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Retrouvez le replay de l'après-course du sprint dames d'Oberhof du 09/01/2025.

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00:00Première course de l'année 2025 et cette année débute par un conte de fées, celui de Paula Bauté,
00:13la française. 24 ans, première course en Coupe du Monde cette saison et elle s'impose dans ce
00:18sprint féminin pour lancer cette année à Oberhof. Un scénario époustouflant dans des conditions
00:23dantesques avec du vent, du brouillard et Paula Bauté est la meilleure biathlète aujourd'hui.
00:28Elle s'impose sur ce sprint six françaises dans les douze premières de ce sprint. Elles sont même
00:34trois à participer à la cérémonie des fleurs qui va débuter dans quelques instants. La voici
00:37Paula Bauté, son visage on l'avait suivi à quelques reprises en Coupe du Monde mais cette
00:42fois-ci il va s'afficher en grand partout dans la planète biathlon parce que c'était la meilleure.
00:47Et de quelle manière Alexi, Anaïs, Anne-Sophie, on va suivre l'émotion de Paula Bauté, vous racontez
00:53cette formidable histoire parce que dans les Vosges ça s'agite pour célébrer la victoire de Paula
00:57Bauté et sa maman Anaïs qui est championne olympique en relais en 1992 donc à l'Alberville
01:03et sa fille donc Paula aujourd'hui elle s'impose sur une saison Coupe du Monde. C'est une histoire
01:07incroyable. Oui c'est une belle histoire après il me semble avoir eu un échange avec sa maman une fois
01:13qui me disait mais moi si c'était moi je lui dirais de ne pas faire de biathlon. Parce que c'est
01:19dur de passer derrière un parent qui a été champion, c'est pas facile. Et la maman ayant vécu on ne sait
01:24pas, son histoire à elle avait peut-être pas forcément envie que ses enfants et pourtant les
01:30enfants suivent les traces de la maman, ils sont aussi talentueux et c'est vraiment chouette. Je
01:34trouve que c'est une belle histoire. C'est une magnifique histoire, continuez d'envoyer vos
01:37messages de félicitations à Paula Bauté, ça s'affiche grâce au QR code Paula Bauté. Alexi,
01:42qui vous a procuré quelle émotion aujourd'hui parce qu'elle a réussi quelque chose de sensationnel.
01:48C'est beaucoup de plaisir de la voir réussir ça. On en parle souvent, on connaît les émotions pour
01:55les filles en équipe de France avec cette densité qui les oblige à être performantes, à devoir être
02:01patientes sur l'IBU Cup. Et quand on voyait le début de saison de Paula, on se disait qu'elle
02:08avait sa place en Coupe du Monde. On le savait dès les premières courses, elle a enchaîné les
02:11victoires, elle a enchaîné les podiums. C'est pas anodin d'être aussi régulière sur l'IBU Cup même
02:16si c'est l'échelon inférieur. Quand on est si régulier, ça veut dire qu'on a tout à fait le
02:22potentiel pour être dans le top 10 régulièrement en Coupe du Monde. Elle avait une chance, c'était
02:27ici à Oberhof dans des conditions difficiles. Elle a réussi à faire une course absolument
02:33incroyable, à aller chercher l'un des très rares 10 sur 10. Je crois qu'au final, il y en a eu
02:37combien ? Il y en a eu 4 ou 5 sur l'ensemble de toutes les biathlètes qui étaient au départ. Sur
02:41les 97 arrivées, il me semble que là j'en aperçois 5. Elle a réussi à faire les
02:45différences à tous les niveaux sur le tir grâce à ce 10 sur 10. Sur les skis, avec un excellent
02:50temps de ski, elle a le 7e temps de ski. Elle répond complètement présente, elle montre qu'elle
02:54a le niveau pour être en Coupe du Monde et malgré la pression, malgré le fait qu'elle n'aura peut-être
02:58pas d'autre chance si elle se rate, elle arrive aujourd'hui à se donner de l'air et à peut-être
03:03faire partie de cette équipe maintenant pour longtemps. On va commencer à rentrer dans ce
03:08mois de janvier dans la phase sélection pour les Chevaliers du Monde et sélection pour les départs
03:13sur les courses des chevaliers du monde. Il va falloir que Cyril travaille dur parce qu'elle
03:18mérite, elles sont beaucoup à mériter, à participer à chacune des épreuves qu'il y aura sur les
03:22mondiaux. Cyril Burnet, l'entraîneur de l'équipe de France qui a félicité Paula Beauté, elle a mis
03:26un temps fou à se rendre compte de ce qu'elle avait réussi. Paula Beauté, elle va pouvoir vivre
03:30cette émotion sur le podium et on va la réécouter parce que c'était vraiment un moment extrêmement
03:34touchant. Au micro de Tanguy, elle n'arrive pas à réaliser qu'elle vient de s'imposer en Coupe du
03:38Monde. Oui Paula, on vient de regarder ensemble, qui me dit mais là c'est fait, c'est fini. Écoutez
03:44Paula, je suis en train de regarder en même temps que vous les tablettes, je regarde les standings,
03:47c'est là où on voit bien ce qui se passe. C'est tout là, il n'y a personne devant vous, ça ne peut
03:51pas revenir, ça va faire une victoire en Coupe du Monde. Je ne sais pas quoi dire. Je me sentais
03:59tellement mal, j'étais gilée dans les descentes, le dernier tour c'était horrible. Ce n'était pas
04:05tant que c'était dur, c'est que j'étais frigorifiée, trempée et tout. Je me disais, tu fais n'importe
04:10quoi là, improbable. Vous avez fait 10 sur 10 à Oberhof dans des conditions qui sont compliquées,
04:16déjà c'est assez fort, vous arrivez avec un bon temps de ski à la fin du premier tour, tout est
04:22en place et c'est un très beau sprint. Oui, je ne sais vraiment pas quoi dire. Je crois que je suis
04:29sous le choc. Vous avez rongé votre frein en IBU Cup depuis le début de la saison avec des
04:35résultats aussi exceptionnels. Vous montrez que le niveau que vous aviez en IBU Cup, ça paye aussi
04:42sur la Coupe du Monde. C'était ça que vous veniez chercher, savoir ce que vous valiez en Coupe du
04:45Monde. Exactement et j'espère que toutes les filles qui sont en IBU en ce moment et qui attendent
04:51aussi de pouvoir rentrer, ça leur montre qu'il y a un bon niveau sur l'IBU, un vrai bon niveau.
