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  • 22/01/2025
Le conclave des retraites fausse bonne idée ? Les premiers jours de Donald Trump qu'en pensent les députés ? Que faut-il faire avec Elon Musk et X (ex-Twitter) ? La méthode Bayrou, efficace ? La niche du PS, qu'est-ce que qu'on en attend ?
Les députés Philippe Latombe, député Démocrate de Vendée et Céline Hervieu, députée Socialiste de Paris, ont répondu aux questions de Valérie Brochard, Hugo Coutier (Hugo au perchoir), Sasha Beckermann et du chat

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Transcription
00:00:00Et non, ça n'a pas pu s'entendre, puisque ça démarre maintenant.
00:00:03Bonjour à tous et bienvenue dans Légistrim,
00:00:06sur la chaîne Twitch de la chaîne parlementaire.
00:00:10C'est un rendez-vous, tous les mercredis, 16h30,
00:00:13avec mes amis et collègues.
00:00:15Sacha, bonjour, Sacha.
00:00:16Salut, Valérie. Ca va ?
00:00:18Je tiens juste à rétablir un truc.
00:00:20Il y a des gens qui se battent
00:00:21sur le meilleur club de foot de France.
00:00:24C'est l'OM, évidemment.
00:00:26Non, c'est l'Olympique de Merveille,
00:00:29et bien sûr...
00:00:30Bon, très bien.
00:00:31Il n'y a plus de débat possible.
00:00:33Il y a quelqu'un qui a eu sa carte du PSG
00:00:35pendant un petit moment, mais c'est pas grave.
00:00:38T'as pas fait ça.
00:00:39Mais on en parlera une autre fois.
00:00:41On en parlera une autre fois avec Hugo Couturier,
00:00:46à mes côtés.
00:00:47Et nous avons le plaisir d'accueillir Philippe Latombe.
00:00:50Je vous présente, rapidement,
00:00:52député Modem de la 1re circonscription de Vendée,
00:00:55depuis 2017, où se trouve La Roche-sur-Yon.
00:00:58C'est vachement bien. J'y allais en vacances.
00:01:01J'ai eu beaucoup de chance.
00:01:03C'est super. J'ai le noté.
00:01:04La Roche-sur-Yon, je l'ai notée en gros.
00:01:07C'est super.
00:01:08On va parler de Moget, de Trouspil,
00:01:10de tout ce qui va avec.
00:01:11On pourrait aussi.
00:01:13Je voulais surtout vous remercier, déjà,
00:01:15d'avoir accepté notre invitation.
00:01:17Et puis, je vous refais pas tout le laïus sur Twitch,
00:01:20les réseaux sociaux, c'est un peu votre domaine.
00:01:23Tout ça, vous connaissez très bien.
00:01:25Votre truc, c'est la souveraineté numérique de l'Europe.
00:01:28Est-ce que vous avez quitté X ?
00:01:31Non.
00:01:32Pourquoi ?
00:01:33Je considère aujourd'hui que le quitter serait
00:01:36s'abstenir de débattre.
00:01:37Il faut absolument qu'on continue à mettre...
00:01:40On peut continuer à débattre sur le réseau social d'Elon Musk ?
00:01:43Si on les laisse faire, ils vont se mettre dans une chambre d'écho
00:01:47telle qu'on pourra plus jamais rétablir des vérités.
00:01:50J'essaie de pouvoir y mettre des informations.
00:01:53Est-ce que vous regrettez que plusieurs grands quotidiens,
00:01:56et d'autres, aient décidé, eux, de partir ?
00:01:59Oui, je pense qu'il faudrait rester.
00:02:02Il faut que le plus de monde reste
00:02:04pour essayer de rétablir les choses.
00:02:06Si on ne le fait pas, on va les laisser s'enfermer,
00:02:09on va leur dire que le modèle qu'ils ont adopté est le bon,
00:02:12et on voit bien ce qui s'est passé.
00:02:14Dès que Musk l'a fait, Meta a suivi quasiment dans la foulée.
00:02:18Si on les laisse faire et que ça devient le modèle dominant,
00:02:21tout va fonctionner.
00:02:22Deux secondes, juste pour terminer sur ce dossier-là.
00:02:26Est-ce que faire ce qu'a fait le Brésil
00:02:29et couper complètement X,
00:02:33ce qui a fait plier Elon Musk,
00:02:36est-ce que ce ne serait pas une chose à faire ?
00:02:38Pourquoi, nous, en France,
00:02:40si on n'a pas une force de frappe suffisante,
00:02:42pourquoi on n'est pas capables de frapper,
00:02:44de taper du poing sur la table, comme l'a fait le Brésil ?
00:02:47Ce que le juge avait affirmé, c'était que l'Etat
00:02:50ne devait pas se laisser intimider par des plateformes numériques
00:02:54qui se croient au-dessus des lois.
00:02:55Ils ont réussi à les faire plier.
00:02:57On n'est pas capables de le faire, nous, en Europe ?
00:03:00Juridiquement, on est capables de le faire.
00:03:03Le DSA permet de le faire.
00:03:04Donc, ça, on pourrait le faire.
00:03:06Maintenant, est-ce qu'on a le courage,
00:03:08l'Union et la Commission en particulier,
00:03:10de le faire ? Je ne suis pas convaincu.
00:03:13Le vrai problème est aussi technologique.
00:03:15Avec un VPN, on peut faire pas mal de choses.
00:03:17Je veux bien qu'on dise que ce n'est plus possible
00:03:20d'aller sur les stores d'Android ou d'Apple
00:03:23pour télécharger X.
00:03:24Il suffira de passer par un VPN
00:03:25pour avoir accès à un autre store.
00:03:27Donc, ceux qui voudront absolument rester sur X le feront.
00:03:31Ils seront dans une chambre d'écho telle
00:03:33qu'on ne pourra plus aller leur apporter des informations.
00:03:36Ca fait de la radicalisation.
00:03:37On l'a expérimenté.
00:03:39C'est un peu comme on a eu des gens
00:03:40qui se sont radicalisés sur les réseaux sociaux
00:03:43au nom d'une religion,
00:03:44parce qu'ils étaient dans une chambre d'écho,
00:03:47ils n'écoutaient plus rien d'autre,
00:03:49et même leur famille n'arrivait pas à leur faire entendre.
00:03:52C'est aussi ce qu'on appelle les silos d'informations,
00:03:55les bulles de filtre.
00:03:56Comment on peut sortir de ces bulles de filtre ?
00:03:59Plusieurs solutions.
00:04:00La première, c'est de continuer à mettre des informations
00:04:03sourcées, vraies,
00:04:04et qu'on utilise les mêmes outils qu'eux,
00:04:07c'est-à-dire des fermes de bottes,
00:04:09pour pousser l'information.
00:04:10Pourquoi pas ? On est dans une asymétrie totale.
00:04:13Il faut qu'on rétablisse le rapport de force.
00:04:16Pourquoi est-ce qu'on n'a pas, aujourd'hui,
00:04:18la capacité à pousser du contenu avec des fermes de bottes ?
00:04:21C'est celui qui a la ferme la plus conséquente
00:04:24et qui pourra pousser le plus.
00:04:25C'est toujours une question de moyens.
00:04:28On est d'accord, mais à un moment ou un autre,
00:04:30il va falloir qu'on n'arrive pas à faire en sorte
00:04:33que ce modèle devienne le modèle dominant.
00:04:35Si X meta commence à basculer, ce qui est le cas,
00:04:38et qu'en plus, TikTok est racheté par X,
00:04:40par Musk, voilà...
00:04:42C'est bien parti, en tout cas, l'idée est là.
00:04:44On peut considérer que Trump n'est pas si idiot que ça.
00:04:47Il a dit, il y a quelques semaines,
00:04:49vous interdisiez pas TikTok, j'ai peut-être une solution.
00:04:52Il a donné 75 jours à TikTok pour trouver une solution.
00:04:55L'idée derrière, c'est qu'on ait un Elon Musk
00:04:58ou quelqu'un de ce style-là qui le rachète
00:05:01et que les algorithmes puissent fusionner en partie
00:05:04avec toute la partie addictive de TikTok
00:05:08rattachée à l'idéologie d'X.
00:05:10Il y a autre chose aussi,
00:05:12il y a un discours ambiant qui revient régulièrement
00:05:15et qu'on trouve chez les libertariens,
00:05:17c'est, dès qu'on parle de régulation de réseaux sociaux,
00:05:20on nous dit, la liberté d'expression,
00:05:22on va pas respecter la liberté d'expression.
00:05:24Quand on a Louis Sarkozy qui nous dit sur Twitter
00:05:27que propager des fake news, c'est la liberté d'expression,
00:05:30comment on contre ces discours-là ?
00:05:32C'est une vraie difficulté, parce qu'à la fois,
00:05:35ils nous disent qu'il faut respecter le 1er amendement,
00:05:38c'est-à-dire dire tout et n'importe quoi comme on veut.
00:05:41En contrepartie, dans les CGU,
00:05:43ils éliminent des contenus qui les gênent,
00:05:45tout ce qui est pornographique,
00:05:47il y a quand même un vrai sujet.
00:05:49C'est l'histoire du tableau Les Origines du Monde.
00:05:52Enfin, l'origine du monde.
00:05:54Le fait que ça passe sous le coup des CGU
00:05:56et que ça soit interdit posait un problème.
00:05:59Il faut absolument qu'on arrive à avoir une vision
00:06:02de la liberté d'expression différente de celle du 1er amendement.
00:06:05C'est pas notre façon de voir en Europe.
00:06:08Ca pose des problèmes,
00:06:09parce qu'on passe de la liberté d'expression à l'ingérence.
00:06:12La frontière est assez ténue.
00:06:14Il y a un problème démocratique sur les ingérences.
