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00:00Et le plateau d'Europe Un Soir est chargé ce soir et pour cause, c'est pas tous les
00:08jours qu'on a l'investiture d'un président américain, Philippe Etienne, ambassadeur
00:12de France qui était à Washington pendant le mandat Trump 1, Philippe Carcenti, porte-parole
00:18des Trumpistes en France, si j'ose dire, les Trumpistes ou en tout cas le parti de
00:22Donald Trump.
00:23Nous sommes avec Victor Hérault de Valeurs Actuelles et Joseph Messiaen-Skiarron, bonsoir
00:30à vous quatre, merci d'être là.
00:33Philippe Etienne, est-ce que déjà, on va entendre peut-être d'abord Donald Trump,
00:38son extrait de son discours d'investiture sur le retour de l'âge d'or américain.
00:42L'âge d'or de l'Amérique commence maintenant et notre première priorité sera de créer
00:51une nation qui est fière, prospère et libre.
00:54L'Amérique sera bientôt plus grande, plus forte et bien plus exceptionnelle qu'auparavant.
01:04Nous sommes face à une crise de confiance.
01:08L'establishment corrompu a extrait le pouvoir du peuple, ne s'est plus reposé sur les
01:14piliers de notre société.
01:16A partir de maintenant, le déclin des Etats-Unis est terminé.
01:21Ce jour est le jour de la libération, le 20 janvier.
01:26Philippe Etienne, monsieur l'ambassadeur, est-ce que vous reconnaissez Donald Trump,
01:30celui que vous avez connu en 2016, où il est totalement nouveau ?
01:33Ah non, je reconnais quand même assez bien ses priorités, par exemple le combat contre
01:41les élites.
01:42Contre l'establishment.
01:44Exactement, on vient de l'entendre.
01:46Mais c'est un président nouveau qui arrive, qui s'affirme beaucoup plus, qui a beaucoup
01:52plus les leviers du pouvoir et qui d'ailleurs a dit qu'il allait démultiplier la vitesse
01:59puisqu'on attend qu'il signe maintenant ses premières décisions.
02:02Il a annoncé déjà quelques décisions, vous l'avez dit tout à l'heure.
02:06Je les ai dit en titre, alors je peux vous les redire pour ceux qui nous rejoignent maintenant
02:09sur Europe 1.
02:10Le nouvel âge d'or, on vient de l'entendre, la fin des guerres, même celle dans laquelle
02:13l'Amérique n'entrera pas, alors on pense évidemment à la guerre Russie-Ukraine, la
02:19reprise du canal de Panama, ça c'est une promesse qui va être tenue, le golfe du Mexique
02:24qui va être rebaptisé du Président McKinney, je vois Philippe Caressant tissourir sur ce
02:31point-là.
02:32Le Président McKinney, je crois qu'il redonnera le nom au sommet, au point culminant des Etats-Unis
02:39qu'Obama avait débaptisé en Alaska.
02:41C'est le golfe de Panama et le golfe du Mexique qu'il veut appeler le golfe de l'Amérique.
02:47Le Président McKinney étant aussi le héros des tarifs douaniers.
02:53En tout cas, c'est le retour de l'Amérique, y compris sur Philippe Caressantis, de l'esthétique
03:00parce que là, en l'occurrence, on renomme le golfe du Mexique d'un nom américain et
03:05non pas du Mexique.
03:06C'est à la fois un bras d'honneur aux Mexicains et à la fois « Make America Great Again ».
03:10J'allais le dire, c'est « Make America Great Again ».
03:13Il est vraiment sur sa mission, c'est vraiment très impressionnant.
03:15Moi qui suis retourné aux Etats-Unis juste après les élections pour voir un petit peu
03:18ce qui se passait, il y a un sentiment, et ce qu'il vient de dire là, moi ce qui m'a
03:23choqué un tout petit peu, c'est ce qu'il a dit devant Joe Biden quand il a dit qu'après
03:28le déclin est terminé, c'est la libération des Etats-Unis devant Joe Biden, c'était
03:33probablement un petit peu insultant.
