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00:00Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:10Si l'élection de Donald Trump réjouit les adversaires du wokisme, les ennemis de la bureaucratie, les amis du libéralisme, les supporters de la liberté d'expression, cette élection a un revers.
00:22Pour nous, les européens, Trump est un adversaire, voire un ennemi. Plus fort est Trump, plus faible est l'Europe.
00:30Et convenons qu'elle n'a pas besoin de ça. Les américains font ce qu'ils veulent et nous on fait ce qu'on peut.
00:36En théorie, seule l'Europe unie peut contrer Trump. Hélas, telle qu'elle est construite, c'est impossible.
00:43Débrouillons-nous avec ce paradoxe. Ajoutons à cela le couple Emmanuel Macron-Olaf Scholz, sans doute le duo franco-allemand le plus faible de l'histoire moderne.
00:54Emmanuel Macron est affaibli, il est en fin de mandat et des élections législatives dimanche prochain en Allemagne scelleront sans doute le sort de Scholz qui ne sera plus chancelier.
01:04Bref, selon le principe que la nature a horreur du vide, Trump fait ce qu'il veut, méprise les européens, agit à Gaza, négocie en direct avec Poutine.
01:15Les européens n'ont pas pu empêcher la guerre, ils sont incapables de faire la paix.
01:20Le shérif est dans la ville et ce n'est pas une bonne nouvelle pour nous français, spectateurs d'un monde où la loi du plus fort est toujours la meilleure.
01:29Heureusement, il nous reste Jean Delafrontaine, le loup et l'agneau. La raison du plus fort est toujours la meilleure, nous l'allons montrer tout à l'heure.
01:36Un agneau se désaltérait dans le courant du nom de pur, etc, etc, etc. Il est 9h01, chala Lusto.
01:439h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:47Bonjour Pascal, bonjour à tous. Robert Ménard sera jugé ce matin au tribunal judiciaire de Montpellier.
02:00La justice reproche au maire de Béziers d'avoir refusé de marier un Algérien sous EQTF à une Française en 2023.
02:08Il est attendu dans le bureau du procureur dans 30 minutes. Robert Ménard risque jusqu'à 5 ans de prison, 75 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité.
02:17L'inquiétude autour de l'état de santé du pape François. Son hospitalisation devrait se prolonger jusqu'à demain au moins, même s'il a repris le travail, nous dit-on.
02:27Selon le Vatican, le souverain pontife, âgé de 88 ans, affiche un tableau clinique complexe après une infection des voies respiratoires.
02:34Son audience générale hebdomadaire prévue demain a été annulée.
02:38Et puis, Citroën immobilise 236 000 voitures supplémentaires à cause d'airbags défectueux.
02:45Le directeur général l'annonce ce matin dans Le Parisien. Ces airbags se déclenchent de façon intempestive et peuvent causer de graves accidents.
02:52Conséquence, tous les propriétaires de C3 et DS3 achetés dans le nord de la France et immatriculés entre 2008 et 2013 sont appelés à ne plus rouler le temps que leur airbag soit changé.
03:03Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
03:06Merci Chanel Ousto. Robert Ménard est avec nous en direct de Montpellier.
03:11Je salue sur notre plateau Charlotte Dornenella, Joseph Macescarron, Vincent Herouet, Thomas Bonnet, Samuel Fitoussi et Alexandre Jardin qui sont avec nous.
03:18Robert Ménard, bonjour. Je crois que vous nous entendez. Vous êtes en direct de Montpellier.
03:23Vous êtes jugé pour avoir refusé de marier un OQTF.
03:28Vous êtes convoqué ce matin par la justice. L'individu était connu défavorablement des services de police sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français depuis 2022.
03:37Et Bruno Retailleau disait ce dimanche sur l'antenne de CNews, nous marchons sur la tête. Que va-t-il se passer dans ces prochaines minutes ?
03:46Écoutez, je vais être entendu par le juge d'instruction pour quelque chose qui est absolument invraisemblable.
03:53Écoutez, on m'oblige à marier quelqu'un qui, normalement, vous l'avez dit, est obligé, c'est ça une OQTF, est obligé de quitter le territoire.
04:03On m'oblige en gros à signer un papier officiel qui, par ailleurs, lui permettrait de rester sur les territoires français alors qu'il était en situation illégale.
04:14Vous l'avez dit plusieurs fois, plusieurs fois entendu par la police. Je viens de la prendre, d'ailleurs, condamnée par la justice pour des faits de violence.
04:24Et c'est moi qui doit rendre des comptes. Mais enfin, attendez-le, on marche sur la tête.
