Jean-Luc Mélenchon a pointé du doigt la "forfaiture" et la "servilité" du Parti socialiste, des Écologistes et du Parti communiste français qui négocient ce mercredi soir un accord avec le gouvernement sur le budget.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Guillaume Darrès, c'est à vous votre choix ce soir, on va reparler de la gauche. On a bien compris ce qui était en train de se passer avec le gouvernement
00:06qui essaie de trouver une majorité et qui essaie de trouver une majorité à gauche avec de possibles bougées, comme on dit maintenant dans le milieu politique,
00:13autour de la réforme des retraites, sauf que ça ne plaît pas les négociations en cours à la France Insoumise. Est-ce que ce soir, c'est une entorse pour le NFP, pour le Nouveau Fonds Populaire, ou c'est une fracture ?
00:26C'est une grosse entorse et la fracture n'est pas loin, clairement, parce que ce qui a fait bondir la France Insoumise, Maxime, ce sont ces images hier soir et au cours de la journée d'hier
00:37de ces communistes, de ces socialistes, de ces écologistes qui sont retournés dans la soirée discuter avec le ministre de l'Économie.
00:45Ça, ils n'ont pas supporté. Ils ont un sentiment de traîtrise et on le voit, ils ne sont pas aux côtés, justement, des communistes, des socialistes et des écologistes.
00:55La France Insoumise, ça tranche avec quoi, cette image ? Ça tranche avec une autre image qu'on va vous montrer. C'était l'été dernier.
01:01Regardez, au contraire, une unité de ce Nouveau Fonds Populaire au Palais de l'Élysée avec Lucie Castex qui était la candidate, rappelez-vous, désignée par ce Nouveau Fonds Populaire
01:09qui intégrait effectivement la France Insoumise, une belle unité qui était affichée. Eh bien aujourd'hui, l'unité, elle est prusque fracturée parce qu'il y en a un aujourd'hui à qui ça ne plaît pas du tout.
01:19Vous imaginez, c'est Jean-Luc Mélenchon. Il était très sur son téléphone portable aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon. Il a beaucoup tweeté.
01:24Regardez ce qu'il dit. La petite gauche traditionnelle n'a rien à offrir à ses négociateurs et ses négociateurs sont juste ridicules de servilité.
01:34Une des personnes ciblées, on l'a invitée en fin de journée sur BFM TV, c'est Marine Tondelier, la patronne des écologistes. Écoutez ce qu'elle répond à Jean-Luc Mélenchon.
01:43Si vous voulez, moi, mon sujet cette semaine, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon. C'est les Français victimes de plans sociaux, c'est les emplois associatifs qu'on essaye de sauver et c'est les solutions qu'on essaye de trouver.
01:54Et je suis désolée, mais je défends les Françaises et les Français les plus vulnérables qui n'ont pas le luxe d'attendre le grand soir.
02:01Ça, ça s'appelle un peu beauté en touche quand même. Le parti socialiste dans cette affaire-là, quelle est sa stratégie ce soir ?
02:08On sent qu'il y a une vraie volonté de se détacher pour plusieurs raisons, Maxime. Pourquoi ? Déjà, parce que pour parler franchement, en coulisses, certains pensent qu'ils sont un peu passés à côté de quelque chose au cours des derniers mois.
02:19Certains ont jugé que finalement, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve n'était pas suffisamment à gauche et ils se sont retrouvés avec qui ? Michel Barnier.
02:26Ils se sont dit peut-être qu'effectivement, on a été un peu trop exigeants. Aujourd'hui, ils ont le sentiment qu'il y a une forme d'ouverture du nouveau Premier ministre François Bayrou sur cette question des retraites.
02:34Donc c'est vrai que certains vous disent, eh bien, allons-y, discutons, ça peut avancer. Il y a aussi un intérêt politique.
02:40Jean-Luc Mélenchon, pour le parti socialiste, à la fois, ça a été quelqu'un qui les a tractés lors des élections législatives et en même temps, beaucoup vous disent que c'est un poids.
02:48Parce que tout simplement, ils ont la conviction que la gauche ne pourra jamais gagner l'élection présidentielle à nouveau avec Jean-Luc Mélenchon.
02:54Oui, il sera le plus haut peut-être au premier tour, mais ils ont le sentiment qu'au deuxième tour, il ne pourra pas gagner.
02:58Il y a des parlementaires PS qui vous disent très franchement, demain, il y a un second tour Marine Le Pen-Jean-Luc Mélenchon, c'est Marine Le Pen qui l'emporte.
03:05Donc, ils veulent s'en détacher. Ils veulent réapparaître aussi dans ces discussions comme un parti de gouvernement.
03:10C'est un peu ce qu'on a vu avec la droite aussi, avec les Républicains. Pourquoi ils sont revenus discuter avec le gouvernement et avec Emmanuel Macron ?
03:17On peut gouverner demain, c'est possible. Et donc aujourd'hui, ils vont avoir une forme finalement d'intérêt commun entre le Parti Socialiste et François Bayrou,
03:24qui veut décrocher une partie de ce nouveau front populaire. Pourquoi ? Pour se sauver d'une éventuelle censure et ne plus avoir l'épée de Damoclès de Marine Le Pen au-dessus de la tête.