04:57Qu'est-ce que ça représente une victoire en Coupe du Monde quand on a 15-16 ans et qu'on rêve de
05:02devenir une athlète professionnelle, de faire du biathlon ? Oui, j'en rêve mais que ça ne m'arrive
05:10pas de vrai. Je ne sais pas si je vais dormir ce soir. Il faudra dormir ce soir parce que dans
05:16deux jours, il y aura un départ de poursuite et vous allez partir a priori en plus avec une petite
05:21avance, avec une tribune pleine qui va vous regarder avec plus de 30 secondes d'avance sur
05:26la deuxième place. C'est fou. On vous laisse réaliser et puis vous revenez nous voir tout à
05:33l'heure. Ça restera très très haut comme l'un des temps forts de cette saison pour la beauté. Les
05:39larmes n'étaient pas loin et ce visage-là aujourd'hui vraiment va nous marquer un long
05:44moment parce qu'elle va rentrer dans l'histoire du biathlon français. On va s'en rendre compte
05:47avec vous Anne-Sophie dans quelques instants. Mais Tanguy, aidez-nous à comprendre la scène à
05:53laquelle on vient d'assister et pourquoi c'est un moment qui est absolument inouï pour Paul Abboté.
05:58Il y a deux jours, elle n'avait pas envie de venir. Elle n'aime pas l'exercice. Elle est encore jeune.
06:07Elle n'est pas expansive non plus. Elle voulait arriver sur la pointe des pieds et faire sa
06:13course tranquille. On l'a déjà un peu embêtée il y a deux jours et puis là elle se retrouve à
06:18arriver sans savoir en fait qu'elle jouait la gaille. Elle se dit alors on est où et tout et
06:23puis on lui dit cinq secondes avant le début de l'interview. Oui Paula, elle est gagnée cette
06:29course, c'est pour vous. Donc il y a plein de choses qui retombent et puis on l'a vu avec
06:32Cyril. Elle a fait la préparation avec Léa. Il y a deux saisons et demi, Paul Abboté et
06:38puis ensuite ça avait été compliqué. Mais Cyril plaçait énormément d'espoir en elle pendant
06:44cette prépa avec des qualités notamment de sprinteuse, de finisseuse très forte. Et donc
06:50je pense que Cyril, ça lui fait aussi un petit quelque chose de l'avoir enfin monté sur la
06:55coupe du monde avec plus de problèmes, plus de pépins de santé et capable d'exploiter son
06:59son potentiel à 100%. C'est elle qui l'a menée à la victoire donc sur ce sprint Anne-Sophie. Et
07:04les maux ne sont pas galvaudés. Elle entre dans l'histoire du biathlon français. Dans un club
07:08très fermé. Vous faites partie Anaïs. Elle devient la treizième française à gagner une
07:14course de coupe du monde. Elle n'était que douze avant elle. On peut les citer. On a le temps.
07:19Sandrine Bailly, Corinne Niaugré, Marie-Dora Habert, Anne Brillant, Emmanuelle Claret,
07:23Florence Bavrel, Sylvie Bécart, Anaïs Bescon donc Anaïs Chevalier-Boucher, Julia Simon,
07:28Justine Bresas-Boucher, Lou-Jean Monod et désormais Paul Abboté est la treizième.
07:32Treizième seulement, c'est pour vous dire à quel point la performance est extraordinaire. Elle
07:36égale votre palmarès en nombre de victoires. Ça vous fait quoi ? Parce que c'est vrai que nous,
07:45c'est son émotion qu'on retient avant tout pour l'instant avant d'aller sur sa performance. Ça
07:52vous fait quoi Anaïs ? Vous avez passé combien d'années en équipe de France ? Plus de dix ans.
07:57Donc voir une jeune comme ça qui arrive, première course en coupe du monde de la
08:00saison, sa treizième course seulement d'ailleurs en carrière en coupe du monde et elle gagne.
08:05Oui, ça en dit déjà long. Mais d'autant que je la connais un petit peu. Elle fait aussi partie
08:11de l'armée de champions. On a passé des moments ensemble assez drôles. Elle a un caractère
08:16particulier, bien trempé. C'est quoi son caractère justement ? Allez-y pour mieux cerner sa
08:21personnalité. Elle est assez timide, réservée. C'est quelqu'un qui aime, comme l'a dit Tanguy,
08:27arriver sur la pointe des pieds. Elle n'a pas envie de faire de vagues, pas envie de faire
08:29de bruit. C'est vrai qu'il faut vraiment la secouer pour aller vers les autres. Et pourtant,
08:33c'est vraiment quelqu'un d'attachant et de très gentil. Ce n'est pas ce qui fait le tout. J'adore
08:41les émotions qu'elle nous transmet en étant toute sans voix. Et pour autant, c'est fantastique les
08:49résultats qu'elle fait aujourd'hui. Après, je la vois évoluer sur cette piste. Je veux dire,
08:54ça presse sur les skis. Elle appuie, elle envoie. C'est propre, c'est solide. C'est vrai que je
09:02trouve qu'elle mérite aujourd'hui. Comme d'habitude, toutes les Françaises aussi ont très
09:07bien performé. Mais c'est elle qui a fait la meilleure course aujourd'hui. Un grand, grand
09:12bravo à Paula. Elle se lancera avec 31 secondes d'avance sur la poursuite. C'est aussi ça le fait
09:16marquant de sa course pour vous dire à quel point elle était extraordinaire la course de Paula
09:21Beauté aujourd'hui. Le podium qui va se mettre en place dans quelques instants. On va en profiter
09:24pour écouter une autre Française, Jeanne Richard. C'est un autre style. Elle aussi nous a émus à de
09:29nombreuses reprises et elle parle de Paula, justement. Jeanne, on le dit depuis le début de
09:34la saison, il faut se battre pour sa place quand on est Française sur cette Coupe du Monde. Paula
09:39vient de montrer l'exemple. Elle est là et elle a, comme vous, les dents qui règlent le parquet.
09:43C'est clair, c'est un truc de fou. Franchement, cette équipe, c'est marteau. C'est marteau. C'est
09:48beau à voir autant en IBU Cup qu'en Coupe du Monde. Sa paire, sa table, c'est trop bien.
09:52Franchement, c'est top. On se dit presque, oh, Jeanne, elle fait 11e aujourd'hui. Ses moyens,
09:57ça reste au port du top 10 sur une Coupe du Monde. Il y a un an, jour pour jour, c'était votre
10:04première Coupe du Monde ici. Il y a quand même eu pas mal de chemins parcourus. Oui, c'est ça. Là,
10:09je suis vraiment contente du chemin que j'ai parcouru. Aujourd'hui, ça fait un top 11.
10:12Et bien, c'est encore dans les clous. Je suis régulière. Là encore, je suis en 11e,
10:17encore du top 10. Donc c'est top. Je suis vraiment contente de ma course. Il y a des
10:19belles choses à aller chercher samedi. On voit que Océane Michelon marque plus de points que
10:24vous aujourd'hui, que Célina Grossiane a gagné une mastart. Qu'est-ce que vous pensez de la
10:30bataille pour le Dossard Bleu ? Est-ce que c'est un truc qui vous tient à cœur ? C'est une belle
10:33bataille. C'est une belle bataille. On n'est même pas à la moitié de la saison. Il y a encore
10:37énormément à jouer. Donc c'est top. C'est top qu'on se batte comme ça. Merci Jeanne.
