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00:00Ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, je vais vous proposer un sondage, après la proposition formulée par ce ministre d'interdire le voile à l'université et aussi pour les accompagnatrices en sortie scolaire,
00:11un sondage montre qu'une majorité de Français approuve et soutient Bruno Retailleau. Est-ce que justement vous lui reconnaissez cette volonté, ce courage ?
00:20Il est formidable. Je ne le connais pas personnellement. Je n'ai tellement interviewé de gens, plus quand je faisais votre métier. Je ne le connais pas personnellement.
00:31Il a un truc formidable. D'abord, deux choses formidables. C'est peut-être un des rares hommes politiques capables d'intervenir une demi-heure sans nôtre avec un discours construit.
00:41Vous allez me dire que ce n'est pas si important que ça. Oui, ça veut dire que dans sa tête, c'est construit les choses. Ça veut dire que c'est quelqu'un qui a un raisonnement, qui a des valeurs, qui a un certain nombre de choses, de convictions qu'il défend.
00:57Et puis attendez, il est formidable pour une autre raison. Donnez-moi beaucoup d'autres exemples de gens qui, dans l'opposition, vous disent une chose, et quand ils arrivent au ministère, disent exactement la même chose, même si ça ne plaît pas aux ministres qui sont à côté de lui.
01:12Hommes de conviction et des paroles aux actes. Est-ce que vous pensez qu'il va pouvoir mettre en place ? Alors là, c'est une proposition qui rejoint aussi ce que vous dites depuis des années sur le voile à l'université. Est-ce que vous pensez qu'il aura les moyens de ses ambitions ?
01:24Aujourd'hui, non. Aujourd'hui, d'abord parce qu'il y a toute une partie de droite qui est d'un courage limité. Ils ont tellement abdiqué sur tellement de choses. Quant à la gauche, elle pense quoi ? Elle pense quoi ? Que le voile, c'est acceptable ? Pardon, madame, le voile, c'est une prison. C'est une prison, le voile.
01:43Et je n'arrive même pas à comprendre qu'on s'émeuve de ce qui se passe en Iran et qu'ici, on trouve des excuses. Si les gens, ils ont envie de le faire chez eux, dans leur vie privée, ils font ce qu'ils veulent. Moi, je ne vous demande pas comment vous vous comportez dans votre vie privée. C'est votre affaire.
02:00Mais l'université, dans un lieu, dans un lieu de savoir, dans un lieu qui dépend des pouvoirs publics, dans un lieu où normalement, normalement, c'est ce qu'on m'a expliqué, ce qu'on a dû vous expliquer, à l'école, à l'université, on met de côté un certain nombre de choses et on essaye d'apprendre, on essaye d'apprendre. Bien sûr qu'il a raison.