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00:00Bonsoir Lefaso.net, je suis Sanogo Patrice,
00:04Président de l'Association des blessés du Coup d'État du 17 septembre 2015.
00:30Bon, je ne sais pas, c'est peut-être une bonne question, mais je ne sais pas si je
00:40dois parler de moi, je représente une association, j'en suis le porte-parole, il serait beaucoup
00:48plus intéressant que je parle de l'association plutôt que de moi-même, car il ne s'agit
00:54pas pour moi de me mettre en vitrine.
00:56La liste n'est pas exhaustive, l'Association des blessés du Coup d'État regroupe les
01:10blessés de cet événement, bien entendu, il y a des gens qui ont été blessés lors
01:15de ce douloureux événement, mais qui ne sont pas membres de notre association ou qui
01:20peut-être même ignorent l'existence d'une association œuvrant pour les intérêts des
01:26blessés du Coup d'État, mais nous avons plus de 200 personnes.
01:30Bon, je crois plutôt que sous réserve que vous me le rectifiez, il ne s'agit pas d'une
01:45grâce à l'amnistie, mais plutôt d'un projet de loi d'amnistie, et à ce jour, on ne parle
01:52pas de projet de loi d'amnistie, vu que la loi a été adoptée, il ne reste que certainement
01:58sa promulgation.
01:59Cette loi, nous l'avons entendue lors du compte rendu du Conseil des ministres du 18 décembre
02:062024, et comme tous les Burkinabés, nous n'en savions pas tellement le contenu, mais
02:14le ministre de la Justice, des droits humains, chargé des relations avec les institutions
02:20Garde des Sceaux, nous a fait l'honneur de nous convier à son cabinet pour nous expliquer
02:27un peu en profondeur le contenu de cette loi, donc c'est à l'issue de cette rencontre avec
02:34le Garde des Sceaux que nous avons compris cette loi.
02:45Comme on parle de projet de loi, le projet de loi, c'est-à-dire que c'est d'initiative
02:51gouvernementale.
02:52Nous n'avons pas été associés à l'élaboration de dix projets.
02:55Comme je vous l'ai dit tantôt, c'est après l'annonce à la Nation, suite au compte rendu
03:01du Conseil des ministres, que nous avons été invités par le ministre Garde des Sceaux,
03:06qui nous a donné beaucoup plus d'informations, et nous avons donné notre quittus pour que
03:12nous accompagnions ce projet de loi qui a été voté à l'Assemblée le 30 décembre
03:18de la même année.
03:27Au départ, nous ne connaissons pas le contenu exact de la loi.
03:32Il va sans dire que nous étions un peu inquiets.
03:39Mais lors de notre rencontre, le ministre a bien spécifié que la loi ne porte pas
03:45atteinte aux intérêts de la partie civile.
03:48En termes simples, les intérêts de la partie civile seront préservés.
03:52Et le gouvernement s'engage à nous accompagner dans ce sens.
03:55Bon, on ne peut pas empêcher quelqu'un de faire son analyse.
04:00Comme vous l'avez expressément bien dit, c'est d'aucuns qui le disent.
04:05Bon, c'est leur analyse.
04:07Je pense que le Garde des Sceaux a eu à plusieurs reprises à donner son point de vue, le point
04:14de vue du gouvernement sur cette question.
04:17Nous, à notre sens, si le projet de loi, le gouvernement l'a apporté à l'Assemblée,
04:24que l'Assemblée l'a voté, nous nous inscrivons dans le sens de cette loi.
04:47À ce jour, tous les blessés du coup d'état n'ont pas recouvré la santé.
04:57Et à l'instant précis, je pense à Paris Ousmane, un militaire de son état, un sapeur
05:05pompier, qui traîne encore deux balles proches des poumons.
05:10Et c'est assez triste.
05:11Et à chaque fois que je vois la maman de ce dernier, j'avoue que ce n'est pas du tout
05:16le cas.
05:17Il n'est pas le seul dans le cas.
05:18Il y a d'autres blessés encore qui ont des problèmes de santé.
05:21Et vous me donnez justement l'occasion d'interpeller le gouvernement pour qu'il n'oublie pas
05:28ceux qui encore ont des difficultés suite à leurs blessures lors de cet événement
05:35douloureux.
05:37En plus des blessés, en notre sein, on a enregistré trois décès.
05:46Après le procès, nous avons enregistré trois procès et trois décès.
05:51Et c'est le lieu pour moi de m'incliner respectueusement sur la mémoire de mes camarades disparus.
06:07Merci de l'occasion que vous m'offrez.
06:09Oui, j'ai un dernier mot.
06:11Mon dernier mot va à l'endroit du président du FASO, chef de l'État, pour lui dire que
06:20les blessés du coup d'État du 16 septembre 2015 accompagnent le gouvernement dans sa lutte
06:30contre l'hydre terroriste.
06:33Nous sommes de tout cœur avec le gouvernement.
06:36Je voulais aussi dire au premier ministre chef du gouvernement de ne pas oublier les
06:45blessés du coup d'État du 7 septembre 2015 et de les accompagner et d'accélérer,
06:52si on peut le dire ainsi, leur indemnisation.
06:57Ensuite, je n'oublie pas un monsieur qui me tient très à cœur, c'est notre avocat,
07:06Maître Prospère Farama.
07:09Pour ceux qui ne le savent pas, de 2015 à nos jours, Maître Farama nous a assistés
07:15avant, pendant et après le procès.
07:18Il ne nous a jamais demandé 5 francs.
07:21Notre avocat ne nous a jamais tendu une facture d'aucune sorte.
07:25Je ne peux pas passer sous silence ce geste à notre endroit et je dis à Maître grand
07:32merci.
07:33Les blessés du coup d'État nous seront éternellement reconnaissants.