10:42Les six Françaises engagées aujourd'hui sont parmi les 12 premières au classement et un nom
10:49à suivre, même s'il y a trois Françaises dans cette cérémonie des fleurs. Elle s'appelle
10:53Paula Beauté. Elle a 24 ans et elle remporte sa première course de Coupe du Monde en devenant
10:57la 13e Française à s'imposer. Vous pouvez réagir sur l'équipe connect en bas à droite de l'écran.
11:03Vous scannez le QR code et vous partagez cet immense bonheur qui nous envahit. Elle a réussi
11:07quelque chose de grand et c'est elle qui va profiter de cette émotion en compagnie de
11:11Justine Brézard-Boucher et d'Océane Michelon dans cette cérémonie à Souffy. Trois Françaises
11:17dans cette cérémonie, oui, et un podium 100% inédit. Aucune des trois qui vont monter sur
11:22le podium dans quelques instants n'y étaient déjà parvenues.
11:25Puisque Didier Deschamps vient d'annoncer qu'il quittait son poste de sélectionneur,
11:55on a envie de lui dire, comme Michel Platini l'avait fait pour lui en 98 lorsqu'il avait
11:58remporté la Coupe du Monde, Paula, prends ton temps et profite de cette émotion qu'elle va vivre là,
12:03à Oberhof, le temple du biais. On s'agace, Borut est en train de s'agacer pour mettre en place ce
12:20podium et cette cérémonie. On va appeler tout de suite Milena Todorova, la big up. Termine
12:26troisième, elle n'avait jamais fait mieux que huitième. C'était il y a une éternité lors de
12:31la saison 2021. Alors on l'avait déjà vu dans le top 10 cette saison, c'était Aure Filsen,
12:37dixième d'un sprint. Là c'est un tout premier podium en carrière pour elle, cette troisième
12:44place à 26 ans. Alors qu'on la connaît, oui, vous le disiez à Alexis pendant la course,
12:50c'était déjà son 113e départ sur ce grand circuit de la Coupe du Monde.
12:54Il n'y a pas de speaker en fait. Le speaker ne marche pas, c'est pas grave,
13:01l'émotion sera intense quand même. Premier podium également pour Maren Kierkegaard,
13:08cinquième de la poursuite au Grand Bourg fin 2024. Cette fois,
13:13c'est vraiment un podium pour elle à 21 ans seulement.
13:39On a retrouvé le son du micro du speaker juste à temps pour annoncer la première
13:45place d'une Française de Paula Beauté à 24 ans seulement. Paula remporte sa première
13:54victoire en Coupe du Monde, on dit première parce qu'on espère qu'elle en appellera beaucoup d'autres.
14:08Deux Françaises encore vont être rappelées dans cette cérémonie des fleurs. Justine
14:26Brazas-Boucher d'abord. Justine partira avec seulement 40 secondes de retard sur Paula,
14:33sur la poursuite samedi. Suvi Minkinen, la Finlandaise est toujours là. Elle est
14:41actuellement dans le top 5 du classement général en enchaînant ses bonnes performances. Et puis
14:49Océane Michelot s'incline devant Paula Beauté. Eh bien là aussi c'est une première pour Océane
14:59puisque jamais elle n'avait participé à une cérémonie des fleurs. Meilleur résultat en
15:03carrière, septième. C'était sur la première course de la saison, l'individuel raccourci
15:07de Gontiolarti. Océane Michelot, première cérémonie des fleurs et sixième à l'intègre
15:12le top 6 pour la première fois de sa carrière à 22 ans.
15:33La cérémonie, le speaker qui a retrouvé sa voix juste au moment d'appeler Paula Beauté,
15:39c'est heureux pour elle. Ce moment qui va rester gravé à jamais dans sa mémoire évidemment. Mais
15:44Alexis Henaïs, il faut en profiter parce qu'on ne sait pas si on en gagne une deuxième. Vous êtes
15:49l'exemple malheureusement. Mais c'est vrai que gagner sur une coupe du monde, c'est une sacrée
15:55performance et ce n'est pas donné à tout le monde donc il faut en profiter. Oui, je le dis tout le
15:59temps. C'est qu'en fait la victoire, la différence par rapport au podium qu'on est capable d'aller
16:02chercher quand on est bien, quand on fait une belle course, c'est que ça ne dépend vraiment pas
16:05que de soi. Il faut que personne ne soit plus fort ce jour-là et souvent en biathlon, les autres
16:11peuvent à tout moment vous repasser devant. Donc cette victoire, elle la tient. Elle est pour elle.
16:15D'une manière générale, on voyait les trois qui étaient sur le podium aujourd'hui. C'est trois
16:17filles qui ne sont pas habituées de ce protocole, pas habituées de ces podiums. On le sent, Kierkegaard
16:24a un potentiel pour elle aussi revenir quand même assez régulièrement. Et puis Paula, avec tout ce
16:29qu'elle nous a montré, elle est habituée des podiums et des victoires sur l'IBU Cup. Maintenant,
16:32il va falloir faire la même chose ici sur la Coupe du Monde. Et elle a en tout cas le talent,
16:37le ski pour pouvoir vraiment exister sur cette fin de saison, rester et aller chercher des nouvelles
16:42performances comme elle a réussi à le faire. Alors des victoires, on ne sait pas. Mais par
16:47contre des podiums, c'est sûr qu'elle est capable d'en refaire. Tanguy a changé de position. On va
16:52retrouver avec Jérémy Huntsman pour pouvoir de nouveau accueillir pour la beauté ces images en
16:58direct. La photo d'abord Tanguy et ensuite on espère avoir Paula Beauté de nouveau à votre micro.
17:29Tanguy, vous avez la main, c'est priorité à vous. Vous êtes au plus près de l'équipe de France et
17:33pour nous faire vivre cette émotion autour de Paula Beauté, elle vient à votre micro.
17:37Oui, Paula, elle n'a pas le choix de revenir. Il y a Lionel qui l'a posé devant moi.
17:43Paula, est-ce que ça permet de réaliser de monter sur le podium un petit peu quand même ?
17:48Oui, un petit peu. Même si ça me paraît toujours aussi improbable.
17:53À quoi vous pensez quand vous réalisez justement que vous êtes sur un podium de Coupe du Monde ?
18:01À qui ? À quoi ? Il y a eu des mois difficiles quand même avec cette blessure et ces longs
18:08moments de doute avant d'y arriver et de revenir au sommet.
18:12Je pense à beaucoup de choses. Je pense à quand je suis venue ici toute seule avec ma
18:17maman en octobre pour skier dans le tunnel et que je tirais la source au pas de tir.
18:22J'étais au milieu de m'imaginer que j'allais gagner le sprint.
18:26Je pense à l'année dernière quand j'étais au fond du trou et que je n'arrivais plus à
18:32faire des courses et que ça me paraissait impossible de gagner une course.