00:06:17On l'a vu avec la Moldavie, avec un certain nombre d'élections en cours,
00:06:21notamment à nos voisins allemands,
00:06:22qui se disaient que la liberté d'expression,
00:06:25ça serait bien qu'on l'ouvre,
00:06:27sauf qu'ils se rendent compte que ça devient de l'ingérence
00:06:30et que ça pousse des contenus qui ne sont pas dans le corpus social.
00:06:34On peut pas passer sur la présidentielle en Roumanie.
00:06:37Oui, en Moldavie, en Roumanie, et en Allemagne.
00:06:39Les Anglais ont une conception de la liberté d'expression
00:06:42et on voit que la vision européenne de la liberté d'expression
00:06:46s'arrête à un certain nombre de barrières.
00:06:48Ca, on peut nous le proposer,
00:06:50imposer de la modération sur ces choses-là.
00:06:52Mais c'est vrai que...
00:06:54Il y en avait beaucoup de la modération avant,
00:06:56sur Twitter, beaucoup moins, mais sur Facebook.
00:06:59Il y avait beaucoup de modération avant.
00:07:01Est-ce qu'on peut pas imposer plus de modérateurs ?
00:07:04Ou est-ce qu'il faut créer un réseau social européen ?
00:07:07Ca pourrait être une des solutions, très clairement.
00:07:09Si TikTok est interdit aux Etats-Unis et racheté par Musk,
00:07:12on peut pas faire la même chose en Europe.
00:07:15Ca coûterait cher, il faut trouver les moyens.
00:07:17On pourrait l'imaginer, en tout cas, ça peut s'imaginer.
00:07:20Je remarque simplement que Zuckerberg est quand même passé
00:07:23de je suis pro-modération à je suis plus du tout pro-modération.
00:07:27Et j'enlève même les fact-checkers.
00:07:29Ca pose une véritable difficulté.
00:07:31En fait, c'est la galaxie Trump qui a fait basculer.
00:07:34Vous aurez du business que si vous êtes alignés
00:07:37avec ce que je pense.
00:07:38Vous avez plein d'idées, Philippe Laton, on l'entend bien,
00:07:41plein de solutions.
00:07:42Et dans l'une de vos récentes questions au gouvernement,
00:07:45pas plus tard que la semaine dernière,
00:07:48vous disiez qu'en fait, vous aviez l'impression
00:07:50de prêcher dans le désert.
00:07:52C'était hier, oui.
00:07:53Je ne dis pas la semaine dernière, c'était hier.
00:07:56Je prêche dans le désert.
00:07:57Vous dites que ça fait cinq ans que je parle de ces sujets
00:08:00et que personne ne m'écoute.
00:08:02Comment vous l'expliquez ?
00:08:04C'est ça, le pire.
00:08:05Je l'ai écrit avec un centre de constat partagé par des personnes
00:08:08qui avaient témoigné dans la commission
00:08:10sur la souveraineté numérique que j'avais en charge.
00:08:13Aujourd'hui, on se retrouve dans le mur
00:08:15parce qu'on n'a pas réussi à anticiper.
00:08:18C'est là où je suis désolé, même si je fais partie
00:08:20de la majorité présidentielle.
00:08:22Je ne sais plus ce qu'elle représente.
00:08:24Le soi-disant, le rejeté.
00:08:26Je ne sais plus ce que c'est que la majorité présidentielle.
00:08:29Il y a eu des évolutions.
00:08:31On en reviendra.
00:08:32Je vous ai dit que je parlerais sans langue de bois.
00:08:34Je suis totalement...
00:08:36Je ne suis pas d'accord du tout
00:08:37avec ce qui s'est passé sur la nomination de Stéphane Séjourné
00:08:41à la Commission européenne.
00:08:42Je n'ai rien contre Stéphane Séjourné,
00:08:45mais on avait un commissaire européen, Thierry Breton,
00:08:48qui avait ses qualités et ses défauts,
00:08:50qui n'a pas tout fait bien, mais c'était peut-être le seul
00:08:53qui pouvait expliquer à Ursula von der Leyen
00:08:55un seum de vérité et à s'imposer au sein de la commission.
00:08:58C'est comme ça qu'on a réussi à avoir le DSA et le DMA.
00:09:01Ce ne sont pas des textes parfaits, mais on a réussi à les avoir.
00:09:05Aujourd'hui, on se retrouve face à des Américains qui nous écrasent
00:09:08et la commission qui fléchit complètement devant les Etats-Unis.
00:09:12Elle fléchit tellement que je ne sais pas ce que va donner l'IA
00:09:15à la lumière de ce que Trump a annoncé hier soir.
00:09:18Il a annoncé deux choses.
00:09:19La première, c'est qu'il a annoncé qu'il n'y avait plus d'IA américain,
00:09:23donc plus de régulation de l'IA aux Etats-Unis.
00:09:26Bizarrement, Musk avait investi beaucoup dans l'IA.
00:09:29C'est comment ça se dit ?
00:09:30Méta aussi, accessoirement.
00:09:32La deuxième, c'est qu'il a annoncé
00:09:34la création d'une société dotée de 500 milliards
00:09:36pour faire de l'IA de façon très importante.
00:09:39Il veut tuer le match de l'IA.
00:09:41À un moment, il faut qu'on se prenne en main
00:09:43et qu'on arrive à avoir du courage politique.
00:09:46Vous avez un message, là,
00:09:47si Stéphane Séjourné nous regarde en direct ?
00:09:50On ne sait jamais.
00:09:51C'est l'Amérique qui nous missionne.
00:09:53Quel message ?
00:09:54C'est ce que j'ai dit hier.
00:09:56Aujourd'hui, la position de Stéphane Séjourné de Van der Leyen,
00:09:59de dire qu'on va dealer avec les Etats-Unis
00:10:02pour éviter une guerre commerciale
00:10:04et ne pas trop se faire sanctionner,
00:10:06je suis très aligné avec la position de Sébastien Lecornu.
00:10:09Il a dit qu'on ne va pas dealer la défense européenne
00:10:12contre des hamburgers et des bagnoles.
00:10:14Il a raison.
00:10:15Il faudrait avoir ce courage politique
00:10:17et se dire que certes, les Américains sont nos alliés,
00:10:21nous en avons besoin pour pouvoir défendre l'Ukraine
00:10:24et pour pouvoir continuer à protéger l'Europe de la Russie
00:10:27militairement,
00:10:28car on n'a pas la capacité à produire suffisamment
00:10:31mais il faut qu'on se prenne en main
00:10:33et que ça ne passera pas par
00:10:35qu'on augmente nos dépenses à 3,5 % du PIB pour la défense
00:10:38plus 1,5 % d'achat de matériel américain style F-35.
00:10:41Ca commence à faire beaucoup.
00:10:43Je termine avec ça.
00:10:44Est-ce que Clara Chapaz, vous avez pu vous entretenir ?
00:10:47Est-ce que vous... Comment vous...
00:10:49La nouvelle ministre en charge, entre autres,
00:10:52de l'intelligence artificielle et du numérique,
00:10:54est-ce que c'est quelqu'un en qui vous avez confiance,
00:10:57avec qui vous avez envie de discuter ?
00:10:59Par principe, je travaille avec tous ceux qui veulent bien travailler
00:11:03et tous ceux qui veulent avancer sur ces sujets.
00:11:06Si Clara Chapaz veut avancer sur la souveraineté,
00:11:08je l'accompagnerai.
00:11:10Je n'ai rien entendu depuis 15 jours sur le sujet,
00:11:12à part simplement de dire qu'il fallait quitter X
00:11:15ou qu'il fallait faire attention
00:11:17parce que X permettait de propager des fausses informations
00:11:20et que c'était bien de rétablir la fameuse polémique qu'elle a eue.
00:11:24On s'en est arrêtés là.
00:11:25Je trouve ça dommage qu'on s'en arrête là,
00:11:28qu'on crie en disant que Musk n'est pas génial,
00:11:30qu'on essaie de trouver des solutions, c'est mieux.
00:11:33Le seul qui pouvait, au sein de la Commission,
00:11:36en l'état actuel des choses, apporter une vision différente
00:11:39de celle d'Ursula von der Leyen, c'était très clairement Breton.
00:11:42Je constate aujourd'hui que Stéphane Séjourné
00:11:45a encore une fois mis la Commission,
00:11:47qui sert de bouc émissaire,
00:11:48parce que c'est lui qui annonce la nouvelle,
00:11:51quand il annonce qu'on va arrêter la comptabilité extra-financière,
00:11:55parce que les boîtes allemandes trouvaient ça pas drôle,
00:11:58ça allait dégrader leur compétitivité,
00:12:00la Commission plie.
00:12:01C'est peut-être bien ou pas,
00:12:03mais ça vient systématiquement de l'Allemagne.
00:12:05Quand je regarde la composition des hauts fonctionnaires
00:12:08et des commissaires, ce sont tous des Allemands.
00:12:11Ca pose un problème d'asymétrie, il faut le rétablir.
00:12:14On me demande de vous faire expliquer,
00:12:16parce que c'est votre sujet,
00:12:18le principe d'extraterritorialité du droit.
00:12:20Quand un droit qui n'est pas notre droit national français
00:12:23ou un droit européen,
00:12:24les deux droits qui nous sont applicables,
00:12:27nous est applicable par la force ou par une contrainte juridique.
00:12:31C'est notamment le cas des Etats-Unis.
00:12:33Ils l'avaient fait avec la monnaie, le dollar.
00:12:35A une époque, les Etats-Unis avaient décidé
00:12:38qu'il fallait pas exporter vers l'Iran.
00:12:40Les Européens avaient accepté qu'on exporte vers l'Iran
00:12:43et des banques françaises avaient financé un nombre d'entreprises
00:12:47pour qu'elles exportent en dollar.
00:12:49Les Américains ont considéré que l'utilisation du dollar
00:12:52assujettit à leur droit national.
00:12:54Il y a eu des sanctions des banques européennes
00:12:56au titre de l'utilisation du dollar.
00:12:58Ils font la même chose avec les données,
00:13:01avec ce qu'on appelle le FISA.