04:29C'est ubuesque cette situation, encore plus ubuesque que Pascal, parce que la loi pourrait changer dès jeudi.
04:35C'est-à-dire que je pourrais être condamnée aujourd'hui, mardi, pour une loi que les sénateurs vont voter jeudi et qui dira non, finalement, les maires ont le droit de ne pas marier quelqu'un qui est en situation illégale.
04:47Enfin, attendez, tout ça n'a aucun sens.
04:49Alors, la règle, effectivement, elle est mal faite. La loi mise en place n'est pas bonne.
04:54Mais un maire ne peut pas s'opposer à ce mariage qui est quand même assez extraordinaire.
04:58Et vous l'avez dit, le Sénat examinera une proposition de loi qui vise à interdire un mariage en France lorsque l'un des futurs époux réside de façon irrégulière sur le territoire.
05:06Mais je me mets à la place du juge. Le juge, il est là pour appliquer la loi.
05:10Et cette loi, elle est stupide.
05:12Alors, je repose ma question, qu'est-ce qui va se passer ? Que va-t-il faire, ce juge ?
05:17Est-ce qu'il va attendre, parce que... Est-ce qu'il va attendre, effectivement, jeudi, vendredi ?
05:22Que peut-il faire, même, ce juge, puisqu'un juge applique la loi ?
05:26D'abord, ils auraient pu ne pas me poursuivre, pardon, c'est la liberté du parquet.
05:31Alors, oui, il y a une loi, mais pardon, je suis dans une situation invraisemblable.
05:35D'un côté, il y a une loi, comme je suis officier de police, officier d'état civil, je dois marier les gens, très bien.
05:42Mais je suis aussi officier de police judiciaire comme maire.
05:46Et à ce moment-là, il faut que je fasse respecter la sécurité, l'ordre public.
05:51Qu'est-ce que je fais, Pascal ? Je choisis entre les deux, oui.
05:54J'ai choisi les gens et la sécurité, et c'est ce qu'on me reproche.
05:57Bon, qu'est-ce qui va se passer ces prochaines minutes ?
05:59C'est une audience, mais le jugement est annoncé aujourd'hui, il sera en délibéré, qu'est-ce qui va se passer ?
06:04Non, ce qui va se passer, exactement.
06:06Le procureur va me proposer de plaider coupable et va me proposer une peine.
06:11Je ne sais pas ce qu'il va me proposer, et là, il y a deux solutions, ou j'accepte,
06:16et puis je dis oui, je suis coupable, pardon d'avoir fait ça,
06:20ou je le refuse et je me retrouve devant le tribunal correctionnel.
06:23Voilà, on en est là, et j'en serai un peu plus tout à l'heure.
06:26Alors, si le procureur dit plaider coupable, mais ce qui est important pour vous,
06:30c'est évidemment que vous ne soyez pas inéligible, ce qui serait quand même le comble,
06:34puisque les Bitérois apprécient votre magistrature,
06:38ce qui serait évidemment invraisemblable, c'est que vous soyez également condamné à la prison,
06:42mais s'il vous propose de plaider coupable, une sorte de peine de principe,
06:47mais qui n'a pas de conséquence, qu'est-ce que vous allez faire ?
06:51Est-ce que vous, vous allez adopter une position de principe, ou est-ce que vous êtes prêt à négocier ?
06:55Non, non, moi je ne négocierai pas, on va voir ce qu'il va me dire,
06:59écoutez, j'attends les minutes qui viennent.
07:02Non, attendez, je ne suis responsable de rien dans cette histoire-là,
07:05on me met dans une situation invraisemblable, encore une fois, hubuesque,
07:09qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
07:11Ce n'est pas moi qui l'ai expulsé, ce n'est pas moi qui l'ai empêché de se marier,
07:15il est expulsé parce qu'il y a une OQTF, parce qu'il est en situation illégale,
07:20et ce n'est pas moi qui l'ai empêché de se marier, il s'est mis dans cette situation,
07:25c'est lui qui est responsable de ça, et c'est la justice qui doit trouver une solution.
07:29Le problème, c'est que la solution, elle sera que je dis,
07:32et en attendant, je suis là devant le tribunal, où je vais vous laisser parce que...
07:36Juste une dernière chose, qu'est-ce qu'il est devenu ce jeune homme,
07:38parce que c'était en août 2022, il est toujours sur le territoire...
07:41Il est toujours en Algérie.
07:42Non, non, non, non, il a été expulsé, en plus, il a été expulsé quelques jours après.
07:46Est-ce qu'il s'est marié en Algérie ?
07:49Écoutez, à ma connaissance, non.
