Des violences urbaines, ayant entraîné des dégradations sur des bâtiments publics, ont éclaté dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 janvier à Mâcon. Du côté de Besançon, trois commerces ont été mitraillés depuis le 11 janvier. La maire de la commune évoque des "systèmes mafieux" et demande des moyens supplémentaires pour la police, malgré l'arrivée de CRS en renfort.
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00:00Comment, quel moyen pour sortir de ça ? C'est-à-dire qu'à court terme, on envoie les flics, pardon, mais je veux dire, le préfet a annoncé par exemple qu'à Besançon, ils envoyaient depuis hier soir la CRS 83.
00:13La CRS 83 qui est donc spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et qui arrive de Lyon pour aller à Besançon.
00:20Mais on a vraiment l'impression que c'est une sorte de jeu de bento où en fait on va en mettre un là, puis ensuite ça va désaper là, enfin...
00:26On a voulu, avec ses avantages et ses inconvénients, une Europe ultra-libérale qui est un peu une passoire avec des avantages, la fluidité, des capitaux, des personnes, des biens.
00:37Là on envoie maintenant les inconvénients.
00:40J'ai du mal à vous suivre là.
00:41Oui, parce que le narcotrafic s'adapte à une mondialisation et à ses failles avec des sommes énormes et aujourd'hui c'est plus un enjeu de sécurité, c'est un enjeu de souveraineté au regard des sommes.
00:54Deuxièmement, parce qu'on n'a plus des moyens de contrôle, de régulation et de lutte qui sont adaptés.
01:00D'abord le coût de la drogue est très bas.
01:02Il faut changer le droit.
01:03Comment ?
01:04Il faut changer le droit.
01:05Mais bien sûr qu'il faut changer le droit.
01:06Il faut changer le droit, c'est pas qu'il y a les moyens, mais c'est aussi une question de volonté politique.
01:12Sur le narcotrafic comme sur la délinquance, la meilleure des préventions c'est l'assurance de la répression, la certitude et la rapidité de la peine.
01:21C'est pour ça qu'il faut une politique équilibrée avec occuper le terrain, on n'occupe plus le terrain, la police de proximité qu'on a décriée, on aurait dû la maintenir,
01:30mais la maintenir avec un volet répressif, avec la garantie du respect des policiers, de leur autorité et en même temps de la répression avec des peines courtes, rapides, certaines.
01:41C'est sur tous les leviers qu'il faut changer de camp.
01:44Mais monsieur le commissaire, on entend souvent cette phrase qui dit la peur a changé de camp.
01:48Oui.
01:49Qui a le plus peur aujourd'hui ? Est-ce que vos confrères, vous qui êtes secrétaire générale du syndicat des commissaires, est-ce que vos confrères policiers, ils vont travailler la boule au ventre ?
02:00Est-ce que c'est eux maintenant qui ont peur ?
02:02Alors, ils n'ont pas peur, ils sont particulièrement vigilants, ils peuvent avoir peur pour eux-mêmes ponctuellement.
02:08Mais après je trouve que ça c'est leur courage.
02:11Je vais vous donner un exemple, vous avez 14 000 policiers environ chaque année, 14 000 policiers ou gendarmes qui sont blessés, c'est inadmissible.
02:19Les agressions contre les représentants des forces de l'ordre, les dépositaires de l'autorité ne sont pas assez sanctionnées.
02:26Mais également les agressions contre tous ceux qui sont investis dans une mission de service public.
02:31Je pense aux professeurs, je pense aux gardiens d'immeubles, il faut resserrer les boulons.
02:35Resserrer les boulons ce n'est pas un projet sécuritaire, pour moi l'objectif c'est la liberté, l'éducation, la culture.
02:40Mais on ne peut pas y arriver sans assurer ce prérequis qu'est la sécurité et le compte n'y est pas du tout.