00:13:02Le Cloud Act est particulier, il va disparaître,
00:13:05d'après les échos des Etats-Unis,
00:13:07mais il était lié à de la juridiction américaine.
00:13:10Le FISA, c'est de la captation d'informations
00:13:12par les services de renseignement
00:13:14et par les agences fédérales américaines sans autorisation.
00:13:17Il y a Elbrun-Pivé, il me semble,
00:13:19qui était invité sur France 5 en début de semaine,
00:13:22qui avait parlé, s'il m'a mémoire bonne,
00:13:24d'une internationale d'extrême droite
00:13:26qui se met en place dans le monde,
00:13:28avec le retour de Donald Trump et Elon Musk.
00:13:31On sait que TikTok pousse des publications d'extrême droite,
00:13:34etc.
00:13:35On a l'impression que l'algorithme
00:13:38pousse ces choses-là d'extrême droite,
00:13:40car c'est un choix politique.
00:13:42Comment il luttait contre ces algorithmes d'extrême droite
00:13:45qui poussent l'extrême droite ?
00:13:47Je pense que Musk a ré-endossé le combat de Steve Bannon.
00:13:53Il a pris le costume de Steve Bannon,
00:13:55sauf que c'est un proche conseiller de Trump,
00:13:58qui est toujours un peu...
00:13:59Ils ont des désaccords.
00:14:01Le gros avantage de Musk, ce que n'avait pas Bannon,
00:14:03c'est qu'il a la puissance financière
00:14:06et la puissance technologique, notamment avec Starlink,
00:14:09et il possède X,
00:14:10donc il a une puissance de communication très forte.
00:14:13Une caisse de résonance importante.
00:14:15On a un vrai sujet là-dessus.
00:14:17La vraie question, c'est, est-ce qu'on peut auditer les algorithmes ?
00:14:21Est-ce qu'on aura une transparence des algorithmes ?
00:14:24Ce qui avait poussé X au départ,
00:14:26c'est que vous ne pourriez pas dire que vous avez poussé.
00:14:29On se rend compte que ça ne marche pas comme ça.
00:14:31Il faut qu'on ait la capacité à aller voir ces algorithmes
00:14:34pour justement les rendre...
00:14:36On ne pourra jamais rendre un réseau social totalement neutre,
00:14:40mais le neutraliser le plus possible,
00:14:42c'est-à-dire le rendre le plus neutre possible.
00:14:44On n'y arrivera pas, mais il faut le faire,
00:14:47c'est-à-dire qu'on évite de pousser systématiquement
00:14:50et qu'on puisse imposer de temps en temps,
00:14:52juste pour l'esprit humain,
00:14:54qu'on ait de temps en temps des informations différentes
00:14:57de celles qu'on a envie de regarder pour se confronter à ces idées.
00:15:01Un autre problème, c'est que si on fait ça,
00:15:03on risque aussi d'exacerber la question du harcèlement,
00:15:06ce genre de choses,
00:15:07parce que comme on est tellement contre ces idées,
00:15:10on va essayer de pousser... Sauf que ça génère du débat.
00:15:13Pour autant, je ne suis pas d'accord
00:15:15sur la fameuse idée de Paul Midi
00:15:17d'interdire l'anonymat sur les réseaux sociaux.
00:15:19Nous avons besoin de cet anonymat.
00:15:21Il y a des solutions technologiques
00:15:23qui permettent d'aller retrouver ceux qui font des énormes bêtises
00:15:27sur les réseaux.
00:15:28Ca ne vous donne pas envie de devenir un peu anticapitaliste,
00:15:31Musk et compagnie, non ?
00:15:33Je ne suis pas anticapitaliste,
00:15:35mais je ne suis pas non plus totalement
00:15:37pour le capitalisme débridé tel qu'il est fait aux Etats-Unis,
00:15:41la financiarisation totale.
00:15:42Il y a une volonté de financiarisation totale,
00:15:45parce qu'il se rend bien compte que la financiarisation
00:15:48permet d'assurer leur survie et de la promotion de leurs idées.
00:15:51Musk est quand même dans l'idée assez forte
00:15:54que l'être humain peut être augmenté
00:15:56et que seuls les plus forts et les plus virils,
00:15:59Zuckerberg est à peu près sur cette idée,
00:16:01vont survivre.
00:16:02Et plus on est blanc, mâle et américain,
00:16:05et mieux ça sera.
00:16:06Et blanc aux yeux bleus ?
00:16:07Je ne suis pas américain. Je ne suis pas blanc, je suis roux.
00:16:10Non, mais...
00:16:12Je plaisante.
00:16:13Non, mais oui, on est bien d'accord.
00:16:15Ce sont des mâles blancs américains.
00:16:17Ce qui nous pose problème avec l'IA,
00:16:19c'est qu'aujourd'hui, si dans les modèles d'IA,
00:16:22on n'a pas des ingénieurs d'autres nationalités
00:16:24que les Américains qui entraînent les modèles,
00:16:27on va avoir des biais très forts
00:16:29et on aura quelque chose qui va être totalement
00:16:31non-représentatif de la société.
00:16:33C'est pas acceptable.
00:16:35On quitte les Etats-Unis, on rentre chez nous, en France,
00:16:38et je voulais vous parler des retraites.
00:16:40Avec cette méthode, François Bayrou,
00:16:43là, on est sur un conclave.
00:16:45Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:16:47Qu'est-ce que ça va donner ?
00:16:48François Bayrou a été au ciné, il s'est dit...
00:16:51J'ai bien aimé le film.
00:16:52Il est sorti il n'y a pas très longtemps.
00:16:54On peut l'appeler conclave.
00:16:56Oui, je pense qu'il y a une fibre catholique de François
00:16:59qui a fait que ça...
00:17:00Qui ressort.
00:17:02Mais on ne changera pas.
00:17:03Il est chrétien-démocrate à la base,
00:17:06donc ça ne changera pas.
00:17:07La vraie question...
00:17:08C'est ce qui se passe à l'intérieur.
00:17:11La vraie question, c'est de faire travailler
00:17:13les partenaires sociaux.
00:17:14On aurait dû commencer par ça lors de la réforme des retraites.
00:17:18Pas la première,
00:17:19parce qu'il y avait déjà eu une participation
00:17:22des syndicats sur le sujet,
00:17:23les syndicats patronaux et salariaux.
00:17:26Donc, c'est une bonne idée, il faut qu'ils discutent.
00:17:29C'est toujours par le dialogue.
00:17:30On a construit notre modèle social sur le sujet.
00:17:33J'ai quand même une crainte,
00:17:35c'est que quand on laisse le patronat,
00:17:37les représentants syndicaux et salariés discuter,
00:17:40on oublie une chose.
00:17:41Il y a un pan des retraites qu'on oublie,
00:17:43c'est le pan public.
00:17:45Les partenaires sociaux ne peuvent pas discuter de ça.
00:17:47Le conclave, c'est bien,
00:17:49mais ce qui va sortir du conclave,
00:17:51si on doit le mettre dans la loi,
00:17:53il faudra qu'on l'adapte au secteur public.
00:17:55On n'a pas eu de discussion pour le secteur public.
00:17:58Le représentant du syndicat patronat canadien,
00:18:01c'est l'Etat.
00:18:02C'est le ministre des Relais.
00:18:04Alors, qu'est-ce qu'on fait ?
00:18:05Comment on les interre ?
00:18:07Est-ce que le fait que, justement, les parlementaires,
00:18:10parce que c'est ce qui a été dit,
00:18:12il y aura quand même une communication,
00:18:14un lien avec les parlementaires,
00:18:16est-ce que c'est par là que, peut-être,
00:18:18le secteur public, pour le dire de manière très large,
00:18:21pourrait s'intégrer aux discussions, participer, tout du moins ?
00:18:25Je ne sais pas comment ça va se faire.
00:18:27Plus il y aura une discussion féconde
00:18:29entre les représentants syndicaux pour le secteur privé,
00:18:32on pourra prendre ces idées-là
00:18:34pour voir comment les adapter au secteur public.
00:18:37C'est typiquement du rôle des parlementaires.
00:18:39La vraie question, c'est est-ce qu'on aura ces informations-là
00:18:43qui vont pouvoir être suffisamment actées et sûres
00:18:45pour qu'on puisse les transposer dans un texte journal.
00:18:48Vous avez accès aux informations de son clave...
00:18:51Mais au-delà de les avoir,
00:18:53on sait est-ce que les accords
00:18:55entre les syndicats patronaux et salariaux
00:18:57seront phasés
00:19:00et ne seront pas interdépendants
00:19:01des autres points en discussion plus tard ?
00:19:04C'est-à-dire que si on dit qu'on est d'accord
00:19:06sur un taux de cotisation à tant de pourcents,
00:19:09mais c'est sous réserve qu'on soit d'accord
00:19:11sur l'âge de départ à la retraite.
00:19:13On ne va pas pouvoir le transposer.
00:19:15Si c'est des culbuto et qu'on n'a pas le truc qui va, on n'y arrive pas.
00:19:19Il faut qu'on ait des moments où les syndicats
00:19:21soient suffisamment d'accord...
00:19:23Ca, vous n'en êtes pas sûr aujourd'hui ?
00:19:25On ne peut pas en être sûr.
00:19:27Dans une discussion comme celle des retraites,
00:19:29on ne peut pas être sûr d'une...
00:19:31Je ne vois pas comment les syndicats...
00:19:33J'entends. Sur les paliers, j'ai bien compris.
00:19:36Mais sur le fait que vous, vous n'ayez pas d'informations,
00:19:39par étape, en escalier ?
00:19:41On les aura.
00:19:42Il y a des syndicats qui seront totalement contre la négo
00:19:45et qui diront ce qui a été dit et qu'on le saura.
00:19:47Il y en a qui seront pour et qui seront d'incontent
00:19:50de pouvoir dire à leurs représentants
00:19:52qu'ils ont trouvé un accord sur tel ou tel point.