07:51Oui, mais c'est aussi intéressant, donc on voit bien qu'il y avait aussi,
07:54sans doute instrumentalisait-il les lois françaises pour se marier en France,
07:58mais il ne s'est pas marié en Algérie, manifestement.
08:00Donc l'histoire d'amour n'aura pas été au-delà, n'aura pas franchi la Méditerranée.
08:06Je ne me prononce pas sur son histoire d'amour, moi c'est un principe,
08:10je ne marie pas quelqu'un qui doit être obligé de quitter le territoire.
08:13Et je vois que vous êtes avec beaucoup d'élus qui sont avec vous, sans doute,
08:17derrière vous et qui sont venus de Béziers, j'imagine ?
08:20Mais pas que de Béziers, de partout ailleurs,
08:22c'est des gens qui ne veulent pas être dans la même situation que moi, c'est invraisemblable.
08:26Bon, je vous remercie, je vois, cher Robert, que vous vous êtes attendu.
08:30Donc je vous remercie d'abord d'avoir été avec nous à 9h07.
08:33Merci Pascal.
08:34Et vraiment, merci beaucoup.
08:37Bon, là, j'ai envie de dire, c'est la France.
08:41C'est Kafka, il a dit UBS, en fait c'est Kafka.
08:46La France, c'est ça. La France, c'est ça.
08:49Voilà ce qu'on vient de vivre, c'est ça, la France, aujourd'hui.
08:52Qu'est-ce que vous voulez faire ? Il n'y a plus rien à faire ?
08:54Je pensais, alors...
08:55Joseph Massé Scarron.
08:56Je pensais qu'autrefois, les maires n'avaient pas le droit de célébrer des mariages blancs.
09:02Voilà. Autrefois, c'était comme ça.
09:04Les maires refusaient des mariages qu'ils considéraient comme des mariages blancs.
09:07Or, comme c'était rappelé par la mère Ménard,
09:09c'est-à-dire que la volonté, évidemment, de se marier pour empêcher d'être QTF,
09:13c'est une forme, pardonnez-moi, de mariage blanc.
09:16Il n'y a pas, Robert Ménard l'a très bien rappelé,
09:20c'est-à-dire qu'il n'y a pas une loi qui permet ce type de mariage,
09:24il y a simplement, en fait, une hiérarchie juridique,
09:27et dans cette hiérarchie juridique, le juge choisit, évidemment,
09:31la possibilité de marier le QTF.
09:34Vous savez que la loi qui va être débattue cette semaine au Sénat
09:36pour justement faire évoluer la loi,
09:39elle peut se heurter au Conseil constitutionnel...
09:41Thomas Baudet.
09:42...qui, dans une décision il y a 20 ans, a estimé qu'elle est contre la Constitution
09:46d'interdire le mariage aux personnes qui séjournent de manière irrégulière
09:50sur le territoire français.
09:51Donc, en fait, même si on va en discuter au Parlement,
09:54on n'est pas certain qu'on puisse faire évoluer les choses
09:56dans une direction qui, effectivement, nous ramènerait vers le bon sens.
09:59Charlotte Dormelas.
10:00La seule chose, c'est que, Robert, c'est parce que cette situation n'est pas nouvelle.
10:04Simplement, il expliquait que, d'habitude, les mères n'ayant pas envie
10:08de marier quelqu'un qui est sous au QTF,
10:10donc à qui on a demandé de quitter, le faisaient faire par un adjoint.
10:13Voilà. Et donc, on laisse perdurer des situations un peu comme ça aussi.
10:16Bien sûr, le courage. Il a du courage.
10:18En fait, il faut saluer le courage de Robert Ménard,
10:21parce qu'il va jusqu'au bout...
10:23De ses principes.
10:24Exactement.
10:25De ses principes.
10:26Ce qui n'est pas si fréquent.
10:27Vous avez parfaitement raison.
10:28Bon, on a commencé l'émission très vite,
10:30je n'ai pas eu le temps de saluer ou à peine saluer les uns et les autres.
10:33Samuel Fitoussi. Est-ce que vous connaissez Samuel Fitoussi ?
10:37Je lui ai demandé de venir, parce que je le lis dans le Figaro.
10:40Et que vous me faites sourire, parce que vous écrivez chaque lundi,
10:45ces dernières semaines, vous imaginez ce que sera la future présidentielle
10:51et ce que seront les futurs candidats.
10:53Alors, vous êtes un chroniqueur politique.
10:55Oui, société politique.
10:57Société politique, mais vous êtes surtout drôle.
10:59Donc, vous avez toute votre place ici.
