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00:009h30, 11h, Culture Média, Thomas Hille.
00:03Merci d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:06Dans un instant, nous recevrons Amanda Sters pour son nouveau roman,
00:09Les Gestes, et Léon Esby, son fils, qui fera son tout premier live sur un média en France.
00:15Mais on est toujours avec Julie Debona, qui vient pour la série Erika,
00:19à suivre ce soir sur TF1.
00:21Et on va dresser votre portrait sonore, Julie Debona,
00:24des petits sons qui vous rappelleront quelques grands souvenirs.
00:26Voici le premier.
00:31Je ne sais pas si ça vous parle, ce générique.
00:34Oui, bien sûr.
00:35Vous l'avez ?
00:36C'est faimé formidable.
00:37Non, pas du tout.
00:38Ah, c'est SœurThérèse.com !
00:40SœurThérèse.com !
00:41Je me disais bien qu'il y avait un truc, une vieille série.
00:44On a senti que c'était un peu vieux.
00:46C'est l'un de vos premiers rôles à la télé, dans SœurThérèse.com,
00:49avec Dominique Lavanan, une série créée par Michel Blanc.
00:52Et vous, vous jouiez Sœur Florence.
00:54C'est ça.
00:55Est-ce que ça vous a donné envie, ou pas spécialement, d'entrer dans les ordres ?
00:58Visiblement, non.
00:59Mais par contre, j'en ai refait une de Sœur,
01:01donc c'est vrai que ça m'a un petit peu collée.
01:03Je crois que 15 ans après, ou je ne sais plus combien de temps après,
01:06j'ai fait la mère supérieure dans Les Combattantes.
01:09Bien sûr, bien sûr.
01:10Et alors, quels souvenirs vous en gardez de SœurThérèse.com ?
01:13Et de ses premiers tournages ?
01:14C'était très joyeux, parce que j'étais au théâtre avec Josiane Balasco.
01:18À l'époque, je venais de faire une pièce avec Gérard Jugnot,
01:21et c'est Martin Lamotte que je croise qui me dit
01:23« Oh, tu devrais passer le casting pour Sœur Thérèse. »
01:25Et je rencontre Dominique Lavanan.
01:27C'était Michel Blanc qui avait écrit le concept de la série.
01:29Donc en fait, j'étais très heureuse de rentrer au cœur du Splendid
01:34d'une manière ou d'une autre,
01:36de les rencontrer, de faire partie de loin de leur équipe,
01:40et de jouer avec Dominique Lavanan.
01:42Je me suis régalée, j'étais en binôme avec elle.
01:44J'étais sa petite assistante dans ses enquêtes.
01:46C'est vrai qu'avant ça, au théâtre, vous avez quand même joué
01:48avec Gérard Jugnot, je crois, à 270 représentations,
01:51quelque chose comme ça, d'une pièce qui s'appelle État Critique.
01:54Le théâtre, au départ, vous y êtes allée pour quoi ?
01:57Pour soigner votre timidité ?
01:59C'est ce que je crois, avec du recul,
02:01mais aussi exprimer mes émotions, ce que je n'arrive pas à les exprimer.
02:04J'ai toujours une maman qui est d'origine vietnamienne,
02:08que j'adore, mais qui avait du mal,
02:10parce que culturellement, ce n'est pas ce qu'on lui a transmis
02:12dans son éducation.
02:14Donc peut-être entre le mélange de l'hypersensibilité que j'avais,
02:18qui se transformait en hypertimidité, qui me tétanisait,
02:22où je n'ai pas appris à exprimer mes émotions avec ma mère,
02:25tout ça se mélangeait.
02:27Je crois que c'était vital que d'aller sortir de moi
02:31toutes ces émotions.
02:32T'entends, ça sort un peu aussi, encore une fois,
02:34je peux être très haletante, vibrante.
02:36Ça se bouscule.
02:37Oui, ce n'est pas quelque chose de...
02:40Je n'ai pas eu cette éducation-là,
02:42donc ce n'est pas intégré,
02:44ça sort toujours un peu comme un torrent.
02:47Donc ça marche peut-être bien pour certains personnages.
02:51Je tremble toujours avant une prise.
02:53Et vous dites maman avec des origines vietnamiennes
02:55et papa avec des origines italiennes, c'est ça ?
02:57Oui.
02:58C'est de là que vient le Debona ?
02:59Tout à fait.
03:00C'est ça, très bien.
03:01Et alors télévision, théâtre, mais aussi, je le disais tout à l'heure, radio.
03:06Et il faut savoir que derrière votre poste de radio,
03:08il y a quand même 200 personnes qui travaillent.
03:10Ça fourmille à la rédac.
03:12Ça fait des conférences, ça revendique des sujets,
03:14ça fait le scoop, ça cherche le scoop,
03:16ça part sur le terrain, ça va manger à la cantoche aussi.
03:18Et ça fait des siestes pour les matinaliers
03:20qui sont debout depuis deux heures du mat', les gars.
03:22Alors surtout, j'ai rencontré des gens passionnés et passionnants.
03:26Merci Anissa Haddadi.
03:28Et j'ai compris que la radio, c'était un sacré putain de métier.
03:33Parce que vous avez été stagiaire, Julie Debona,
03:35stagiaire à Culture Média pendant une semaine.
03:38Et là, vous faisiez votre rapport en direct à Philippe Vandel.
03:41Vous avez notamment suivi Anissa toute la semaine.
03:43Vous étiez en immersion pour un rôle, c'est ça ?
03:45Oui, c'était pour Plan B où j'étais animatrice radio.
03:48Je faisais exactement le même métier que toi.
03:51Et Anissa m'a gentiment appris à placer ma voix.
