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[#Journal] Le 19H30 du 14 Janvier 2025



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00:00Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, soyez les bienvenus dans cette nouvelle édition
00:21d'information.
00:22Au sommaire de votre journal, la réponse du gouvernement à la suite de la décision
00:28de la Banque mondiale de suspendre ses décaissements vis-à-vis du Gabon, Libreville, qui a confirmé
00:34cette information, a réaffirmé son engagement d'honorer ses créances.
00:38Au Gabon, le débat autour de la réforme du code électoral est au cœur de l'actualité.
00:44Parmi les mesures phares proposées, le plafonnement des budgets de campagne électorale suscite
00:51de nombreuses interrogations et comparaisons avec d'autres pays.
00:55Pour décrypter cet enjeu crucial, José Bilogui, pour le compte de la rédaction de Gabon
01:00Médiatheque, nous livre une analyse détaillée et propose une perspective sur les défis
01:05et opportunités que cette réforme pourrait offrir au Gabon.
01:09José, c'est à vous.
01:11L'Assemblée nationale gabonaise est actuellement en pleine discussion sur l'avant-projet
01:16de loi du nouveau code électoral.
01:18Ce texte, qui vise à renforcer l'équité et la transparence des élections, introduit
01:22une disposition phare, le plafondnement des dépenses de campagne fixée à 10 milliards
01:26de francs CFA pour les présidentielles au premier tour et 5 milliards pour le second
01:30tour.
01:31Est-ce une mesure ambitieuse ?
01:32Comparons rapidement.
01:35Au Sénégal, le plafond est de 2,5 milliards de francs CFA pour plus de 7 millions d'électeurs.
01:40Au Bénin, c'est la même somme pour 5,5 millions d'électeurs.
01:44En France, c'est environ 10,9 milliards de francs CFA pour 48,7 millions d'électeurs.
01:51Avec un corps électoral de moins d'un million de personnes, le Gabon se situe donc très
01:56haut en termes de dépenses autorisées par candidats.
01:58Mais au-delà de ces chiffres, cette mesure reflète une volonté de structurer les campagnes
02:03et de limiter les dérives.
02:05Évidemment, cette réforme pose plusieurs défis.
02:07Primo, il faut surveiller les dépenses.
02:11Un plafond n'a de sens que s'il est respecté.
02:13Cela nécessite des mécanismes de contrôle robustes et indépendants.
02:17Secondo, éviter les financements occultes.
02:20Les campagnes pourraient être financées via des circuits parallèles qu'il faudra
02:24absolument traquer.
02:26Tertio, éduquer les acteurs.
02:28Candidats, partis et électeurs devront comprendre et adhérer à ces nouvelles règles pour
02:32qu'elles soient véritablement efficaces.
02:35Il faut dire que ce plafond n'emmarque pas vers la modernisation du processus électoral
02:40gabonais.
02:41Il ne s'agit pas seulement de limiter les dépenses, mais de moraliser la vie politique
02:45et de rétablir la confiance des citoyens tout en assurant une compétition équitable.
02:49En perspective, cette réforme pourrait inspirer d'autres pays d'Afrique centrale où la
02:55transparence électorale est encore un défi majeur.
02:58Le Gabon, à travers cette mesure, a l'opportunité de devenir un exemple régional, prouvant
03:04que l'équité électorale est possible quand des mécanismes solides sont mis en place
03:09et appliqués.
03:10Voilà pour l'explication du Code électoral et son financement.
03:14En économie, le gouvernement a communiqué après la décision de la Banque mondiale
03:19de suspendre les décaissements.
03:21Dans un communique de presse rendu public ce 13 janvier, le ministère des Comptes publics
03:27a rassuré l'institution de Bretton Woods quant à sa détermination à respecter ses
03:32engagements internationaux et à poursuivre sa collaboration.
03:35Iris Obanga
03:37En réponse à la suspension des décaissements par la Banque mondiale, le ministère des
03:41Comptes publics a publié un communiqué de presse le lundi 13 janvier 2025, détaillant
03:47les mesures prises par le gouvernement pour régler les arriérés de dettes qui s'élèvent
03:51à 17 milliards de francs CFA au 10 janvier 2025.
03:55Selon le ministère, cette situation ponctuelle découle de plusieurs facteurs.
04:00D'abord, une mobilisation insuffisante des ressources sur le marché international, pourtant
04:05prévue dans la loi de finances, a affecté la trésorerie nationale.
04:10Ensuite, des dépenses supplémentaires ont été engagées pour financer des mesures
04:14sociales majeures très attendues par les populations.
04:17Enfin, des ressources significatives ont été allouées à des opérations stratégiques
04:22jugées cruciales pour le développement du pays.
04:25Malgré ces contraintes, le gouvernement réaffirme son engagement à honorer ses obligations financières.