11:01Par exemple, Laurent Wauquiez, vous écrivez,
11:03homme attachant, cultivé, spécialiste de l'œuvre de Houellebecq
11:05et député consciencieux.
11:06Il est malheureusement victime d'un trouble dissociatif de l'identité.
11:09Il est persuadé d'être le candidat naturel de la droite.
11:12On a tout tenté, impossible de le ramener à la raison
11:14pour lui faire retrouver une identité cohérente.
11:17Bon, au moins, c'est drôle.
11:20Bon, voilà, c'est ça qui est agréable.
11:23Vous parlez de Cyril Hanouna,
11:24parce que les prophéties de Michel Houellebecq se réalisent toujours.
11:27Hanouna réfléchit à une candidature.
11:28Ce serait une belle histoire, réduite au silence par l'ARCOM,
11:31puis plébiscitée par les Français, comme Napoléon,
11:33envoyée en exil sur l'île d'Eble,
11:35avant un retour triomphal au pouvoir, etc.
11:37Donc, c'est une manière de voir l'information,
11:40de voir le monde politique qui est différent.
11:43Et c'est pour ça que ça nous fait plaisir que vous soyez là.
11:45C'est très gentil de m'inviter.
11:47Oui, effectivement, l'humour, c'est une façon de faire passer
11:49beaucoup d'idées de façon un peu originale.
11:52Et je prends beaucoup de plaisir à écrire cette chronique
11:54les lundis dans le Figaro.
11:55Geoffroy de Lagaderie.
11:56Je ne sais pas si vous connaissez ce monsieur
11:58qui est régulièrement invité sur France Culture.
12:01Héritier intellectuel de Michel Foucault,
12:03le style, l'intelligence et le charisme en moi.
12:07Mais c'est tellement vrai !
12:08Oui, parce qu'il a sorti un livre récemment
12:10qui a été acclamé par la presse de gauche,
12:12proposé très sérieusement de supprimer les prisons
12:16et d'abolir même la notion de crime.
12:18Parce qu'il pensait que la notion de crime
12:20est socialement construite,
12:21et c'est elle qui crée la criminalité, etc.
12:23Donc, absolument absurde.
12:26Et pourtant, on lui a déroulé le tapis rouge
12:28à Libération dans les médias de gauche.
12:30Lucie Castet.
12:31Il est prévu qu'elle installe une tente à France Inter
12:33pendant toute la campagne pour pouvoir y dormir
12:35et arriver plus vite dans la matinale.
12:38Elle a été invitée tellement de fois.
12:39Il a raison Samuel.
12:40Elle est au Vatican.
12:41Tellement de fois !
12:43Dominique de Villepin.
12:44Grand serviteur de l'État, 1m91.
12:50Je trouve ça formidable,
12:52parce qu'en fait, c'est vrai.
12:53Tout ce que vous dites, c'est ça.
12:55Gabriel Attali.
12:56Gabriel Attali.
12:57Il a compris comment plaire à l'intelligentsia centriste.
12:59Être pour l'immigration,
13:00mais contre les conséquences de l'immigration.
13:02Et rappeler de temps en temps
13:03l'importance de l'Union européenne.
13:05L'électorat centriste sait qu'il faut plus d'Europe.
13:07Il a oublié pourquoi il le faut,
13:08mais il le sait.
13:09Le problème de Gabriel Attali,
13:10c'est qu'il reste plus de deux ans avant les élections.
13:13Son électorat survivra-t-il jusque là ?
13:18Non, mais c'est bien.
13:19Le problème auquel je me heurte aussi,
13:21c'est que souvent, la réalité dépasse la fiction.
13:24Oui, ça fait des années que je me moque de LFI.
13:27Et LFI, chaque semaine,
13:28ils font des choses que si j'avais écrite il y a un an,
13:30on m'aurait dit que c'est trop caricatural.
13:32Quand Rima Hassan, par exemple,
13:33se réjouit de l'incarcération d'un grand écrivain français,
13:37Boalem Sosal, en Algérie,
13:38il y a un an, on aurait dit que c'était impossible,
13:42que la satire allait trop loin.
13:43LFI allait repartir.
13:44D'autant qu'elle trouve scandaleux
13:45le fait que Georges Ibrahim Abdallah
13:47soit toujours en prison.
13:48Oui, un terroriste.
13:49Et puis, à côté de vous, vous l'avez reconnu,
13:51parce qu'il vient régulièrement nous voir,
13:53depuis le 1er janvier,
13:55Alexandre Jardin,
13:56depuis le 1er janvier,
13:57les véhicules classés.
