Avec son nouveau livre "Patronyme", publié en janvier 2025 aux éditions Grasset, Vanessa Springora enquête sur le passé trouble de sa famille paternelle. Cet ouvrage arrive cinq ans après « le Consentement », récit retentissant qui racontait sa relation sous emprise avec Gabriel Matzneff, quand elle avait 14 ans et lui 50. Découvrez l'avis d'Elisabeth Philippe, cheffe adjointe du service Culture du « Nouvel Obs », en moins d'une minute.
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00:00Vanessa Springora revient avec patronyme, tout juste parue aux éditions Grasset.
00:04En janvier 2020, au moment même où paraît le consentement,
00:06Vanessa Springora apprend la mort de son père.
00:08Elle se rend dans son appartement pour vider les lieux.
00:10Et là, elle tombe sur deux photos de son grand-père paternel, Joseph.
00:14Il pose en tenue de sport avec, cousu sur l'épaule, l'aigle impérial et la croix gammée.
00:19Durant toute son enfance, Vanessa Springora a cru que son grand-père était tchèque,
00:22enrôlé malgré lui dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale.
00:25Mais qui était vraiment cet homme ?
00:26Un déserteur, un héros ou un nazi convaincu et possiblement un criminel ?
00:30Pour le savoir, l'écrivaine a mené l'enquête avec obstination, écumé les archives
00:34et elle s'est rendue jusqu'en Moravie, la région natale de son grand-père.
00:37Elle en tire un récit limpide où se croise son histoire personnelle et l'histoire du XXe siècle,
00:41une réflexion très fine sur la transmission, le poids du silence, des non-dits
00:45et sur toutes les fictions que peut contenir un simple nom de famille.
00:49Tout patronyme cache un secret, et le vôtre peut-être aussi.