18:37Plein de choses. Tout cet été avec les filles en baie.
18:41Est-ce qu'à un moment, l'année dernière, vous vous êtes dit peut-être que je ne reviendrai
18:47plus en Coupe du Monde ? Peut-être que le biathlon ne s'est plus fait pour moi quand
18:51on n'y arrive plus, quand on a mal à chaque fois qu'on fait son sport.
18:54Ça ne doit pas être évident. Oui, mais je pense que j'avais toujours
18:57ce truc au fond de moi qui me disait que c'était ça que je voulais faire et que c'était
19:05ce à quoi je voulais que ma vie ressemble. Vous nous disiez il y a deux jours que vous
19:11étiez aussi revenue avec un état d'esprit à peine différent, avec un peu plus de recul
19:16sur le sport, sur la compétition. Oui, je pense que je m'amuse plus, même
19:22si aujourd'hui, j'avoue que je ne me suis pas énormément amusée à partir du deuxième
19:26tour, mais quand même plus qu'avant. On vous laisse aller récupérer parce qu'il
19:32y a encore des courses ce week-end et on a envie de vous voir devant.
19:34C'est vraiment unique en termes d'émotion ce qu'on est en train de vivre. Je me demande
19:42même si ce n'est pas l'émotion la plus différente depuis qu'on vit le biathlon
19:46ensemble. Anaïs, Anne-Sophie, Alexis, je fais appel à votre mémoire aussi, mais il
19:51y a quelque chose de poignant dans ce qu'est en train de nous transmettre Paula Beauté.
19:55Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ? Moi, perso, ce que je trouve génial avec
19:58Paula, c'est qu'on sait que cette nouvelle génération, contrairement aux générations
20:01précédentes, elle est préparée à la télé, aux interviews avec Tanguy, ce genre de choses.
20:09C'est quelque chose qui a quand même beaucoup changé par rapport à quand on faisait du
20:11biathlon. Nous, on n'était pas interviewés par la télé française ou beaucoup moins.
20:14Cette génération y est préparée et on sent que Paula, malgré ça, elle reste 100% naturelle.
20:20C'est du naturel, c'est de la sincérité. Il n'y a pas envie de faire semblant de quoi
20:26que ce soit et c'est génial parce que du coup, on sent qu'elle est en train de vivre
20:31le moment pleinement, que c'est des émotions qui la submergent, qu'elle n'est pas spécialement
20:36peut-être à l'aise au micro, mais que ça nous donne le sourire quand on l'écoute
20:43parce qu'on sent qu'il y a une émotion qui est là, qui est entière, qui est sincère
20:46et que c'est une belle championne qui est passée par des moments difficiles et qui
20:49a enfin réussi à atteindre un objectif de gagner une course, c'est juste génial.
20:54Et l'émotion qu'on continue de vivre avec l'entraîneur Cyril Burdet, c'est vrai qu'on
20:58mesure la fragilité, la dureté et la beauté du biathlon avec ce que vient de nous raconter
21:02Paul Abboté.
21:03Lui aussi doit vivre des émotions très spéciales Tanguy.
21:06Et puis Cyril, il mesure aussi le chemin de parcours depuis 2-3 saisons par Paula parce
21:14que quand elle est venue avec vous en prépa, vous me disiez là on a quand même un beau
21:19potentiel encore, un de plus j'ai envie de dire et puis après il y a eu les méandres
21:24d'une jeune carrière et beaucoup de difficultés et vous n'avez jamais cessé à chaque fois
21:29en disant mais il y a encore Paula qui reviendra et vous verrez elle sera là.
21:33C'est complètement incroyable ce qui arrive aujourd'hui, c'est tellement émouvant de
21:37la voir débouler, faire son premier podium, mais première victoire ici avec 30 secondes
21:42d'avance, avec les difficultés qu'elle a rencontrées ces deux dernières saisons au
21:46niveau de ses jambiers, c'est exceptionnel.
21:48Ça fait tellement plaisir pour elle et puis c'est l'occasion de saluer aussi le travail
21:53qui est fait avec mes collègues Baptiste et Julien sur l'Ebay Cup parce qu'on forme
21:57je pense une bonne équipe à nous tous et on essaye de donner le meilleur et on a une
22:01équipe de filles qui sont juste incroyables et aujourd'hui Paula c'est exceptionnel.
22:05Paula qui parle peu en interview mais qui a une personnalité très attachante, vous
22:11pouvez un peu nous raconter votre Paula beauté ?
22:13Paula c'est quelqu'un qui me fait énormément rire, je trouve qu'elle a un potentiel comique
22:20qu'elle ignore parce qu'elle ne s'en rend pas compte mais elle est extrêmement drôle.
22:24Après c'est une personnalité très réservée mais en même temps qui est capable de mettre
22:29énormément d'ambiance dans un groupe et puis c'est quelqu'un que je trouve extrêmement
22:32touchante, en tout cas aujourd'hui de la voir sur cette première marche, je suis très
22:36heureux.
22:37C'est une victoire, c'est forcément individuel mais aujourd'hui il y a encore les 6 françaises
22:41dans les 12 premières et ce n'était pas gagné avec les petites maladies qui traînaient.
22:45Cette équipe de France aujourd'hui dégage une force collective immense, il y avait sûrement
22:50des skis qui glissaient bien aussi pour réussir ça.
22:53Pour plaisanter aux techniciens, je leur dis régulièrement, imaginez si on avait eu des
22:56bons skis.
22:57Mais là je pense qu'une fois de plus, dans des conditions comme ça, sur la pluie, ils
23:01ont démontré un savoir-faire je pense assez hors normes et puis les filles ont bien géré.
23:06C'est vrai qu'on est arrivé ici avec un petit peu d'incertitude sur Justine et Océane,
23:11au final ils font 4 et 6, c'est plutôt très bien et puis toute l'équipe démarre très
23:16bien cette campagne de janvier donc c'est parfait.
23:19Et pour terminer Cyril, on a tendance à dire ici à Oberhof que quand il ne pleut pas,
23:23quand il ne peut plus, il fait beau, ça y est, ça s'est transformé en neige, c'est
23:27tout bien.
23:28Chaque jour est différent, moi j'en profite parce qu'au jour de l'an j'avais rencontré
23:32des personnes qui m'ont dit qu'on adore le biathlon, le plus gros plaisir c'est d'être
23:37sous la couette à 16h à regarder et à imaginer que vous êtes en train de vous cahier les
23:41fesses sur le bord de la piste, ça n'a jamais été aussi vrai aujourd'hui.
23:44On est heureux de se cahier et d'avoir des belles émotions comme ça.
23:48Ça fait partie du jeu et quand c'est comme ça, on apprécie à fond.
23:51Merci beaucoup Cyril.
23:52Avec plaisir.
23:53Et il a prononcé cette phrase à 16h pile, Cyril Burdet, c'est une machine.