00:19:55Le syndicat patronal va être obligé de communiquer
00:19:58vis-à-vis de ses adhérents,
00:19:59les syndicats patronaux vis-à-vis des adhérents,
00:20:02pour être sûr de ne pas s'embarquer
00:20:04dans un truc qui n'est pas celui que la base voudrait.
00:20:07C'est un sujet important en termes financiers
00:20:09pour qu'ils aient besoin de ce retour.
00:20:12La vraie question, c'est comment ces informations-là
00:20:14seront fiabilisées et crantées pour qu'on n'y revienne pas ?
00:20:18Y a une question de Masquilly dans le tchat.
00:20:20Notre modèle social a été créé par Ambroise Croizat,
00:20:23avec un parti communiste très fort,
00:20:25armé car, au sortir de la guerre,
00:20:27il y a un patronat désavoué pour faits de collaboration.
00:20:30Pensez-vous qu'on puisse obtenir un système viable
00:20:33et en faveur des plus petits avec le rapport de force ?
00:20:36C'est une bonne question philosophique.
00:20:38La vraie question, c'est est-ce qu'on peut conserver
00:20:41le même modèle et le même financement ?
00:20:43J'ai quand même une vraie interrogation.
00:20:45Je dis clairement, j'ai pas de solution telle quelle,
00:20:48mais j'ai quand même une vraie question
00:20:50sur le changement de démographie français.
00:20:53Comment est-ce qu'on finance...
00:20:55Comment est-ce qu'on finance un modèle social qui était fait
00:20:58où les actifs étaient tellement plus nombreux
00:21:00que les retraités qu'on pouvait le financer
00:21:03et on l'a laissé se rapetisser au fur et à mesure
00:21:05sans penser à la suite ?
00:21:07Y a peut-être plein de solutions
00:21:08qui sont autres que de faire de la capitalisation.
00:21:11Je suis pas forcément pour la capitalisation obligatoire.
00:21:15D'autant que, très honnêtement,
00:21:17ça existe déjà pour le secteur public,
00:21:19sur la base du volontariat,
00:21:21personne n'a crié quand ça a été mis en place.
00:21:23C'est le système préfond.
00:21:25Mais ça reste...
00:21:26C'est optionnel.
00:21:27C'est très bien que ça soit optionnel.
00:21:29On peut créer des choses qui permettent de l'optionalité.
00:21:32Ça me va bien si on trouve quelque chose qui permette de...
00:21:37Ce serait quoi, ce quelque chose ?
00:21:39On a des choses à faire.
00:21:40On a, aujourd'hui, à regarder comment est-ce qu'on peut
00:21:43mieux faire cotiser un centre d'entreprise
00:21:46qui ne cotise pas comme il faudrait.
00:21:47Je vais vous mettre les gafanes,
00:21:49mais on a quand même des gens qui vivent sur notre dos
00:21:52et qui payent pas un centime d'impôt.
00:21:54Il y a un moment où c'est bon.
00:21:56Ça revient à ce système du marché.
00:21:58Il faudra qu'on se pose la question
00:22:00de savoir comment on fait de la contribution
00:22:02en fonction des revenus, peut-être un peu différenciés.
00:22:05La taxation des retraites qui vient d'être mise sur le plancher.
00:22:08Oui, la taxation des retraités.
00:22:10Les plus aisés.
00:22:11Des retraités les plus aisés.
00:22:13Oui, mais le problème de taxer maintenant les retraités...
00:22:16C'est un contrat social, la retraite.
00:22:19Si on commence à dire aujourd'hui...
00:22:21On a oublié de vous dire, en bas de la page,
00:22:23qu'on pouvait se laisser la possibilité
00:22:25de taxer vos retraites alors que tout le monde était parti
00:22:28sur un système où, une fois, on n'y touchait plus.
00:22:31Constitutionnellement, je ne vois pas comment faire une différence
00:22:35entre les revenus de la retraite et du travail.
00:22:37En disant que toi, t'es à la retraite,
00:22:39donc, les 2 000 euros, je vais te les taxer
00:22:42à une tranche marginale plus importante.
00:22:442 000 euros, c'est considéré comme une grosse retraite.
00:22:47Je mets 2 000, mais ça peut être 3 000.
00:22:49On est sur des gens qui ont cotisé deux fois plus,
00:22:53à trois fois plus, qui touchent deux à trois fois plus
00:22:56que ce qu'ils ont cotisé.
00:22:57Ca, ça a été...
00:22:59Oui, mais à ce moment-là,
00:23:00ça veut dire qu'on remet aussi à plat
00:23:02tous les régimes sociaux, etc.
00:23:04Ca veut dire qu'on change vraiment le contrat.
00:23:07Changer le contrat pour l'existant, c'est compliqué.
00:23:10Il faut mieux penser à le changer pour l'avenir.
00:23:12Ca, pour vous, c'est bien compris.
00:23:14On assure aux jeunes,
00:23:15aux personnes qui sont à 40 ans et qui se posent la question,
00:23:19c'est les jeunes.
00:23:20Donc, les jeunes.
00:23:21Il y a aussi des jeunes qui sortent de l'école
00:23:23qui n'ont plus envie.
00:23:25On se pose déjà la question de la retraite.
00:23:27Il y a pas mal de gens.
00:23:28Il y a pas mal de gens, aujourd'hui.
00:23:30C'est reflété sur les réseaux sociaux assez régulièrement,
00:23:33comme quoi les réseaux sociaux peuvent donner des infos.
00:23:36Il y a beaucoup de jeunes qui, aujourd'hui,
00:23:39n'ont pas envie de travailler sous forme salariée.
00:23:42Ils veulent travailler sous forme d'entrepreneurs
00:23:44ou sous forme de paiement de ce type-là par facture,
00:23:47en se disant que ça va limiter les cotisations,
00:23:50je vais en mettre un peu de côté,
00:23:51pour faire ma vie, car j'ai envie d'être voyagé,
00:23:54mais aussi pour pouvoir capitaliser pour l'avenir,
00:23:57car je n'aurai pas de retraite.
00:23:59Cette fuite, par le phénomène d'absence de confiance,
00:24:03fait qu'en plus, on accélère le mouvement de décotisation.
00:24:08On remplit pas assez les caisses.
00:24:10Donc, si on doit changer l'avenir,
00:24:12il faut donner, en contrepartie de ce changement de contrat,
00:24:15de la prévisibilité et de la confiance.
00:24:18C'est quoi, votre solution ?
00:24:19Il y a des cotisations supplémentaires
00:24:21à trouver auprès de certaines entreprises.
00:24:23Il y a, à partir d'un certain nombre de revenus,
00:24:26peut-être, en activité,
00:24:27des cotisations supplémentaires à récupérer.
00:24:30On avait déjà commencé à le faire.
00:24:32Taxer les plus hauts revenus ?
00:24:33Sur un centre de très hauts revenus, oui.
00:24:35De manière pérenne ?
00:24:37On peut le faire de façon pérenne.
00:24:38Des jetons de présence dans des conseils d'administration
00:24:42quand des personnes en ont six ou sept,
00:24:44parce qu'ils ont six ou sept conseils d'administration,
00:24:47et qui touchent des montants très importants,
00:24:49peut-être qu'on peut déplafonner les cotisations payées.
00:24:52C'est ce que proposait Michel Barnier,
00:24:54de façon pas pérenne, et qui faisait partie des négociations.
00:24:58Que les démocrates avaient posées de façon pérenne.
00:25:00Je suis totalement aligné avec ce qu'on avait dit il y a quelques mois.
00:25:04Ca me rassure, de temps en temps.
00:25:06On a des solutions.
00:25:07Il faudra aussi qu'on fasse des économies.
00:25:09On simplifie le millefeuille des caisses de retraite.
00:25:12Aujourd'hui, régulièrement, dans ma circonscription,
00:25:15c'est valable partout en France,
00:25:17je vois ça partout,
00:25:18il y a des personnes qui ont cinq ou six caisses de retraite,
00:25:21qui touchent des montants dérisoires sur certaines caisses,
00:25:24mais qui sont versées au trimestre, pas au mois.
00:25:27En plus, ils ne les touchent pas tout de suite,
00:25:29car personne n'arrive à reconstituer la carrière
00:25:32dans les conditions qu'il faut.
00:25:34On a un système d'information complet sur la retraite
00:25:37et peut-être qu'on peut supprimer un certain nombre de caisses.
00:25:40Mieux gérer les caisses, car certaines sont très bien gérées,
00:25:43permettent d'assurer des à-coups,
00:25:45d'autres sont à la ramasse et ne peuvent pas les absorber.
00:25:49En plus, de temps en temps,
00:25:50l'Etat, voyant une manne importante dans certaines caisses,
00:25:53se dit qu'il faut mettre la main dessus.
00:25:56Là, on change encore le contrat, donc ça ne va pas.
00:25:58Ca débat dans le tchat entre les pro-capitalisation, etc.
00:26:02Il y a beaucoup qui demandent
00:26:03pourquoi ne pas donner le choix à la population
00:26:06quant à son taux de capitalisation sur sa retraite.
00:26:10Je ne sais pas comment on pourrait le faire.
00:26:13Justement parce que nous n'avons pas un taux unique.
00:26:16On serait sur un régime de retraite à points
00:26:18où tout ce qui a été cotisé donne le même nombre de points
00:26:21et on donne une valeur.
00:26:23Là, on pourrait avoir un avis.
00:26:24Ca serait d'ailleurs un débat intéressant
00:26:27à avoir au moment d'une élection présidentielle.
00:26:29Comment on fait ? Quel taux on y met ?
00:26:31C'était la réforme de 2019.
00:26:33Sur des régimes de retraite
00:26:34totalement différents, sur des taux de cotisation différents,
00:26:38sur des taux de service différents,
00:26:40sur des calculs différents,
00:26:41je ne sais pas comment on peut avoir un débat serein sur le sujet.
00:26:45Je défie quelqu'un,
00:26:46sauf s'il a toujours travaillé dans la même entreprise,
00:26:49de savoir exactement combien il va toucher à l'arrivée.