13:58Alors, c'est un peu compliqué,
13:59mais les gens savent quand même de quoi ils en retournent
14:02lorsque ça les concerne directement.
14:04Les véhicules classés critères R3
14:06sont interdits de circulation
14:07à Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier.
14:09Dans d'autres villes,
14:10comme Lille, Caen, Bayonne, Bordeaux,
14:1230 nouvelles zones à faible émission
14:14ont été mises en place.
14:15Cette restriction concerne les véhicules
14:17immatriculés avant 2011
14:19et ceux à essence immatriculés avant 2006.
14:21Et je crois que vous avez lancé un mouvement
14:22légueux.
14:23C'est bien ça.
14:24Aujourd'hui, c'est des centaines et des centaines
14:26de milliers de gens
14:27qui sont en train de se mobiliser,
14:28qui n'acceptent pas.
14:29En fait, on parle de beaucoup de choses.
14:32T'en aimais dire,
14:33mais c'est la grande affaire
14:34des Français en ce moment.
14:35Parce que ça concerne 20 millions de gens.
14:3720 millions ?
14:38Oui, plus de 20 millions.
14:3920 millions de gens
14:40qui ont des voitures d'avant 2011 ?
14:41Il y a 12 millions de véhicules.
14:43Ça fait des couples, des familles.
14:45Donc, c'est entre 22 et 26 millions de gens
14:47qui sont virés des villes.
14:50Le bobo ne veut plus du prolo.
14:53C'est fini.
14:54Il ne veut plus du pauvre.
14:55Il ne veut plus des classes moyennes.
14:57Donc, on est en train de mettre en place
14:59la première grande loi de ségrégation.
15:01De ségrégation sociale pure et dure.
15:03Parce que ce sont des gens
15:04qui ont des véhicules
15:05qui ne peuvent pas changer.
15:06Ils n'ont pas d'argent.
15:07C'est aussi bête que ça.
15:08Et pourquoi je suis là ?
15:10Je suis là pour deux raisons.
15:11C'est qu'au début de l'année,
15:13on a vu l'État hésiter à envoyer les PV
15:15en se disant
15:17ça va être les gilets jaunes puissance 1000.
15:20Parce que là, c'est, je dis bien,
15:2222 à 26 millions de gens.
15:24Bon.
15:25Donc, ils avaient peur.
15:26Et puis, tout à coup, je suis là
15:27parce qu'il y a trois jours,
15:29il y a la sous-préfète de Lyon
15:30qui débarque à Lyon
15:32pour vérifier l'implication.
15:34Donc, on commence à rentrer
15:35dans les travaux pratiques.
15:36Si ça démarre à Lyon,
15:38parce qu'il y a une mairie timbrée,
15:40il y a une sous-préfète,
15:42par timbrée, je veux dire,
15:44si on veut à tout prix
15:46faire démarrer la révolution en France,
15:47il faut allumer les appareils photos.
15:49Il faut envoyer les PV.
15:50Pourquoi ?
15:51Parce que Lyon,
15:52c'est des millions de gens autour,
15:54de millions de gueux
15:55qui ont besoin de travailler
15:56dans le poumon économique.
15:58C'est l'autoroute du Sud.
16:00Donc, tous les Français
16:01qui passent nord-sud
16:03qui peuvent se faire épingler,
16:05ça veut dire que la révolution
16:06peut démarrer là
16:07si la sous-préfète continue.
16:09Donc, je viens.
16:11Et pour une deuxième raison.
16:12Au début, on s'est mobilisés,
16:13en mobilisant les maires,
16:14les petits maires.
16:15Les associations de maires
16:16sont évidemment avec les gueux.
16:18Pourquoi ?
16:19Parce que les gueux sont dans
16:20les conseils municipaux.
16:22Pourquoi les gueux, c'est un peu...
16:24Et ce n'est pas moi qui ai choisi.
16:25J'ai fait comme lui.
16:26J'ai fait un tweet en rigolant au départ
16:28et le peuple a décidé
16:29d'utiliser le hashtag.
16:31Ce n'est pas moi qui ai choisi.
16:32C'est vrai que les gens...
16:33Ils se sont reconnus
16:34dans un mot de mépris.
16:36Oui, c'est vrai.
16:37Dans un vieux mot de mépris.
16:38Exactement.
16:39Ils se parlent et...
16:40Donc, ce n'est pas moi qui ai choisi.
16:41Ils se définissent parfois comme ça.
16:43Mais par ironie.
16:44Oui, par ironie.
16:45Par ironie.
16:47C'est exactement le même esprit.