23:57Il a froid et nous on n'a pas froid du tout, on a chaud grâce à cette équipe de France
24:02de biathlon, c'est vrai qu'ils nous transmettent des émotions assez extraordinaires encore
24:08une fois.
24:09Voir Cyril Burdet l'entendre, lui qui est analytique en général, il est plus sur l'effet,
24:13les performances.
24:14Lui parler d'une émotion poignante, lui aussi touchante pour Paul Abboté, ça situe le
24:19niveau de ce qu'elle a engendré comme émotion ?
24:21Oui en effet, Cyril est plutôt en général factuel mais toutefois c'est vraiment un
24:25entraîneur aussi sensible à chacune de ses athlètes et là-dessus, c'est vrai que moi
24:35je le rejoins complètement.
24:36Je suis vraiment touchée par le discours de Paula que je connais autrement mais on
24:41sent qu'elle est authentique, on sent que ce qu'elle dit, c'est vraiment un fond
24:46de vérité, quelque chose qui vient du cœur, elle ne réfléchit pas 36 fois, elle nous
24:51dit juste ce qu'elle a, oui j'ai pensé à ça et à ça et c'est des choses, moi
24:55ancienne athlète, ça me parle vraiment et je suis sûre qu'il y a énormément de téléspectateurs
24:59qui sont aussi touchés par ces mots et c'est vraiment agréable comme partage.
25:03Vous êtes nombreux à réagir sur l'équipe Collège Continué grâce au QR code et on
25:08l'a vu, c'est le moment où elle a un petit peu, pas craqué mais on l'a compris,
25:12elle s'est un petit peu lâchée Alexis, sur ces images-là, tournées tout à l'heure
25:16autour de Cyril Burdet notamment.
25:18Il a dû trouver les bons mots pour lui faire vraiment prendre conscience de ce qu'elle
25:21avait réalisé.
25:22Moi je rejoins vraiment Cyril, je trouve qu'elle nous fait rire, elle nous fait sourire,
25:30elle est touchante exactement et maintenant elle va partir avec 30 secondes d'avance
25:35sur la poursuite, qu'est-ce que ça va donner cette histoire ? Est-ce qu'elle est capable
25:39de rester en tête ? Est-ce qu'il va y avoir des rebondissements ? Mais on se dit qu'elle
25:43est peut-être en passe de faire coup double, c'est du biathlon, avec une telle avance
25:47ça peut tout à fait tenir mais aujourd'hui on a vraiment eu cette sensation que ça basculait
25:53pour elle et que c'était une course qui était faite comme ça pour que le destin soit écrit
25:59en quelque sorte pour elle mais c'est vraiment ce qui ressort je pense pour tout le monde
26:03du biathlon aujourd'hui, c'est le travail qu'il y a derrière pour en arriver là, dans
26:08les moments difficiles de toutes les personnes qui à un moment donné ont envie de faire
26:12une belle carrière, sont performantes parce qu'elle avait des super temps de passage
26:15quand elle était il y a 2-3 saisons derrière au niveau de ses temps de ski, on se disait
26:18elle a un talent fou, je me rappelle elle avait fait une fin de saison il y a 2 ans
26:23absolument incroyable, toutes les courses auxquelles elle participait, elle avait des super super
26:27temps de ski et puis tout d'un coup coup d'arrêt, Cyril le redit, c'est Jean-Biet
26:32qui la gêne, obligé de trouver des solutions, obligé de se faire opérer, obligé de redescendre
26:37dans les groupes inférieurs, de se réentraîner parfois toute seule et ça c'est pas pareil
26:42donc il faut se donner les moyens de réussir, il faut continuer d'y croire et puis ça
26:46rend les choses d'autant plus belles quand on sait que ça a été fait dans la douleur
26:51et dans le travail.
26:52Tu parles de travail, je pense qu'elle est réellement capée parce que ça fait plusieurs
26:57années quand même en IBU Cup qu'elle nous montre qu'elle gagne des sprints et derrière
27:00en poursuite elle est capable de fonctionner encore devant et de jouer, de matcher donc
27:07là aujourd'hui le travail elle a plus qu'à aller cueillir les fruits de son travail sur
27:10les années précédentes en IBU Cup, elle a ce qu'il faut quoi.
27:14Peut-être que la victoire c'est exceptionnel parce qu'on est gagné, on l'a dit il y a
27:19quelques minutes, c'est toujours quelque chose de particulier mais par contre ce n'est pas
27:22un coup de chance aujourd'hui Paula, elle est là et elle est capable de refaire des
27:28performances, peut-être pas la victoire à chaque fois mais elle est capable d'aller
27:30chercher des top 10 sur quasiment toutes les courses et régulièrement des top 5 ou des
27:35podiums, ça c'est une certitude, elle a le niveau pour ça, elle a l'âge pour ça,
27:39Anaïs vient de le dire, elle est capée, elle a l'expérience pour ça et elle nous
27:42a montré dans le passé qu'elle était capable de le faire donc ce qui était dur pour Paula
27:46c'était de récupérer sa place en équipe Coupe du Monde, là avec une victoire elle
27:51a repris un bel avantage, maintenant il va falloir continuer d'être performante parce
27:55que l'équipe est tellement solide que si à un moment donné elle se rate trop, ça
27:58ne tiendra pas mais vraiment moi je la vois rester et je la vois être performante, quand
28:02on regarde quand même là, j'étais en train de regarder un peu tous les niveaux,
28:05j'étais en train de regarder les temps, ce qu'ils ont eu les tirs, etc.
28:07Donc Alexis, le placement général des jeunes, très bien.
28:10En fait les françaises elles sont 5 il me semble dans le top 10 de la Coupe du Monde
28:14là ce soir, vu qu'Océane vient de remonter donc c'est quand même pour nous placer un
28:18petit peu le niveau de cette équipe, il y a Lou qui est deuxième, il y a Julia qui
28:21est quatrième, il y a Justine qui est sixième, Jeanne huitième et donc Océane dixième,
28:26elles sont 5 dans le top 10, c'est absolument hallucinant quand même d'avoir une équipe
28:31aussi forte.
28:32Et on continue d'en profiter avec ces émotions complètement folles grâce à Paula Botte
28:35et toute l'équipe de France Féminine, on va revenir sur cette anski, sur la qualité
28:38de son tir également avec ce 10 sur 10, mais écoutons là, puisqu'elle était en entretien
28:42avec Tanguy mardi soir, qu'est-ce qui fait qu'elle est plus forte aujourd'hui pour
28:46la beauté ? Voici ce qu'elle déclarait à Tanguy mardi soir donc.
28:49Je pense que c'est surtout que j'ai mûri, j'ai grandi dans ma tête, j'aborde plus
28:55les causes de la même façon, je pense que j'y mets moins, j'ai moins l'impression
29:01de jouer ma vie, parce que je sais qu'au final, je peux avoir une belle vie sans faire
29:08ça, même si je préférais quand même pouvoir faire ça, mais ouais, je m'amuse plus, j'ai
29:16retrouvé le côté où je suis.