00:26:52Quand vous demandez au service public de vous faire le calcul,
00:26:56il vous fait une estimation à la louche.
00:26:58Et sous réserve, qu'on ait bien vérifié,
00:27:00vous toucheriez à peu près ça.
00:27:02Ca ne marche pas de dire aux gens qu'on va toucher à peu près ça.
00:27:05J'ai une question, je fais un petit retournage sur le conclave.
00:27:08Le premier mandat d'Emmanuel Macron et le début du deuxième mandat,
00:27:12il a quand même été marqué par une distanciation totale
00:27:15avec les corps intermédiaires et notamment les syndicats.
00:27:18Visiblement, la méthode Berroux,
00:27:20c'est de leur redonner un peu de... Je ne sais pas si c'est du pouvoir,
00:27:24mais de renouer un peu le dialogue avec eux.
00:27:26C'est ça, la rupture de la méthode Berroux vs. la méthode Macron ?
00:27:30Entre autres, très clairement, mais on l'avait déjà dit,
00:27:33nous, au MoDem, depuis 2017, ça manquait de corps intermédiaire.
00:27:36On ne va pas renier ce qu'on a dit,
00:27:38et François Bayrou est parfaitement aligné à ce qu'on en pense.
00:27:42Et la deuxième chose, et je reviens sur son histoire,
00:27:45c'est un catholique, social-démocrate,
00:27:48et donc, dans la social-démocratie, notamment catholique,
00:27:51le syndicalisme n'est pas un gros mot,
00:27:54et même plutôt quelque chose qui est promu.
00:27:56Oui, il y a une partie de rupture là-dedans,
00:27:58mais ce n'est pas une nouveauté.
00:28:00Le président ne peut pas imposer sa vision des choses.
00:28:03Ca va être une cohabitation sur la méthode politique, en fait.
00:28:07Oui, parce qu'ils sont assez alignés sur un nombre de visions,
00:28:10mais sur la méthode, notamment celle-là,
00:28:12oui, la négociation, ce fameux conclave,
00:28:15que je n'aurais pas appelé conclave,
00:28:17mais le principe du conclave, c'est qu'ils sont fermés,
00:28:20qu'on a de la fumée, et qu'on ne sait pas ce que c'est.
00:28:23C'est un conclave ouvert.
00:28:24François Bayrou, là, il a échappé,
00:28:27ou je ne sais pas comment on pourrait le dire,
00:28:29il s'est sorti d'une censure
00:28:31qui aurait pu le faire tomber.
00:28:34Est-ce que vous craignez, avec le retour du budget,
00:28:38ou vous êtes au contraire très serein sur l'idée
00:28:41que François Bayrou va pouvoir continuer à travailler sereinement
00:28:45et plus longtemps que l'a fait Michel Barnier ?
00:28:47Je n'étais pas inquiet sur la première censure,
00:28:50puisque le RN avait dit qu'il ne censurerait pas sur des mots.
00:28:53Ce qu'ils avaient déjà fait avec Barnier,
00:28:55rappelons-le, ils n'avaient pas censuré
00:28:57sur le premier mot, parce qu'ils disaient
00:29:00que dans un discours de politique générale,
00:29:02il y a à boire et à manger pour quasiment tout le monde.
00:29:05Ca donne une trame, mais ce qui est important,
00:29:08ce sont les gestes.
00:29:09Aujourd'hui, la vraie question, c'est sur le budget.
00:29:12Ce qui s'est passé pendant la période de Noël
00:29:14et les fêtes de fin d'année, c'est que beaucoup de députés
00:29:18sont revenus dans leurs circonscriptions,
00:29:20notamment ceux qui avaient voté la censure,
00:29:22qui se sont fait taper dessus par un certain nombre
00:29:25de leurs concitoyens. Je comprends que ce n'était pas génial,
00:29:28mais pas de budget, c'est pire que ça.
00:29:30Là, c'est encore pire que si on fait une deuxième censure,
00:29:33on ne pourra plus rattraper les choses.
00:29:36Les Français et les entreprises n'ont pas envie de ça.
00:29:38Est-ce que ça va marcher jusqu'au bout ?
00:29:41On ne peut jamais être sûrs.
00:29:42Il y a une volonté de faire quelque chose
00:29:44et d'arriver à avoir un budget,
00:29:46quitte à rediscuter de façon beaucoup plus ferme
00:29:49à l'issue sur la question des retraites.
00:29:51C'est plutôt au moment de la discussion sur les retraites
00:29:54qu'il y a un problème de censure, que sur le budget.
00:29:57Il nous faut du budget, les agences de l'Etat en ont besoin.
00:30:00On a besoin de faire des économies et d'avoir des dépenses.
00:30:04Aujourd'hui, on voit bien que la situation économique
00:30:06et en plus vis-à-vis des Etats-Unis,
00:30:09va nécessiter qu'on soit le plus cohérent possible
00:30:11en termes budgétaires.
00:30:13Merci. Pardon.
00:30:14Je crois que c'est fini.
00:30:15Je sais bien qu'il resterait des aires.
00:30:18Est-ce que le PS ne vote pas la censure ?
00:30:20J'aimerais bien que les deux votent pas la censure.
00:30:23Il faut absolument qu'on arrive à trouver une position commune
00:30:27sur la partie du budget et sur la trajectoire.
00:30:29Ensuite, qu'on ne soit pas d'accord sur tout.
00:30:32Oui, mais il faut peut-être qu'on se mette d'accord
00:30:34sur le fait que nous avons besoin d'un budget.
00:30:37Où est-ce qu'on trouve des économies ?
00:30:39Comment faire pour que les économies soient les moins indolores ?
00:30:43Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission,
00:30:46à ce stream sur Twitch.
00:30:47On vous laisse repartir.
00:30:49Vous revenez quand vous voulez.
00:30:50Quand vous m'invitez, c'est ça.
00:30:52Très bien, c'est noté.
00:30:54Merci beaucoup, monsieur Laton.
00:30:56On accueille tout de suite une de vos collègues,
00:31:00Céline Hervieux. Bonjour.
00:31:01Bonjour.
00:31:02Bienvenue chez nous.
00:31:04Bienvenue dans les J-Stream,
00:31:06le live Twitch sur la chaîne Twitch
00:31:10de la chaîne parlementaire.
00:31:12Je vous présente très rapidement.
00:31:14Vous êtes députée socialiste depuis six mois.
00:31:16Vous êtes élue, là, de la 11e circonscription de Paris
00:31:21suite à la dissolution qui a eu lieu cet été.
00:31:23Vous avez été élue sous la bannière du Nouveau Front populaire.
00:31:27Vous êtes toujours Nouveau Front populaire ?
00:31:29Bien sûr. Ah, plus que jamais.
00:31:31Ah, plus que jamais.
00:31:33Plus important, surtout,
00:31:34elle s'est inscrite au PS sous François Hollande.
00:31:37Oui, bien sûr.
00:31:38C'est ça qu'il ne faut pas oublier.
00:31:40J'ai connu Manuel Valls, Premier ministre.
00:31:43Je ne sais pas si je suis ravie de le revoir aujourd'hui.
00:31:46Très bien. On vient de loin.
00:31:48Du coup, toujours NFP ?
00:31:49Bien sûr, toujours NFP, y compris dans les moments de crise.
00:31:53C'est dans ces moments-là, dans les moments plus compliqués,
00:31:56où, justement, le collectif est un petit peu bousculé.
00:32:00C'est dans ces moments-là que, quand on a lancé le NFP,
00:32:03il faut se rappeler pourquoi on l'a fait,
00:32:05ces milliers de gens qu'on a croisés pendant la campagne,
00:32:08des gens qui n'étaient pas politisés,
00:32:10qui n'étaient pas dans les partis
00:32:12et qui ont cru vraiment à ce collectif,
00:32:14qui se sont engagés...
00:32:16Qu'est-ce qu'ils se sont dit, ces gens-là, sur le terrain,
00:32:19quand il y a eu le vote de la censure
00:32:22et que, du coup, écologistes, communistes
00:32:24et la France insoumise l'ont voté et pas le Parti socialiste ?
00:32:28Ca a déjà arrivé, dans l'histoire de l'Union de la gauche,
00:32:32qu'il y ait eu des moments de désaccord sur la stratégie
00:32:34et sur la façon de réagir.
00:32:36On est complémentaires, c'est ce qui fait notre force.
00:32:39On n'a pas vendu du rêve aux gens en disant
00:32:41qu'on allait faire un parti unique
00:32:43et qu'on marcherait comme un seul homme.
00:32:45Le projet, c'est l'ensemble des forces de gauche
00:32:48qui se mobilisent contre le RN
00:32:50avec un programme, celui du NFP,
00:32:52avec des valeurs de progrès, humanistes, écologistes,
00:32:55socialistes, et on rassemble tout ça
00:32:57et on se bat pour défendre l'intérêt des Français.
00:33:00Ca reste valable.
00:33:01Le NFP, c'est guère que le véhicule
00:33:04pour porter des progrès dans la société.
00:33:06Ca, c'est toujours valable.
00:33:08C'est pas parce qu'on n'est pas d'accord
00:33:10sur la stratégie à adopter qu'on est désunis.
00:33:12Tous ceux qui cherchent à nous faire croire
00:33:15que c'est la fin du NFP veulent voir l'échec de la gauche
00:33:18dans les prochaines échéances.
00:33:20C'est pas nous qui le disons, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:33:23Il n'est pas le plus grand défenseur du NFP.
00:33:25Ah, d'accord.
00:33:27Je rebondis là-dessus.
00:33:28A chaque fois qu'on reçoit un député
00:33:30issu du Parti socialiste sur ce plateau,
00:33:33on lui demande ce qui va pas avec le NFP
00:33:35et la France insoumise plus particulièrement.
00:33:38On est d'accord sur tout, sur le fond,
00:33:40mais c'est sur la forme que ça pêche.
