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00:00Europe 1, le talent de la France Beauge. Un talent encore ce soir sur Europe 1,
00:06comme chaque soir avec vous, Lucas Patricot, vous avez 36 ans, l'entreprise est née en plein
00:11Covid, juillet 2020. Exactement, à un moment où il y a une quête de sens de tout le monde,
00:15où tous les magasins de mode étaient fermés, on ne pouvait commander que sur internet,
00:20où tout le monde a trié ses placards. Nous on s'est dit, c'est quand même dingue,
00:23on ne peut pas vendre auprès d'une marque de mode, on est obligé d'aller sur Vinted,
00:26sur Leboncoin. Donc vous avez créé l'entreprise qui permet aux enseignes d'internaliser leur
00:34seconde main. Vous allez pitcher, puis on se retrouve juste après, c'est à vous.
00:38Je vais commencer justement avec un chiffre, il y a aujourd'hui un vêtement sur quatre qui est
00:43acheté sur internet, c'est de la seconde main. Donc c'est un marché qui est énorme et qui est
00:47dominé globalement par Vinted, Leboncoin, Vestiaire collective. L'enjeu c'est que les
00:52maisons de mode et maisons de luxe qui produisent ces vêtements, elles n'en bénéficient pas du tout,
00:55donc c'est là qu'Info m'intervient. On permet à ces marques, en leur fournissant une solution
01:00technologique et logistique, d'internaliser, de créer leur propre offre de seconde main. Donc là
01:06concrètement, si vous êtes sur le site de Sandro, Bach, Lacoste, vous verrez maintenant, il y a une
01:10petite rubrique qui apparaît, seconde main. Et quand on clique dessus, on reste dans l'univers
01:14de la marque et on va permettre aux clients, à vous, de vendre hyper simplement vos vêtements en
01:20échange d'un bon d'achat. L'article va être contrôlé, authentifié et reconditionné dans
01:25notre réseau de logisticiens. On va le valoriser, ce vêtement, le remettre en vente sur le site de
01:30la marque pour trouver justement un nouvel acheteur qui lui va avoir l'impression d'acheter du neuf
01:34avec un impact écologique en moins. Ce qui permet de boucler la boucle et d'avoir un cercle vertueux
01:38et de faire entrer ces maisons de mode dans la seconde main. Génial, merci pour votre pitch,
01:43Lucas Patricot, co-fondateur de FAUME, Philippe. Oui, alors mon qualificatif pour cette interview,
01:50intelligente. Pourquoi Philippe ? Entreprise technologique au service de la mode et je
01:56trouve que ça c'est bien, bâti autour d'un groupe, d'individus. Donc là on n'est pas en solo,
02:01mais on est quatre co-fondateurs. Très complémentaires, donc une team très forte. Très
02:08intéressante parce que là il y a vraiment des idées qui fusent dans tous les sens. Et c'est
02:13vrai que ce que vous avez monté par rapport à votre univers précédent, puisque vous étiez
02:19déjà dans une création d'entreprise auparavant avec Yuko, qui était dans le domaine du bien-être.
02:24C'est pas votre première entreprise. Je trouve que FAUME va devenir un acteur incontournable et
02:32surtout c'est une clé en main et une marque blanche. Donc ça c'est vraiment très bien.
02:36Donc vous vous adressez, vos clients c'est les marques, c'est les anciennes.
02:39C'est ça, c'est les marques, c'est les anciennes. Et pour répondre à ce que disait Philippe,
02:41c'est un peu un constat quand même qui est dingue. Je prends souvent le parallèle de
02:45l'industrie de l'automobile. Si vous voulez vendre votre voiture, vous allez soit sur la
02:48centrale, soit vous allez chez B&M, chez Renault et vous vendez votre voiture et vous en prenez une
02:52nouvelle. Dans la mode, c'était uniquement l'option marketplace qui existait. Les maisons
02:56de mode et les fabricants n'en bénéficiaient pas. Donc nous on va leur permettre de reprendre la main
03:00sur l'image. Ils ont besoin de vous parce qu'ils n'ont pas les moyens, parce qu'ils ne savent pas
03:04faire. J'essaie de trouver l'intérêt pour la marque plutôt que de prendre, d'embaucher le
03:10responsable secondaire de la boîte. Oui, parce que c'est compliqué. Aujourd'hui une marque de
03:13mode, c'est quoi ? C'est du design, de la création, une expérience client qu'on va créer. Pour leur
03:19city commerce, ils sous-traitent la technologie à Salesforce, à Shopify. Pour la logistique, ils
03:23sous-traitent à des logisticiens. Et donc nous on va leur permettre d'internaliser leur seconde
03:27main en utilisant des outils technologiques qu'on leur fournit. 30 salariés, 4 cofondateurs. Si vous
03:33êtes parmi nous ce soir, c'est que vous avez tout de même des besoins. C'est pour ça que vous êtes
03:37dans la France Bouche. Notamment, besoin numéro 1, c'est celui de s'internationaliser.
03:43Ça c'est le vrai enjeu pour vous. Notre objectif est assez clair et partagé avec tous nos salariés.
03:47Aujourd'hui on accompagne une quarantaine de maisons de mode. L'objectif c'est de passer à
03:52150 dans 5 ans. Pour ça, ça passera à part du commercial mais aussi de l'expansion internationale.