29:19Elle s'amuse plus, elle confirme, elle l'a dit tout à l'heure également, elle s'amuse
29:22plus et ça marche pour Paula Botte qui gagne donc aujourd'hui, si vous rentrez à la maison
29:26tranquillement, c'est la sensation, Paula Botte qui vient de s'imposer sur le sprint
29:30de femme, la première victoire en Coupe du Monde de sa carrière, c'est la treizième
29:33française, vous le disiez tout à l'heure Anne-Sophie, à inscrire son nom au palmarès
29:37pour une victoire en Coupe du Monde.
29:38On va revoir ses tirs puisque c'était un 10 sur 10 aujourd'hui pour Paula, dans des conditions
29:43très difficiles à Oberhof, Anaïs, allez c'est vous qui allez commencer sur le tir
29:48de Paula Botte, qu'est-ce qui vous a plu ? Le tir couché tout d'abord, qui était dans
29:52des conditions, on le rappelle, ce qui était pénible sur le pas de tir aujourd'hui.
29:55Alors un pas de tir difficile, exposé au vent, un vent tournant, un vent qui à un
30:01moment donné souffle, à un autre moment donné se calme et en fait là c'est Paula
30:05qui a réussi à saisir l'opportunité, je pense, d'une accalmie, elle y est allée,
30:10elle ne s'est pas posée de questions, elle a enchaîné son tir sur un rythme plutôt
30:14soutenu, il me semble qu'elle a un bon temps de tir globalement, je crois qu'elle a le
30:17deuxième temps en général, je ne sais plus, elle est vraiment sereine et en fait c'est
30:23ça qui m'épate, c'est qu'elle enchaîne un 10 sur 10 sans réaliser qu'elle est en
30:28train de le faire.
30:29Et le tir debout, Alexis ? Le tir debout, c'est parce qu'il y a quand même un peu
30:34de vent à ce moment-là et c'est vraiment, moi j'ai été bluffé par, je ne sais pas,
30:39on sent qu'il se passe un truc sur ce tir, elle réussit un tir debout qui est absolument
30:44facile de l'extérieur, alors certainement que de l'intérieur pour elle c'était complètement
30:48autre chose, mais quand vous dites facile, c'est quoi Alexis ? Nous, je ne sais pas,
30:52dans des conditions aussi difficiles, on voit en général les biathlètes qui sont
30:55obligées de se reprendre, qui se battent, on voit Lou qui a dû mettre du temps à
30:59s'installer parce qu'elle avait froid aux doigts, enfin on voit des choses un petit
31:01peu qui viennent gêner les biathlètes et là, ça paraît fluide, ça paraît comme
31:05si elle était à l'entraînement sur des conditions parfaites.
31:09La caméra est plus chahutée que sa carabine en vrai, c'est assez étonnant, mais peut-être
31:14aussi qu'elle était abritée à ce moment-là et voilà, elle a eu un tir, un enchaînement
31:19assez fluide, c'est le mot, et elle est repartie aussi vite qu'elle était arrivée.
31:23Son temps de tir Alexis, on est à 52 secondes, c'est ça ?
31:26Comme le disait Anaïs, elle a le deuxième temps de tir du jour si on prend l'accumulation,
31:30les deux temps de tir, elle a le deuxième temps derrière Bacerga en 52 secondes, elle
31:35a fait un tir couché en 27 secondes qui est un temps, on va dire, standard dans des conditions
31:40normales, mais là vu qu'il y avait du vent, ça devient un bon temps et 24 secondes par
31:44contre sur son tir debout, donc là c'est un bon chrono pour un tir debout, même dans
31:50des conditions normales.
31:51Donc effectivement, soit après c'est difficile, on n'a pas tous les fagnons en perspective,
31:54soit elle a vraiment profité et saisi l'opportunité d'une fenêtre où il n'y avait pas trop
31:58de vent et elle a enchaîné son tir, ou soit elle a tout simplement été super forte aujourd'hui,
32:04mais à la fin ça lui permet de faire ce que je disais, de faire la différence sur
32:08cette course un peu à tous les niveaux.
32:10Le niveau, enfin le résultat de tir qui a 10 sur 10, qui fait une énorme différence
32:15aujourd'hui quand on est Oberhof, parce qu'il n'y en a que 4 ou 5, donc c'est encore plus
32:18important que sur les courses où des fois il y en a peut-être 15 ou 20, elle fait ce
32:23score parfait, elle fait un temps de tir qui est très rapide quand on prend, comme
32:27vous venez de le dire, les deux tirs et puis elle a un temps de ski qui est super bon.
32:30Allons-y alors, temps de ski, découvrons-le Alexis.
32:32Donc c'est bien, elle a le septième temps de ski il me semble aujourd'hui, ouais septième
32:37temps de ski à 40 secondes, donc on voit que Justine a le meilleur temps aujourd'hui
32:40devant l'Olympique, elles ont fait des gros écarts, mais Paula a tout de même un excellent
32:45temps de ski, tout comme Jeanne, tout comme Lou, Julia, en fait les Françaises sont tout
32:50simplement en forme et font partie des toutes meilleures skieuses sur ce début d'année
32:582025.
32:59Océane n'est pas là mais elle est juste derrière à 56 secondes alors que pourtant
33:02elle était malade, ça nous montre vraiment que ça devait bien glisser et qu'en plus
33:06les filles sont en forme.
33:07Meilleur temps de ski donc pour Justine, eh bien on va aller l'écouter au micro de Tanguy,
33:10c'était il y a quelques minutes.
33:11Justine, on a dit avant la course que vous étiez malade, il y a 3-4 jours en arrivant,
33:18quand on regarde les temps de ski, on se dit que vous êtes rétablie plutôt vite.
33:22Oui, je pense que si la course était hier, je n'aurais pas eu cette forme, mais la chance
33:29avec cette maladie c'est que ça ne dure pas, c'est violent mais ça ne dure pas longtemps.
33:35Après c'est une piste que j'apprécie aussi beaucoup à Oberhof, moi j'aime bien les grands
33:40talus et quand il faut baisser la tête et aller vite avec les bras et pousser fort
33:45sur les jambes.
33:46C'était une opportunité aujourd'hui, je n'ai pas saisi complètement ma course, je
33:51ne peux pas être déçue du résultat, c'est une belle place mais c'est clair que je suis
33:57déçue d'une petite partie de ma course.
34:00Oui, parce que vous êtes quatrième malgré les erreurs sur le pas de tir, comptablement
34:05c'est plutôt très bien et on voit aussi qu'il y a beaucoup des favorites de cette
34:10Coupe du Monde qui ont eu du mal sur ce sprint d'Oberhof qui est parfois aléatoire avec
34:15les conditions qui n'étaient vraiment pas faciles.
