• le mois dernier
Avec Tristan Waleckx, Emilie Rosso et Gabrielle Thery,

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-01-16##

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07Jean-Valéry, vous avez vu, c'est notre planète qui va être alignée au fond de tous les deux béliers.
00:11Oui.
00:12Donc, ça arrive bien.
00:13Intéressant.
00:14Moi, au moins, j'écoute le flash en fond.
00:16J'ai écouté, mais franchement...
00:18Dis tout de suite qu'on a mis une mauvaise info.
00:21Non, je n'ai pas dit qu'on a mis une info, mais voilà.
00:24Tristan Wellex, bonjour.
00:25Bonjour.
00:26Merci d'être avec nous.
00:27Émilie Rosseau, bonjour.
00:28Vous êtes réalisatrice et journaliste.
00:30On va parler avec vous du complément d'enquête qui sera diffusé sur France 2 à 23h05.
00:36Alors, on dit PIFAS, c'est ça ?
00:38PIFAS.
00:39PIFAS, la grande intox de l'industrie.
00:41Bonjour à tous les deux.
00:43Bienvenue.
00:44Tristan, c'est votre grand retour.
00:45Vous étiez interrompu pendant quelques mois pour des raisons personnelles.
00:48Vous êtes content de revenir ?
00:50L'équipe a pris le relais ?
00:52Ravi, parce que justement, on revient avec une très bonne enquête qu'on fait.
00:56Donc c'est Émilie Rosseau et Pierre-Stéphane Faure pour complément l'enquête.
00:59Mais on est en consortium avec une quarantaine de journalistes européens,
01:02Le Guardian, Le Monde, etc.
01:04Et on a des révélations vraiment très fortes sur la manière dont l'industrie française et américaine
01:10a masqué, dissimulé les dangers que l'on connaissait depuis de très nombreuses années,
01:15depuis des décennies, sur ces PIFAS.
01:17Donc effectivement, c'est un mot un peu laborieux.
01:19Mais PIFAS, tout le monde va savoir ce que c'est.
01:23Alors Émilie vous dira ce que veut dire cet acronyme.
01:27En gros, c'est ce qu'il y a dans les poils.
01:29C'est l'imperméabilisant, c'est ça ?
01:31Plus que les poils, il y en a dans les poils anti-adhésifs,
01:34dans nos vêtements imperméables, dans les panneaux solaires, dans les batteries électriques.
01:38En fait, on en a partout.
01:39Ça a été inventé par l'industrie chimique il y a environ 70 ans.
01:43Et aujourd'hui, on est tous contaminés au PIFAS.
01:45Si vous faites des analyses de sang et d'urine, on a tous aujourd'hui des PIFAS en nous.
01:50Qu'est-ce que ça change d'être un groupe, avec tous les journaux du monde entier,
01:55pour faire une enquête, Émilie ?
01:57Ça multiplie nos audiences, en fait.
02:01On est 46 journalistes.
02:06C'est-à-dire que dans chaque pays, il y a eu une enquête par rapport aux médias.
02:11C'est la semaine des PIFAS.
02:13C'est ça, c'est la puissance de l'enquête et la puissance du relais.
02:17Dans chaque pays, depuis mardi, tous les médias parlent d'EPIFAS.
02:22C'est encore un mot qui est peu connu du grand public.
02:25Ça n'a rien à voir avec les PTFE ?
02:28Le PTFE est un PIFAS.
02:30C'est-à-dire que le PTFE, c'est celui qu'on retrouve dans les plastiques.
02:33C'est ce qu'on trouve dans les poêles, mais aussi dans les plastiques, dans vos téléphones.
02:40En fait, l'EPIFAS, il y en a 10 000.
02:42Il y en a toutes sortes et le PTFE est l'un d'entre eux.
02:45Et ce qu'on va découvrir dans l'enquête de ce soir, c'est le lobbying,
02:49c'est le contournement habile qui est fait par certaines industries,
02:55alors qu'il y a des interdictions européennes.
02:57On va en reparler dans un instant, mais c'est le zapping de Gilles.
03:05Valérie, Émilie, Tristan, évidemment, l'actualité, c'est l'annonce de la soirée
03:10que tout le monde espérait.
03:12Un cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas,
03:15qui devrait entrer en vigueur dimanche.
03:18Peut-être un pas vers la paix.
03:20Immédiatement, les Palestiniens sont descendus dans les rues de Gaza
03:23pour fêter cette annonce.
03:24France 2, dans son 20 heures, a réveillé les scènes de liesse et d'espoir.
03:30Scène de fourie à Gaza.
03:32Alors qu'un accord de cessez-le-feu vient d'être annoncé.
03:36Les larmes de cette jeune femme.
03:38Les sourires de ces enfants.
03:40Certaines immortalisent l'instant où font levé de la victoire.
03:45Au sud de l'enclave palestinienne, des feux de joie dans la nuit.
03:48Une lueur d'espoir après des mois d'attente.
03:51On attend ça depuis un an et demi.
03:53Personne ne peut sentir ce que l'on ressent maintenant.
03:55C'est indescriptible.
03:57On est tous tellement heureux.
03:59On espère rentrer chez nous, dans nos villages et nos villes,
04:01le plus vite possible.
04:04Et on verra si...
04:06Parce que l'accord n'a pas été signé.
04:08Exactement, on verra comment les choses évoluent.
04:11Soyons prudents, mais espérons que c'est vraiment, comme je l'ai dit, un pas vers la paix.
04:15Cet après-midi, Valérie, c'est l'épreuve de force à l'Assemblée nationale,
04:19avec la motion de censure déposée par le NFP.
04:22Alors, le suspens du vote, il n'y a pas vraiment que le Parti socialiste vote ou pas.
04:28Le gouvernement ne tombera pas, puisque le Rassemblement national a indiqué
04:31qu'il ne voterait pas la censure.
04:33Bon, ça n'a pas empêché nos partis politiques de s'empoigner hier sur le plateau de BFM.
04:39Hier soir, c'était quelque chose quand même.
04:43Marine Tondelier a ironisé, vous allez voir, c'était drôle ce qu'elle a fait quand même,
04:47sur la non-présence de l'écologie dans le discours de François Bayrou,
04:50mis à part une certaine plante potagère.
04:53Ah oui, le poireau.
04:54Et on en parlera dans le détail tout à l'heure.
04:56Mais pourquoi on va censurer une...
04:58On va parler des retraites, de plein de sujets ce soir.
05:00Mais franchement, sur l'écologie, c'est cata.
05:02Et donc, on voit d'ailleurs, ce n'est même pas au sujet de l'émission de ce soir,
05:05tout comme ce n'était quasiment pas à l'ordre du jour du discours de politique générale,
05:08qui était très très général d'ailleurs, de François Bayrou, hier.
05:11Il s'est mis à en parler au bout d'une heure de discours.
05:13Et ça a duré, j'ai compté, 158 mots.
05:16Sauf quand après, il a reparlé des poireaux pour comparer nos enfants à des poireaux.
