Éric Lombard, ministre de l'Économie et des Finances, était l'invité d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face, sur BFMTV et RMC.
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00:00Alors, je vais d'abord dire que ce qui a coûté très cher, c'est la censure.
00:03Parce que la censure, elle s'est traduite par deux choses.
00:07D'abord, une baisse de la croissance,
00:09parce que les entrepreneurs qui nous écoutent le savent bien.
00:11L'incertitude génère un arrêt des investissements, des recrutements.
00:15Et ça, on pense que c'est de l'ordre de 6 milliards d'euros.
00:17Et puis des pertes de recettes.
00:18On a perdu quasiment un demi-point de croissance,
00:21rien qu'entre Noël et le jour de l'An.
00:22On a perdu sans doute 0,3 point de croissance.
00:25Donc, c'est très coûteux.
00:27Et puis, 6 milliards d'euros de pertes de recettes,
00:30de mesures qui n'ont pas pu être prises, d'ajustements.
00:32Donc, la première source de difficulté, c'est la censure,
00:37qui est un processus démocratique et inattaquable.
00:39Ce n'est pas ça que je mets en cause.
00:40Mais il a des conséquences économiques qui sont graves.
00:43Et à cet égard, le fait que le Parti socialiste n'ait pas voté la censure,
00:49au contraire, permettra de relancer l'économie plus vite.
00:52Et donc, c'est un accord qui n'est pas coûteux,
00:54mais qui va générer de l'activité, qui va générer des recettes.