16:49Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
16:51Parce qu'au début,
16:52moi je me suis dit,
16:53il faut que cette révolte
16:54se fasse avec les maires,
16:56avec la masse de nos élus locaux
16:58pour que ça reste une révolte républicaine
17:01parce qu'il ne s'agit ni plus ni moins
17:02que de rétablir un ordre républicain.
17:04La République, c'est quoi ?
17:05C'est l'inclusion de tous.
17:06Ce n'est pas la ségrégation.
17:08Donc, David Lysnard,
17:10le président des maires de France,
17:12donc les maires ruraux,
17:13donc tout ça,
17:14sont venus avec moi
17:15dans des émissions témoigner.
17:17J'ai envoyé 42 lettres
17:19au patron des 42 ZFE.
17:21J'ai eu quatre réponses.
17:23Pau s'est fait porter pâle
17:24en disant, on va voir.
17:26Lyon a dit, on va voir.
17:29Bon, c'est une loi, de toute façon.
17:30C'est une loi qui avait été votée
17:31par les élus.
17:32Oui, mais justement,
17:33je voulais savoir,
17:34les 42 patrons,
17:35il y a Limoges qui est clairement contre
17:37et il y a Perpignan qui est clairement contre.
17:39Ça fait 2 sur 42.
17:41Bon, donc, synthétisons.
17:44Qu'est-ce qu'on fait ?
17:45Oui.
17:46Je reçois une nuit,
17:47une idée qui vient d'un mail
17:49que je reçois en pleine nuit.
17:50J'étais au Québec,
17:52dans mon Québec,
17:53au milieu de la tempête de neige.
17:55Je reçois un mail de Daniel Guichard,
17:57le chanteur,
17:58qui me lance une idée.
18:00Il me dit, si on faisait,
18:02il m'envoie un texte de toute beauté,
18:04vous le retrouverez sur mon compte X.
18:06Je l'ai publié.
18:09Il dit, si on faisait comme en Argentine,
18:12au moment où les citoyennes se sont mises à marcher
18:16en tournant sur les places.
18:18C'est comme ça qu'ils ont fait plier les communes.
18:20Et donc ?
18:21Donc, on a lancé l'opération
18:23qui s'appelle « Ça va marcher ».
18:25On invite tous les Français
18:27à aller sur la place de leur mairie,
18:29les mains dans les poches,
18:30sans banderoles.
18:31Ce n'est pas une manif.
18:32Pas une manif qu'on doit déclarer.
18:34Et de marcher en tournant à l'envers
18:36du sens des aiguilles d'une montre.
18:39Et on commence samedi,
18:40tous les samedis,
18:41entre 10h et midi.
18:42Et là, vous avez les réseaux sociaux
18:44qui sont en train de s'emparer du hashtag
18:46« Ça va marcher ».
18:47Écoutez, on suivra ça,
18:49mais effectivement...
18:50Mais si vous ne le faites pas,
18:51si on ne canalise pas la colère des Français,
18:53ils vont tout péter à un moment.
18:55Ils vont tout péter.
18:56On ne peut pas les empêcher de travailler.
18:58Expliquer qu'une voiture d'avant 2011
19:01ne peut pas entrer dans Paris
19:03pour des raisons idéologiques,
19:04ça n'a pas de sens.
19:05C'est ça la vérité.
19:06Ça n'a pas de sens.
19:07C'est idiot.
19:08C'est bête.
19:09Et c'est stupide.
19:10Voilà.
19:11Donc, évidemment que tout ça est grotesque.
19:14Mais c'est la même chose...
19:16L'émission concrète, plus largement,
19:18du mépris aujourd'hui
19:19de nos responsables politiques
19:20pour la France périphérique,
19:21comme on l'appelle parfois.
19:23Parce qu'électoralement,
19:24ça ne les intéresse plus.
19:25Ni la gauche,
19:26ni une partie de la droite.
19:27Mais les hommes politiques,
19:29d'ailleurs,
19:30devraient se saisir de ce sujet.
19:32Devraient se saisir.
19:33C'est un sujet très important.
19:34Mais c'est de la même manière
19:36que la voiture électrique.
19:38On n'est pas prêts pour ça.
19:39En fait, l'Europe a fait n'importe quoi.
19:41C'est tout le problème en ce moment.
19:43Je pourrais vous montrer
19:44une interview qu'a faite Sonia Mabrouk
19:47tout à l'heure,
19:48qui est extraordinaire.
19:49Sonia Mabrouk a demandé,
19:51en France ou en Europe,
19:53vaut mieux Elon Musk ou Thierry Breton ?
19:56Silence de Thierry Breton
19:57qui a dit que je ne comprends pas la question.