00:33:42On a l'impression que les désaccords sur la forme
00:33:45ont été suffisamment forts pour qu'il y ait le début d'une brèche,
00:33:49mais là, il y a vraiment une brèche dans l'union de la gauche.
00:33:52Jean-Luc Mélenchon,
00:33:53il y a un communiqué qui est paru il y a quelques heures
00:33:57qui dit que soit vous votez la censure du budget,
00:33:59soit le PS ne fait plus partie du NFP.
00:34:02C'est pas Jean-Luc Mélenchon qui est le patron du NFP
00:34:05et qui nous explique comment on va construire la société civile
00:34:08et comment on va organiser un mouvement citoyen demain.
00:34:11Il n'écoute que ce que lui dit et fait,
00:34:13malheureusement pour vous ou pas.
00:34:15Je pense qu'il faut laisser les députés LFI
00:34:18avec leur liberté de conscience
00:34:20et c'est à eux de se retourner vers Jean-Luc Mélenchon
00:34:23en leur disant que ça suffit,
00:34:24parce que tu nous fais du mal,
00:34:26puisqu'il a eu son moment de gloire.
00:34:28Il faut respecter aussi la personnalité qu'il a.
00:34:31Moi, quand j'étais jeune, 2012, mon premier vote à 18 ans,
00:34:34c'est Jean-Luc Mélenchon au premier tour,
00:34:36avant de voter pour François Hollande.
00:34:39Je connaissais pas grand-chose à la politique,
00:34:41mais il n'était pas celui qu'il est aujourd'hui.
00:34:44Pourquoi PS et pas le Front de Gauche,
00:34:46ou le Parti de Gauche, parce que vous avez voté...
00:34:49Ou la France Insoumise, vu que vous avez voté pour Mélenchon.
00:34:52Pourquoi pas Mélenchon plutôt que Hollande ?
00:34:55Quand Hollande est devenue présidente de la République,
00:34:58j'ai senti qu'il y avait un vrai espoir dans le pays,
00:35:01et après, ça s'est un peu dégradé.
00:35:03Moi, j'ai toujours eu le sentiment de faire partie
00:35:06d'une gauche qui agit, une gauche qui réforme,
00:35:08qui tient compte aussi des principes de réalité
00:35:11de l'organisation de la société,
00:35:13qui n'est pas une gauche révolutionnaire.
00:35:15J'ai jamais défendu ça, parce que c'est pas ce en quoi je crois.
00:35:19Je dis, et maintenant, ce que je défends un peu,
00:35:22c'est la gauche du petit pas.
00:35:24On avance, on préfère faire des petits pas
00:35:26plutôt que d'attendre le grand soir et qu'au final,
00:35:29rien ne se passe.
00:35:30On essaie de proposer des choses, on est démocrate,
00:35:33donc on respecte aussi les oppositions,
00:35:35on ne cherche pas à plaquer un programme
00:35:37qui n'est pas compris et reçu par tout le monde,
00:35:40on cherche à convaincre sur des propositions
00:35:42qui ont le bon sens.
00:35:44Le socialisme, c'est ça, et les principes d'égalité,
00:35:47il y a beaucoup de choses qu'on partage en commun,
00:35:49mais on ne les a pas masquées,
00:35:51y compris pendant la discussion sur le programme de l'INFP.
00:35:54Je retourne juste le truc,
00:35:56parce que j'en ai marre qu'on pointe toujours
00:35:58les socialistes comme responsables de la désunion,
00:36:01alors que, je suis désolée,
00:36:03quand Jean-Luc Mélenchon nous explique
00:36:05qu'il sera candidat en 2027 sous la bannière, d'ailleurs,
00:36:08apparemment, du NFP, on ne nous a rien demandé.
00:36:11Personne n'a dit, à ma connaissance,
00:36:13que c'était une rupture du NFP.
00:36:15Il a dit qu'il y aurait un candidat LFI.
00:36:17C'est vrai.
00:36:18On se doute de qui c'est qu'il avait.
00:36:20C'est juste.
00:36:22Mais au sommet de la France insoumise,
00:36:24certains disent qu'en 2027, ce n'est pas sûr que ce soit lui.
00:36:27Ça, on pourrait considérer que c'est une rupture dans le pacte.
00:36:30C'est ce que vous dites. C'est une rupture.
00:36:33J'interroge vraiment le...
00:36:34Oui, oui, vous avez raison.
00:36:36Dans le sens où, justement,
00:36:38on pourrait considérer que c'est une forme de rupture,
00:36:41parce qu'on n'avait pas été concerté.
00:36:43Sur un élément aussi important qu'une candidature à la présidentielle,
00:36:47on pourrait se dire... Pour autant, le NFP se poursuit.
00:36:50Vous êtes un peu en colère, mais pas trop ?
00:36:52Je voudrais juste qu'on arrête de taper sur le Parti socialiste
00:36:56à tout bout de champ.
00:36:57Mais c'était pas la question de base.
00:36:59C'était vraiment plus de comprendre votre positionnement
00:37:02dans ce groupe.
00:37:03C'était pas...
00:37:04L'idée, c'était de taper sur le Parti socialiste.
00:37:07C'était vraiment...
00:37:08Non, je vous jure.
00:37:09Il y a un mot qui revient, c'est la trahison, les traits...
00:37:13Sur Twitch.
00:37:14Sur Twitter, des montages, etc., collabos, etc.
00:37:18Enfin, très loin.
00:37:19Sur Twitch aussi.
00:37:20Donc c'est regrettable.
00:37:22Moi, je défends le NFP coûte que coûte et...
00:37:24OK.
00:37:26Hugo.
00:37:27Vous avez discuté avec eux de la non-censure de Bérou ou pas ?
00:37:31Ils connaissaient notre position.
00:37:33Il a fallu qu'on fixe nous-mêmes notre position.
00:37:36Elle n'est pas arrivée tout de suite.
00:37:38Il y a eu des virements, des revirements.
00:37:40Il y a eu des revirements et du débat.
00:37:42C'est ce que j'aime au Parti socialiste.
00:37:45Je ne sais pas comment ça se passe à la France insoumise,
00:37:48mais j'ai l'impression que c'est pas comme ça.
00:37:50Justement, on a des débats internes, longs.
00:37:53Parfois, c'est pénible, ça dure des heures,
00:37:55c'est le soir tard, les bureaux nationaux, etc.,
00:37:58mais au moins, chaque parole est entendue
00:38:00et on construit une position collective.
00:38:02Je suis contente qu'on ait réussi à le faire.
00:38:05C'était difficile, car l'acte de la censure...
00:38:07Je suis une jeune députée, ça fait à peine six mois,
00:38:10j'ai déjà censuré un gouvernement.
00:38:12J'aimerais bien éviter d'en censurer tous les deux mois,
00:38:15mais c'est l'image que je me fais de la fonction parlementaire.
00:38:19Pour moi, le vote de la censure, c'est l'acte ultime.
00:38:22C'est l'acte le plus grave, si on peut dire,
00:38:24qu'on peut réaliser en tant que parlementaire.
00:38:27Je pense que ça renvoie chacun à son éthique politique,
00:38:30à sa responsabilité individuelle,
00:38:32et donc c'est normal et c'est légitime
00:38:34que chacun se questionne et qu'il y ait des débats.
00:38:37Justement, vous parlez de la censure.
00:38:39La censure vous a un peu auto-sabotée,
00:38:41puisque la semaine d'après,
00:38:43vous auriez dû avoir votre niche parlementaire,
00:38:46qui a donc été décalée à deux mains.
00:38:48La niche du Parti socialiste ?
00:38:50Exactement, qui est, on le rappelle,
00:38:52pendant une journée, un groupe parlementaire peut défendre.
00:38:56Elle décide de l'ordre du jour.
00:38:58C'est son propre programme.
00:38:59De 9h à minuit.
00:39:01Votre texte est en, je crois...
00:39:03Cinquième position.
00:39:04Ça va être très compliqué qu'il soit discuté.
00:39:06Comment vous préparez pour la journée de demain ?
00:39:09Pouvez-vous parler de votre texte aux gens qui l'écoutent ?
00:39:12Oui, avec plaisir.
00:39:13Le texte est en cinquième position.
00:39:15On étudie les textes dans l'ordre.
00:39:17Lors de la dernière niche socialiste,
00:39:19le cinquième texte avait été adopté à 23h50.
00:39:22Donc, en fait, c'est très serré.
00:39:24C'est très serré en termes de taille.
00:39:26Je croise vraiment les doigts, donc je fais des prières.
00:39:29J'essaye de...
00:39:30Jérôme Guedj, qui monte à 23h59 et qui dira
00:39:33« Jusqu'au bout, nous te défendrons ! »
00:39:35Apparemment, si on commence trop tardivement,
00:39:38j'ai prévu un discours beaucoup plus long.
00:39:40Si on commence à 23h45,
00:39:41je peux t'envoyer un.
00:39:43J'ai préparé deux discours.
00:39:45Un court, un long.
00:39:46Exactement. Voilà.
00:39:48Totalement. Et c'est ça, concrètement.
00:39:50Je suis sur le discours en ce moment.
00:39:52Avant, il y a eu le travail politique
00:39:54pour s'assurer que les débats se passent bien.
00:39:57Je passe tous les coups de fil en disant
00:39:59« Enlevez, supprimez vos amendements,
00:40:01on aura très peu de temps. »
00:40:03De quoi parle-t-il, ce texte ?
00:40:05Nous, on le sait, mais c'est pour expliquer.
00:40:07Là, on parle de la tambouille parlementaire,
00:40:10mais c'est sur les crèches.
00:40:11C'est sur les crèches, absolument.
00:40:13L'idée, c'est de proposer, en fait,
00:40:15un premier pas dans la lutte contre la financiarisation
00:40:18dans le secteur de la petite enfance.
00:40:20Ce qu'on constate,
00:40:21tout le monde est confronté à ce problème de place en crèche.