05:19On peut dire que les poireaux, c'était un peu dans l'écologie.
05:21Alors, en disant, rappelons-le, que les enfants n'étaient pas comme les poireaux
05:24et qu'ils ne grandissaient pas tous en même temps.
05:26Il y avait un peu de verdure à ce moment-là aussi.
05:29Tristan Vallec, vous ferez un complément d'enquête sur les poireaux ?
05:32Sur les poireaux, non.
05:34Sur Marine Tondelier, elle crève l'écran ces derniers mois.
05:37C'est un personnage, une personnalité du spectre politique intéressante.
05:41Vous vous y intéressez ?
05:42Non, pas de scoop, non.
05:44Vous savez qu'on essaye toujours de veiller à ce qu'il y ait un équilibre,
05:47à enquêter sur la gauche, la droite, l'extrême gauche, l'extrême droite.
05:51C'est un personnage intéressant pour vous ?
05:53Oui, c'est sûr qu'effectivement, ça devient une personnalité incontournable.
05:57Ça veut dire que les portraits d'en complément d'enquête d'hommes politiques
06:01et toujours...
06:02D'hommes et de femmes politiques, on continue.
06:06Il y avait eu une pause l'année dernière pendant la campagne électorale.
06:09Les portraits ont tous repris.
06:12Et donc voilà, on enquête à la fois sur la gauche, la droite.
06:15Vous dites ça parce qu'on vous a accusé d'être un peu haro sur le Rassemblement national.
06:22D'avoir consacré plus de sujets au Rassemblement national.
06:25Vous savez, quand on fait une enquête sur le NFP l'année dernière,
06:30on a fait une enquête sur Sofia Chikirou, conseillère de l'ombre de Jean-Luc Mélenchon.
06:34On a les Insoumis qui nous ont dit
06:36« Vous vous en prenez qu'aux Insoumis. »
06:38Quand on fait une enquête sur Alexis Colère, l'homme de l'ombre,
06:41le conseiller, le secrétaire général de l'Élysée.
06:44On a des supporters de la Macronie qui vont nous dire
06:47« Vous êtes vraiment méchant avec le président de la République. »
06:49C'est de bonne guerre à chaque fois qu'on enquête sur quelqu'un.
06:51Malheureusement, quand on enquête sur tout le monde, tout le monde nous critique.
06:55Est-ce qu'Emmanuel Macron est hors-la-loi, Valérie ?
06:57C'est l'accusation qu'a proférée hier soir Stéphane Bern dans l'émission « C'est à vous ».
07:02Il l'a traité de hors-la-loi.
07:04Et vous savez pourquoi ?
07:05A propos de la volonté du président de changer les vitraux originaux de Notre-Dame
07:09par des plus modernes.
07:11Pour lui, il ne pourra pas le faire.
07:13Anne-Elisabeth Lemoyne l'a interrogée sur ce combat qu'il oppose au président de la République.
07:18Pour vous, il s'agit d'un caprice d'Emmanuel Macron.
07:21Vous parlez même d'un fait du prince.
07:23J'adore les vitraux contemporains.
07:25Il y en a à Chartres, ils sont magnifiques.
07:27Mais ne démontons pas des vitraux qui sont classés monuments historiques
07:31pour mettre à la place des vitraux contemporains.
07:33Ce n'est pas la querelle des anciens et des modernes, c'est respecter la loi.
07:37Si je fais la même chose chez moi,
07:39c'est-à-dire que j'enlève un truc qui ne me plaît pas,
07:41qui est classé monument historique,
07:43pour mettre quelque chose qui me plaît davantage,
07:45et bien immédiatement j'ai une amende, je désobille.
07:47Donc il est hors la loi le président ?
07:49Oui, il le sait, la commission nationale de patrimoine et d'architecture
07:54a donné un avis unanime négatif.
07:56J'ai discuté l'autre jour avec le directeur régional des affaires culturelles
08:00qui m'a dit qu'on va instruire le dossier,
08:02mais à peine on va donner un avis pour déposer les vitraux
08:06qui sont classés monuments historiques,
08:08il y aura des plaintes.
08:10Donc on verra la suite Valérie.
08:14Rappelez-vous le vol, il y a quelques mois,
08:16des données des abonnés de Free,
08:18plus de 17 millions de clients et leurs RIB
08:21avaient été mis aux enchères sur un forum criminel.
08:24Et bien on a retrouvé le coupable,
08:26enfin le supposé coupable,
08:28parce qu'il n'y a pas eu de jugement,
08:30il n'a seulement que 17 ans, un mineur donc,
08:32et on peut être surpris que ça soit quelqu'un de 17 ans,
08:34mais en fait pour les autorités,
08:36les mineurs hackers sont une monnaie très courante.
08:38C'était dans le journal de 20h.
08:40Des mineurs derrière des cyberattaques de grande ampleur,
08:43ce ne serait pas inédit selon le parquet de Paris.
08:46Il y a plein de raisons, ça peut être l'appât du gain,
08:48la volonté aussi d'avoir une certaine notoriété
08:51sur les réseaux sociaux, la volonté d'exister.
08:54Parfois c'est des personnes, des personnalités qui se cherchent.
08:57Surtout, le suspect interpellé cette semaine
09:00n'en serait peut-être pas à son coup d'essai.
09:02Il était déjà mis en cause dans le piratage
09:04des magasins Sport 2000 et des réseaux sociaux de BFM et RMC.
09:08Une action revendiquée à l'époque
09:10par un groupe de plusieurs hackers qui se nomme Epsilon.
09:13Sur la messagerie Telegram,
09:15ils proposent aussi de revendre des données.
09:17Oui, c'est totalement faux.
09:19C'était réalisé déjà ?
09:21Non, on l'a fait il y a deux ans,
09:23justement sur le piratage d'Altice,
09:26le groupe appartenant à Patrick Drahi,
09:29RMC et BFM à l'époque.
09:31C'est effectivement les rançons logicielles,
09:34c'est vraiment une problématique importante
09:37qui prend de l'ampleur en ce moment.
09:38Ils n'arrivent pas à se protéger ces grandes sociétés ?
09:40Elles arrivent, elles essayent.
09:42Justement, ce qu'on avait montré à l'époque,
09:44c'est qu'il y avait eu un début de communication
09:46à l'époque entre ce groupe de hackers russes
09:50qui demandait une rançon
09:52et le groupe d'Altice
09:54qui ne voulait pas que ces données
09:56soient livrées au grand public.
09:58Mais c'est vrai, comment vous faites pour « trier »,
10:00choisir les sujets, pas trier ?
10:02Parce qu'il y a une multitude de sujets et d'enquêtes
10:04aux cibles et potentielles.
10:06C'est collégial, la décision ?
10:08Oui, on a une conférence de rédaction
10:10tous les lundis matins
10:12avec l'équipe de complément d'enquête.
10:13On discute de ce qui fait l'actualité,
10:15de ce qui peut nous intéresser.
