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Visage historique et emblématique d'Europe 1, Catherine Nay était invitée de l'émission "C Médiatique" sur Europe 1 sur France 5, ce midi. Elle a raconté comment, Europe 1 avait perdu son âme, ses stars et ses auditeurs en 1981, quand elle a basculé à gauche. A l'époque sous contrôle indirect de l'Etat, l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir avait impliqué ces modifications dans la ligne éditoriale.

Catherine Nay, explique qu'en réalité Europe 1 a toujours eu une ligne éditorial qui s'inscrit dans une droite libérale et c'est cette ligne qu'attendent les auditeurs de la station qui était historiquement rue François 1er à Paris :

"Quand je suis entrée à Europe 1, j'ai connu un âge d'or. Puis il y a eu 1981, l'arrivée de la gauche. Mitterrand a décidé que ça allait devenir une radio de gauche. On a chuté. Aujourd'hui, on parle aux gens qui nous écoutent"

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Transcription
00:00Quand je suis entrée, moi j'ai connu avec Étienne Moujotte un âge d'or, parce qu'on parlait à nos auditeurs, c'est-à-dire, c'était une droite libérale, que les patrons écoutaient, que tout le monde écoutait.
00:12Il y avait Jean Boissona qui était un pédagogue économique absolument extraordinaire. Tout ça, on a baigné pendant quelques années, vraiment dans le bonheur, voilà.
00:21Et puis il y a eu 81. – L'arrivée de François Mitterrand. – L'arrivée de la gauche. Et comme l'Europe 1, c'était la sophirade, c'est-à-dire l'État était à 50%, même 51% dans le capital d'Europe 1,
00:34puisque la radio était de droite et qu'un pouvoir de gauche arrivait, François Mitterrand a décidé que ça allait devenir une radio de gauche.
00:41Moyennant quoi, tous sont partis, les gens qui étaient incarnés, ceux qui avaient soutenu Giscard, pour dire les choses comme elles sont. Donc Étienne, Dacier, Carré-Roux, tous sont partis.
00:51Et donc il y avait un éditorialiste, Grindel, qui était socialiste, puis il y avait un éditorialiste qui était communiste. Alors juppé de temps en temps, voilà, c'était ça.
00:59Et alors là, on était, vous voyez, quand la gauche est arrivée, on était à 21% dans les sondages, et RTL 20, tantôt c'était l'un ou l'autre, c'était ça.
01:07Donc ça plus les radios libres, nous on a chuté.
01:10Mais là vous diriez que si Europe 1 revient justement aujourd'hui en 2025, c'est parce que la droite revient aussi ?
01:14C'est-à-dire qu'on a retrouvé, on retrouve peu à peu nos auditeurs, voilà. Mais quand je vois Cohn-Bendit qui est venu, ça a été une hérésie,
01:22parce que Cohn-Bendit il faisait fuir les auditeurs, il a du talent, mais il y a eu des éditorialistes de gauche qui ont nué à la maison.
01:30Et ça a tombé jusqu'au moment où on dit, alors on parle à qui ? On parle à qui Europe 1 ? Mais maintenant on parle à des gens qui nous écoutent.
01:38Donc voilà, on arrête de brouiller les cartes. Brouiller les cartes, c'est unir les éditorialistes. Assumer bien de droite.
01:44Catherine Nett dans C'est médiatique, toujours très chic.

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