La première motion de censure contre le gouvernement Bayrou, déposée par la France insoumise, rejointe par les Écologistes et les communistes, a été rejetée par l'Assemblée nationale.
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00:00dont le peuple a dit par trois fois dans les urnes qu'il ne voulait plus de sa politique, revient bien évidemment au Parti Socialiste qui s'est aujourd'hui isolé du reste du Nouveau Front Populaire,
00:11ainsi qu'au Rassemblement National qui confirme qu'ils ne sont que l'assurance-vie du système et des supplétifs de la Macronie.
00:19C'est pourquoi nous trouvons d'autant plus stupéfiant que l'argument qui a été utilisé pour la non-censure soit la question d'empêcher une victoire de l'extrême droite
00:28face à un gouvernement qui, depuis sept ans, n'a eu de cesse d'être le carburant de l'extrême droite, depuis la loi immigration avec la préférence nationale du programme de Jean-Marie Le Pen,
00:39jusqu'à un Premier ministre qui cite comme unique livre dans son discours un auteur pétainiste, une présidente de l'Assemblée macroniste qui, elle, soutient un gouvernement d'extrême droite génocidaire,
00:49et jusqu'à la présence du ministre de l'Intérieur, Retailleau, qui parle de Belger de la colonisation, de régression vers les origines ethniques en parlant des habitants des quartiers populaires
00:59ou encore de Français de papier, comme on le disait sous Vichy, dont la seule présence aurait dû suffire comme motif de censure.
01:07D'autant que, dans les arguments qui ont été utilisés sur des miettes qui auraient été obtenues dans les négociations,
01:13aucun de ces arguments ne tient puisque toutes ces concessions, comme ils appellent, auraient pu être obtenues directement par la censure ou juste en laissant l'Assemblée nationale voter.
01:23Je rappelle que, par exemple, sur la suppression des 4000 postes de professeurs, l'Assemblée nationale avait d'ores et déjà voté sur un amendement de Paul Vannier, un amendement insoumis, la suppression de ces postes-là.
01:35De même, vous pouvez continuer sur l'abrogation de la réforme de la retraite à 64 ans que nous avions présentée dans notre niche parlementaire
01:42et qui n'a pas été évoquée uniquement par l'obstruction des macronistes.
01:46Et je pourrais continuer sur l'ensemble des victoires que nous avons eues dans le budget qui montrent qu'il pouvait y avoir des milliards d'euros trouvés comme recettes dans ce pays
01:54pour répondre aux besoins sociaux et écologiques, si tant est qu'il y avait un partage des richesses.
01:59Aujourd'hui, le Parti socialiste a décidé de se ranger du côté du problème, c'est-à-dire du côté d'Emmanuel Macron.
02:05En l'absence de vote de confiance, cette motion de censure tient lieu de clarification.
02:09Ceux qui ont voté la motion de censure, c'est-à-dire les communistes, les écologistes, les insoumis ensemble,
02:15et je veux saluer les quelques socialistes qui ont eux aussi voté cette censure,
02:19se retrouvent aujourd'hui comme seule opposition, mais aussi comme seule alternative au macronisme.
02:24Ils sauvent, et nous sauvons aujourd'hui le nouveau Front populaire.
02:28Je veux redire que nous n'accepterons jamais un gouvernement et un président de la République qui ne respectent pas le résultat des urnes.
02:34Nous n'accepterons jamais un budget Bayrou qui est encore pire que celui de M. Barnier.
02:39Nous n'accepterons jamais la politique de malheur qui devrait se continuer,
02:44alors qu'encore une fois par trois fois, le peuple français a dit qu'il n'en pouvait plus et qu'il n'en voulait plus.
02:49Nous sommes donc aujourd'hui l'alternative qui continue de nous battre,
02:53fidèles à notre programme et à la parole qui a été donnée aux électeurs et aux électrices,
02:58et nous montrons par la motion de censure que nous votons ensemble qu'un autre monde est toujours possible.