03:34Mais quand même, c'est vraiment la sensation qu'on a aux Etats-Unis, il y a vraiment
03:38une liberté, les gens ont senti qu'il y avait une sorte de poids sur les épaules
03:41des Américains, qu'ils avaient une forme d'affaiblissement et que là, il y a vraiment
03:46une fierté américaine qui revient, et donc par le nom, par le déploiement notamment
03:51au canal de Panama et probablement si par la suite au niveau du Groenland, pas par une
03:55invasion du Groenland, soyez-en rassurés, mais en revanche pour aider le Groenland à
03:59avoir une certaine forme d'indépendance vis-à-vis du Danemark pour éventuellement
04:02mieux protéger le Groenland des appétits chinois.
04:05Joseph MacEscarron, on dit toujours impossible n'est pas français, on a l'impression
04:09que là, Donald Trump se lance dans l'impossible, mais qu'il veut faire.
04:12Oui, ce qui me frappe, c'est que quand j'étais étudiant à Sciences Po, lorsque j'avais
04:17entendu le discours...
04:18Rapprochez-vous du micro, on vous entend à peine.
04:20J'avais entendu le discours...
04:21Tant que vous êtes sur Mars, comme avec les astronautes...
04:23Oui, j'avais entendu à l'époque le discours de Ronald Reagan, et pourquoi ? Parce qu'évidemment
04:30avec Ronald Reagan, tout le monde avait titré, c'est une révolution conservatrice.
04:34C'est la révolution conservatrice, on revient à des éléments idéologiques différents,
04:39on devient des politiques différentes, économiques différentes, etc.
04:42Là, on a plutôt l'impression, ce qui est intéressant, c'est que ce que prêche, le
04:51mot n'est pas trop fort, c'est une renaissance.
04:54Et ça, on n'est pas du tout exactement dans les mêmes points.
04:57C'est-à-dire, renaissance, ça veut dire redonner aux Etats-Unis une identité, redonner
05:02à la politique américaine du sens, et c'est là-dessus qu'il intervient.
05:06Je vois le serment d'un pasteur qui est intervenu...
05:10Toutes les religions sont intervenues.
05:13Les Walls qui sont intervenues, très franchement, les accents qu'il emprunte sont des accents
05:21traditionnels qu'on pouvait entendre certainement au XIXe siècle.
05:27Et d'ailleurs aussi, il va même plus loin que le XIXe siècle, Donald Trump,
05:30puisque lorsqu'il parle de l'acte de sédition, l'acte de sédition avait été créé en 1798.
05:36D'ailleurs, c'est intéressant, parce que ça avait été créé par les fédéralistes
05:40contre les républicains.
05:41Et là, il reprend ça à sa guise.
05:43Donc, c'est tout l'héritage réellement américain, y compris du XVIIIe,
05:47que Donald Trump reprend à son compte.
05:48On va passer en revue tout ce discours, je voudrais profiter quand même de la présence
05:51de Philippe Etienne qui, malheureusement, ne peut pas rester les deux heures avec nous
05:56Pour vous poser une question, M. l'ambassadeur, le chancelier Scholz
06:01espère de bonnes relations transatlantiques avec les Etats-Unis.
06:06Bon, évidemment, ce n'est pas surprenant, mais on aimerait bien quand même votre
06:09analyse diplomatique sur, j'allais dire, ce pincement presque de la Scholz.
06:14D'abord, je pense que le sujet se situe au niveau des Européens.
06:19C'est vrai qu'il y a un sujet allemand, on l'a vu au premier mandat de Donald Trump,
06:23il a quelques idées qui ne sont pas forcément toutes très positives
06:27sur les relations avec l'Allemagne à cause du budget de la Défense,
06:31mais aussi à cause de l'échange commercial, et notamment les voitures,
06:35qui est un peu une obsession.
