière dont on aborde ces territoires d'abord par le sujet de l'immersion donc
01:00:45aussi les outils qu'on utilise mais mais finalement aussi la manière dont on les
01:00:49regarde et on a cette phrase à l'agence qui nous guide c'est la lecture du
01:00:53territoire et c'est déjà le projet c'est à dire que finalement aborder la
01:00:57question du territoire et le regarder par le prisme de l'économie par le
01:01:00prisme de l'eau et et par exemple pour le cas le cas de la martinique par le
01:01:06sujet des risques amène à fabriquer un projet et une architecture qui qui sont
01:01:12déjà en soit orienté vers ces thématiques adrien peut-être je vais
01:01:20peut-être revenir rapidement sur le projet de la martinique parce que c'est
01:01:23celui qui est qui regroupe un peu toutes les thématiques qui ont été abordées
01:01:27aussi pendant la table ronde c'est à dire il ya la notion de d'autonomie
01:01:32alimentaire ce qu'on est sur une île la notion de ressources et de circuits
01:01:37court donc le projet qu'on voit ici c'est un prototype d'habitat sur l'île
01:01:42de la martinique adapté à tous les risques sur cette île il y en a de
01:01:48nombreux dont les séismes cyclones inondations coulées de boue et
01:01:53l'opportunité aussi de projet c'est de monter une filière localement pour
01:01:59pour expérimenter la construction en terre crue sur laquelle on travaille en
01:02:04ce moment avec le soutien de l'état et de la collectivité locale de l'agence
01:02:08de 50 pas également et je dirais pour finir puisqu'on n'a pas beaucoup de temps
01:02:12mais que ça fait écho également à ce qui se passe aujourd'hui à mayotte et ce
01:02:17territoire là mérite qu'on se penche sur des questions de d'habitat comment on
01:02:21habite sur ces territoires là de manière pérenne et pas seulement de
01:02:25construire dans l'urgence toujours dans l'urgence et voilà ce projet là on le
01:02:31mène depuis un certain nombre d'années on espère qu'il va éclore et qui sera
01:02:36aussi exemplaire pour d'autres territoires ultramarins
01:02:38on voit en vous écoutant qu'il ya une corrélation entre la question de
01:02:42l'autosuffisance alimentaire clairement en martinique ça a été le grand sujet
01:02:46des derniers mois corrélé avec la question du changement climatique
01:02:51moi je pose toujours des questions pas très pas très urbanistique mais on a
01:02:58merci johannes mais comment on fait pour pour conjuguer ces deux enjeux quasi
01:03:03simultanément est ce que c'est possible et j'ai d'ailleurs je vous la pose aussi
01:03:07à vous je sais que c'était pas préparé comme question non mais je sais pas ce
01:03:14que ce que vous voulez dire que conjuguer l'autonomie alimentaire et et
01:03:19bah et la lutte contre le réchauffement climatique je pense que je pense que oui
01:03:24enfin les deux sont intimement liés en tout cas l'idée n'est pas qu'en martinique
01:03:29mais c'est aussi sur les travails dans les projets sur lesquels on travaille
01:03:32sur l'été rue les territoires ruraux mais aussi sur les villes petites et
01:03:37moyennes même en métropole on va toujours questionner ce prisme là de
01:03:41quel quel est l'écosystème du projet donc faire ce travail de dézoom pour se
01:03:47dire qu'est ce qui qu'est ce qui régit le contexte socio-économique du projet
01:03:52le contexte politique quels sont les ressources en place du sol mais aussi
01:03:59quelles sont les capacités de ce sol à produire et non pas être juste une
01:04:03réserve foncière peut-être aussi de se rendre compte que si on les architectes
01:04:09ont longtemps fait partie du choix ont pu faire partie du problème aussi on a
01:04:13aussi été on a fait partie de notre profession de cette de ce sujet de
01:04:17l'urbanisation à outrance de la construction de ces logements il ya
01:04:21aussi un postulat qu'on a entendu toute la journée en fait qui est celui de
01:04:24plutôt participer au à la réapparation en tout cas on a essayé de résoudre et
01:04:29de réparer mais finalement on est aussi dans des territoires où il ya toujours
01:04:33des paradoxes par exemple on travaille en ce moment dans le cadre d'un accord
01:04:37cadre sur la région grand est qui nous amène à réaliser des résidences tous
01:04:41les mois sur sur ce sur ce territoire dans des villages de 200 de 200 300
