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Jour de motion de censure. L'Assemblée nationale examine la disposition déposée à l'initiative des insoumis à partir de 15 heures. Sauf surprise, François Bayrou devrait se maintenir, l'extrême droite ne comptant pas voter pour. 

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Transcription
00:00Et malheureusement, nous n'avons plus que constater que dans le discours de politique générale du Premier ministre, il manquait quatre sujets cruciaux.
00:09Le premier d'entre eux, l'écologie. Grand absent du discours de politique générale. Une minute à tout casser, aucune proposition.
00:20Dans nos discussions, très peu d'ouverture pour augmenter le budget dédié à la transition écologique.
00:27Ce qui s'explique quand on a un Premier ministre qui ne mentionne le mot climat que pour parler immigration, qui ne parle pas de gaz à effet de serre, qui ne parle pas de pollution.
00:36On voit bien qu'il est très, très éloigné des enjeux écologistes alors même que c'est le moment où nous devons avoir une action volontaire et financée.
00:45C'est un premier oubli qui, pour nous, vous vous en douterez, n'est pas acceptable.
00:49Le deuxième oubli, c'est la question de l'emploi. Il y a plus de 300 plans de licenciement en France.
00:56Ça veut dire potentiellement 300 000 emplois qui sont aujourd'hui mis en péril.
01:02Le Premier ministre n'a pas eu un mot sur le sujet en soutien aux salariés qui, aujourd'hui, sont dans l'inquiétude de savoir s'ils auront encore ou pas un travail demain.
01:12Il n'a donné aucune perspective sur la question industrielle, faisant même un amalgame entre industrie et intelligence artificielle.
01:22Chez moi, en Isère, sur l'industrie chimique, le développement de l'intelligence artificielle ne sauvera aucun emploi.
01:30Je pense qu'il faut revenir sur la question de la production, de ses filières, de l'économie circulaire.
01:35Là-dessus, il n'y a eu aucun mot.
01:37Le troisième oubli...
01:39C'est important d'expliquer pourquoi je pense que beaucoup de personnes se demandent pourquoi les groupes écologistes et sociaux ont pris la position qu'ils ont pris,
01:47que les débats ont été nourris et que je pense important de vous donner l'ensemble.
01:51Il y a un troisième oubli qui a été peu cité.
01:53C'est la question de l'égalité femme-homme.
01:55C'est 20 secondes et c'est aucune réponse, alors que je pense que toute la France a suivi le procès de Gisèle Pellicot,
02:03aujourd'hui consciente qu'il faut avancer.
02:05Nous ne savons pas quelle sera la position du gouvernement sur le changement de la loi pour inclure le consentement.
02:11Nous n'avons aucune garantie du financement des associations.
02:14Et j'en reviendrai à mon dernier point comme ça.
02:16Mais qui est crucial, c'est qu'on nous annonce 30 milliards d'économies.
02:20Où est-ce qu'elles seront trouvées ?
02:22C'est-à-dire que le Premier ministre nous dit qu'il garde quelques avancées qui avaient été votées par l'Assemblée.
02:27Où est-ce qu'il va trouver les 30 milliards d'euros d'économies ?
02:30Est-ce qu'il va les prendre à ses associations d'aide aux droits des femmes ?
02:33Est-ce qu'il va les prendre aux associations environnementales ?
02:35Est-ce qu'il va les prendre sur la politique du logement, de l'éducation ?
02:38Aujourd'hui, nous n'en savons rien.
02:40Et c'est pour ça qu'après discussion, débat, nous avons décidé de ne pas donner un chèque en blanc à François Bayrou
02:47et que le groupe écologiste et social censurera.
02:50Tant que nous n'avons pas des réponses aux questions, et notamment sur le financement de la transition écologique,
02:55nous continuerons à censurer.

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