06:38Moi, je pense qu'il y a certainement une inquiétude en Allemagne,
06:41en plus il y a des élections, on est dans une campagne électorale,
06:45et le chef de l'opposition en Allemagne, Friedrich Merz, qui veut devenir
06:49chancelier après ces élections, critique le gouvernement social-démocrate
06:53en disant que lui a une meilleure relation avec les Etats-Unis.
06:57Moi, je pense que le plus important, c'est que les Européens,
07:01j'étais récemment à Bruxelles, on a tenu une réunion avec le président du Conseil Européen,
07:05on a eu des commissaires, d'anciens commissaires,
07:09est une position, qui soit une position positive pour les relations
07:13transatlantiques, mais une position aussi commune que possible.
07:17On sent qu'il y a une certaine sensibilité allemande, il y a même eu d'ailleurs une fuite
07:21d'un télégramme diplomatique allemand qui ne facilite pas les choses.
07:25On reste ensemble, on a bien compris que Donald Trump préférait rouler en Cadillac qu'en Mercedes,
07:29et on va en parler, justement, après le rappel des titres de l'actualité.
07:33A tout de suite sur Europe 1 Soir.
07:37Entouré de J.D. Vance, et évidemment de toute sa famille politique,
07:41il n'y a que deux sexes, masculin et féminin, déclare Trump,
07:45les Etats-Unis vont sortir une nouvelle fois de
07:49l'accord sur le climat, ça c'est la Maison Blanche
07:53qui l'annonce, et donc c'est l'administration actuelle,
07:57attention quand même parce que les dépêches défilent, dans tous les sens il y a tellement d'annonces
08:01qu'on ne sait plus par où commencer. Commençons peut-être par l'annonce qui a été une des premières
08:05à être faite sur l'expulsion de 11 millions de clandestins aux Etats-Unis.
08:09Tout d'abord, je déclarerai
08:13l'état d'urgence à notre frontière du Sud.
08:17Tous les clandestins seront
08:21refoulés, et nous commencerons
08:25l'expulsion des milliers et des milliers
08:29de clandestins. Nous allons réétablir
08:33ma politique Remain in Mexico,
08:37Attente pour Mexique. Je mettrai fin
08:41à la pratique de Catch & Release, ou libération
08:45des clandestins en attente d'instruction des dossiers.
08:49La frontière sud va mettre fin
08:53à l'invasion terrible de notre pays.
08:57Philippe Etienne, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, c'est possible
09:01de sortir 11 millions de personnes des Etats-Unis ?
09:05Je n'ai pas quelques doutes, mais il est clair que ce qu'ils vont d'abord faire,
09:09dans cette nouvelle administration, c'est de cibler
09:13les gens qui ont commis des délits, des crimes,
09:17parce que ce sont évidemment les cas les plus sensibles,
09:21et il va y avoir évidemment une négociation avec le Mexique,
09:25parce que le pays qui va devoir garder ou reprendre ses immigrés,
09:29qu'ils soient mexicains ou pas, et maintenant la majorité ne sont pas mexicains,
09:33c'est bien sûr le voisin du Sud, d'où d'ailleurs la négociation a déjà commencé,
09:37avant même d'être en fonction, le président élu a menacé le Mexique
09:41de tarifs douaniers assez importants.
09:45Est-ce que c'est possible que le Mexique
09:49dise oui, c'est-à-dire reprenne les ressortissants qui ont été condamnés ?
09:53Est-ce qu'il y a déjà eu un précédent ?
09:57Sous le premier mandat de Donald Trump, il y a eu déjà une politique,
10:01et à l'époque c'était Manuel Lopez Obrador qui était un président élu
10:05populiste de gauche, qui finalement, ils avaient trouvé
10:09une nouvelle présidente, du même parti d'ailleurs,
10:13Madame Scheinbaum, ça va être quand même assez compliqué,
10:17mais ça peut commencer par un certain nombre d'accords
10:21très amplifiés, tels qu'ils ont été conclus sous le premier mandat.
