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00:00Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avant de parler du fauteuil de Gérard Larcher, parlons des négociations à Bercy sur le budget.
00:11Aucun accord de non-censure du PS et d'Europe que le gilet vert ne nous concernera jamais,
00:17dit Jean-Luc Mélenchon dans un tweet.
00:19Cette façon de négocier dans le dos du NFP et contre son programme est une forfaiture
00:25d'un irrespect total pour notre alliance.
00:27Mais nous dormirons tranquilles, la petite gauche traditionnelle n'a rien à offrir
00:33et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité.
00:38Alors ça en matière de rassemblement à gauche et la petite gauche traditionnelle.
00:45Après ces mots là qui sont quand même extrêmement durs, les écologistes, les communistes et
00:52les socialistes, ils retourneront au panier.
00:55C'est-à-dire qu'ils retourneront avec Jean-Luc Mélenchon.
00:58Ils ne sont pas capables de se défaire de ce joug de Jean-Luc Mélenchon et donc ils
01:03le rejoindront parce qu'ils ont besoin de lui pour les prochaines échéances électorales.
01:07Ils ne sont pas capables de mettre fin au Nouveau Front Populaire.
01:10Ils ne sont pas capables de créer, comme on a pu le faire par le passé, d'un autre
01:14côté d'une alliance social-démocrate.
01:18Ils sont incapables d'entrer au gouvernement.
01:21Je pense que ce qu'a fait la droite, ce qu'a fait Bruno Rotaillot, ce qu'ont fait un certain
01:27nombre de ministres de la droite qui n'avaient pas gouverné depuis les années Sarkozy,
01:31a été un geste pour la droite qui était fort.
01:33Parce que la droite de gouvernement qui n'avait plus le pouvoir depuis 12 ans était de retour
01:37au gouvernement.
01:38Et on a vu qu'ils avaient des qualités propres.
01:40Nicolas Daragon, Bruno Rotaillot, Othmane Nassrou, Patrick Quetzal, Alexandre Portier.
01:45Et c'est ce qu'aurait dû faire le Parti Socialiste.
01:48Parce que le Parti Socialiste n'a plus gouverné depuis maintenant 7 ans.
01:52Ils n'ont aucune incarnation pour contester Jean-Luc Mélenchon.
01:56Et la seule manière d'exister aujourd'hui dans le monde politique, sauf si on est Jean-Luc
02:00Mélenchon et Marine Le Pen, c'est d'être à l'intérieur du réacteur.
02:03Et le problème, c'est que le Parti Socialiste, ce n'est pas avec Olivier Faure, Philippe
02:07Brun ou M.
02:08Vallaud qui vont réussir à se dépêtrer de Jean-Luc Mélenchon.
02:13Donc ils sont condamnés à rester avec le leader maximo de la France insoumise.
02:17Alors vous parliez de Philippe Brun, il était ce matin sur RTL et sur les propos de Jean-Luc
02:22Mélenchon.
02:23Voilà ce qu'il dit.
02:24Le NFP aujourd'hui, je constate qu'il est en train de discuter.
02:27Nous représentons 121 députés sur 192, les écologistes, les socialistes et les communistes.
02:3398 sénateurs sur 98 de gauche.
02:36Et donc dans ces conditions, la gauche a très nettement décidé de sortir le pays de l'ornière
02:41en allant discuter.
02:42Ça ne veut pas dire qu'il y a un accord.
02:43Pour l'instant, nous l'attendons.
02:44Il n'y a nulle servilité à vouloir servir son pays.
02:48Nous sommes là pour servir et pas pour nous servir.
02:51Et d'ailleurs, j'ai vu aussi des propos de Jean-Luc Mélenchon en disant que nous allions
02:54à la soupe pour chercher un plat de lentilles.
02:56Mais de quel plat de lentilles parlons-nous ? Aucun d'entre nous n'est ministre.
03:00Aucun d'entre nous n'est au gouvernement.