01:04:47habitants et pour vous donner du coup peut-être un exemple un peu concret
01:04:52d'un de ce type de village donc rive d'hervoise une des dernières résidences
01:04:55qu'on a pu faire une mairie écologie dans un territoire extrêmement très
01:05:01agricole où on est sur la production laitière on arrive en résidence et la
01:05:04semaine où tombent les informations sur le fait que l'actalis supprime un
01:05:09certain nombre de ces contrats en tout cas demande une suppression de son d'une
01:05:15partie de son de ses agriculteurs qui vont travailler pour eux et et
01:05:20finalement donc ce les projets portés par la commune sont extrêmement
01:05:23enthousiastes et on se rend compte progressivement qu'en fait ce projet de
01:05:26d'école d'habitats intergénérationnels de restaurants avec un projet alimentaire
01:05:31global la réutilisation aussi de bâtiments existants il est financé en
01:05:37grande partie par l'usine d'enfouissement des déchets de bures et
01:05:40on fait quoi de ça voilà donc on est aussi dans un contexte qui fait que on
01:05:44travaille à la fois à agir pour mais on fait aussi partie d'un grand système
01:05:48qui aussi nous dépasse et par lequel il faut aussi savoir trouver des peut-être
01:05:52des aménagements qui sont peut-être moindres mais qui participent tout de
01:05:57même à travailler sur des sujets dont on a évoqué qu'on a évoqué tout à l'heure
01:06:00merci beaucoup alors vous êtes tous les quatre vous travaillez sur sur la
01:06:05question de l'eau c'est ce qu'on va voir dans quelques instants puisque il y a eu
01:06:08une journée qui vous a été consacrée qui a été tourné du côté de la vallée
01:06:12de la Siagne madame messieurs merci d'abord à vous merci
01:06:15félicitations
01:06:22et on se retrouve pour clore cet après-midi dans quelques minutes à tout
01:06:27de suite merci
01:06:43on est aujourd'hui à la ville de Pégoma à côté de Cannes on est là pour le
01:06:50deuxième rendez-vous de cette dixième édition des pgu palmarès des jeunes
01:06:53urbanistes pour donc voir les travaux réalisés par deux des lauréats qui sont
01:06:59en mythe et nomos sur la thématique de la prévention des risques
01:07:05dans le cadre du palmarès des jeunes urbanistes on a proposé de passer la
01:07:13journée dans un territoire de projet qu'on est sur un territoire à risque
01:07:16puisqu'on a eu la tempête alex dans les apples maritimes en 2020 sur le
01:07:20territoire de la Siagne il y a eu plusieurs inondations récentes et c'est
01:07:22de plus en plus récurrent aujourd'hui la question de laisser de la place à
01:07:26l'eau n'est plus vraiment un choix on est obligé de le faire la question c'est
01:07:29de pas mettre sous cloche pour l'eau mais plutôt de se poser la question de
01:07:33comment en fait on aménage avec l'eau et donc donner un peu plus de la place à
01:07:37l'eau mais pour mieux intensifier et densifier ce qui existe déjà aujourd'hui
01:07:41ici à Pégoman nous avons le fleuve Siagne, la rivière Orachon, un embrun
01:07:48calculable de valants et des collines qui sont extraordinaires
01:07:51je vous accueille dans une très belle mairie qui est en plein coeur d'une
01:07:54zone rouge de notre PPRI. Nous sommes vraiment soumis à des risques
01:07:59majeurs considérables et puis on est face à un administré qui nous dit vous
01:08:05êtes un vil-à-mer parce qu'on est responsable forcément de tout ce qu'on
01:08:08fait nos prédécesseurs vous avez autorisé la construction regardez
01:08:12maintenant tout est imperméabilisé à cause de vous je suis inondé dans ma
01:08:15maison où je n'ai jamais eu d'eau on se rend compte que c'est le valant qui est
01:08:18juste à côté qui déborde parce qu'il n'est pas entretenu par la personne
01:08:22parce qu'ils sont à 50% propriétaires l'un de l'autre est-ce que c'est
01:08:26uniquement du ruissellement urbain est-ce qu'il se remplit d'eau à cause
01:08:30de la route très bien donc comment allons-nous faire et on se retrouve face
01:08:35à une complexité énorme de sujets qui eux prennent tous du temps
01:08:43on a 23 villes on a 120 000 habitants qui sont unis et ce sujet de la
01:08:50scène est un sujet central pour une colonne vertébrale dans notre communauté
01:08:54l'agglomération il ya des activités qui s'y mêlent avec des sujets à l'école des