10:16C'est compliqué parce qu'il faut arriver
10:18à être à la fois sur le temps long,
10:20c'est-à-dire qu'on a des investigations
10:22que l'on fait entre 6 mois et 1 an.
10:26Parfois, il faut être extrêmement réactif
10:27quand il y a un coup d'actualité.
10:28On parlait tout à l'heure de la guerre israél-amas.
10:32L'année dernière, quand il y a eu les massacres
10:34du 7 octobre, on a dû faire une émission
10:36sur le Hamas avec une vraie plus-value.
10:38Parce que quand on regarde complément d'enquête,
10:39on veut un complément d'enquête.
10:41On avait fait une enquête sur le Hamas
10:42en une dizaine de jours.
10:43Donc, il faut à la fois anticiper,
10:45être sur le temps long
10:46et être quand même collé à l'actualité.
10:48Typiquement, sur le Proche-Orient,
10:50on a lancé il y a quelques mois
10:52un portrait de Benyamin Netanyahou.
10:54Et effectivement, vu l'actualité en ce moment,
10:56on se dit que ça peut être le moment d'être prêt.
10:58Voilà, c'est ça.
10:59Et on essaie d'avoir un équilibre,
11:00faire un peu de politique étrangère,
11:02un peu de consommation,
11:03un peu de politique, un peu d'économie.
11:05On se dit que tous les secteurs
11:06dans lesquels il y a des enjeux de pouvoir
11:08sont intéressants à enquêter.
11:09Vous, Émilie, vous avez mis combien de temps
11:11sur cette enquête ?
11:12Moi, ça fait deux ans et demi
11:13que je travaille sur l'épiphase.
11:14Ça fait deux ans et demi
11:15que vous travaillez sur cette enquête
11:16pour complément ?
11:17Alors, sur cette enquête pour complément, non.
11:19Mais sur l'épiphase, deux ans et demi.
11:20Et du coup, on a commencé à travailler.
11:22J'ai commencé l'enquête il y a un an
11:24avec le groupe de journalistes.
11:26Et on a commencé la production
11:28du complément d'enquête il y a trois mois.
11:30Et typiquement, voilà,
11:32Émilie travaille pour France 3 Lyon.
11:34On est un grand groupe avec plein de synergies.
11:36Et elle est venue nous voir.
11:38Le temps que ça se met en place,
11:39parfois, à France Télévisions,
11:40on s'est très actifs,
11:41mais parfois, certains process sont un peu longs.
11:44Et c'est vrai qu'Émilie est venue nous voir
11:45il y a un an pour nous dire,
11:46parce qu'elle a une vraie connaissance
11:47de ce sujet de l'épiphase depuis des années.
11:49Elle est très modeste,
11:50mais l'année dernière,
11:51elle a été présélectionnée
11:52au Prix Albert-Londres
11:53avec déjà des enquêtes
11:54pour le site web de France Info
11:56sur la question de l'épiphase.
11:58Et elle est venue nous voir l'année dernière
11:59pour nous dire qu'elle avait récupéré,
12:01avec le consortium,
12:02de très nombreux documents
12:04qui méritaient d'être prolongés,
12:06d'être révélés au grand public.
12:08Et ensuite, la production,
12:09la réalisation a pris quelques mois.
12:11Et on va parler de ce documentaire.
12:13Pour finir,
12:14il était en Valérie à 82 ans.
12:16Eddy Mitchell va être enfin reconnu par ses pairs.
12:20Ça a été annoncé en début de semaine.
12:22Il va recevoir une victoire d'honneur
12:24pour toute sa carrière.
12:26Un rendez-vous le 14 février.
12:28Le 14 février, c'est la Saint-Valentin.
12:29On pourra lui dire « Je t'aime ».
12:31La lumière revient déjà
12:34Et le film est terminé
12:37Je réveille mon voisin
12:39Ça vous va Eddy Mitchell ?
12:40Oui, j'aime bien Eddy Mitchell.
12:41Allez, on se retrouve dans un instant
12:43avec Tristan Ouelleks et Émilie Rousseau
12:46pour parler du complément d'enquête
12:48sur l'épiphase.
12:50L'épiphase, qui sont des molécules chimiques.
12:52Je ne vais pas m'avancer,
12:53mais en tout cas, il y en a un peu partout.
12:56C'est une enquête implacable
12:59sur les lobbies et sur le détournement
13:01de la loi européenne.
13:02A tout de suite.
13:13Les invités du jour, Émilie Rousseau.
13:15Vous êtes journaliste, réalisatrice.
13:17Vous avez signé ce reportage
13:19qu'on va pouvoir voir ce soir
13:21d'un complément d'enquête.
13:23Pifas, la grande intox de l'industrie
13:25et Tristan Ouelleks,
13:27le boss de complément d'enquête
13:29qui revient ce soir dans les fauteuils rouges.
13:31Il y aura qui dans les fauteuils ?
13:33Le directeur général de Tefal,
13:35Stanislas de Gramont.
13:36Tefal qui produit les fameuses poils.
13:38Le directeur général de Seb.
13:40C'est le groupe Seb à qui appartient Tefal.
13:42C'est un géant de l'industrie.
13:44Leader mondial du petit électroménager.
13:468 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
13:48C'est bien qu'il joue le jeu
13:49parce qu'il est très accusé
13:50dans la société Tefal.
13:53C'est le principe de complément d'enquête.
13:57On fait des enquêtes sans concession
13:59mais on trouve ça intéressant
14:01d'avoir du contradictoire,
14:02de la nuance, de la précision.
14:03Ça a été des semaines,
14:05voire des mois de négociation
14:07pour qu'il accepte de jouer le jeu.
14:08Mais il se livre à cet exercice de transparence.
14:10Il livre quelques éléments de langage.
14:12On en démonte quelques-uns.
14:13D'autres arguments sont plus ou moins entendables.
14:15C'est le principe de complément.
14:17Comme c'est un sujet un peu compliqué,
14:19les choses chimiques,
14:20on va parler d'Emily
14:21avant de parler de votre reportage
14:23et de votre enquête qu'on va voir ce soir.
14:25Je vous propose d'écouter la bande-annonce.
14:27Ce sont des molécules miracles,
14:29peu connues du grand public
14:30et pourtant présentes partout.
14:32De nos poils anti-adhésifs
14:33à nos vêtements imperméables,
14:34complément d'enquête sur les piphases
14:36dont certains, polluants, toxiques et cancérogènes
14:39sont aujourd'hui interdits.
14:41Toute notre planète est contaminée.
14:43Que savaient les industriels français
14:45comme Tefal ou Arkema
14:46de leur dangerosité ?
14:47Le silence,
14:49c'est l'ennemi de la justice.
14:51En collaboration avec 46 journalistes européens,
14:54révélation sur plus d'un demi-siècle de mensonges
14:56des géants de la chimie.
14:58Complément d'enquête,
14:59présenté par Tristan Wallex,
15:01c'est jeudi soir,
15:02juste après envoyé spécial
15:04sur France 2
15:05et sur la plateforme France.tv.