03:01Nous n'y gagnons rien à titre personnel que d'essayer de négocier pour essayer de débrouiller
03:05ce problème de budget.
03:06On le fait finalement parce qu'on a l'intérêt du pays à cœur, parce qu'on fait prévaloir
03:10l'intérêt du pays, surtout de considération partisane ou personnelle de grandiature à
03:14l'élection présidentielle.
03:15Réponse aux propos de Jean-Luc Mélenchon à l'instant de Marine Tendelier.
03:20Déjà, je suis contente que M. Mélenchon ait un sommeil de qualité.
03:24Vous m'en voyez réjouie.
03:25Je ne passe pas ma vie sur Twitter et je pense qu'il devrait faire de même.
03:29Je ne suis pas d'accord avec le fait de dire que tant qu'on n'a pas tout, on préfère avoir rien.
03:34Pratiquer la politique de la chaise vide, qu'est-ce que ça veut dire ?
03:36Ça veut dire que ce gouvernement va être obligé, puisqu'il est minoritaire, de ne discuter
03:40qu'avec sa droite.
03:41Ça veut dire qu'à la fin, on laisse faire sur la suppression de l'AME, sur des mesures
03:45qui sont démagogues, inefficaces et abjectes sur le plan humaniste.
03:50Sébastien Ligny.
03:51Tout cette histoire qui dure depuis des mois et des mois montre que ce nouveau Front Populaire,
03:57cette alliance n'a jamais été une alliance d'idées.
04:00La France Insoumise, le Parti Socialiste, le Parti Communiste et les Verts sont d'accord
04:04sur de moins en moins de points.
04:06Le seul principe de cet accord, c'était d'empêcher le rassemblement national de gouverner.
04:11C'était la seule raison pour laquelle ils ont réussi, après s'être insultés pendant
04:16toute la campagne européenne, à se rejoindre en même pas 24 heures.
04:19Donc évidemment qu'une alliance qui n'est pas idéologique mais simplement stratégique
04:23finit par échouer.
04:25Et comme Jules Torres l'a dit, ce qui est terrible, c'est que toute cette gauche-là,
04:28elle est sous emprise de Jean-Luc Mélenchon, parce qu'ils ont besoin de la force de tractation
04:33de Jean-Luc Mélenchon pour gagner.
04:34Fabien Roussel, il a été qualifié de Jacques Doriot et il est revenu manger dans la main
04:39de Jean-Luc Mélenchon.
04:40Et c'est exactement ce qui se passera.
04:42Et ce qui est terrible, c'est que les mots de Jean-Luc Mélenchon, on a l'impression
04:46d'entendre, c'est une posture un peu tyrannique.
04:48Il sait qu'il est en position de force, il le sait.
04:50Et lui, il ne joue pas une prochaine dissolution, il ne joue pas un accord gouvernemental,
04:55il joue la démission d'Emmanuel Macron.
04:57Mais c'est paradoxal qu'il soit en position de force, c'est ça qu'on ne comprend pas.
05:01C'est-à-dire que plus on te bat, plus tu reviens au bercail.
05:04Ce que disait Jules à l'instant, c'est quand même infernal.
05:06On se trompe sur ce qu'est aujourd'hui la gauche.
05:11On peut encore croire à une grande gauche social-démocrate qui pourrait faire 20, 25
05:16%.
05:17Mais je crains, hélas, que cette gauche-là n'existe plus et que la démographie est dans.
05:22La gauche, aujourd'hui, elle est de fait incarnée par Jean-Luc Mélenchon.
05:26Ce sont des idées qu'on peut combattre, certes, mais ce sont des idées qui, malheureusement,
05:30rencontrent un écho de plus en plus puissant dans le pays.
05:33Et l'avenir de la gauche, hélas, je pense qu'il ne peut être qu'autour de la France
05:38insoumise et de ce qu'il pense.
05:39Et c'est le plus grand échec de la gauche, ils se sont enterrés tout seuls.