10:25Il y a le mur qui avait été dressé entre les Etats-Unis et le Mexique,
10:29d'ailleurs n'avait pas été terminé, on a fait des reportages dernièrement,
10:33le mur c'est pour empêcher les nouveaux d'entrer.
10:37J'insiste sur une chose, il a dit d'abord qu'il allait refouler
10:41les nouveaux arrivants, et il a parlé d'expulser des milliers, et pas des millions.
10:45Et les milliers, ce sont ceux que nous aussi nous aimerions expulser, c'est-à-dire
10:49les OQTF, c'est-à-dire les gens qu'on ne veut plus voir sur le terrain
10:53chez nous, qu'on n'arrive pas à expulser.
10:57Il y a une procédure qui a l'air beaucoup plus simple aux Etats-Unis
11:01qu'en France et en Algérie.
11:05Quand on établit une relation de force avec ses voisins qui ne sont pas très gentils,
11:09on peut les expulser et avoir une forme d'autorité pour les mettre dehors.
11:13Ceux qui ont commis des délits, des crimes,
11:17et d'ailleurs c'est un thème très sensible dans la campagne,
11:21puisqu'il y a eu un drame d'un assassinat
11:25commis par plus d'un,
11:29un nombre particulier.
11:33Je suis d'accord, c'est cette catégorie qu'ils vont essayer,
11:37en allant dans les villes du Nord d'ailleurs, ils ont préparé
11:41des raids dans les grandes villes pour essayer
11:45de rassembler ces personnes.
11:49Quel va être le boulot de l'ambassadeur de France aux Etats-Unis
11:53maintenant ? Quelles vont être les priorités ? Qu'est-ce qu'il va falloir faire en premier ?
11:57D'abord l'observation, l'analyse, l'information.
12:01Ensuite, ça va beaucoup dépendre des décisions
12:05du Président Trump.
12:09Il y a sûrement beaucoup de choses
12:13qui concernent la France, mais il n'y a pas, par exemple, peut-être que ça va venir ce soir,
12:17C'est peut-être pas une priorité la France ? L'Europe en général,
12:21pour l'instant, on parle surtout du Mexique et du Canada, et puis de la Chine aussi.
12:25En termes de taxes, quand même.
12:29Mais les droits de douane, on ne les a pas encore vus, c'est ça que je voulais dire.
12:33Moi, quand j'étais ambassadeur aux Etats-Unis, pour répondre directement
12:37à votre question, j'ai eu à gérer les droits de douane mis sur le vin français
12:41par rapport au conflit Airbus-Boeing. D'ailleurs, soit dit en passant, ces conflits
12:45n'ont pas été réglés sous l'administration Biden, ils ont été gelés, donc ils sont toujours là, malheureusement.
12:49Donc Boeing-Airbus, ça peut reprendre.
12:51Et puis alors, il y a une autre affaire qui prend beaucoup d'importance, on a vu la présence
12:55des patrons de la tech au Capitole, c'est les lois européennes sur le numérique,
12:59les modérations du contenu, les positions anti-monopolistiques...
13:03On en a beaucoup parlé hier au grand rendez-vous Europe 1C News Les Echos avec Thierry Breton,
13:07qui était au coeur de ces négociations.
13:11Qui a porté ces nouveaux textes législatifs européens.
13:15Donc là, je pense que mon successeur et ses collègues européens vont aussi avoir
13:19à se faire avec ce genre de différends.
13:23Au niveau des droits de douane, je crois qu'il y a deux choses à voir. La première chose, c'est que les produits
13:27que les Américains ne peuvent pas produire, c'est-à-dire le cognac, certains produits luxes,
13:31je pense pas qu'on sera visé là-dessus. Je pense qu'on sera visé sur les choses que l'on peut faire aux Etats-Unis.
13:35C'est-à-dire que ce que les entreprises françaises peuvent faire aux Etats-Unis, ou que les entreprises américaines peuvent faire,
13:39là, on risque d'avoir des droits de douane. Ça, c'est le premier élément.