15:06Alors Emily, c'est quoi les piphases ?
15:09Alors les piphases, il y en a partout.
15:11Vous l'avez dit tout à l'heure,
15:12vous en avez dans votre mascara,
15:14vous en avez dans votre téléphone,
15:16moi j'en ai sur ma veste.
15:17En fait, ce sont des molécules
15:18qui sont extrêmement résistantes.
15:20Il y en a près de 10 000.
15:22Et ce qui est étonnant sur ces piphases,
15:26c'est que ça n'existe pas à l'état naturel.
15:28C'est l'homme qui les a créés
15:29et qui en a mis partout.
15:30Mais ils sont dans le plastique plutôt ?
15:32Pourquoi on les met partout ?
15:34On les met partout parce qu'ils sont ultra résistants
15:36aux températures, aux dégradations,
15:40au froid, au chaud.
15:42Ils n'aiment pas le gras,
15:43ils n'aiment pas l'eau,
15:44donc ça permet de rendre imperméable,
15:46ça permet de durer dans le temps.
15:47Donc en fait, ce n'est pas forcément plastique.
15:49On va en avoir dans certains plastiques,
15:51comme par exemple le revêtement anti-adhésif,
15:54mais aussi les semi-conducteurs de vos ordinateurs.
15:57Mais on en a aussi des imperméabilisants,
15:59par exemple dans les emballages alimentaires,
16:01sur vos vestes.
16:03Donc il faut vraiment avoir en tête
16:05que c'est une famille très large de molécules.
16:07Donc on a plusieurs formes.
16:08On a des gaz, on a des plastiques, etc.
16:11Et qu'on en a vraiment partout.
16:14Reprenons votre exemple du mascara de Valérie.
16:17J'ai deux questions là-dessus.
16:19Moi qui ne me maquille jamais,
16:21sauf aujourd'hui,
16:23pour le retour de Tristan.
16:25Il y a 20 ans, on se mettait du mascara
16:27et ça ne posait pas de problème.
16:29Pourquoi aujourd'hui ça pose des problèmes ?
16:31Et est-ce que le fait de mettre du mascara
16:34peut donner le cancer ?
16:36Ou c'est tellement infini de ce qu'il y a dans le mascara
16:39que globalement on s'en fiche ?
16:41Alors il ne faut pas dire que c'est de mettre du mascara
16:43qui va donner le cancer.
16:45Par contre, c'est de produire le mascara
16:47avec ses épifaces
16:49qui va émettre d'épifaces dans l'environnement
16:51et qui fait qu'on va les boire,
16:53qu'on va ensuite en manger,
16:55et qu'il y en a partout.
16:56Donc il faut vraiment voir le problème d'épifaces
16:57comme un problème d'émission
16:59pour fabriquer des objets du pétrole.
17:01Pourquoi ça se retrouve dans nos eaux alors ?
17:03Parce que l'industrie, pour l'instant,
17:05en fabriquant,
17:07sur les dernières 70 années,
17:09de rejets d'épifaces,
17:12à l'environnement,
17:14puisqu'elles n'étaient pas réglementées.
17:16Alors Gilles, un auditeur nous dit,
17:17j'ai vu à propos du complément d'enquête,
17:19un reportage dans le journal de France 2,
17:21l'usine Tefal en France,
17:23c'est ce qu'on va voir ce soir,
17:24avait pollué le cours d'eau
17:25et que les gens étaient empoisonnés
17:26depuis des dizaines d'années.
17:28C'est le sujet du complément d'enquête.
17:31C'est ce qu'il faut regarder ce soir.
17:33Mais la question que j'ai envie de vous poser,
17:35quand on le regarde dans la réponse,
17:37est-ce qu'il faut avoir peur de ces épifaces
17:39au quotidien ?
17:40En tout cas, ces épifaces sont persistants.
17:42Donc ils rentrent dans le corps humain,
17:44et une fois qu'ils sont rentrés dans le corps humain,
17:46ils y restent.
17:47Et ils y restent pendant des années.
17:49Quelle est la dangerosité pour notre corps ?
17:51Alors la dangerosité,
17:52il y a certains épifaces qui sont aujourd'hui
17:54reconnus comme étant toxiques,
17:56cancer du rein, cancer des testicules,
17:59mais sont aussi des perturbateurs endocriniens.
18:01Donc même des petites doses d'épifaces
18:04vont provoquer certaines perturbations endocriniennes.
18:07C'est aussi très dangereux pour les enfants.
18:08Tristan ou Alex ?
18:09Tout à l'heure, vous disiez,
18:11en quoi me mettre du mascara
18:13ou avoir été en contact avec des épifaces ?
18:15Je fais ce que vous voulez.
18:17Il y a 20 ans, c'était problématique.
18:19On ne sait pas.
18:20On sait aujourd'hui qu'il y a une explosion
18:22des cancers environnementaux.
18:23Et le cancer, on sait par définition
18:25que c'est multifactoriel.
18:27Et on ne sait pas effectivement
18:28quelle est la part de ces substances toxiques,
18:31dont certaines sont reconnues cancérogènes,
18:33dans l'explosion de ces cancers environnementaux.
18:36Mais ce qui est sûr,
18:37c'est que quand on interroge des médecins,
18:39en particulier des gynécologues
18:40qui traitent de la fertilité,
18:42pour avoir discuté justement
18:44avec quelqu'un qui est en exercice
18:45depuis une trentaine d'années,
18:47ils voient vraiment la baisse de production
18:49des spermatozoïdes
18:51et la baisse de fertilité chez les femmes.
18:53Les épifaces, oui, sont liés
18:55à la baisse de fertilité chez la femme.
18:57Et ça s'est avéré.
18:58C'est effectivement reconnu.
18:59Après, ça prend du temps.
19:01Il faut des études épidémiologiques.
19:02Et c'est pour ça que ça prend des décennies.
19:04Et l'industrie profite justement
19:06de ce temps nécessaire à la science
19:08pour pouvoir continuer à diffuser
19:10des molécules pas tout à fait propres.
19:12Ça veut dire que Tefal,
19:14ou les autres sociétés,
19:15on va parler de 3M par exemple,
19:17ils l'ont fait volontairement ?
19:19Ils savaient que c'était mauvais pour l'homme ?
19:21Alors, c'est la difficulté.
19:23C'est tout l'enjeu, en fait,
19:25des épifaces.
19:26En l'occurrence, 3M, oui,
19:28puisqu'on a les preuves que
19:30dès les années 60,
19:31c'est-à-dire avant même
19:32que ces épifaces soient mis sur le marché,
19:34connaissaient la dangerosité
19:36de certaines de ces molécules.
19:38Est-ce que vous avez rencontré,
19:39comment elle s'appelle ?
19:40J'ai rencontré Chris Hansen,
19:42qui travaillait pour 3M à l'époque,
19:44et qui, en 97,
19:46son boss lui demande
19:48de faire des analyses de sang
19:50et de chercher des épifaces dans le sang
19:52d'échantillons de la population américaine.
