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Le fondateur de "C'est qui le Patron?!", Nicolas Chabanne était l’invité de BFMTV ce mercredi soir pour évoquer les négociations commerciales avec les industriels et le pouvoir d’achat des Français.

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Transcription
00:00Vous dites pour le consommateur, mais on fait d'abord pour le producteur.
00:04Oui, vous faites avec le consommateur et en fonction de ce qu'il veut.
00:07Vous faites évoluer l'offre en fonction de la demande du consommateur.
00:11Vous dites ce qu'il veut.
00:12Oui, c'est ça. Nous tous, parce que moi je suis votant au milieu de tout le monde.
00:16On n'est pas une start-up répondant aux demandes.
00:19Est-ce que ça marche si bien sur le lait ? Vers quoi allez-vous ?
00:21Vous avez une partie des produits. Il y a un produit très symbolique,
00:25on le voit à gauche sur la photo, les jus de pommes.
00:28Quand le lait a marché aussi bien, de toute façon inattendu,
00:31les producteurs de pommes d'Alsace au départ nous ont appelé en disant
00:35« Il nous manque, on ne vit pas 9 centimes par kilo.
00:39On arrache nos arbres parce qu'il nous manque 9 centimes par kilo. »
00:42On a refait l'équation.
00:44En consommation annuelle de jus de pommes, ça représente 1,60 €
00:48à rajouter pour nous consommateurs pour que le producteur arrête d'arracher ses arbres.
00:53On n'avait jamais répondu à cette question.
00:56Le prix le plus bas, c'est une boussole qui ne peut pas conditionner notre avenir.
00:59Qu'est-ce qu'on doit rajouter sur ces produits pour que le producteur vive
01:03et qu'on ait toujours ses producteurs ?
01:04Et sur le miel ?
01:05Sur le miel, c'est un autre exemple, un très bon exemple.
01:08Là, moi en tant que consommateur, je vois un prix qui monte à 4,47 €,
01:145 € le miel quand il y a du miel, 2,20 €.
01:17Le tout petit pot.
01:18Mais je dois absolument les défendre.
01:20On est parti sur la place de la République, il y avait des apiculteurs.
01:24En premier consommateur, j'ai dit c'est un peu cher.
01:26Il m'a dit mais c'est le prix.
01:28Quand on sait comment est fait le miel, c'est vrai qu'on comprend mieux.
01:32Et après, je lui ai dit toujours la même question, on mange combien ?
01:35Est-ce qu'on mange 4 kg de miel par an ?
01:38Non.
01:38Ça représentait 2,20 € sur la consommation de miel annuelle.
01:41Il faut qu'on débranche la notion d'achat immédiat.
01:45Et puis le miel, vite fait, je vous le dis, c'est les abeilles.
01:49En sauvant les apiculteurs français,
01:51on va quand même permettre à des partenaires de notre alimentation de survivre.
01:56C'est quand même ça la solution.
01:57Vous ne bouvez pas de lait mais est-ce que vous mangez du miel ?
01:59Non, pas de miel non plus.
02:02Ni de jus de pomme.
02:03Décidément, vous allez dire bouvez des pommes.
02:05Je ne suis pas la bonne personne à mon âge.
02:07Mais effectivement, on a construit une agriculture subventionnée
02:11au lieu de se poser la vraie question de la rémunération venant des consommateurs.
02:16Mais on a drogué à la fois les consommateurs et les producteurs dans cette affaire.
02:19Il y a aujourd'hui, et on revient au point de départ, la transparence.
02:23Dites-nous déjà combien il manque à un producteur pour qu'il vive de son travail.
02:27Assurez-nous que les centimes lui parviennent.
02:29Sur la transparence, d'ailleurs, on parlait du miel.
02:31C'est un des exemples parfaits.
02:34C'est difficile de savoir quand le miel, même quand il est issu de l'union européenne.
02:40Par exemple, est-ce que tous vos miels sont français ?
02:42Oui, bien sûr.
02:43Mais alors, c'est toujours un questionnaire qui crée les produits.
02:46Et surtout, le lundi matin, je veux le dire,
02:48ce n'est pas nous l'équipe qui allons voir et vérifions,
02:50et disons par de la communication que tout va bien.
02:52Vous êtes sociétaires, vous venez le lundi matin,
02:55les dix premiers inscrits prennent le train.
02:57On ne se connaît pas.
02:58Et on va tous ensemble, avec cette liberté de chacun,
03:01vérifier que c'est bien une réalité.
03:04Et on voit bien que c'est du miel français.
03:07Et on comprend avec…
03:08Mais le miel qui est…
03:09Alors là, c'est votre avis que je vous demande,
03:11parce que ce n'est pas forcément vos miels en l'occurrence.
03:13Quand le miel qu'on achète indique origine UE ?
03:19UE, c'est non.
03:20Il faut…
03:21Ce n'est pas trop vague pour être honnête ?
03:22Non.
03:23Et je vais vous dire pourquoi,
03:24parce que je l'ai dit rapidement,
03:25si vous me permettez de le redire,
03:26ce n'est pas juste le producteur et l'apiculteur qu'on protège.
03:29Notre nourriture n'existe pas
03:32s'il n'y a pas l'intervention de ce qu'on appelle les abeilles,
03:35qui représentent 30% de ce qu'on consomme.
03:37Protéger des apiculteurs,
03:39qui eux-mêmes s'occupent de la santé des abeilles dans notre pays,
03:42cette équation, elle est toute simple.
03:43Ce n'est pas une équation de bisounours,
03:45c'est une réalité qu'il ne faut pas qu'on oublie.
03:47Et rappelons-nous que ce destin un peu protégé,
03:50en protégeant la nourriture,
03:52c'est quelques dizaines d'euros,
03:54même s'il faut travailler évidemment sur le fait
03:56que la partie de famille et de français
03:59qui ne peut pas rajouter, on estime,
04:01pour sauver toute l'agriculture en produits directs,
04:05c'est un peu moins de 100 euros par an.
04:08C'est une somme, 100 euros,
04:09ramené au moins, si je ne m'abuse,
04:12c'est une dizaine d'euros.
04:14On va parler dans quelques instants des produits
04:16qui n'ont plus la cote précisément.
04:18Il faut recalibrer cette notion
04:20de qu'est-ce que ça nous coûte
04:22de protéger ceux qui nous nourrissent.
04:24Et cette réponse-là,
04:26les acteurs du monde agroalimentaire
04:27avaient un peu oublié de nous donner
04:29des informations claires.

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