• il y a 8 heures
Le son des mots colle parfois à leur sujet, et c'est très satisfaisant à constater.

Retrouvez « Le billet de Philippe Katerine » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-billet-de-philippe-katerine

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Amusant
Transcription
00:00Né, né, né, né, né, né.
00:06Le son des mots colle parfois à leur sujet et c'est très satisfaisant à constater.
00:11Né, cœur, pierre, ciseaux, feuilles, crayons.
00:19Né.
00:20Il est né, le divin enfant, joué aux bois, résonné, musette, il est né.
00:32Il est né, elle est née, nous sommes nés, vous êtes nés.
00:38Né en moins, né en dertal, nébuleux, névrosé, nécessaire, né sous péridural,
00:49négatif, né nécrosé, né phénoménal, né en moins, né en dertal.
00:55Marcel Mayrène est un grand poète belge, pléonasme, décédé le 19 septembre 1993.
01:04Marcel Mayrène disait « le nez, c'est l'idiot du village ». Et c'est vrai qu'il
01:11l'est.
01:12Qu'il soit mince, qu'il soit gros, qu'il ressemble à un paquebot, à qui l'un grec
01:17ancien, né d'oiseau ou né nubien, regardez comme il est beau, c'est l'idiot ! Dans
01:24beaucoup de civilisations disparues ou en passe de lettres, l'idiot du village est
01:29considéré comme un véritable dieu vivant.
01:32« Pour m'imiter, mes amis parlent du nez alors que je parle avec ma bouche.
01:49Je ne comprends pas, c'est une méprise ! Ah ! Avez-vous vu le nez pris de Jean-Luc
02:01Modard ? Les sons émis par le nez sont les plus idiots qu'ils soient ! C'est aussi
02:22pour cela qu'il est l'idiot du village, le nez est essentiel pour la vie, tout comme
02:28son cousin, l'autre idiot du village qui vit sous la ceinture, honteux, caché, dissimulé,
02:37qu'on ne voit jamais, mais qui émet des sons tout aussi idiots.
02:40Souviens-toi, mon cher nez, de l'odeur de l'herbe fraîchement coupée, je te sens bien,
02:54de la cendre dans la cheminée, ah ! comme l'odeur de l'essence a évolué, je te sens
03:00bien.
03:01Souviens-toi, mon cher nez, sens-toi, tout souvenir inactivé, sens-toi, c'est comme
03:08si rien ne s'était passé, oh ! mon cher nez, sans toi, je ne serais pas né ! Bonjour ! »

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