19:54Et en fait, elle en trouve.
19:55Et à chaque fois qu'elle en cherche,
19:56elle en trouve.
19:57On écoute l'extrait.
19:59Minnesota,
20:01dans le nord des États-Unis.
20:04Cette femme a travaillé 26 ans
20:06pour l'industrie chimique.
20:07Mais la scientifique est devenue
20:09lanceuse d'alerte.
20:10Elle nous emmène sur le site historique
20:12de son ancien employeur,
20:143M,
20:15l'inventeur d'épifaces.
20:18L'héritage chimique de 3M
20:20commence dans cette usine.
20:21C'est l'un des premiers sites
20:23où la production de masse d'épifaces
20:24a commencé aux États-Unis.
20:26On peut dire que cet endroit
20:27est à l'origine de la contamination
20:29de toute la planète.
20:31Chris Hansen
20:32travaillait dans les laboratoires
20:33de l'industriel.
20:35Sa spécialité,
20:36détecter l'épiface.
20:38En 1997,
20:40ses supérieurs lui donnent
20:41une nouvelle mission,
20:42analyser ces molécules
20:43dans le sang humain.
20:45Elle fait alors une découverte
20:46étonnante.
20:47Les molécules de 3M
20:49ont contaminé toute la population
20:51des États-Unis.
20:543M avait déjà trouvé
20:55d'épifaces dans le sang
20:56de ses travailleurs
20:57de nombreuses années auparavant.
20:59Ce qui n'était pas très surprenant.
21:02Mais quand nous avons trouvé
21:03des traces de produits chimiques
21:04dans le sang
21:05que nous avions acheté
21:06auprès de laboratoires
21:07ou de la Croix-Rouge
21:08et qui représentaient
21:09le grand public,
21:10là, c'est devenu
21:11un peu effrayant,
21:12inattendu.
21:16Ça pose cette question
21:18de la santé,
21:19mais ça pose aussi
21:20la question du lobbying,
21:22votre documentaire.
21:23La question de la dissimulation.
21:24Le lobbying et la dissimulation.
21:25C'est-à-dire,
21:26que savait-il
21:27et comment ils ont contourné
21:28un certain nombre d'interdictions.
21:29En fait,
21:30il y a deux choses.
21:31C'est la dissimulation.
21:32C'est-à-dire qu'il savait
21:33et ils l'ont caché.
21:34Et en plus,
21:35il y a du lobbying.
21:36C'est-à-dire que,
21:37en plus,
21:38ils continuent
21:39de défendre ces molécules
21:40et de mettre en place
21:41des stratégies
21:42de désinformation
21:43pour continuer
21:44à les produire.
21:46Vous vous rendez compte
21:47du temps perdu ?
21:48C'est-à-dire que là,
21:49c'est 3M
21:50et on a aussi Dupont
21:51sur Dupont.
21:52En 1961,
21:53on sait,
21:54aujourd'hui,
21:55on en a la preuve
21:56et les documents seront diffusés
21:57ce soir dans le complément d'enquête
21:58que Dupont connaissait
21:59la dangerosité.
22:00C'est un géant
22:01de la chimie américain
22:02qui a vendu
22:03notamment le fameux revêtement.
22:06Et dès 1961,
22:08Dupont sait
22:09que le PFOA,
22:10qui est un type de PFAS,
22:12est potentiellement problématique.
22:14Et il a fallu attendre
22:1560 ans,
22:16c'est en 2020 seulement,
22:17que le PFOA
22:18se retrouve interdit en France.
22:20Et en attendant,
22:21alors Tefal a été
22:22plus vertueux,
22:23pour le coup.
22:24Il va falloir reconnaître ça
22:25que d'autres.
22:26Parce qu'en 2012,
22:27Tefal a arrêté
22:28d'utiliser du PFOA
22:29donc reconnu aujourd'hui
22:30comme cancérogène avéré
22:31pour fabriquer ses poils.
22:33Mais vous vous rendez compte
22:34du temps perdu ?
22:35Est-ce que Tefal a été mis au courant ?
22:37Nous, on a retrouvé
22:38des documents montrant
22:39qu'il connaissait
22:40le danger
22:41au début des années 2000.
22:42Mais voilà,
22:43l'industrie américaine,
22:44les géants de la chimie américain
22:45le savaient depuis plus de 60 ans.
22:46On fait quoi ?
22:47On jette nos poils ?
22:48Pourquoi comme poils ?
22:49Très clairement.
22:50Là-dessus,
22:51c'est là-dessus
22:52où on se dit
22:53que c'est directement
22:54en contact avec les aliments.
22:55Il y a un biais,
22:56c'est vrai que nous,
22:57on pense, voilà,
22:58poils Tefal,
22:59le revêtement, etc.
23:00Ce qui est problématique,
23:01ce n'est pas forcément
23:02la contamination directe
23:03du revêtement.
23:04C'est-à-dire que même
23:05Tefal qui utilisait du PFOA
23:06nous explique que
23:07le PFOA était utilisé
23:08pour la fabrication des poils
23:09mais qu'à priori,
23:10c'est contesté par d'autres,
23:11mais qu'à priori,
23:12il n'y en avait pas
23:13sur le revêtement lui-même.
23:14Le problème,
23:15c'est ce qu'expliquait
23:16tout à l'heure Émilie,
23:17c'est la contamination
23:18via les cours d'eau,
23:19le fait que l'on pollue
23:20et qu'ensuite,
23:21ce PFOA,
23:22comme on a affaire
23:23à des molécules hyper solides,
23:24elles sont indestructibles,
23:25elles sont cancérogènes
23:26mais indestructibles.
23:27Émilie,
23:28que dit la loi ?
23:29Est-ce que c'est interdit maintenant ?
23:30Alors,
23:31il y a certains PFAS
23:32qui sont interdits
23:33mais pas tous.
23:34Et c'est tout l'enjeu
23:35de la restriction européenne
23:36qui est en cours d'analyse.
23:37C'est de dire,
23:38en fait,
23:39on va interdire
23:40toute la famille.
23:41Pourquoi ?
23:42Parce que l'industrie,
23:43une fois qu'une molécule
23:44est interdite,
23:45elle va en inventer une autre
23:46qui est de la même famille
23:47et qui va être
23:48interdite par l'industrie.
23:49Donc,
23:50il y a un problème
23:51d'inventer une autre
23:52qui est de la même famille
23:53et qui va s'avérer,
23:54par la suite,
23:55tout aussi toxique.
23:56Donc,
23:57l'Union Européenne
23:58a dit,
23:59stop,
24:00on va arrêter
24:01toute la famille des PFAS.
24:02C'est une grande première
24:03et ça c'est en cours
24:04d'élaboration.
24:05Et c'est pour ça
24:06qu'il y a un lobbying intense.
24:07Il y a un auditeur
24:08qui me dit
24:09est-ce qu'on doit criminaliser
24:10les lobbies ?
24:11Vous aviez fait un sujet
24:12sur les lobbies ?