04:31Toutes les dispositions nécessaires sont mises en œuvre pour apurer dans les meilleurs
04:35délais les arriérés en question, indique le communiqué.
04:39A fin novembre 2024, le Gabon a déjà déboursé 1 210 milliards de francs CFA pour rembourser
04:46ses dettes.
04:47Cette performance démontre, selon les autorités, la volonté de maintenir une gestion responsable
04:52des finances publiques.
04:53Cependant, les défis restent importants.
04:56La suspension des financements par la Banque mondiale intervient à un moment où le pays
05:00est engagé dans des projets cruciaux pour améliorer les conditions de vie des Gabonais.
05:04Le ministère des Comptes publics rassure l'opinion nationale et internationale sur
05:08les démarches entreprises pour régulariser la situation.
05:12Le gouvernement promet de régler les arriérés dans les plus brefs délais afin de restaurer
05:17la confiance avec ses partenaires financiers et de garantir la poursuite des projets de
05:21développement.
05:22Cette déclaration illustre la détermination des autorités à équilibrer engagement financier
05:28et priorité sociale dans un contexte économique tendu.
05:33Plus de 200 policiers bientôt affectés à la sécurisation des établissements scolaires,
05:38la décision est du commandement chef de la police nationale, une décision annoncée
05:43lors de la cérémonie de présentation des voeux des forces de défense et de sécurité
05:48au président de la transition qui vise à répondre aux défis posés par les violences
05:53en milieu scolaire.
05:54Reportage
05:55Face à la montée ces dernières années des violences en milieu scolaire, le gouvernement
05:59semble décider à prendre cette problématique à bras le corps.
06:02C'est dans cette optique que lors de son discours de vœux au président de la transition,
06:05le commandant au chef des forces de police nationale, le général de brigade Serge Ervingoma
06:10a annoncé la mise en place d'une unité de police scolaire.
06:13C'est lors de son intervention, le patron de la police a tenu à faire un bilan exhaustif
06:17des activités menées au sein de ce corps au cours de l'année 2024 ainsi que leurs
06:21perspectives au cours de l'année 2025.
06:23Il n'a pas manqué de faire quelques annonces visant à répondre aux défis auxquels les
06:27forces de police nationale font face.
06:29C'est le cas de son implication dans la lutte contre les violences en milieu scolaire.
06:32Il est constaté que le milieu scolaire qui devrait être un cadre sécurisant pour les
06:36enfants fait aujourd'hui face à des perturbations d'ordre sécuritaire qui compromettent son
06:40bon fonctionnement, indique le communiqué des forces de police nationale.
06:44Pour répondre à cette problématique, ce conformément aux instructions du président
06:47de la transition, il a été créé l'unité de police scolaire.
06:50Comptant à ce jour un effectif de plus de 200 policiers, cette unité aura pour mission
06:54principale la prévention et la sécurité au sein des établissements scolaires, une
06:58mesure qui devra permettre de lutter efficacement contre ce phénomène qui a pris de l'ampleur
07:02ces dernières années au sein des établissements scolaires, avec parfois la survenue de drames.
07:07Pour commenter cette actualité, nous avons au téléphone Coplan Oswal Mugungu, coordonnateur
07:14estuaire du Copil Citoyens, un mouvement qui travaille justement sur cette question des
07:19violences au milieu scolaire et qui a d'ailleurs multiplié des campagnes de sensibilisation
07:24ces derniers temps.
07:26Bonsoir M. Coplan.
07:28Bonjour.
07:30Alors, comment avez-vous accueilli cette annonce du général Serge Hervé Ngoma ?
07:35Face à la montée des violences en milieu scolaire, l'initiative du commandant en chef
07:41des forces de police nationale, le général de brigade Serge Hervé Ngoma, visant à déployer
07:47une unité spéciale de 200 agents dans les établissements scolaires, est une réponse
07:52immédiate et légitime face à une situation sécuritaire alarmante.
07:56Nous saluons cette mesure courageuse et responsable des plus hautes autorités, qui témoigne
08:03d'une volonté d'agir rapidement pour protéger nos enfants et rassurer les familles.
08:08Cependant, si cette décision n'est pas dans la bonne direction, elle doit s'inscrire
08:15dans une stratégie globale et durable pour s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité
08:21dans nos écoles.
08:22Est-ce que vous qui travaillez au quotidien en faveur de cette cause êtes confiant quant
08:26à l'efficacité de cette mesure ?
08:28Nous avons un ensemble d'interrogations.
08:30Quelle est la durée prévue de cette mesure ?
08:34Comment veiller à ce que la présence d'agents de police dans les écoles soit perçue comme
08:39un soutien et non une source d'inquiétude ou de traumatisme pour nos élèves ?
08:44L'initiative s'applique-t-elle à toutes les provinces ?
