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[#Reportage] Affaire Johan Bounda : la famille demande que justice soit rendue

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00:00Communication sur le meurtre du second maître Bounda Johan par la famille du défunt.
00:06Mesdames et messieurs, chers compatriotes, chers parents,
00:11Depuis la découverte des atrocités, faits de torture, axes d'une extrême barbarie,
00:19coups et blessures ayant entraîné la mort du second maître, notre fils, neveu, oncle,
00:27petit frère, grand frère Bounda Johan, c'est la première fois que la famille biologique
00:33communique publiquement sur cette disparition cruelle et tragique.
00:38Nous avons attendu ce moment par respect des principes et des conseils qui nous ont été
00:45prodigués. Aussi, la cruauté des sévices, la torture fatale et l'attente des résultats
00:53de l'autopsie, en cette période de transition politique, ont-elles guidé notre silence
01:02pour qu'enfin aujourd'hui, nous Ă©difions l'opinion nationale et internationale.
01:07Trois points essentiels vont ponctuer cette intervention, Ă  savoir la chronologie des
01:16faits et les démarches entreprises, la visite du président de la transition et les attentes
01:22de la famille. De prime abord, nous tenons Ă  remercier
01:27tous ceux qui, de près ou de loin, assistent la famille dans cette dure et cruelle épreuve
01:34dont l'absurdité dépasse l'entendement. Nous croyons au soutien manifeste du président
01:40de la transition, dont les promesses ont été matérialisées par des communiqués et des
01:46décisions fermes prises à l'encontre des auteurs.
01:50Nous pensons à l'action importante des médias et de tous ceux qui, épris de justice,
01:57défendent les droits humains. De la chronologie des faits et des démarches,
02:04on retiendra que, le 20 décembre 2024, Bunda Johan, second maître de la Marine nationale
02:12en fraction, s'est rendu à son poste de travail au domicile du général Ossimandong,
02:18secrétaire général du ministère de la Défense. Le lendemain, le 21 décembre, aux environs
02:25de 19 heures, sa grande sœur, Emma Omanda, reçoit un coup de fil annonçant la disparition
02:32tragique de Bunda Johan par le canal d'une parente marinette, membre du forum des agents
02:39de la Marine nationale, sur lequel figurait la photo du disparu. Elle informe la famille
02:45de ce qu'un braquage aurait été perpétré chez le général Ossimandong, puis à la
02:52suite d'un échange de coups, de fusils, Bunda Johan aurait trouvé la mort et succombé
02:59à ses blessures. Cependant, quelques instants après, on apprend que c'est à cause d'un
03:06vol de bijoux de la femme du général qu'il a été conduit avec dix de ses collègues
03:11de garde à la direction générale de la contre-gérance et de la sécurité militaire
03:18B2, où il a trouvé la mort. Comme un seul homme, la famille s'est levée afin de se
03:25rendre au B2 pour en savoir plus. Mais, ayant été informée que la dépouille de notre
03:32fils Bunda a été déposée à la mort de l'hôpital militaire, nous nous y sommes
03:37immédiatement rendus. Arrivés sous les lieux, certains membres de la famille sont
03:44allés s'enquérir de la situation auprès du médecin de garde, pendant que d'autres
03:49attendaient dehors. La sollicitation s'est avérée infructueuse, car, selon le médecin,
03:57aucune personne répondant à cette identité n'a été déposée dans leur structure.
04:02C'est ainsi que nous sommes allés à la recherche du corps du défunt à l'hôpital militaire d'Agongé.
04:08Malheureusement, il n'y était pas. Revenus à l'hôpital militaire du PK9, nous avons eu accès
04:17à la morgue où nous avons retrouvé le corps ensanglanté et amoché, présentant des hématomes
04:26et des traces de sévices, des atrocités impitoyables, inimaginables et inhumaines.
04:33Le 23 décembre, onze membres de la famille se sont rendus à l'état-major de la Marine nationale
04:40pour rencontrer les autorités de tutelle de Bunda Johan. Après avoir attendu plusieurs heures,
04:47le contre-amiral, chef d'état-major, parti au ministère de la Défense à la Présidence,
04:52est revenu vers midi. Il nous a retrouvés dans la salle de réunion et nous a livré le message
04:59dont il était porteur en présence de ses deux adjoints et du directeur général adjoint du B2.
05:04Nous avons retenu de l'intervention de l'amiral la présentation des condoléances,
05:12l'ouverture de l'enquête par les B2, confirmée par la DGA, le regret d'avoir perdu un agent poli,
05:19respectué et sans reproche, qui avait été envoyé en mission à deux reprises à Bangui.