19:58Je peux vous dire que nous,
19:59on la comprend bien, la question.
20:01Et on la comprend bien.
20:03Tout le monde comprend
20:04que cette Europe,
20:05elle a mis les Européens,
20:07et donc les Français,
20:08en difficulté.
20:09Ça ne veut pas dire
20:10qu'il ne faut pas d'Europe, d'ailleurs.
20:11Mais...
20:12Tiens, écoutez.
20:13Ecoutez cette...
20:14Qui en dit beaucoup, en fait,
20:16sur la déconnexion totale
20:19et de M. Breton
20:20et de tout ce qu'il représente.
20:22Comprend rien.
20:23Écoutez.
20:26Ne voyez pas dans ma question
20:27un manque de respect, M. Breton ?
20:29Est-ce qu'il vaut mieux avoir
20:30un Elon Musk aujourd'hui
20:31ou un Thierry Breton ?
20:32Je ne vois pas.
20:33Je ne vois pas du tout
20:34à quoi vous faites référence.
20:35Qu'est-ce qu'en termes d'apport,
20:38de valeur,
20:39qu'est-ce qui vaut mieux aujourd'hui ?
20:41Ça vous choque, cette question ?
20:42Non, ça ne me choque pas.
20:43Mais j'étais en interface
20:45avec Elon Musk,
20:46comme j'étais en interface
20:47avec le patron de Google,
20:48comme j'étais en interface
20:49avec Mark Zuckerberg,
20:50le patron de Meta,
20:51dans mes qualités,
20:52dans ma capacité de régulateur.
20:54Un point, c'est tout.
20:55Je ne suis pas autre chose.
20:57Je ne me mets pas
20:58à la hauteur de ce que je ne suis pas.
20:59Je pensais que vous alliez dire
21:00les deux.
21:01La première question,
21:02c'est est-ce qu'il faut
21:03un Elon Musk français
21:04et donc européen,
21:05en rappelant que pour communiquer
21:06aujourd'hui à chaque catastrophe naturelle
21:07de Mayotte à Los Angeles,
21:08nous avons eu besoin
21:09de Starlink,
21:10de M. Elon Musk,
21:11SpaceX qui développe
21:12des mégafusées,
21:13etc.
21:14Et puis la dernière innovation,
21:15c'est l'intelligence artificielle,
21:16sujet qui vous intéresse.
21:17Deux éléments.
21:18D'abord, je le dis
21:19parce que j'ai été
21:20chef d'entreprise,
21:21j'ai été ministre,
21:22j'ai été commissaire européen
21:23à Sonia Mabrouk.
21:24Avoir la responsabilité
21:25d'une collectivité humaine
21:26lorsque l'on est
21:27à l'intérieur
21:28d'une administration
21:29d'un grand pays,
21:30ça n'a rien à voir
21:31avec diriger une entreprise.
21:32Rien à voir.
21:33Croyez-moi,
21:34il faut avoir d'autres qualités.
21:35C'est bien d'avoir les deux,
21:36mais ça ne s'improvise pas.
21:37Charlotte Dordelaz,
21:38ça vous faisait réagir.
21:39Oui, mais je vais réagir
21:40sur un truc.
21:41Il a été en interface
21:42avec Elon Musk.
21:43Qu'est-ce que ça veut dire ?
21:44Je ne sais pas.
21:45Personne ne parle comme ça
21:46en fait,
21:47à part eux,
21:48vraiment personne.
21:49Je ne sais pas
21:50ce que ça veut dire.
21:51C'est un bon résumé,
21:52je trouve.
21:53J'ai été en interface
21:54avec Elon Musk.
21:55Je ne sais pas.
21:56J'ai deviné.
21:57Je retiendrai le mot.
21:58Mais ils ne parlent pas
21:59normalement ces gens,
22:00vraiment.
22:01On ne parle pas comme ça.
22:02On ne comprend pas
22:03ce que vous voulez dire en fait.
22:04Mais moi,
22:05je suis à 100 % d'accord.
22:06Ecoute,
22:07je pense que
22:08tout ce personnel politique
22:09est un drame.
22:10Voilà,
22:11on va le résumer comme ça.
22:12Un drame.
22:13Et c'est ce que
22:14vous venez de dire.
22:15Personne ne parle comme ça.
22:16Ils ont sûrement des qualités.
22:17Avant,
22:18ces gens-là
22:19n'étaient pas en première ligne.
22:20Ils étaient dans les cabinets,
22:21dans le conseiller,
22:22dans l'administratif,
22:23dans l'administrateur.