01:09:00sujets de tourisme des sujets d'industrie
01:09:04ici il y avait une darts qui cette darts passait là derrière servait d'écoulement
01:09:09et éviter de venir taper dans le talon d'enrochement ou ensuite si vous voulez
01:09:14par la force d'écru ce talon d'enrochement si même demain je veux
01:09:18dire il vient s'aider c'est nos entreprises qui sont impactés
01:09:23vous entendez le bruit de la rivière mais c'est la rivière le bruit de l'eau
01:09:30est de plus en plus fort mais il n'y a pas que de l'eau on voit Mathilde qui est en
01:09:35train de revenir en courant d'un coup l'entrepôt des voisins est traversé par
01:09:38la flotte et c'est là qu'on se dit que la gentille rivière qui est ici là qu'on
01:09:41voit là aujourd'hui en fait elle est partout et que la zone d'activité s'est
01:09:45devenue bonne ici voilà fin de la fiction on s'arrête là
01:09:50la volonté au niveau des collectivités et de l'état c'est de redonner quand
01:09:55c'est possible la mobilité à ces cours d'eau de manière à avoir des zones
01:09:59vraiment tampons entre la partie cours d'eau et la partie bâtie pour que le
01:10:04cours d'eau puisse divaguer sans créer de problèmes
01:10:08on a quand même un cours d'eau qui a été pas mal modifié par le temps avec des
01:10:12crues successives on avait des crues récurrentes qui étaient profitables on
01:10:17va dire pour l'agriculture aujourd'hui il y a toujours une activité florale qui
01:10:23continue sur sur pégomar et la roquette avec une activité qui est toujours en
01:10:28place liée aux plantes à parfum de grâce avec l'entreprise chanel qui
01:10:33qui est présente sur la partie de pégomar
01:10:38les paysages littoraux ils sont en première ligne face aux dérèglements
01:10:42climatiques et j'insiste sur le mot dérèglement climatique c'est pas
01:10:45seulement un changement c'est vraiment un dérèglement c'est à dire on quête
01:10:48tous nos repères c'est vraiment un projet de société qu'il faut qu'on
01:10:52revoit qu'on réinvente ensemble aujourd'hui le modèle qu'on n'a pas
01:10:57c'est d'organiser des aménagements qui ne produisent pas de la création d'une
01:11:02création de valeur d'un certain moment si on n'identifie pas des recettes
01:11:07quel que soit l'objet de l'intervention qu'on veut faire si on n'a pas les
01:11:11recettes en face on ne sait pas financer ça
01:11:15jusque là on travaillait plutôt avec des hydrolytiens mais voilà à face à
01:11:21l'ampleur des phénomènes on a vu qu'il fallait aussi ouvrir la
01:11:25réflexion au sujet de des modes d'habitation du territoire
01:11:34pour nous c'était une très belle opportunité d'être à cannes et sur le
01:11:37territoire de la vallée de la sienne qui est un territoire qui peut faire écho
01:11:40à des sites ou des terrains d'études que nous on pratique ordinairement mène
01:11:46un projet actuellement en territoire caribéen donc en martinique et où la
01:11:51question du risque littoraux se confronte à la question du séisme des
01:11:54tempêtes des cyclones etc les communes associées à l'ADL de la martinique ont
01:11:59passé plusieurs commandes pour essayer de réfléchir à leur devenir à l'horizon
01:12:03de 2100 l'intérêt de réfléchir à un horizon aussi lointain il permet de
01:12:08dépasser parfois la résolution de problèmes ou en tout cas au profit d'une
01:12:13sorte d'utopie qui prend en compte le dérèglement climatique et qui est
01:12:17l'occasion de réfléchir à comment d'ores et déjà amorcer ce futur désirable
01:12:22le gros enjeu c'est de localiser une partie des habitants qui sont soumis au
01:12:27risque littoraux donc monter des eaux submersion marine et de les relocaliser
01:12:31plutôt sur les hauteurs donc sur les montes et les collines en créole sur
01:12:35sur l'île donc c'est construire finalement sur des
01:12:38parcelles en friches qui est une des premières hypothèses sur les hauteurs
01:12:43donc non soumis au risque littoraux
01:12:51on espère que ce lieu ici fasse partie d'une sorte de mise en réseau de
01:12:55différents sites spécialisés sur la thématique de la résilience et qu'on
01:12:58arrive à aller d'Oribeau sur Siègne jusqu'à la mer en suivant la Siègne à
01:13:04travers une éperceur de cours d'eau qui deviennent la nouvelle narration et le
01:13:07nouveau récit de ce territoire