24:13Les lobbies,
24:14quand ils utilisent
24:15des arguments
24:16qui sont trompeurs
24:17de la désinformation,
24:18oui,
24:19ça c'est problématique.
24:20C'est le lobbying
24:21qui pose problème.
24:22C'est le fait d'utiliser
24:23des arguments
24:24qui sont erronés.
24:25Après,
24:26c'est aussi la classe politique
24:27qui est censée vérifier
24:28que les éléments de langage
24:29qu'on lui donne
24:30ne sont pas faux.
24:31Le jeudi suivant,
24:32il y a une grosse enquête
24:33sur les OQTF,
24:34c'est ça ?
24:35Jeudi prochain,
24:36effectivement,
24:37on revient,
24:38on fait un autre acronyme
24:39qui divise la France.
24:404 lettres,
24:41donc sur les OQTF,
24:42obligation de quitter
24:43le territoire français
24:44avec Bruno Retailleau
24:45qui sera dans
24:46les fauteuils rouges.
24:47On pose la question,
24:48pourquoi la plupart
24:49des OQTF
24:50ne sont pas appliqués ?
24:51Est-ce que la France
24:52expulse beaucoup ou pas ?
24:53On sait que ça divise
24:54beaucoup la classe politique
24:55et les débats citoyens,
24:56donc ça va être
24:57une très bonne enquête également.
24:58Et Valérie,
24:59avant de regarder
25:00Complément d'enquête,
25:01un petit clin d'œil
25:02à nos amis d'M6
25:03avec le lancement
25:04de Pékin Express
25:05et des 20 ans
25:06de Pékin Express
25:07qui ont lieu en Afrique.
25:08Demain,
25:09on recevra
25:10Stéphane Rotenberg.
25:11Vous pouvez vous faire
25:12une soirée
25:13de M6
25:14et puis après France 2
25:15et de regarder Pékin Express
25:16ce soir
25:17qui sera
25:18ce soir
25:19qui fait son grand lancement.
25:20Allez,
25:21on se retrouve dans un instant
25:22pour parler des airfryers.
25:23Peut-être une grande enquête
25:24un jour sur les...
25:25Vous savez ce que c'est ?
25:26J'en ai eu un
25:27pour Noël
25:28de la part de ma maman.
25:29J'aimerais bien savoir
25:30s'il y a des pifas
25:31à l'intérieur
25:32de l'airfryer.
25:33On va demander
25:34à quelqu'un
25:35qui a fait
25:36une enquête incroyable.
25:37Que choisira
25:38dans un instant avec nous
25:39un airfryer ?
25:40Je suis en plein déménagement,
25:41je ne l'ai pas encore déballé,
25:42pardon maman.
25:43Non,
25:44moi je dis
25:45que ça ne sert à rien.
25:46Arrête !
25:48Valérie Expert,
25:49Gilles Gansman,
25:50Sud Radio,
25:51Le Supplément Média.
25:53Le Supplément Média
25:54avec Gabrielle Therry.
25:55Bonjour,
25:56vous êtes chef de projet,
25:57rédactrice technique
25:58à l'UFC Que Choisir.
25:59Et l'un des numéros
26:00qui a, je crois on peut le dire,
26:01le plus cartonné,
26:02c'est celui
26:03sur les tests
26:04des airfryers.
26:05Airfryer,
26:06ça a été
26:07le cadeau de Noël.
26:08La preuve,
26:09Tristan Walex,
26:10sa maman...
26:11Moi j'ai vu avant les fêtes
26:12qu'il y avait des montagnes
26:13de airfryers
26:14dans les grandes surfaces.
26:15Et donc,
26:16vous les avez testés.
26:17Alors d'abord,
26:18on a un débat avec Gilles.
26:19Est-ce que ça sert à quelque chose
26:20un airfryer ?
26:21Non.
26:22Oui.
26:23Ça va être un ioui,
26:24dis donc.
26:25Si vous êtes déjà installés
26:26avec un four,
26:27pas besoin de s'en comprendre
26:28avec un airfryer.
26:29Par contre,
26:30si vous venez de vous installer
26:31le jeune étudiant,
26:32ça peut tout à fait convenir.
26:33Oui.
26:34Mais les durées
26:35ne sont pas les mêmes
26:36dans le four.
26:37Non, c'est beaucoup plus long.
26:38J'ai quelqu'un qui m'a dit,
26:39j'ai fait un œuf dur
26:40en 15 minutes.
26:41Je lui ai dit,
26:42tu prends une casserole de l'eau,
26:43tu prends 15 minutes
26:44un œuf dur.
26:45Donc,
26:46comment vous expliquez ?
26:47Enfin,
26:48vous êtes chef de projet,
26:49mais comment vous expliquez
26:50cet engouement
26:51qu'il y a eu
26:52autour de ce produit ?
26:53Je pense que par rapport
26:54au prix d'un four,
26:55l'airfryer est plus abordable.
26:56Il est facile
26:57à suivre le branché,
26:58alors que le four,
26:59bon,
27:00il faut trouver la niche,
27:01etc.
27:02Et il y a eu
27:03beaucoup de marketing aussi.
27:04Oui.
27:05Cuisine saine,
27:06frites sans huile,
27:07etc.
27:08De façon moins bonne
27:09que dans une friteuse.
27:10Tout à fait.
27:11Vous êtes d'accord.
27:13C'est pas la même chose,
27:14après,
27:15au niveau du poids,
27:16au niveau des choses,
27:17que ça soit dans l'huile,
27:18non ?
27:19Oui.
27:20C'est pour ça qu'il y avait
27:21le marketing cuisine saine,
27:22sans huile,
27:23brut,
27:24comme ça.
27:25Il suffit de cuire
27:26et c'est réglé.
27:27Alors que dans le four,
27:28c'est une grosse cavité.
27:29On s'attend à un peu plus de sauce,
27:30un petit peu plus de graisse.
27:31Comment vous les avez testés,
27:32ces airfryers ?
27:33Quels ont été vos critères ?
27:34Alors,
27:35on a fait,
27:36bien sûr,
27:37des tests de performance
27:38de cuisson,
27:39mais on a aussi
27:40fait des tests
27:41de cuisson,
27:42mais on a aussi
27:43mesuré la consommation électrique,
27:44la facilité d'emploi,
27:45la sécurité,
27:46et le bruit,
27:47qu'il ne faut pas négliger
27:48sur ces appareils.
27:49Oui,
27:50ça peut être très bruyant.
27:51Voilà,
27:52il y a la soufflerie.
27:53Oui,
27:54soufflerie.
27:55Et puis,
27:56la qualité aussi de cuisson.
27:57Oui,
27:58parce qu'on a fait les frites,
27:59parce que c'était le premier argument
28:00à l'époque,
28:01des premiers airfryers.
28:02Maintenant,
28:03un peu moins.
28:04C'est quand même
28:05un peu une déception,
28:06parce que là,
28:07c'est...