03:55Mais j'entends qu'elle n'était pas placée comme toi.
03:57Donc malheureusement, une semaine de stage, ça ne suffit pas.
04:00C'est-à-dire qu'en fait, elle m'a appris à parler aux gens,
04:03vraiment au cœur des gens, dans le foyer.
04:05Ils sont sous la douche, ils sont dans leur taxi,
04:07ils sont chez eux.
04:08Et il faut percuter le cœur des gens au réveil.
04:11Et là, tu vois, d'un coup, quand je parle normalement,
04:14je n'ai plus la même voix.
04:15Donc c'est vraiment qu'il y a sa voix de radio.
04:17Elle a essayé de me faire faire des tests et j'écoutais.
04:19C'était super intéressant.
04:20Et ça vous a servi pour le rôle ?
04:22Pour le rôle, complètement.
04:23Parce que je voyais l'adrénaline que vous avez le matin.
04:25Là, on l'avait.
04:26Le direct, si jamais il y a une moindre erreur d'imprimante,
04:28de trucs, toute la chronique est défaillante.
04:31Vous ne le voyez pas vraiment vous quand vous écoutez la radio,
04:34mais ça vibre.
04:35Ça bouillonne derrière.
04:36C'est puissant, c'est très fort.
04:37Et puis vous êtes au cœur de l'actualité.
04:39Même vous avez l'actualité en amont.
04:41Tout ça était passionnant.
04:42Et à la fin, j'étais avec Hélène Manarino aussi,
04:44qui m'a appris comment elle faisait ses chroniques.
04:47C'était passionnant.
04:48Et à la fin, c'est moi qui ai eu envie d'écrire quelque chose.
04:51Et j'ai dit à Philippe,
04:52est-ce que tu crois que je peux faire quelque chose ?
04:54Et j'ai eu le droit à une minute d'antenne.
04:56Et il paraît que c'est énorme, une minute d'antenne.
04:58Je l'ai compris.
04:59Ça m'a mis dans une adrénaline.
05:00Ah oui, et vous avez senti le stress que c'est.
05:02Ah oui, j'avais qu'une minute.
05:03Est-ce que je vais arriver à tenir ma chronique ?
05:06Donc c'était vraiment super.
05:07Merci Anne.
05:08Et alors le cinéma, dans tout ça,
05:10il y a un rôle qui devrait marquer votre carrière, Julie Debona.
05:15Quelle musique.
05:17Je l'adore cette musique.
05:18Ce film, elle a touché en plein cœur.
05:20Compte de Monte-Cristo avec Pierre Ninet,
05:22qui est toujours en salle d'ailleurs,
05:23et qui est déjà même sur Canal+.
05:259 millions et demi d'entrées.
05:27Vous jouez vous Victoria, baronne de Danglars.
05:30Vous avez d'ailleurs, si je me souviens bien, Julie Debona,
05:33la réplique marrante du film.
05:35Ce n'est pas vraiment une comédie.
05:36Mais c'est au moment du dîner, là, c'est ça ?
05:39Et il y a un moment drôle dans le film,
05:41et je crois que c'est vous qui le portez.
05:43Oui, il y a eu les applaudissements à Cannes à ce moment-là.
05:45C'est ça.
05:46Oui, c'est Patrick.
05:47Ce n'est même pas une réplique que j'ai,
05:49je crois que c'est une émotion.
05:51Une émotion.
05:52Une émotion de panique, de truc.
05:54Ça me ressemble bien.
05:55Tout d'un coup, je ne sais pas ce qui va se passer.
05:57Et je ne sais pas comment exprimer les choses.
05:59Et je crie, je ne sais pas ce que je fais.
06:01Et c'est mon mari, dans le film Patrick Mill,
06:03qui dit de me calmer, de me concentrer,
06:05d'arrêter de faire ma...
06:07Je ne sais pas ce qu'il dit exactement.
06:09Il me calme, et ça fait rire tout le monde
06:11parce qu'on sait ce que moi je vis à l'intérieur.
06:13Et Patrick, lui, n'est pas au courant
06:15de ce drame que je vis.
06:16Mais votre rôle, c'est le fil rouge du film.
06:18C'est vraiment, vous suivez du début à la fin.
06:20Et c'est vous qui accompagnez les spectateurs
06:22dans ce film, vraiment.
06:24Oui, et il n'y a pas beaucoup de dialogue pour ce rôle.
06:26Donc, c'est tout en intériorité,
06:28en intensité et en émotion.
06:29Donc, les gens se sont attachés à ce fil rouge
06:31d'un petit rôle
06:33qui va vivre un gros drame, quand même.
06:35Est-ce qu'il y a une chance pour que l'équipe du film
06:37se lance dans un nouveau projet commun ?
06:39Est-ce que vous en parlez, déjà,
06:41vu le succès du Comte de Monte-Cristo ?
06:43Je ne sais pas.
06:45J'adorerais. J'ai adoré ses réalisateurs.
06:47Ils sont d'une élégance,
06:49d'une intelligence,
06:51d'une bienveillance
06:53extraordinaire. Donc, moi, j'ai été extrêmement bien
06:55traité sur le tournage.
06:57Et on a tous envie de retravailler
06:59avec ses réalisateurs.
07:01Merci, Julie de Bonat.
07:03Je rappelle ce soir la nouvelle série
07:05de TF1 qui s'appelle Erica.
07:07C'est à suivre ce soir à 21h10
07:09avec deux nouveaux épisodes
07:11et deux encore la semaine prochaine.
07:13La mini-série Erica.
07:15Vous pouvez voir également les deux
07:17premiers épisodes sur la
07:19plateforme de TF1+.
07:21Merci d'être venue ce matin.
07:23Merci, Julie de Bonat.