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L’influenceur algérien Doualemn renvoyé en France - Pour le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, "l’Algérie cherche à humilier la France": "On a atteint un seuil extrêmement inquiétant"

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Transcription
00:00Qu'est-ce qui se passe avec l'influence d'un Algérien qui a fait un aller-retour express ?
00:04Je veux dire ma supévaction et je pense qu'on a atteint avec l'Algérie un seuil extrêmement inquiétant.
00:14On voit bien que l'Algérie cherche à humilier la France.
00:18L'Algérie détient actuellement un grand écrivain, Boalem Sansal, qui est non seulement algérien mais qui est aussi français.
00:28Il a 80 ans et il est malade. Est-ce qu'un grand pays, est-ce qu'un grand peuple peut s'honorer de maintenir en détention,
00:38pour de mauvaises raisons, quelqu'un qui est malade et quelqu'un qui est âgé ?
00:43Et désormais, c'est ce ressortissant algérien, un influenceur, qui propageait sur la toile, sur les réseaux sociaux, la haine.
00:55Les réseaux sociaux, ça n'est pas une zone de non-droit. Et comme ministre de l'Intérieur, je ne veux rien laisser passer.
01:01Il y a, comme vous le savez, une quatrième influenceuse à Lyon qui est actuellement, au moment où je vous parle, entendue.
01:08Il n'est absolument pas question de laisser libre cours à la haine de ces individus qui profèrent de l'antisémitisme, le meurtre, etc.
01:20Ce que je veux dire sur le cas spécifique de cet influenceur qui répond au nom de Doualème,
01:28un, il avait un passeport biométrique à jour. Il a donc été reconduit. J'ai pris un arrêté d'expulsion.
01:39Et les autorités algériennes n'ont pas voulu le laisser débarquer sur le sol algérien.
01:47En contradiction totale avec les règles, avec la convention de Chicago, convention internationale de 1948,
01:57qui rappelle que les pays sont comptables de leurs propres ressortissants.
02:04Or là, il n'y avait pas besoin d'avoir un laissé-passer consulaire, puisque la preuve qu'il était un ressortissant algérien
02:13était établie au moyen d'un passeport biométrique, qui était valide.
02:21Première chose. Et par ailleurs, convention de 1948 et le protocole, comme le rappelle Taif Ali,
02:31le protocole de 1993, qui est un protocole bilatéral entre l'Algérie et la France,
02:37qui dispose qu'en termes de réadmission, un passeport suffit pour apporter la preuve de cette réadmission.
02:46Donc c'est absolument inacceptable. Inacceptable.
02:51Quel a été le motif invoqué par l'Algérie ? Est-ce que vous avez le chiffre, le nombre d'influenceurs qui, à ce jour, sont visés par des...
02:58L'Algérie a évoqué un motif sans produire aucune preuve.
03:05C'est-à-dire que les deux policiers qui exportaient dans l'avion ces influenceurs sont descendus de l'avion.
03:13On leur a opposé un certain nombre d'arguments juridiques sans jamais, jamais leur fournir précisément une preuve en termes de droit.
03:23Et d'ailleurs, le droit, je vous parlais du droit international et du protocole qui régit les relations entre la France et l'Algérie,
03:31du point de vue... Ce point de vue-là, eh bien, ils ont été incapables de produire la moindre preuve. Et donc...
03:39Et en état actuel de cette situation, c'est d'abord une demande légitime de la France de ce que l'Algérie a voulu faire.
03:49Parce qu'il n'y a pas d'explication. Comme Bruno l'a dit, il n'y a pas d'explication valable ni juridique ni factuelle qui explique cette position de l'Algérie.
04:00Donc je pense, je parle en mon nom personnel, mais aussi comme ministre de l'Intérieur, je pense qu'on ne peut pas, la France ne peut pas supporter cette situation.
04:11Et je pense qu'en gardant notre sang-froid, mais notre détermination à défendre nos intérêts, qu'on doit désormais évaluer tous les moyens
04:23qui sont à notre disposition. Je dis bien tous les moyens qui sont à notre disposition vis-à-vis de l'Algérie.
04:30— Vous envisagez des sanctions ? Ça veut dire quoi ?
04:33— Il y a un éventail de possibilités que je ne détaillerai pas ici qui doivent être étudiées au plus haut niveau. Bien sûr, gouvernement et président de la République.
04:44Mais je pense que là, l'Algérie est en train de franchir un cap.
04:49— Et sur le nombre de procédures judiciaires, sur le nombre d'influenceurs visés par des procédures judiciaires à ce jour, est-ce que vous avez...
04:56— On a eu des signalements, notamment avec Pharos, qui est la plateforme de signalement de la aide en ligne. On en a eu plusieurs centaines.
05:03Mais qui peuvent concerner les mêmes influenceurs. Ce que je peux vous dire, c'est qu'au-delà des trois, d'autres ont été...
05:10et notamment une influenceuse a été interpellée, est entendue. Et encore une fois, on ne laissera rien passer. Voilà. C'est une question de maintien de l'ordre.
05:22Et là encore, il y a l'ordre dans la rue, mais il y a aussi l'ordre sur les réseaux sociaux, dès lors qu'il y a la propagation de la haine en ligne, y compris avec des propos antisémites.
05:34Je voudrais simplement vous rappeler, rappeler à vos auditeurs, rappeler à vos téléspectateurs, je veux vous rappeler que nous sommes dans une semaine
05:43où nous commémorons les attentats de janvier 2015. Ça fait exactement 10 ans. Ça a commencé Charlie Hebdo, la policière, l'hypercachère.
05:56On ne peut pas, on ne peut pas laisser libre cours à des propos antisémites en ligne. Parce qu'on sait parfaitement que la violence commence toujours par une pensée exprimée à travers des mots verbalisés. Voilà.

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