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Des violences urbaines, ayant entraîné des dégradations sur des bâtiments publics, ont éclaté dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 janvier à Mâcon, a indiqué la préfecture de Saône-et-Loire.

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Transcription
00:00C'est une opération de véritable guérilla urbaine qui a été mise en place, avec des gens qui ont commencé à mettre le feu sur certaines routes qui donnent accès au centre sportif des Saugerets,
00:12qui ont jeté des pointes sur la route pour que les voitures de police et de sapeurs-pompiers ne puissent pas arriver, et puis après qui ont mis le feu à trois bâtiments de la ville.
00:21C'était une opération, à vous entendre, programmée, anticipée ?
00:27C'est, à mon avis, une opération programmée, anticipée, avec un fond de lutte de narcotrafiquants, parce qu'on les gêne depuis quelques temps et qu'on refuse les uns et les autres, le préfet et moi-même, de céder à leurs injonctions.
00:41On est dans une zone de trafic ?
00:46Vous savez, il y a du trafic comme dans toute ville, il y en a un petit peu partout, mais là, il y a une équipe qui veut absolument prendre le contrôle du quartier et qui souhaite notamment, tenez-vous bien, avoir un local pour pouvoir faire leur trafic et blanchir leur argent en toute quiétude.
00:58Donc il est évident que ni la ville ni l'organisme social ne veulent leur donner de bâtiments. Et ils ont écrit sur les murs, on le savait, on ne savait pas quand bien sûr, mais on savait qu'ils allaient, en disant « si on n'a pas de bâtiments, on mettra le feu ». C'est ce qu'ils ont fait hier soir.
01:09Ce que vous nous dites, c'est qu'il y a donc des gens qui vous ont demandé un local pour organiser le trafic de drogue, vous l'avez refusé, il y a donc eu vengeance, ça veut dire que ces personnes, elles sont tout à fait identifiées ?
01:19Ceux qui ont demandé, oui, mais je pense que ceux qui ont demandé ce local n'étaient pas là hier soir, ils ont dû se protéger, bien évidemment. Mais c'est la même mouvance, en fait, ils veulent prendre possession du quartier pour pouvoir faire leur trafic en toute quiétude.
01:35Une enquête, évidemment, est en cours. Qu'est-ce que vous attendez désormais ?
01:41Qu'on arrête des gens et qu'après ils soient condamnés très lourdement, parce que pour nous, c'est des bâtiments municipaux qui servent à la population, notamment aux plus jeunes d'entre nous qui vont disparaître.
01:51Et puis il y a un troisième fait, qui est spécifique à Macron et quelques autres villes en France, c'est que nous ne nous sommes plus assurés, parce que nous avons eu de la guérilla urbaine en 2023.
01:59Et aujourd'hui, j'ai une franchise, tenez-vous bien, de 2 millions d'euros par bâtiment, ce qui revient à dire que je ne suis plus assuré. Donc je ne sais pas comment je vais faire demain, moi, pour réparer ces bâtiments.
02:07Est-ce que vous aviez connu pareil déferlement de violence dans votre ville ?
02:13En 2023, oui, mais c'était un autre motif, ce n'était pas le problème de drogue. Vous savez, un jeune qui avait été assassiné en France, il y a eu plusieurs émeutes dans des villes de France.
02:22Mais là, ici, c'était vraiment quelque chose de spécifique à la drogue, qui est installé ici dans la ville. Et je crois qu'il ne faut absolument pas céder.
02:29Et je sais que le préfet de Senoir ne veut pas céder. Je sais que le ministre de l'Intérieur, puisqu'il m'a envoyé un message ce matin, ne cédera pas non plus.
02:35Et pour ma part, je ne céderai pas non plus.
02:37Est-ce que vous demandez des renforts ce matin au ministre de l'Intérieur, justement, avec qui vous avez pu échanger ? Il sera l'invité de BFM Politique dans quelques minutes.
02:45Est-ce que vous avez un message à lui adresser ?
02:49Je sais, parce qu'il nous l'a dit, il l'a dit au préfet de Senoir, qu'il va envoyer des forces de CRS ce soir. Donc ça va effectivement, à mon avis, arrêter le problème ce soir.
02:57Mais dans les jours qui viennent, il faut absolument que les forces de l'ordre puissent intercepter un certain nombre de personnes et qu'on puisse les présenter, les déférer devant la justice pour qu'ils soient lourdement condamnés.
03:06C'est la seule solution possible aujourd'hui.
03:08Merci beaucoup, monsieur le maire. Merci d'avoir...
03:10Moi, ce que je souhaite ardemment...
03:12Je vous en prie.
03:13Ce que je voulais simplement vous dire, ce que je souhaite ardemment, c'est qu'on modifie les lois, et je sais que Bruno Retailleau y est attaché, de lutte contre les stupéfiants, parce qu'il faut faire un peu la même chose que la lutte contre l'auto-héroïsme, pour qu'on puisse avoir des actions extrêmement efficaces et qu'on arrête ce fléau.

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