13:43Le deuxième élément, il y a quelque chose que tout le monde a remarqué, c'est la présence de la famille Arnaud,
13:47j'allais pas dire au grand complet, avec Bernard Arnaud, sa femme, sa fille,
13:51et son fils, aux premières loges. Oui, je pense que c'est un signe,
13:55en tout cas, qu'il y a une bonne relation, et il y a toujours une bonne relation, entre Bernard Arnaud
13:59et Donald Trump, on l'a vu. Et on peut dire que Bernard Arnaud porte une
14:03grande partie de l'économie française, on peut dire ça, Philippe Etienne ?
14:07Comment est-ce que vous voyez la présence des Arnauds au capital ? Certains produits, oui,
14:11c'est un groupe LVMH qui a investi aux Etats-Unis, qui a racheté
14:15Tiffany, qui a une usine de Texas, enfin peut-être plusieurs,
14:19d'ailleurs, sans doute. Alors, c'est pas la seule grande entreprise française,
14:23les grandes entreprises françaises, en général, sont toutes. Après, c'est la marque du luxe. Et puis, on sait que
14:27Betsy Arnaud est la compagne de Xavier Niel, donc
14:31il y a aussi un lien là. Et c'est important, comme vous l'avez dit, parce que les produits du luxe,
14:35y compris certains produits alimentaires,
14:39certaines boissons, peuvent et pourraient être
14:43touchés. Donc, c'est important qu'il y ait cette relation.
14:47Chers amis, on va marquer une pause. On va se retrouver dans un instant.
14:51Merci beaucoup, Philippe Etienne, d'avoir été avec nous. Je vous signale que du lundi
14:55au jeudi, à 8h20, dans Europe 1 Matin, ne manquez pas l'édito international de
14:59Vincent Herouet, l'actualité en dehors des frontières, la géopolitique mondiale,
15:03les dynamiques complexes des relations internationales. Vincent Herouet, tous les jours
15:07du lundi au jeudi, à 8h20,
15:11c'est dans Europe 1 Matin. Et nous, on se retrouve dans un instant. A tout de suite.
15:15Europe 1 Soir. 19h21, Pierre De Villeneuve.
15:19Avec Philippe Karsanti, porte-parole du comité Trump-France, Joseph Messes-Caron,
15:23essayiste, écrivain, Victor Hérault, journaliste politique à Valeurs Actuelles, qui n'a pas
15:27beaucoup parlé, notre petit padawan. Mais on va lui donner la parole dans un instant,
15:31après avoir à nouveau écouté un extrait, justement, sur
15:35le genre. On sait que Donald Trump, pendant sa campagne, c'était aussi la guerre contre le
15:39proclisme en écoute.
16:09Les Etats-Unis sera la suivante. Il n'y a que deux genres. Hommes, femmes.
16:13Hommes, femmes. Et ça commence aujourd'hui,
16:17Victor Hérault. Alors, déjà, c'est assez dingue qu'un président
16:21soit obligé de dire qu'il n'existe que deux genres, qui sont l'homme et la femme.
16:25Ensuite, sur la question des couleurs, c'est aussi très
16:29intéressant, puisque ça démontre que le racialisme, en tous les cas aux Etats-Unis, ça vient un peu en France,
16:33mais on a toujours à peu près 5 ou 10 ans de retard sur ces questions-là, sociales.
16:37Le racialisme est passé complètement à gauche, et non plus à
16:41droite, comme il l'était historiquement, le racisme en tout cas,
16:45est passé complètement à gauche, et lui dit, non, il ne faut plus voir les gens selon leurs couleurs,
16:49plus de discrimination positive, etc. Le mérite. Et c'est là que Donald Trump,
16:53selon moi, accouche d'une vraie révolution, au sens strict du terme, c'est-à-dire
16:57un retour, un tour complet, un retour à la caisse départ. Il arrive en disant,
17:01j'annule complètement... Révolution copernicienne. Exactement, révolution copernicienne.
