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00:00Yoda, interpellé au Maroc, a été remis aux autorités françaises.
00:03Peut-on donc se réjouir ?
00:05Il est trop tôt pour ça, estime le préfet de police et le procureur de la cité phocéenne
00:09qu'a rencontré le correspondant d'Europe, Stéphane Burgatte.
00:12Une bataille est gagnée, mais pas la guerre.
00:14Pour le préfet de police Pierre-Edouard Collièques, selon lui,
00:16le narcotrafic doit être appréhendé de la même manière que le terrorisme.
00:20Quand ils viennent sur un point d'île mitraillé, ils cherchent à terroriser,
00:24en faisant même des victimes qui n'ont strictement rien à voir avec le trafic.
00:28Il y a une volonté de faire peur de terroriser.
00:31Quand on parle de terrorisme, c'est aussi parce qu'on a besoin des moyens
00:34de faire ce qu'on avait fait il y a dix ans sur le terrorisme,
00:36de le faire aussi sur le narcotrafic.
00:38Et l'on parle à nouveau de méthode globale,
00:40attaquer les consommateurs, 20 000 amendes forfaitaires
00:42émises à Marseille l'an dernier,
00:43renforcer la sécurité du port, mieux lutter contre la corruption
00:46et surtout, selon le procureur Nicolas Besson,
00:49traquer l'argent sale où qu'il soit.
00:51Tout ou partie des profits colossaux du narcotrafic est réinvesti à l'étranger.
00:55Nous avons la volonté également d'aller dans un certain nombre de pays
00:59qui sont aujourd'hui l'objet du réinvestissement des avoirs criminels.
01:04Mais si les saisies et les arrestations sont en augmentation,
01:07des phénomènes inquiètent les enquêteurs,
01:08comme le rajeunissement et une certaine féminisation en cours dans les réseaux.
01:12Marseille, Stéphane Burgatte, Europe 1.