00:40:25Qu'on ait des enfants ou pas,
00:40:26c'est un sujet qui concerne des millions de Français.
00:40:29La qualité d'accueil dans nos crèches en France
00:40:32est un sujet majeur.
00:40:33Ce qu'on a constaté avec les professionnels du secteur,
00:40:36c'est que depuis 20 ans, on a une forme de dérégulation
00:40:40du secteur, donc des normes de qualité d'accueil
00:40:42dans nos crèches, et on a un secteur public
00:40:44qui est un peu à la ramasse,
00:40:46qui a du mal à répondre à la demande des familles.
00:40:49On a 200 000 places de crèches
00:40:50qui manquent sur le territoire, si ce n'est plus,
00:40:53on a encore du mal à évaluer complètement les besoins,
00:40:56et on a 10 000 professionnels manquants.
00:40:58C'est un secteur qui a été sous-investi, je pense,
00:41:01depuis des années dans les politiques publiques.
00:41:04Ce qui s'est passé, c'est qu'en toute logique,
00:41:06quand le public fait des faillances sur un service nécessaire,
00:41:10vous avez des acteurs marchands qui viennent répondre à la demande.
00:41:13Et les pouvoirs publics, le gouvernement a laissé faire,
00:41:16parce que ça répondait à la demande.
00:41:18C'est un secteur qui est largement alimenté par de l'argent public.
00:41:22Une crèche, il y a plusieurs statuts,
00:41:24mais mon sujet, c'est les crèches privées lucratives,
00:41:27qui appartiennent à des entreprises de crèches,
00:41:30qui sont financées à deux tiers par de l'argent public.
00:41:33On a constaté, parce qu'il y a eu des rapports de Ligas,
00:41:36des livres de lanceurs d'alerte,
00:41:38les oeuvres de Victor Castaner plus récemment,
00:41:40mais il y avait aussi Bérangère Lepetit, journaliste parisien,
00:41:43qui avait fait un livre sur B-Business,
00:41:46qui dénonçait les pratiques commerciales frauduleuses
00:41:49de certaines entreprises de crèches.
00:41:51L'idée de la loi, c'est de dire,
00:41:54tous ces acteurs du monde de la finance,
00:41:57fonds de dette, fonds d'investissement,
00:41:59qui veulent investir dans nos entreprises de crèches,
00:42:02avec quel objectif viennent-ils ?
00:42:04Est-ce que ça ne vient pas dégrader, à un moment donné,
00:42:07cette course à la rentabilité, propre à tout fonds d'investissement,
00:42:11la qualité d'accueil ?
00:42:13Est-ce que ça ne vient pas atteindre
00:42:15les conditions de travail pour les professionnels ?
00:42:18Est-ce que cette stratégie de croissance,
00:42:20puisqu'ils cherchent à augmenter leur parc de crèches,
00:42:23est-ce que ça se fait en répondant aux besoins des familles
00:42:27sur l'ensemble du territoire ? La réponse est non.
00:42:29L'idée, c'est de se dire qu'il faut arrêter,
00:42:32qu'on commence à poser des premières pierres
00:42:34dans la régularisation de ce système.
00:42:36Ce que je propose dans mon article 1,
00:42:38c'est que, finalement, tout fonds d'investissement
00:42:41qui souhaite investir dans une crèche privée en France
00:42:44soit soumis à une autorisation préalable
00:42:46du ministre des Affaires sociales,
00:42:48pour analyser le plan de financement.
00:42:51Je suis fonds d'investissement, je viens donner de l'argent,
00:42:54qu'attends-je ? Quels sont mes objectifs de rentabilité ?
00:42:57Est-ce sur du court ou du long terme ?
00:42:59Quel impact ça aura dans l'organisation de la vie des crèches ?
00:43:03J'ai peur de bloquer tout le système, en fait,
00:43:05et que les investisseurs se disent
00:43:07que c'est trop compliqué, trop pénible.
00:43:09J'ai envie de vous dire que c'est aussi l'objectif
00:43:12de bloquer des investisseurs qui viendraient
00:43:15avec les mauvaises ambitions.
00:43:16Il y a des fonds d'investissement qui n'ont rien à voir
00:43:19avec le secteur de la petite enfance.
00:43:21Sauf que ça aide un peu quand même à pouvoir passer jusqu'au jour
00:43:24où vous avez votre enfant qui est accueilli dans une crèche
00:43:28avec du personnel mal formé, avec des logiques de rationnement.
00:43:31Les rapports de l'IGAS ont montré des rationnements
00:43:34sur les couches, sur la nourriture.
00:43:36Faudrait-il pas interdire, tout simplement,
00:43:38pour les enfants, pour les vieux, nos anciens, etc.,
00:43:41tout simplement, ces groupements privés
00:43:43et faire un service public ?
00:43:45Il faudrait que le service de l'Etat soit à la hauteur.
00:43:48C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
00:43:50Aujourd'hui, on n'y est pas du tout.
00:43:52J'aimerais bien vous dire que le service public répond
00:43:55à la demande des familles.
00:43:57Mais ça, c'est impossible.
00:43:58Enfin, c'est impossible.
00:43:59C'est un très bon point,
00:44:01parce qu'en fait, c'est l'objectif infini.
00:44:03Mais c'est vrai qu'il ne faut pas non plus pointer du doigt.
00:44:07Je ne suis pas idéologue sur le fait de dire
00:44:09que le privé lucratif, c'est par essence très mauvais, etc.
00:44:12Il y a aussi des innovations pédagogiques,
00:44:15des bonnes choses qui se passent.
00:44:17Ça peut même être complémentaire avec une offre publique.
00:44:20Mon sujet, c'est que ce soit mieux contrôlé et régulé.
00:44:23Quand je vois qu'on a aujourd'hui 55 professionnels contrôleurs
00:44:26dédiés au contrôle des crèches sur toute la France,
00:44:29le problème, c'est qu'on n'a pas le moyen
00:44:31de contrôler ce qui se passe dans ces structures.
00:44:34On a de l'argent public qui sert à rembourser
00:44:36des fonds d'aide ou d'investissement
00:44:39qui n'ont rien à voir avec le secteur de la petite enfance
00:44:42et qui ne s'intéressent pas à ce qui se passe dans les crèches,
00:44:45si ce n'est qu'il faut que les parents reviennent
00:44:48et qu'il y a un enjeu réputationnel.
00:44:50Donc, ça, il y a un vrai sujet.
00:44:52Quand c'est notre argent qui finance ça,
00:44:54j'ai envie de savoir où ça va.
00:44:56La dotation de l'Etat aux deux tiers,
00:44:58vous disiez qu'elle ne peut pas baisser
00:45:00dans la participation à ces crèches.
00:45:02Le problème, c'est que plus vous baissez la part de dotation de l'Etat,
00:45:06plus vous allez chercher des investisseurs.
00:45:08C'est ce que m'ont répondu les entreprises de crèches.
00:45:11Au départ, on voulait interdire les fonds d'investissement
00:45:15et fonds de dette. C'était contraire au droit à la Constitution.
00:45:18On allait cibler que les fonds français.
00:45:20Ce qui s'est passé pour People and Baby,
00:45:23c'était un fonds de dette britannique.
00:45:25Ça n'aurait pas été dans le viseur.
00:45:27C'était pas bon. On allait assécher complètement le secteur.
00:45:30L'idée, c'est de se dire que ça existe,
00:45:32il y a ces fonds d'investissement et fonds de dette.
00:45:35Ce qu'on veut, c'est éviter les mauvais payeurs,
00:45:38les mauvais investisseurs, entre guillemets.
00:45:40Je caricature un peu, mais c'est un peu ça.
00:45:43Et qu'on puisse avoir un droit de regard
00:45:45qui investit, pourquoi, et qu'on puisse contrôler.
00:45:48C'est un mécanisme qui peut se faire dans d'autres secteurs aussi.
00:45:52Vous vous attaquez aussi à tous ces mécanismes,
00:45:55notamment en ligne,
00:45:57qui permettent de se former de manière assez rapide.
00:46:01C'est des formations en ligne pour devenir puéricultrice.
00:46:04Je sais pas si c'est le vrai terme.
00:46:06C'est le CAP Petite Enfance.
00:46:08C'est le CAP.
00:46:09Qu'on peut faire en ligne.
00:46:11C'est quoi la différence entre le CNED,
00:46:13qui propose des formations tout à fait bonnes,
00:46:16enfin, voilà, carrées,
00:46:18et ces services-là ?
00:46:20Pour vous, c'est pas la même chose ?
00:46:22Pour moi, le CNED est concerné par l'article 3
00:46:24de la proposition de loi,
00:46:26qui vise à interdire les formations 100 % distancielles
00:46:29pour les métiers d'auxiliaires de puériculture.
00:46:32Et de CAP Petite Enfance.
00:46:35Alors, c'est pareil, pardon,
00:46:37mais je comprends la logique,
00:46:39mais est-ce que vous allez pas bloquer aussi
00:46:42un secteur d'activité où il y a des demandes,
00:46:44très fortes demandes, et pas grand monde,
00:46:46parce que c'est très mal payé, hyper ingrat, c'est terrible ?
00:46:50Donc, quand on a envie de se reconvertir
00:46:52ou qu'on se dit, moi, je me dirigerais bien vers ça,
00:46:55c'est assez simple, finalement, je m'inscris sur Internet
00:46:58et je peux suivre une formation,
00:47:00pour vous, c'est pas le bon...
00:47:02Je comprends la logique,
00:47:04mais on va pas dans le bon sens en faisant ça,
00:47:06parce qu'on baisse le niveau de qualification.
00:47:09Est-ce qu'il y a une partie de la formation théorique
00:47:12qui puisse se faire à distance, à travers des modules ?
00:47:15C'est pour ça qu'on a bien insisté sur le 100 % distanciel.
00:47:18Parce que ce que je voudrais, ce que nous voudrions,
00:47:21c'est sanctuariser une part pratique dans cet apprentissage.