08:49Quelles sont les garanties que cette approche s'accompagne d'un accadrement adapté afin
08:55d'éviter les bavures, d'éviter les actes humiliants, d'éviter l'usage disproportionné
09:02de la force, d'éviter les excès sous toutes leurs formes ?
09:08Au niveau du complice citoyen, vous avez réfléchi peut-être à des initiatives visant à apporter
09:13des réponses plus pérennes à cette problématique et peut-être pourquoi pas à travailler de
09:18concert avec le gouvernement ?
09:48C'était Coplan Oswal Mugungu, coordonnateur estuaire du complice citoyen, qui réagissait
10:06à l'annonce du commandant en chef de la police nationale de mettre sur pied une unité
10:11de 200 hommes chargés de la sécurisation des établissements scolaires.
10:15Sur un tout autre plan, en dépit des taxes perçues par les services de la municipalité,
10:21l'enromepoint du PK-12 dans le troisième arrondissement de la commune de Doum transformé
10:26en marché est pourtant toujours aussi insalubre, une situation qui est loin de réjouir les
10:32usagers.
10:33Malgré le paiement quotidien de la contribution à la collecte des ordures ménagères, le
10:39marché du PK-12 situé dans le troisième arrondissement de la commune de Doum reste
10:43dans un état déplorable.
10:45Commerçants et riverains excédés par cette situation dénoncent une négligence des autorités
10:50locales dans l'entretien de cet espace essentiel à la vie économique.
10:55Si certains jours, ils arrivent à remplir leur mission de ramassage à temps, ces agents
11:00sont souvent laxistes sur l'effectivité de leurs tâches.
11:03Ce retard pousse parfois les commerçants à se substituer aux agents de ramassage et
11:08ceux malgré qu'ils paient une taxe quotidienne.
11:11La mairie ne fait pas le travail.
11:13Normalement, on nettoie, nous-mêmes on fait le travail de la mairie, nous-mêmes souvent
11:16on nettoie.
11:17Pour les riverains, premiers consommateurs quotidiens de ce marché et de leurs produits,
11:21ils y voient une désinvolture de ces agents.
11:23Et qui doit mettre la propriété ? C'est la mairie, non ? C'est la mairie qui prend
11:27les taxes, c'est la mairie qui doit mettre les propriétés ? Mais si la mairie ne fait
11:31pas bien son travail, moi je ne vois pas pourquoi ils peuvent reléver les taxes aux commerçants
11:38face à l'insalubrité ? Tout le monde doit faire son travail, l'insalubrité est là,
11:46c'est la mairie qui s'occupe de tout ça.
11:48Le paiement de la contribution à la collecte des ordis aux ménagères devrait garantir
11:52un nettoyage quotidien des espaces publics et leur donner fière allure.
11:56Malheureusement, cet encaissement de la collectivité semble ne pas servir aux biens publics.
12:03Faut-il ou pas légaliser le mariage coutumier ? Gabo Miletam a tendu le micro aux Gabonais
12:09qui se sont exprimés à cœur ouvert.
12:11Je vous laisse découvrir quelques extraits.
12:13Le mariage coutumier, en ce qui me concerne, je trouve que le mariage coutumier est déjà
12:20inacte, légal, bon pas légal, disons légitime, parce que c'est accepté dans toutes nos
12:25coutumes par tous les Gabonais, même en Afrique, le mariage coutumier est d'abord
12:32quelque chose de fondamental.
12:33Oui, selon moi, on doit légaliser le mariage coutumier parce que le mariage coutumier représente
12:38la légitimité de l'union entre l'homme et la femme, aux yeux de Dieu d'abord et
12:41aux yeux de nos parents.
12:42Le mariage coutumier, c'est une divinité, c'est Dieu qui a instauré par rapport au
12:50mariage civil.
12:51Le mariage civil est peu pour le mariage coutumier, on peut légaliser le mariage coutumier
12:57plus que Dieu l'a légalisé.
12:58Sachez que vous pourrez regarder l'intégralité de ce micro-trottoir à partir de 21h sur
13:04toutes nos plateformes.
13:05Le chiffre du jour est 17 milliards de francs CFA, c'est le montant des arriérés de
13:15dette dû par le Gabon à la Banque mondiale et qui en donnait lieu à la suspension des
13:20décaissements, c'est ce qu'indique un communiqué rendu public par le ministère
13:25des comptes publics.
13:26Le verbatim de ce soir nous vient de l'avocat-maître Ange Kevindigou, secrétaire exécutif du
13:36parti pour le changement.
13:37Le Gabon a été conduit au bord du gouffre, non pas par les citoyens ayant une double
13:44nationalité, mais par une classe politique qui, depuis des décennies, a accaparé le
13:49pouvoir et les ressources du pays.
13:51Ainsi prend fin votre journal, merci de nous avoir suivis, je vous donne rendez-vous demain
13:59à la même heure.
14:00Bonne soirée chez vous.