34:17Non, non, c'était des conditions qui étaient difficiles, après il y avait de quoi faire
34:22encore une fois aujourd'hui, on a le choix d'être ici sous la pluie et on a tous signé
34:30présent.
34:31Après sur le pas de tir, le vent était installé mais stable, il fallait avoir un petit peu
34:36de chance sur le debout.
34:37Moi j'en ai eu mais malheureusement je n'ai pas saisi l'opportunité et puis après globalement
34:44l'équipe de France, elle est présente aujourd'hui malgré les conditions dantesques.
34:47Très contente pour Paula Bauthèque, c'est très beau.
34:54Qu'est-ce qu'il faudra faire justement pour aller lui reprendre cette quarantaine de secondes
34:58à Paula Bauthèque sur la poursuite ?
35:00Du coup le résultat ne va pas dépendre que de moi mais en tout cas je pense que les meilleures
35:06chances que j'ai sur la poursuite c'est de faire avec mes points forts je pense, me concentrer
35:11sur moi et être offensif sur le pas de tir.
35:16Aujourd'hui je calcule un petit peu trop, je veux trop bien faire et c'est compliqué
35:21en compétition mais mes meilleures chances c'est de jouer et pour n'importe qui c'est
35:26de jouer sur ses points forts.
35:27Merci Justine.
35:28Justine qui se lancera à 40 secondes pour la poursuite, elle fait partie des trois françaises
35:33présentes lors de la cérémonie des fleurs et on vous le rappelle si vous n'étiez pas
35:35là pendant la course, elles sont les six françaises engagées qui terminent dans le
35:39top 12.
35:40Océane Michelon a participé à la cérémonie des fleurs, sixième à 50 secondes, on l'écoute
35:45là encore, c'était il y a quelques minutes au micro-tank.
35:47Avec Océane, pour le coup si on vous aviez dit il y a deux jours que vous vous seriez
35:54sur la cérémonie des fleurs de ce premier sprint de la saison, vous ne m'auriez peut-être
35:57pas crue vu l'état de santé dans lequel vous étiez ?
36:00Oui, je ne l'aurais pas crue surtout que la décision de courir ou pas courir a été
36:05prise ce matin à 10h30, donc il y a eu pas mal de discussions etc.
36:11Je pense avoir chopé un petit virus, une petite grippe pour ce début de semaine et
36:18c'est vrai que c'était incertain mais punaise, c'est cool !
36:21Est-ce que finalement ça libère aussi de se dire, là de toute façon il n'y a rien
36:26à perdre, je suis dans un état de forme qui est moyen, on verra bien ce que ça donne
36:31et du coup on se concentre peut-être plus sur des choses positives, sur le biathlon
36:36et sur juste mettre les balles et blanchir ?
36:38Oui, c'est ce qu'on avait dit avec Cyril, le plan était surtout de bosser dans des
36:43conditions comme ça, aussi de voir ce que ça donne avec une condition qui est à 70%
36:51et de se battre avec les armes du jour et de travailler sur la banquette.
36:56De toute façon je savais que si je voulais que ça fasse quelque chose de bien aujourd'hui
37:00ça allait se passer sur la banquette donc il fallait s'employer et je suis contente
37:03de cette réussite sur le pas de tir.
37:06On rabâche depuis le début de l'hiver que la densité est forte dans cette équipe,
37:12Paula c'est sa première Coupe du Monde de la saison et elle gagne.
37:14Impressionnant mais pas surprenant.
37:19L'équipe de France est vraiment costaud, que ce soit aussi bien en Coupe du Monde qu'en
37:25EBU Cup, on voit qu'aujourd'hui elles sont 5 dans le top 6 donc franchement c'est hyper
37:28encourageant et content de ces équipes de France, c'est franchement encourageant et merci.
37:35Faut se battre pour sa place.
37:36C'est ça, j'ai fait ce que j'ai pu, c'est vrai que les jambes n'étaient pas vraiment
37:41là et j'ai souffert mais j'ai fait avec ce que j'avais et je suis contente d'avoir
37:46composé avec ça.
37:47Merci Océane.
37:49Alexis, formidable équipe de France, c'est dur d'avoir sa place.
37:53Oui c'est dur de savoir ça, ce qui est intéressant pour Océane qui nous dit qu'elle a été
37:56malade c'est quand on regarde vraiment ses temps de ski tour par tour, elle est assez
37:59loin dans le premier tour, on était inquiets pour elle, elle est à 30 secondes, elle perd
38:0230 secondes dans le premier tour, dans le deuxième tour elle ne perd plus que 19 secondes
38:05et dans le dernier tour elle ne perd que 17 secondes, à chaque fois c'est par rapport
38:08au meilleur temps du tour donc ça montre qu'elle a réussi à être de mieux en mieux
38:11dans sa course, elle a dû partir en étant plutôt prudente parce qu'elle savait qu'elle
38:14n'était pas très bien, elle a eu cette capacité de réaccélérer donc ça veut dire que la
38:17maladie est plutôt derrière elle parce qu'au contraire quand on est encore vraiment
38:20malade en général on arrive à être bon dans le premier tour et ensuite on subit complètement
38:24au fur et à mesure que la course avance donc ça c'est plutôt de bonne augure pour elle
38:28pour la poursuite avec cette belle place au départ et peut-être que si elle va encore
38:32un peu mieux elle peut aller jouer pourquoi pas le premier podium de sa carrière.
38:35Les poursuites c'est samedi à partir de 11 heures, demain ça va donner des idées
38:38on l'espère aux garçons pour le sprint home, à partir de 13h50 juste après le grand direct
38:43du jour le Dakar, on vous emmènera dans les coulisses de la journée de repos demain
38:46d'ailleurs il sera encore question de Dakar dans l'équipe de choc et de biathlon, Anaïs
38:51vous n'étiez peut-être pas au courant mais vous restez dans l'équipe de choc autour
38:54de Virginie Saincily pour revenir sur cette formidable course de Paul Abboté notamment
38:59mais des idées pour les garçons et bien on va tiens regarder cette image ça a donné
39:03des idées à Tanguy, c'est une fête qui avait été rythmée par les championnats
39:07du monde de fléchettes sur la chaîne, vous étiez extrêmement nombreux à suivre ces
39:11championnats du monde, Emilien Jacquelin s'était essayé aux fléchettes sur le plateau du
39:15Grand Bornand et bien Tanguy a eu l'idée de faire l'interview fléchettes avec Emilien
39:20le concept on le découvre avec Tanguy et Emilien Jacquelin.
39:24Le jeu est simple Emilien, jeu de fléchettes, trois flèches chacun, tu me bats sur une
39:30flèche, question simple, je te bats, question compliquée.
39:34C'est parti ? Une flèche, une flèche, allez triple 20, pas du tout, triple 9.
39:43Bon alors, je ne sais pas quelle prise je vais prendre mais on s'entraîne depuis quelques
39:47jours avec l'équipe donc là je n'ai pas d'excuses.
