La sociologue Sabrina Medjebeur a développé sa vision de l'évolution politique entre Marine Le Pen et son père.
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00:00Marine Le Pen, elle a non seulement élargi son socle électoral, mais elle a gagné énormément de points dans sa sociologie électorale, les femmes, les classes ouvrières, bon c'était évidemment son ferment, son déterminant sociologique, les retraités également, y compris même les CSP+, les professeurs, donc elle a vraiment, il y a une très bonne note de la Fondation Jean Jaurès, qui explique justement l'expansion de la notabilisation de Marine Le Pen et c'est en cela, effectivement, qu'elle incarne une rupture réelle.
00:30Réelle avec son père, puisqu'elle n'incarne pas le personnage sulfureux qu'était son père, et d'ailleurs condamné pour cela, donc elle a une respectabilité que n'avait pas Jean-Marie Le Pen auprès d'un socle électoral beaucoup plus élargi que l'était celui de son père.
00:47Alors sur le plan économique, effectivement, elle est un peu aux antipodes, on pourrait peut-être dire que c'est plutôt Marion Maréchal qui se rapproche de la ligne plutôt libérale qu'incarnait Jean-Marie Le Pen, beaucoup moins étatiste que sa fille, Marine, donc c'est à mon sens ceux-là qui, comment dire, découpent sur le plan de l'incarnation politique Marine Le Pen de son père.
01:10Quant effectivement à l'héritage aujourd'hui de la radicalité, il est évident aujourd'hui que c'est l'extrême-gauche, l'extrême-gauche par la diffusion et la revendication d'un antisémitisme, ce pourquoi Jean-Marie Le Pen a été condamné, qui incarne cet atavisme-là de l'antisémitisme aujourd'hui au sein de la République française.