05:25Ayant pris note, la famille a réagi en dénonçant premièrement le silence entretenu par rapport à
05:34l'annonce, trois jours plus tard, du décès. Deuxièmement, elle a martelé que les auteurs
05:40de cet acte barbare, avinissant et déshumanisant, ne méritent pas l'impunité et doivent répondre
05:47de leur forfaiture le meurtre du militaire Bounda. Notons que ce jour même, la famille a sollicité
05:56les services d'un avocat, eu égard à la sensibilité, la complexité de l'affaire et le
06:05contexte sociopolitique, la transition CTRI. Elle s'est rendue au cabinet de l'avocat Maître Pi
06:13Makanga Misamo. Après lui avoir présenté les faits, ce dernier a accepté d'accompagner la
06:20famille en deuillet. Ayant fait mention des images de torture lors du reçus des faits,
06:26il a conseillé de les faire authentifier par un huissier à la famille. Elle s'est exécutée.
06:34Le 24 décembre, l'avocat a reçu le procès verbal de transcription des images du corps
06:42du défunt marqué par les traces de sévices, des blessures ouvertes, des saignements, des
06:48hématomes et des traces de brûlures offertes à repasser. Le 26 décembre, la plainte contre
06:55Général Osimandong, Direction Générale de la Contre-ingérence et de la Sécurité Militaire
07:02B2 et X agents pour les faits de torture, actes de barbarie, de coups et blessures ayant entraîné
07:10la mort près du parquet de la République, la demande d'intervention à l'attention de M. le
07:16Président de la Transition, chef de l'État, le dessaisissement du camp Roux au profit de la
07:22Direction Générale des Recherches et de la Direction Générale des Services Spéciaux et
07:26la demande d'autopsie adressée à M. le Procureur de la République ont été déposées. Le 6 janvier
07:342025, la famille a appris par des sources non officielles que les accusés dans l'affaire du
07:43meurtre de notre cher Bounda Joa ont été présentés devant le Procureur de la République au palais de
07:49justice. Cette information, qui nous est parvenue de manière informelle et sans que l'avocat de la
07:56famille ne soit préalablement informé, nous a profondément étonnés et attristés. La présentation
08:04des accusés est en fait sans que nous, en tant que partie plaignante et ont été avertis, démontrent
08:11une fois de plus le manque de transparence qui entoure cette affaire, alors que nous avons
08:17droit à l'information et au respect des procédures. Le 7 janvier, l'enquêteur, le lieutenant de la
08:25Direction Générale des Recherches DGR a interpellé l'oncle du défunt, M. Gimaranga Maranga, après
08:32avoir été d'ailleurs représentant de la famille, pour une déposition à leur bureau. Accompagné de
08:41sa nièce, Emma Omanda, il a été entendu sous procès verbal. Ce fut une nouvelle étape dans
08:49le processus difficile mais nécessaire pour obtenir la justice. Durant cette audition,
08:57le lieutenant a expliqué pourquoi les présumés coupables avaient été présentés devant le
09:03procureur de la République. En effet, selon la réglementation en vigueur, il n'est pas autorisé
09:10de maintenir des présumés coupables en garde à vue au-delà de 48 heures sans les présenter au
09:16procureur. Étant donné que le délai avait été dépassé, il était nécessaire de le faire.