17:05J'annule toute la parenthèse qu'il y a eu avant lui, en disant,
17:09j'annule la révolution woke, j'annule la parenthèse de la censure aussi,
17:13il en a parlé énormément, la parenthèse où on voit les gens selon leurs couleurs de peau,
17:17la parenthèse où on dit qu'un homme peut être une femme, et inversement, il annule tout ça,
17:21et il dit, je reviens aux fondamentaux, je reviens à la bonne vieille époque, je reviens aux choses vraies.
17:25On ne sait pas si c'est la bonne vieille époque, ou si ce sont les fondements plutôt
17:29des Etats-Unis, tout simplement. De la civilisation humaine.
17:33Ça fait un petit paquet de temps, on n'a pas attendu les Etats-Unis pour savoir...
17:37Ce que vous avez justement dit, Joseph, c'est une révolution copernicienne,
17:41c'est la terre qui tourne autour du soleil, et pas le contraire. Oui, c'est un retour,
17:45c'est-à-dire que, en fait, Donald Trump
17:49prend l'héritage américain, mais tout l'héritage américain, c'est-à-dire
17:53le XXe siècle, le XIXe siècle, le XVIIIe siècle, il reprend tout.
17:57Toutes les bonnes périodes. Toutes les bonnes périodes. Ce que, évidemment, les démocrates
18:01ont complètement abandonné. Des périodes qui ont capitalisé sur les Etats-Unis.
18:05Absolument. Toutes les périodes de l'âge d'or.
18:09Peu importe qu'ils aient été représentés par, au départ, les fédéralistes ou les républicains.
18:13Non, il reprend tout. Et c'est ça ce qui est frappant.
18:17C'est-à-dire qu'il défend l'identité américaine.
18:21Et il ne part pas sur l'identitarisme.
18:25C'est important. D'où le fait, justement, qu'il dit que
18:29peu importe la couleur. Parce que, justement, il n'est pas identitariste.
18:33Il parle juste d'identité et clairement d'identité. Et c'est là où on se dit
18:37que ce type de discours, pour le coup, manque singulièrement en France.
18:41Vous n'avez pas ce discours. En France, vous avez soit un discours
18:45qui est un discours plus ou moins pro-woke, et de l'autre côté, vous avez un discours identitariste.
18:49Mais un discours qui défend l'identité en reprenant l'ensemble
18:53de ce que fait la singularité de la nation française,
18:57ça, pour le coup, vous le cherchez avec une lanterne.
19:01Est-ce que je trouve très intéressant ? Puisque, historiquement, la France est un pays qui, justement, ne regarde pas par la couleur
19:05et parle plutôt du mérite, peut-être de l'origine sociale,
19:09mais en tous les cas, pas racial, et qu'historiquement, l'Amérique est un pays qui s'est construit, malheureusement,
19:13mais même dans sa politique aujourd'hui, sur les distinctions raciales,
19:17là-bas, il n'y a pas de tabou sur cette question-là. On peut aisément, d'ailleurs, par
19:21électoralisme politique, compter sur telle ethnie et pas telle autre,
19:25etc. C'est beaucoup moins tabou là-bas, et là, il y a une espèce d'inversion, effectivement,
19:29comme vous le dites. C'est-à-dire que, chez nous, nous, on a hérité de ce qui était, je l'estime,
19:33mauvais du côté des Etats-Unis, et les Etats-Unis, eux, plutôt, essaient de...
19:37de faire 20 ans plus tard sur les Américains.
19:41Philippe Karsanti.
19:43Par rapport à ce que disait Joseph Macéz Caron, ce qui est important, vous aviez dit qu'il a
19:47pris le bond des Etats-Unis du 18e, 19e, 20e siècle, et en fait, c'est pour propulser
19:51les Etats-Unis vers le 21e siècle, et pour faire du 21e siècle
19:55un siècle américain encore. Et ce qui est amusant, c'est que
19:59on a entendu, depuis que je suis en âge
20:03de comprendre, on me parle toujours du déclin de l'Empire américain, et là, on voit vraiment que c'est
20:07autre chose. Il propulse les Etats-Unis pour être la puissance
20:11majeure du 21e siècle, par rapport surtout aussi à ce qu'on disait que la Chine
20:15allait arriver, et lui a décidé de faire en sorte que la Chine ne soit plus là,
20:19ne grignote plus, pour reprendre le leadership américain.