28:08Parce que nous,
28:09on fait quand même
28:10les frites.
28:11Donc là,
28:12tout de suite,
28:13on voit les limites
28:14de l'appareil,
28:15parce qu'il cuit beaucoup
28:16le dessus,
28:17et le dessous,
28:18moins,
28:19même si on mélange un peu.
28:20Oui,
28:21c'est vrai que beaucoup,
28:22la chaleur peut moins circuler.
28:23Tout à fait.
28:24Mais c'est écrit
28:25qu'on peut mettre un kilo.
28:26Nous,
28:27on met un kilo.
28:28Et après,
28:29le reste,
28:30effectivement,
28:31c'est le principe
28:32d'un four à chaleur tournante.
28:33C'est ça,
28:34parce qu'il y a une résistance
28:35et un petit ventilo
28:36pour brasser l'air.
28:37Donc,
28:38c'est un four à chaleur tournante
28:40Alors,
28:41pour nos auditeurs,
28:42est-ce qu'un airfryer
28:43à 55 euros
28:44qu'on peut trouver
28:45sur Amazon
28:46ou dans les grands magasins,
28:47et un airfryer
28:48à 120 ou à 130 euros,
28:49voire à 300 euros,
28:50est-ce qu'il y a
28:51une différence
28:52dans les tests
28:53que vous avez faits ?
28:54Au niveau cuisson,
28:55ce n'est pas ça
28:56qui va faire la différence.
28:57Le prix,
28:58c'est surtout la taille,
28:59déjà,
29:00parce qu'il y en a
29:01des tout petits,
29:02il y en a
29:03avec deux tiroirs,
29:04et il y en a même
29:05qui sont connectés.
29:06Donc tout de suite,
29:07le prix va grimper.
29:09Ce n'est pas forcément
29:10les plus chers.
29:12Il y a un peu
29:13tous les prix.
29:14Après,
29:15bien sûr,
29:16quand on est dans
29:17le même moyen de gamme,
29:18vous aurez les petits
29:19programmes automatiques
29:20qui seront sympas.
29:21Posez-moi une question
29:22quand vous l'utilisez.
29:23Mais,
29:24c'est vrai
29:25qu'il y a
29:26un engouement
29:27pour cet appareil
29:28qui est assez phénoménal.
29:29Oui,
29:30c'est ça.
29:31Mais on voit
29:32que le marché
29:33est très large,
29:34les appareils aussi
29:35sont très différents.
29:36Je vous dis,
29:37le gros tiroir
29:38qui prend toute la place
29:39sur le plan de travail,
29:40il y en a pour tous les goûts.
29:41Alors,
29:42un des arguments du Airfryer,
29:43j'imagine que vous l'avez testé,
29:44c'est la réduction
29:45de la consommation électrique.
29:46On sait qu'aujourd'hui,
29:47les gens font très attention
29:48à leur consommation électrique
29:49puisque l'électricité
29:50est devenue quelque chose
29:51de précieux et de cher.
29:52Est-ce que c'est
29:53un bon argument,
29:54l'économie qu'on fait
29:55par rapport
29:56à notre facture électrique ?
29:57Oui,
29:58parce que c'est,
29:59on va dire,
30:00mathématique.
30:01Le four,
30:02c'est une grosse cavité.
30:03Alors que le Airfryer,
30:04c'est juste 11 litres,
30:05par exemple,
30:06voire même 6 litres.
30:07Donc là,
30:08c'est sûr que l'Airfryer
30:09est plus rapide
30:10pour être chaud
30:11par rapport à un four.
30:12Et donc,
30:13on consomme beaucoup moins.
30:14On consomme moins.
30:15C'est l'argument.
30:16C'est l'argument principal.
30:17Et ça,
30:18ça a été vérifié
30:19par Quechoisir.
30:20Oui,
30:21tout à fait.
30:22Et l'autre chose
30:23qui est aussi indiquée
30:24par les vendeurs
30:25de Airfryer,
30:26c'est le côté nutrition,
30:27le côté exercice.
30:28C'est-à-dire,
30:29le côté alimentaire.
30:30C'est-à-dire,
30:31le côté alimentaire,
30:32c'est-à-dire,
30:33le côté nutrition,
30:34le côté que c'est
30:35beaucoup plus...
30:36Plus sain.
30:37Plus sain.
30:38Est-ce que c'est le cas
30:39pour vous ?
30:40Alors,
30:41ça sera aussi sain
30:42que le four.
30:43Vous faites
30:44les mêmes recettes.
30:45Il n'y a aucun avantage.
30:46Vous pensez
30:47que les mêmes frites,
30:48elles ne sont pas
30:49craquantes,
30:50les frites dans un four ?
30:51Les frites au four,
30:52ça sera le même principe
30:53de cuisson,
30:54en fait.
30:55C'est le même recette.
30:56C'est ça,
30:57le principe.
30:58Donc,
30:59vous êtes en train
31:00de dire que les fours Airfryer,
31:01c'est que du marketing,
31:02c'est que si vous vous dites
31:03je vais l'utiliser,
31:04peut-être que vous ferez
31:05des recettes
31:06que vous ne faites jamais
31:07au four.
31:08Voilà,
31:09c'est mon cas.
31:10Mais dans le principe,
31:11vous pouvez faire
31:12la même recette au four.
31:13Vous pouvez faire
31:14la même recette au four.
31:15Jusque-là,
31:16vous vous dites,
31:17on me l'a acheté,
31:18il est dans ma cuisine,
31:19il faut que je l'utilise,
31:20je vais suivre
31:21les recettes qui sont fournies.
31:22Je ne suis pas d'accord.
31:23Imaginez,
31:24hier,
31:25j'ai fait des chipolatas.
31:26Donc voilà,
31:27les chipolatas,
31:28il faut sortir la poêle.
31:29La poêle,
31:30vous allez mettre de l'huile
31:31dans le four.
31:32Vous piquez vos chipolatas.
31:33Non, on ne pique pas.
31:34Vous ne piquez pas.
31:35Moi, je pique mes chipolatas.
31:36Après, ça explose.
31:37Oui, justement.
31:38Il ne faut pas piquer.
31:39Mais non,
31:40il faut les cuire doucement.
31:41Sinon, elles vont être sèches.
31:42Sinon, elles vont être sèches.
31:43Oh là là.
31:44Bref,
31:45il faut sortir votre poêle.
31:46D'accord ?
31:47Il faut ensuite mettre
31:48un ingrédient de l'huile,
31:49etc.
31:50Là,
31:51vous les mettez au air fryer.
31:52C'est pareil dans le four.
31:53Il faut les mettre
31:54sur une grille et un plan.
31:556 minutes à 180 degrés,
31:56j'ai mangé mes chipolatas.
32:02Oui.
32:03C'est plus compliqué.
32:04Qu'est-ce qui est plus compliqué ?
32:05Ça sera un peu plus long
32:06parce que la cavité est plus grande
32:07à chauffer,
32:08mais le résultat sera le même
32:09à la fin.