39:525.
39:53C'est quasi un 20 non ? C'est quasi un 20 mais ça ne bat pas un triple
39:579 il me semble.
39:58Oui bon ça ne bat pas.
39:59Donc question compliquée ? Comment on fait pour battre UNSB ?
40:05C'est une question compliquée mais à la fois simple, un billet de long il faut tirer
40:10bien ce qui évite.
40:11Je pense que ce week-end il sort un peu de maladie, peut-être qu'il va être un peu
40:15plus jouable.
40:16Mais pour moi en tout cas je peux le battre si j'arrive à rester dans ce que je sais
40:23faire et donner mon 100% avec une bonne forme à ski donc ça demande beaucoup de choses
40:28mais c'est faisable.
40:29Est-ce que tous les deux à 100% Emilien Jacquelin se bat contre UNSB ?
40:36Lui du 100% c'est le plus grand palmarès bientôt du billet de long international.
40:41Même quand il avait 19 ans déjà il arrivait à battre le grand Martin Fourcade et Oleynar
40:47Björndalen étaient déjà présents donc j'ai presque envie de dire malheureusement
40:51il n'y a presque pas débat.
40:52Après on peut toujours débattre là-dessus mais en tout cas oui dans le passé je l'ai
40:57prouvé qu'en étant à 100% je pouvais jouer avec lui mais c'est là où il y a toute
41:02la différence entre un très grand champion et moi-même, c'est sur cette régularité
41:06là.
41:07J'arrive à avoir son niveau sur certaines courses mais pas sur l'ensemble d'une saison.
41:11On va voir si tu as mon niveau sur une deuxième flèche.
41:14Allez, à toi l'honneur.
41:16Bon attends, la prise trois doigts ça n'a pas marché, on va partir sur deux, placement
41:21de l'épaule.
41:22C'est un échec, je pourrais presque lancer main gauche.
41:28Allez, j'ai fait un, pour ne pas t'humilier je fais un petit un.
41:37C'est sympa.
41:38Dur.
41:39Dur, j'ai bossé mais trop bossé tu vois.
41:43Deuxième question difficile, Emilien, pourquoi tu fais encore du biathlon ?
41:47Je pense qu'au travers du biathlon j'ai vraiment envie d'aller chercher le maximum
41:56de mes capacités.
41:57Je pense qu'il me rend le plus satisfait sur chaque course, c'est de donner mon maximum
42:02et essayer de voir jusqu'où je peux aller dans mon potentiel autant physique que mental.
42:07J'ai 29 ans aujourd'hui, mais que ce soit dans l'aspect physique, j'apprends encore,
42:13j'essaie de mettre de nouvelles choses en place.
42:15Plus je grandis, plus ça me passionne d'essayer de chercher le maximum de mes capacités
42:19plus qu'un résultat.
42:20Et c'est plus ça qui me donne envie de continuer et aller de l'avant aujourd'hui.
42:25Allez, dernière manche.
42:26On va arrêter de se poser des questions, on va lancer à la 30 000.
42:315.
42:325 ? Allez.
42:33Je peux peut-être viser le triple 20 ? Pas du tout, 13.
42:40C'est quand même gagné.
42:41Eric, il a été bon ? Eric, il m'a battu, il a gagné 2-1.
42:45Eric, depuis qu'on joue, il est quand même costaud au freeshot.
42:49Évite pas la question.
42:50Plus facile au burn-off avec du vent ou sans vent ? Parfois, on se dit que pour certains
42:57athlètes, le vent donne l'opportunité de gagner.
43:00Je pense que ça reste plus facile sans vent.
43:03Pour ma part, j'ai déjà fait deux fois deuxième sur le sprint ici.
43:08C'était chaque fois dans des conditions compliquées.
43:10L'enjeu est plus de savoir comment on l'appréhende.
43:14Parfois, lorsqu'il y a du vent, pas mal d'athlètes vont plus essayer d'être sur la retenue
43:19pour essayer de mettre le plus de balles possible.
43:21Parfois, la meilleure solution, ça reste l'attaque.
43:24Je me souviens de ma deuxième place ici en portant le maillot jaune.
43:27Je pense que j'avais fait un tir debout en 20-22 secondes avec un 4 sur 5.
43:32L'engagement paye aussi.
43:33C'est trouver ce juste milieu entre la confiance et aussi, non pas la retenue, mais essayer
43:42d'avoir la rigueur nécessaire pour lutter face au vent.
43:45C'est toujours ce combat qu'on doit faire.
43:48Essayer de trouver ce juste milieu.
43:50Mais pour moi, je dirais que c'est quand même plus facile sans.
43:53Et puis, la petite question bonus pour finir.
43:55De la pluie, souvent du vent, parfois de la neige, c'est un petit 7 moyen.
44:00C'est une ratée complète.
44:02Est-ce que c'est possible d'aimer ce site d'Auberof ?
44:05Oui, c'est possible parce que ça reste un site qui est important.
44:12Il y a eu beaucoup d'exploits qui ont été faits dans l'histoire du Biathlon.
44:19Ça fait partie de ce triptyque du mois de janvier qui, pour nous, est en tout cas historique.
44:26Cependant, je trouve qu'au fur et à mesure des années, ça perd de sa splendeur au-delà
44:31des conditions météorologiques qu'on peut avoir.
44:34Je pense que d'autres stades aujourd'hui peuvent prétendre à prendre la place d'Auberof,
44:40non pas annuler et en tout cas arrêter avec Auberof, mais faire tourner avec d'autres sites de compétition.
44:47Merci, Mignon.
44:48La seule certitude, c'est qu'on peut dire que tu seras meilleur sur le pas de tir sous-week-end qu'au Fléchette ce soir.
44:54C'est qu'il est 19h et j'ai envie de manger.
44:56Je sens que je ne suis pas super niveau énergie.
44:59Je ne voudrais pas coûter une hypoglycémie.
45:01C'est gentil.
45:02Merci, Mignon.
45:03Pas de quoi.
45:05L'interview championnat du monde de Fléchette hier soir avec Émilien Jacquelin.
45:10On espère qu'il sera meilleur sur le pas de tir.
45:12Sinon, il sera mal, Émilien.
45:14Il y en a une qui aime.
45:15Auberof, ce n'est pas la beauté.
45:16On vous le rappelle, c'est la sensation du jour.
45:18L'immense émotion pour la Française, 24 ans, qui gagne pour la première fois sur une Coupe du Monde.
45:22Elle remporte cette victoire pour offrir à la France une 13e fille victorieuse sur la Coupe du Monde.
45:28Et Anaïssa a gagné le droit de rester dans l'équipe de choc pour continuer de parler de cette émotion folle
45:33grâce à Paul Abboté.
45:34Daniel Elena sera là pour le Dakar parce que la journée a été complètement dingue.
45:37Là aussi, l'équipe de choc arrive autour de Virginie Saincily juste après une courte pause.

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