20:23C'est ce qu'il vient de dire, il faut qu'on fasse quand même une pause
20:27parce que tous les experts en expertologie, avec Emmanuel Todd,
20:31toutes les toderies, qui nous ont dit, pardonnez-moi,
20:35et qui sont invités en permanence par tous les médias, où vraiment le tapis rouge
20:39est déroulé, le nombre d'agrogruités,
20:43d'inexactitudes,
20:47raison de remettre les pendules à l'heure, il faut quand même le rappeler.
20:51Ce que je veux dire, dans le prolongement de ce qui vient d'être dit,
20:55ce qu'il y a d'encourageant, c'est la positivité
20:59de ce discours. On dit souvent, méditation pour le bien-être de chacun,
21:03et d'ailleurs ça fait partie du développement de soi, pourquoi pas, de positiver
21:07le nombre de discours où on voit des chefs d'Etat qui sont intronisés en disant
21:11il y a eu ça, on a connu des guerres, on a connu des périodes noires,
21:15on a connu des guerres. Lui, il capitalise, il dit voilà
21:19ce qu'il y a de bon dans les États-Unis.
21:23C'est la grande différence, et à chaque fois de vous couper, c'est vrai,
21:27mais simplement, c'est la grande différence
21:31avec le personnel politique de droite en France. Le personnel politique
21:35de droite en France ne parle que quoi ? Du déclin, du crépuscule,
21:39ils chantent sur les ruines, comme Châteaubriand, tous, sans aucune exception,
21:43tous, ils le font tous, et ils se demandent, tiens, on va aller voir Trump.
21:47Comment se fait-il que Donald Trump soit arrivé à tirer les foules ?
21:51C'est très simple, et positif.
21:55Une chose importante, le catastrophisme climatique dans lequel on nous fait gréer tout le temps,
21:59on entend le ministre des Finances qui nous dit qu'il va falloir s'arrêter, qu'on doit arrêter de conduire
22:03des voitures avec trop d'essence. Lequel, le ministre des Finances ?
22:07L'actuel, Eric Lombard, celui qui était voulu par les socialistes
22:11pour être Premier ministre.
22:15Et qui nous explique que tout doit passer par le catastrophisme climatique
22:19qu'on va changer, et que nous, en arrêtant d'accélérer sur nos voitures,
22:23on va changer la météo du monde entier, j'invite ce monsieur à aller se promener
22:27en Chine, en Inde, en Afrique, qu'il aille voir
22:31ce que ces gens-là brûlent toute la journée
22:35et bien comprendre que nous n'avons aucun impact sur ce qui se passe dans le monde entier.
22:39Je reviens sur l'aspect positif du discours de Donald Trump,
22:43il ne faut pas oublier aussi que les Etats-Unis, contrairement à la France,
22:47est un très très jeune pays, 250 ans d'histoire, donc il se cherche encore une mythologie
22:51et j'ai l'impression que Trump a compris cela et qu'il capitalise énormément
22:55là-dessus en invoquant sa propre mythologie, lorsqu'il dit
22:59j'ai été sauvé par Dieu pour apporter sa gloire aux Etats-Unis en référence
23:03à son attentat manqué où la balle lui a frôlé l'oreille, ou lorsqu'il dit aussi
23:07le soleil du pays viendra baigner sur le monde
23:11et il y a un aspect mythologique, en pire, du côté de l'Empire Romain
23:15qu'avaient perdus les Etats-Unis avant ça.