32:10Le résultat est le même.
32:11Et j'ai trouvé, moi,
32:12que c'était moins bon
32:13sur du poisson, par exemple,
32:14où il y avait une promesse
32:15de cuire sans matière grasse,
32:17etc.
32:18Et où j'avais un poisson
32:19pas très bon
32:20et un poulet
32:21où ça a pris un temps infini.
32:22Après,
32:23on va dire qu'il faut
32:24se familiariser avec son appareil
32:25pour connaître les temps de cuisson
32:26parce que des fois,
32:27le four,
32:28on sait,
32:29bon,
32:30c'est mieux que dans l'air frayer.
32:31On va tâter,
32:32au début,
32:33je vais peut-être mettre 20,
32:34peut-être 25,
32:35etc.
32:36Est-ce que les éditeurs
32:38sont air frayeurs ou pas ?
32:39Vous avez des réactions ?
32:40Vivi nous dit
32:41« J'ai un air frayer depuis quelques années,
32:42j'en suis très satisfaite. »
32:43Merci Vivi.
32:44Stéphane nous dit
32:45« On ne pique pas les chipolatas
32:47et pas d'huile. »
32:48Moi,
32:49si je peux faire un bœuf bourguignon
32:50sans m'en occuper
32:51autre que les ingrédients,
32:52au début,
32:53ben non,
32:54le bœuf bourguignon,
32:55Stéphane,
32:56c'est pas trop dans le air frayer.
33:01Non,
33:02ça se lave assez facilement.
33:03Non,
33:04c'est grâce au revêtement anti-adhésif
33:05qui est dedans.
33:06Voilà,
33:07dans lesquels il y a des pifasses.
33:08Voilà,
33:09exactement.
33:10On espère qu'ils seront similaires
33:11à notre test
33:12qu'on a fait sur les poils.
33:13Oui,
33:14c'est un numéro.
33:15Les poils,
33:16qu'est-ce qu'on fait alors ?
33:17Il faut prendre des poils adhésifs.
33:18Non,
33:19mais comme vous l'avez dit précédemment,
33:20en fait,
33:21pour le consommateur,
33:22a priori,
33:23il n'y a pas de risque.
33:24C'est plutôt en amont
33:25lors de la fabrication.
33:26C'est la fabrication,
33:27les rejets.
33:28Les rejets,
33:29c'est la fabrication du consommateur.
33:30C'est j'arrête d'en acheter,
33:31ils arrêteront d'en fabriquer.
33:32Oui,
33:33c'est vraiment un numéro qui a cartonné,
33:35ce numéro des air frayers.
33:36Oui,
33:37c'était la bonne surprise,
33:38juste avant Noël.
33:39C'est vrai,
33:40ça a bien marché.
33:41Oui,
33:42j'ai vu,
33:43même que moi,
33:44j'ai reçu une publicité
33:45pour un abonnement à que choisir
33:46et c'était un extrait justement
33:47de ce numéro air frayer.
33:48Donc,
33:49vous les avez testés,
33:50les chers,
33:51les moins chers,
33:52en fonction d'un certain nombre de critères
33:53parce qu'effectivement,
33:54maintenant,
33:55ils deviennent de plus en plus perfectionnés.
33:57Oui,
33:58je crois,
33:59c'est pour ça qu'on ne l'a même pas précisé.
34:00Enfin,
34:01pas en France,
34:02en tout cas,
34:03dans d'autres pays asiatiques,
34:04mais pas très français,
34:05non.
34:06Donc,
34:07on dit,
34:08c'est plutôt,
34:09effectivement,
34:10pratique,
34:11le côté positif,
34:12c'est que c'est pratique.
34:13Côté négatif,
34:14c'est encombrant dans une cuisine.
34:15Surtout,
34:16si on a un four déjà.
34:17Mais en première installation,
34:18comme on dit,
34:19pour l'étudiant,
34:20c'est parfait,
34:21ou le petit couple.
34:22Vous dites,
34:23éviter le surequipement,
34:24l'air frayeur remplit les mêmes fonctions
34:26qu'un four.
34:27C'est-à-dire que c'est vraiment
34:28de la surconsommation
34:29d'une certaine manière.
34:30Oui,
34:31et puis,
34:32on a remarqué aussi,
34:33vous voyez les air frayeurs
34:34qui sont souvent mis en avant,
34:35c'est ceux avec les tiroirs.
34:36Oui.
34:37Mais on peut,
34:38il y en a aussi
34:39en forme de mini-four.
34:40C'est-à-dire,
34:41avec la porte abattante
34:42et on retrouve
34:43les grilles traditionnelles.
34:44Et elles sont peut-être plus pratiques
34:45pour faire une quiche
34:47que dans un tiroir.
34:48Camille nous dit,
34:49je trouve que c'est un atout très fort
34:51en économie d'argent sur facture
34:53et c'est bien pour une personne seule.
34:55C'est vrai que,
34:56oui,
34:57vous dites le petit couple,
34:58l'étudiant,
34:59la personne célibataire.
35:00Après,
35:01il y en a qui ont des très grands tiroirs
35:02qui peuvent accueillir le poulet entier.
35:03Oui,
35:04j'ai vu ça.
35:05Il y en a un qui vient de sortir
35:06avec deux étages,
35:07la grille pour faire griller
35:08les légumes,
35:09etc.
35:10Et ceux qui ont deux tiroirs
35:11ont normalement la fonction
35:12de synchronisation.
35:13On met les légumes
35:14d'un côté,
35:15la viande de l'autre
35:16et tout sera prêt
35:17au même moment.
35:18C'est passionnant
35:19de faire ces tests,
35:20non ?
35:21C'est votre métier ?
35:22Oui,
35:23c'est ça.
35:24Ce sont des labos spécialisés
35:25qui les réalisent.
35:26Et les prochains tests
35:27sur lesquels vous êtes,
35:28à que choisir ?
35:29On fait des chaussures
35:30de randonnée,
35:31vous voyez,
35:32rien à voir.
35:33Alors ça,
35:34je ne suis pas candidat.
35:35Je reste avec mon air frayeur.
35:36Merci.
35:37On va avoir appris
35:38que même les saucisses
35:39de Toulouse...
35:40Non,
35:41ça ne se pique pas
35:42parce que vous avez toute la graisse
35:43qui va dans l'assiette
35:44et qui brûle,
35:45enfin,
35:46qui va dans la poêle
35:47ou dans le contenant.
35:48Je mangerai des knackis.
35:49Non,
35:50mais les knackis non plus
35:51parce qu'elles explosent sinon.
35:52Non,
35:53non,
35:54non,
35:55non,
35:56non,
35:57non,
35:58non,
35:59non,
36:00non,
36:01non,
36:02non,
36:03non,
36:04non,
36:05non,
36:06non,
36:07non,
36:08non,
36:09non,
36:10non,
36:11non,
36:12non,
36:13non,
36:14non,
36:15non,
36:16non,
36:17non,
36:18non,
36:19non,
36:20non,
36:21non,

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