09:23A la suite, le lieutenant a expliqué que les frais de l'autopsie de la dépouille de Bunda
09:29Johan sont Ă  la charge de la famille, que l'autopsie, document crucial, doit ĂŞtre
09:36jointe au dossier judiciaire. Le même jour, les frais liés à cette autopsie ont été pris en
09:45charge par la famille, remis aux collaboratrices de notre avocat, M. Pimakanga Misamu, qui avait
09:54ce que toutes les démarches administratives soient faites dans les règles. D'ailleurs,
09:59nous sommes restés déterminés à ce que cette autopsie soit menée avec la rigueur scientifique
10:08et dans le respect des normes légales, afin de ne laisser aucune zone d'ombre sur les causes
10:16exactes du décès de notre fils Bunda Johan. Le 9 janvier, le médecin légiste a effectivement
10:24possédé à l'autopsie de la dépouille du défunt en présence de trois agents de la DGR et de quatre
10:32membres de la famille. Sans vouloir anticiper sur le procès-verbal de l'autopsie du médecin,
10:37les observations internes de la dépouille révèlent que le second maître Bunda Johan a
10:44été battu sans la moindre considération de la dignité humaine. Nous avons vu des grumeaux de
10:52sang sous la peau, au niveau des membres, dans le dos, aux fesses et les parties touchées par les
11:00coups qui lui ont été assenés et brutalisés. Ces grumeaux de sang sont la preuve réfutable qui
11:08justifie la cruauté, la brutalité et l'impact des coups des tortionnaires et a entraîné la mort de
11:15notre fils Bunda Johan. De la visite du président de la transition, le 25 décembre, jour de fête,
11:24l'oncle du défunt M. Maganga Ghi déclare avoir reçu autour de 13 heures un appel de son cadet,
11:31l'informant de la visite du directeur général Joseph Makaga de la DG CISM B2. Étant le seul
11:41homme présent à la maison mortuaire où se tiennent les veillés, il lui a demandé d'attendre deux
11:46heures pour appeler quelques membres de la famille. Les plus promptes et légères sont
11:51arrivées avant le directeur général Makaga. Au cours de la demi-heure d'échange, il convient
11:57de retenir que le général Makaga a reconnu avoir reçu l'appel du général Osimandon le vendredi 20
12:06décembre en ordonnant que tous les militaires qui étaient de garde à son domicile soient auditionnés
12:15dans les locaux du B2. Ainsi, le général Makaga a envoyé un bus qui les a amenés du domicile du
12:23général Osimandon au B2. Ce n'est que le samedi 21 décembre qu'on l'informe que l'un des militaires
12:36a fait un malaise. Lorsqu'il est transporté à l'infirmerie du camp Baraka, le médecin qui
12:45l'a ausculté a conclu que ses paramètres étaient normaux. Néanmoins, le médecin l'a injecté et
12:51remis des comprimés. De retour au B2, Bounda Joanne est vite ramenée à l'infirmerie. Puis,
12:59le médecin ayant constaté que ses paramètres ont chuté, le poule très bas, sous les ordres du
13:06général, on l'a transféré à l'hôpital des instructions des armées au PKN 9. Là,
13:11le médecin constate la mort de Bounda Joanne et le corps est placé à la morgue. L'un des
13:18militaires a laissé un numéro de téléphone et l'empreinte DGCISM. Les membres de la famille
13:27tétanisée et présents l'écoutaient religieusement. On peut voir, lire la colère et la désolation sur
13:36leur visage. Lorsque le président de la transition est arrivé, avec lucidité, sérénité et
13:44honorabilité, la famille a exposé les faits relatifs aux atrocités, aux traces de sévices,
13:51aux blessures ouvertes, des saignements, des hématomes et des traces de brûlures de fer
13:56à repasser. Acte inhumain infligé à un compatriote. Elle a demandé à la plus haute autorité du pays
14:06que justice soit faite et que les auteurs répondent de leurs actes devant les juridictions
14:13compétentes, tout en se réservant le droit d'entreprendre des actions extra-juridiques
14:18traditionnelles afin que ce genre de pratique inhumaine soit fermement dénoncée et proscrite.
14:25En réponse, le président de la transition a expliqué que sa présence à la maison funéraire
14:34relève d'un soutien à la famille d'un frère d'armes ayant perdu la mort dans des circonstances
14:40tragiques. Il a regretté l'absence d'esprit de corps et condamné les actes de violence sur un
14:47collègue. Le président de la transition a souligné avoir vu les images déshonorant et déploré
14:55leurs publications sur les réseaux sociaux. Il a suggéré à la famille de porter plainte contre
15:02les auteurs et de ne pas organiser des démarches inégales. Affligé, il a promis que la lumière
15:10sera faite, que les auteurs vont répondre de leurs actes, quel que soit leur grade, afin que
15:16pareille absurdité ne soit plus commise. Après une heure environ d'échanges, le président de la
15:23transition est reparti au vu et au su de tout ce qui était présent, sans avoir remis une enveloppe
15:30Ă  la famille si cela peut rassurer l'opinion nationale et internationale. Des attentes de la
15:37famille Les combats de la famille du défunt Bounda Joa s'orientent vers les attentes et exigences
15:45suivantes. 1. La justice, rien que la justice exemplaire, pour que plus jamais cela ne se fasse
15:52dans notre pays. 2. La comparution de tous les militaires impliqués dans le meurtre de Bounda
15:59Joa. 3. La condamnation des meurtriers de Bounda Joa, telle que prévue par la loi. Et enfin 4.
16:07L'inhumation honorable du défunt dans le village Oufeu, ses parents reposent en paix,
16:17Ă©tant entendu qu'il est mort dans l'exercice de sa fonction. Nous vous remercions infiniment.

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