23:19Il faut me rappeler qu'aux Etats-Unis, sur les billets de banque, il y a écrit « In God We Trust »
23:23dans les cours, il y a écrit « In God We Trust », quand on dit « A tes souhaits », on dit « God bless you »
23:27quand un cas de force majeure, ça c'est un acte de Dieu
23:31donc Dieu est partout. Pourquoi ? Parce qu'en France, quand quelqu'un est ternu, on lui dit « Tu peux crever ? »
23:35C'est différent !
23:39Ce qui est intéressant et qui est incompréhensible,
23:43c'est « In God We Trust »
23:47plus les « Village People »
23:51Vous savez que Mathieu Bocoté tient très bien la Corée de Trump, on lui demandera tout à l'heure de la faire.
23:55Est-ce que vous voyez un meeting de Laurent Wauquiez avec « Village People » ?
23:59Vous lui donnez une idée !
24:03Je crois qu'il écoute Europe, Laurent Wauquiez !
24:07On a quelques minutes, pas beaucoup, je voudrais qu'on revienne
24:11sur ce qu'a fait Joe Biden juste avant le discours, il a gracié 5 personnes
24:15de sa famille, personne n'en parle.
24:19J'invite vos auditeurs à acheter un livre de Gérald Olivier
24:23qui s'appelle « Cover Up » et qui raconte toutes les magouilles
24:27comment en 2020, parce qu'on parle tout le temps de l'élection truquée de 2020,
24:31en dissimulant les informations catastrophiques
24:35qui révélaient toutes les magouilles de la famille Biden avec la Chine,
24:39avec l'Ukraine et avec d'autres pays. Ce que vient de faire Joe Biden, il vient de protéger
24:43son frère, sa sœur, il l'avait déjà fait avec son fils,
24:47de toutes les poursuites qui pourraient arriver par la suite.
24:51C'est vraiment très important de comprendre le degré de corruption.
24:55Louis Sarkozy a tweeté en disant que ce sont des affaires qu'on ne connaît absolument pas.
24:59Que pensez-vous de ce micro pour en avoir parlé ?
25:03Parce que les réseaux sociaux l'ont censuré et avec la complicité
25:07du FBI à l'époque où il y avait 50 agents du FBI qui ont fait une annonce
25:11qui ont fait en sorte que ce ne soit pas difficile de rémédier.
25:15Joe Biden le dit, je les ai graciés parce que c'était des affaires qui étaient infondées. En général, quand une affaire est infondée, il n'y a pas besoin de gracier.
25:19Et puis surtout, ça donne de l'eau
25:23au moulin de Donald Trump qui combat le deep state, il le répète,
25:27la journée de l'état profond.
25:31En tous les cas, ça tend vers le discours de Donald Trump en disant qu'il y a des choses
25:35qui se trament en dessous que personne ne sait. Et puis quand un président s'en va, il gracie toute sa famille.
25:39Je ne sais pas si c'est le mot de la fin,
25:43mais simplement, j'ai vu tellement de commentateurs
25:47puisqu'on en a tous regardé, disent que ça y est, avec Trump,
25:51c'est une oligarchie qui arrive. Mais ce qu'il faut dire d'abord, ce n'est pas une oligarchie
25:55qui arrive, c'est la fin des administrations Obama
25:59et Biden qui s'étaient tenues et qui justement
26:03composaient ce fameux deep state.
26:05Vous avez vu la page de garde de nos confrères de France Info
26:09tout à l'heure. Pourquoi est-ce que,
26:13si on cliquait, il y a la page de garde, puis après il y a un article, pourquoi est-ce que Donald Trump
26:17est un fasciste ? Vous parlez de médias et de commentateurs,
26:21chacun fait son marché et puis on verra bien. 19h56, nous on a un journal
26:25qui arrive, 20h avec Maël Hassani. 20h10,
26:29Marion Maréchal nous appelle de Washington pour avoir sa
26:33réaction à cette investiture. Mathieu Bocoté arrive en même temps que les autres
26:37éditorialistes. On se retrouve dans un petit instant sur Europe 1. A tout de suite.

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