22:24Ils étaient dans
22:25les cabinets,
22:26dans le conseiller.
22:27Et ils ont sûrement
22:28beaucoup de capacités.
22:29Mais ils ne sont pas faits
22:30pour faire ce qu'ils feraient.
22:31C'est pas des hommes
22:32politiques au sens...
22:33Thierry Breton
22:34a commencé,
22:35c'est son meilleur poste,
22:36quand il était plume
22:37de René Monnory.
22:38Oui,
22:39il aurait dû le rester.
22:40Oui,
22:41il faut dire les choses
22:42comme elles sont.
22:43Mais c'est là
22:44qu'ils sont très forts.
22:45Et c'est à cela
22:46qu'il doit
22:47d'avoir été appelé
22:48par Jean-Pierre Raffin
22:49comme ministre de l'économie.
22:50Moi,
22:51ce que je retiendrai surtout,
22:52c'est les capacités
22:53de régulateur.
22:55Régulateur,
22:56l'Europe ne fait que ça.
22:57C'est-à-dire,
22:58l'Europe ne crée rien,
22:59mais régule
23:00sur ce qui est créé
23:01à l'extérieur.
23:02Bouchon de bouteille.
23:03C'est mal, en plus.
23:04C'est mal.
23:05Et Daniel Guéchard
23:06qui nous écoute dit
23:07ce n'est pas la pollution
23:08des véhicules
23:09qui est en question,
23:10c'est la date d'achat.
23:11Certes,
23:12mais on considère
23:13que parce qu'ils sont vieux,
23:14ils polluent.
23:15On est d'accord ?
23:16Oui,
23:17mais ça n'a absolument
23:18aucun sens.
23:19Mais bien sûr
23:20que ça n'a aucun sens.
23:21Mais on considère
23:22que parce qu'ils sont vieux,
23:23ils sont en train de rentrer
23:24avec une Ferrari
23:25qui consomme,
23:26si elle est récente,
23:27en centre-ville.
23:28Donc,
23:29c'est d'une inéquité sociale.
23:30Absolument.
23:31Je suis d'accord.
23:32Merci.
23:33Alors,
23:34le carillon d'Europe 1,
23:35vous le connaissez
23:36parce qu'à 9h22,
23:37c'est notre ami
23:38Thomas Hill
23:39qui arrive.
23:40Bonjour, Pascal.
23:41Qui vit une semaine difficile
23:42puisque comme beaucoup de pères,
23:43sa famille,
23:44je suis ésolé.
23:45pendant les vacances,
23:46c'est toujours
23:47un moment difficile.
23:48Donc,
23:49il appelle le soir.
23:50Il sort de son appartement
23:51et il est là
23:53Il y a une cabine téléphonique
23:54en bas.
23:55Il y a la queue
23:56où tous les pères sont en train
23:57d'appeler
23:58et essayer de joindre
23:59leur femme.
24:00Ça va, ma chérie ?
24:01Tu as passé une bonne journée ?
24:02Les enfants vont bien ?
24:03C'est dur à Paris,
24:04tu sais.
24:05Tu me mens.
24:06Il est en train de vivre
24:07sa meilleure semaine.
24:08C'est une souffrance.
24:09C'est une souffrance au quotidien.
24:10Voilà ce qu'il dit
24:11à son épouse,
24:12Carole,
24:13et ses enfants.
24:16Je ne l'ai même pas eu
24:17au téléphone hier
24:18pour tout vous dire.
24:19Non.
24:20Non, mais c'est vrai
24:21ce que vous dites ?
24:22On n'a pas réussi
24:23à le savoir.
24:24Mais moi,
24:25je ne saurais pas vivre
24:26ne serait-ce qu'une dizaine d'heures
24:29sans avoir au téléphone.
24:32Je serais perdu.
24:35Je suis perdu.
24:37Je suis en déshérence.
24:39Ça se voit physiquement
24:40et déjà vestimentairement.
24:41Attendez,
24:42j'ai mis une chemise aujourd'hui.
24:43Vous plaisantez ou quoi ?
24:44Non, c'est pas la chemise
24:45qui va pas.
24:46C'est un drôle de pull dorsalé
24:47que vous avez mis.
24:48Bon, merci en tout cas.
24:49Et vous êtes avec
24:50Virginie Giraud, je crois.
24:51Absolument.
24:52Vous avez beaucoup de chance
24:53parce qu'elle a été,
24:54la semaine dernière,
24:55sur notre plateau,
24:56elle a été formidable.
24:57Virginie Giraud,
24:58nous l'aimons beaucoup.
24:59A tout à l'heure, Pascal.

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