03:58On fait déjà quand même 35% de nos ventes hors de France. Il y a un point qui est intéressant dans
04:03cet univers-là de la mode, c'est que la France c'est quand même un de nos gros atouts de la
04:09mode de façon générale. Et quand on parle de ce qu'on appelle la fashion tech, nous en tant
04:13que petits français, on est très crédibles à l'international. Et ça nous permet d'aller
04:16signer de belles marques aussi au-delà de la France. Philippe Sos, que pouvez-vous lui conseiller
04:22sur ce point ? Je viens de le dire, les partenariats stratégiques avec les géants de la
04:26mode notamment. J'ai pensé également... Le micro, c'est mieux en face. Pardon, c'est beaucoup mieux
04:33d'ailleurs. Il réfléchit dans ses notes. Oui, j'étais en train de penser à tout ça. Il faut diversifier
04:38les services. J'ai pensé effectivement aller aussi dans d'autres secteurs parce que je pense
04:44que la mode, c'est bien. Vous avez déjà un très bel outil logistique d'après ce que j'ai vu. Et ça,
04:49c'est fondamental parce qu'il faut retravailler, il faut vraiment sélectionner, travailler, etc.
04:54Et puis il faut surtout s'assurer de la qualité pour la marque. Donc ça, c'est vraiment un cycle
05:00vertueux. Je crois aussi qu'on peut éventuellement se développer effectivement dans d'autres
05:05industries que la mode. Par exemple, le mobilier, le high-tech. Je pense qu'il y a des univers aussi
05:10qui peuvent être intéressants pour vous. Tout à fait. Nous, les marchés qu'on regarde aussi en ce
05:15moment connectent à la mode. On fait déjà de la maroquinerie de plus en plus. On a des marques
05:20comme Jérôme Dreyfus, Lancaster, qui sont des marques premium qui font de la maroquinerie. On
05:25commence à travailler sur la chaussure aussi de plus en plus. Donc elles ont besoin de vous.
05:29Donc elles ont besoin de nous et on a d'autres secteurs qui pourraient être adaptés. La
05:32joualerie par exemple, l'horlogerie, qui sont des secteurs qui s'y prêtent bien.
05:36Beverly, moi je trouve ça passionnant. Bravo. Je trouve qu'il y a une vraie légitimité pour
05:42Faume et un besoin des marques, effectivement, d'opérer la seconde main. Ils ne sont pas
05:46professionnels. Ils doivent se diriger vers de la créativité, vers le développement de collections.
05:51Donc c'est indispensable que chacun fasse son métier et pouvoir rendre ce service à des marques,
05:54c'est très pertinent. Ma seule question, elle est peut-être niveau consommateur. Je me pose cette
05:59question d'un client qui va vendre son top Sandro. Est-ce qu'il a vraiment envie de se racheter une
06:05chemise Sandro ou un jean Sandro ? Le bond d'achat, moi aussi, j'y réfléchis. Je pense qu'il y a
06:10aussi quelque chose cross-marque. Est-ce que Faume, à un moment donné, pourrait faire en sorte que les
06:15marques que vous représentez pourraient interagir ? Ou on pourrait créer du bon cadeau, du bond
06:19d'achat qui soit cross-marque ? Je pense que ça pourrait être intéressant. J'ai eu cette idée,
06:24à un moment donné, du bond d'achat aussi pour Monogram. Mais la force de Monogram, c'est de
06:27ne pas être uniquement sur une seule marque. Une personne qui vend un sac Chanel, parfois, va
06:31racheter un sac Saint-Laurent ou va s'acheter plutôt un neuf. Et c'est vraiment la force de
06:37l'entreprise, c'est de ne pas obliger le client à redépenser son argent chez soi. C'est la seule
06:42question. Parce que si j'oblige mon client à acheter un sac Chanel ou une paire de souliers,
06:45alors qu'il a besoin de payer ses factures ou tout simplement de s'offrir un voyage, comment
06:49il fonctionne ? Vous y avez réfléchi, j'imagine. Il faut remettre dans le contexte, on est dans un
06:54monde du retail en ce moment qui est un peu compliqué. Le fait de proposer du bond d'achat
06:59amène beaucoup de bénéfices à la marque et aussi aux consommateurs. Nous, on va plutôt s'adresser
07:03aux gens qui sont fans de la marque. Ce qui est intéressant, c'est que c'est eux qui ont le plus
07:07beau vestiaire. Donc, quelqu'un qui a l'habitude de consommer auprès d'une marque va pouvoir vendre
07:12et racheter au sein de la marque. Si quelqu'un veut maximiser son pouvoir d'achat, il va plutôt
07:18aller sur Vintel, Leboncoin, prendre le temps de faire cette vente. Alors que nous, on va plutôt
07:22s'adresser à ces clients un peu plus fans de la marque. Vous êtes plus captifs. Je reprends un
07:29peu mon exemple de la voiture, mais c'est un peu la même approche. Vous savez que vous allez vous
07:32racheter quelque chose dans ces frappes-là, on s'identifie à la marque, on reste dans l'univers,
07:35c'est ce qu'on va proposer. Et puis, c'est clé en main pour le client. Vous faites tout,
07:38il n'a rien à faire tout seul. Pas de photo, pas de description, pas de négo. Après, c'est des
07:42groupes. De toute façon, vous pouvez le faire dans tous les cas, être intergroupes. Exactement,
07:46c'est ce qu'on est en train de développer. Vous avez entendu, ça y est, c'est terminé.
07:49Ça passe trop vite. On va aller peut-être dîner ensemble, comme ça on va poursuivre.
07:53Avec plaisir. Allez, tous en seconde main. Merci à tous d'être venus.