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00:00La grippe court toujours, et elle court surtout beaucoup plus vite que les années précédentes.
00:04Ces dernières semaines, les niveaux d'hospitalisation ont été exceptionnellement élevés,
00:08la faute notamment à une campagne de vaccination moins suivie.
00:11Résultat, urgences et services de réanimation saturés, et ce n'est pas sans conséquence Yasmin Akatou.
00:16Oui, parce qu'après un passage aux urgences, les patients qui ont besoin d'être hospitalisés
00:20ne le sont pas forcément, faute de place dans les services spécialisés,
00:24saturés avant même le début de l'épidémie de grippe.
00:27Certains patients peuvent alors en mourir, déplore Agnès Ricaribon,
00:30elle est urgentiste et porte-parole du syndicat SAMU Urgences de France.
00:34Ces patients stagnent dans les services d'urgence, et c'est ça qui est dangereux,
00:38parce qu'on sait que quand des patients fragiles stagnent sur un brancard,
00:41il y a une augmentation de la mortalité de 40%.
00:44Et là, on ferme les yeux sur une surmortalité quotidienne.
00:47Des morts que l'on pourrait éviter grâce à une meilleure anticipation des besoins de lits
00:52en période d'épidémie.
00:53Cette année, les hôpitaux sont particulièrement saturés.
00:56Peut-être aussi à cause d'un relâchement de la vaccination.
00:5980% des malades en réanimation ne sont pas vaccinés.
01:03Bruno Mégarban est chef du service de réanimation à l'hôpital Larry Boisière à Paris.
01:08Nous, par exemple, on a eu une bonne trentaine de cas,
01:10je n'ai pas vu de patients vaccinés.
01:12Des services de réanimation qui risquent d'être encore un peu plus engorgés les prochains jours,
01:16alors que le pic de l'épidémie de grippe n'est toujours pas atteint.