00:47:24Ca vous viendrait pas à l'esprit d'avoir des infirmiers
00:47:27qui sont formés uniquement sur Internet ?
00:47:29On apprend pas à s'occuper des enfants.
00:47:32Est-ce que vous apprenez à changer une couche,
00:47:34mais c'est aussi ça, sur un PowerPoint ?
00:47:36C'est pas comme ça.
00:47:38Il faut de la pratique, du terrain.
00:47:40Ce qu'on a constaté aussi, c'est exactement ce que vous dites,
00:47:43c'est-à-dire que la logique était...
00:47:45Il y avait une logique de dire,
00:47:48on va baisser le niveau de qualification.
00:47:50Mais en fait, c'est un cercle vicieux.
00:47:53Parce que derrière, vous déqualifiez,
00:47:55donc vous renvoyez aussi une mauvaise image.
00:47:57Il y a des gens qui se reconvertissent,
00:48:00mais qui n'ont aucune conscience de la difficulté des métiers,
00:48:03donc ils abandonnent au bout de quelques mois.
00:48:06Il y a des jeunes aussi, d'ailleurs, qui sont mal orientés.
00:48:09Non seulement, ça permet d'appréhender
00:48:11toute la complexité du métier, parce que c'est difficile,
00:48:14de s'occuper des très jeunes enfants,
00:48:17et ça permet aussi de se rendre compte de la réalité du métier.
00:48:20Et d'apprendre au contact de ses pairs, directement sur le terrain.
00:48:23C'est vraiment cette idée de dire, ça peut pas être du 100 % existentiel.
00:48:27Et justement, sur la niche de demain,
00:48:32qui sera diffusée sur ma chaîne en intégralité...
00:48:34Non, mais parce que tu comprends où je veux en venir.
00:48:37Vous comprenez où je veux en venir.
00:48:39L'EPS a annoncé aujourd'hui que vous alliez aussi diffuser
00:48:43la niche en intégralité demain, de 9h à minuit,
00:48:46que vous lancez votre première émission ce soir sur votre chaîne Twitch.
00:48:50C'est quoi, la stratégie Twitch de LCP...
00:48:53LCP, nous, c'est là.
00:48:54Elle est fatiguée, d'UPS. Il y a trop d'acronymes.
00:48:57Je pense que ça ne fera pas concurrence aux autres sur Twitch.
00:49:01Vous n'y arriverez pas.
00:49:03Vous avez des députés qui sont sur Twitch.
00:49:05Boris et Philippe, ils ont arrêté.
00:49:07Ils en peuvent plus.
00:49:08On a épuisé, on arrête.
00:49:10Philippe Brun veut être candidat de la GAUFFE en 2027.
00:49:13Et d'ailleurs, plutôt fort, Brun, Vallaud...
00:49:16Ce congrès, il aura lieu quand ?
00:49:18Il n'est pas défini encore, mais normalement, au mois de juin.
00:49:22On a compris que c'était au mois de juin,
00:49:24mais il n'y a pas de circulaire.
00:49:26A priori, ce sera en juin.
00:49:28C'est ce qui était prévu.
00:49:29D'accord.
00:49:30Ça a l'air de vous...
00:49:32Wouh !
00:49:33Non, moi, c'est vraiment pas les moments que je préfère
00:49:36en politique.
00:49:37C'est la popole la plus...
00:49:39Je suis militante de terrain.
00:49:40La camaraderie, c'est super important.
00:49:43Pendant les congrès, c'est toujours tendu.
00:49:45C'est des logiques d'écurie, etc.
00:49:47Je sais que c'est important.
00:49:49Ce que je disais, ça fait partie de la démocratie interne.
00:49:52Je le respecte totalement.
00:49:53C'est pas ce qui vous fait vibrer.
00:49:55Vous n'avez pas d'écurie ?
00:49:57François Hollande aimerait bien qu'Olivier Faure s'en aille.
00:50:00Si, moi, je suis loyale à mon premier critère.
00:50:03Je suis très légitimiste, une fois qu'il y a eu le vote.
00:50:06Moi, j'avais soutenu Olivier Faure, en l'occurrence.
00:50:09Donc, voilà.
00:50:10Et puis, j'avais... Mais surtout, la personne.
00:50:12C'est quelqu'un qui a fait confiance à une nouvelle génération.
00:50:16Sur sa stratégie politique, depuis 2018,
00:50:18il a repris le parti dans un état catastrophique.
00:50:21Aujourd'hui, on a doublé notre groupe à l'Assemblée nationale.
00:50:24On a quand même gardé, voilà, un contact local, aussi,
00:50:28dans les communes, dans les départements
00:50:31dans lesquels on est implantés.
00:50:32Il a réussi à faire se redresser le Parti socialiste.
00:50:35Et ça, je l'en sais vraiment gré,
00:50:37parce que c'est un travail qui était difficile.
00:50:40On est tombés plus bas que terre.
00:50:41Les 1 % à la présidentielle, c'était très compliqué, aussi.
00:50:45Et malgré tout, on y va, on y arrive.
00:50:47On a la stratégie d'union de la gauche,
00:50:49qu'il a défendue ardemment.
00:50:50Il s'est fait taper dessus de tous les côtés.
00:50:53Je le respecte beaucoup pour ça.
00:50:55Voilà.
00:50:56Pour revenir rapidement sur la niche parlementaire,
00:50:59j'avais discuté avec d'autres responsables presse
00:51:01de groupes du NFP, qui m'ont dit que la stratégie
00:51:04des socialistes lors de ces niches parlementaires,
00:51:06c'est de faire des textes hyper consensuels,
00:51:09avec beaucoup de compromis,
00:51:10pour la stratégie des petits pas, que ça aille au Sénat,
00:51:13que ce soit adopté au Sénat.
00:51:15C'était ce qui s'était passé avec la PPL de Philippe Reims sur EDF.
00:51:19C'est quoi, votre texte prise de risque,
00:51:21demain, lors de la niche, s'il y en a un ?
00:51:23Le texte pris de risque,
00:51:24il y a un texte qui avait déjà été perdu à une voix,
00:51:27c'est le texte sur le repas à un euro pour les étudiants.
00:51:30Oui.
00:51:31Donc, ça, pour moi, c'est un peu sensible,
00:51:34et j'espère vraiment qu'il n'y a pas trop d'amendements,
00:51:37donc c'est plutôt rodé, mais bon, quand je revois...
00:51:40Si je ne dis pas de bêtises,
00:51:41les huit textes ont déjà été adoptés en commission.
00:51:44Exactement. Tout à fait.
00:51:46Il y a un gage, enfin, peut-être un petit espoir.
00:51:48Tout à fait.
00:51:50Des espérances pour demain.
00:51:51Oui, non, mais globalement,
00:51:53ce sont des textes plutôt consensuels,
00:51:55mais ce sont des textes aussi qui concernent,
00:51:57on a essayé des sujets du quotidien pour les Français,
00:52:00et qui représentent des avancées majeures
00:52:02pour différents types de publics.
00:52:04Quand on parle des ascenseurs, on parle des étudiants,
00:52:07des parents ou des enfants accueillis en crèche.
00:52:10Quand on parle des Outre-mer, c'est des sujets du quotidien.
00:52:13Il y a les textes aussi après le mien.
00:52:15Donc, on a essayé de cibler des Français
00:52:18et des réalités du quotidien,
00:52:19et oui, plutôt sur des textes consensuels.
00:52:22Vous parliez du repas à un euro,
00:52:24la loi qui n'était pas passée à une voix près.
00:52:26Là, pour le cas de demain,
00:52:28comme vous l'avez fait pour votre PPL,
00:52:30vous avez un peu fait du lobbying en disant à tout le monde
00:52:33qu'il faut être là à telle heure pour ce vote-là.
00:52:36Comment ça se passe ?
00:52:37Il faut une discipline.
00:52:38Nous, tout le monde est là de 9h à minuit.
00:52:41Demain, on ne va pas être contre les contrats.
00:52:43Je peux confirmer que les députés socialistes
00:52:46ont reçu une consigne d'être en présentiel
00:52:48pendant toutes les séances.
00:52:50C'est ce qu'on m'a dit.
00:52:51Ah bah oui, c'est ce qui, normalement...
00:52:53Je ne parlais pas tant du PS,
00:52:55mais est-ce que vous vous êtes allé frapper
00:52:58à l'apport du Parti communiste, de LFI,
00:53:00de tous vos collègues, vos camarades ?
00:53:04Oui, alors, pour la présence dans l'hémicycle,
00:53:06moi, à titre personnel, non.
00:53:08Peut-être que les secrétaires de groupe le font, sans doute.
00:53:11Nous, c'est plutôt sur l'aspect, le fond, en fait, des textes
00:53:15qu'on prépare aussi en amont ensemble
00:53:17pour s'assurer que...
00:53:18Que tout le monde est à peu près raccord.
00:53:20Mais sur les niches, on a quand même une règle,
00:53:23je découvre un peu tout ça,
00:53:25mais on a une règle qui n'est pas de pas se chamailler.
00:53:27Normalement, non, mais bon.
00:53:29On a vu lors des précédents, on va dire,
00:53:31scrutins sur des sujets un petit peu tendus,
00:53:34pendant le budget, même hier, pour la loi Mayotte,
00:53:37où parfois, il manquait une petite voie
00:53:39pour adopter ou pour battre l'extrême droite, etc.
00:53:42Est-ce que demain, vous attendez quand même à ça
00:53:45des votes plutôt serrés, quand même,
00:53:47ou pas avec une extrême droite qui se mobilise beaucoup
00:53:50et des macronistes qui se démobilisent ?
00:53:52Est-ce que vous attendez quand même à un duel
00:53:55avec la droite et l'extrême droite, demain, en hémicycle ?
00:53:58C'est possible, c'est difficile de le prévoir,
00:54:00parce que le jeudi n'est pas un jour de séance,
00:54:03donc il va y avoir beaucoup de députés qui sont repartis en circonstance.
00:54:07Il y aura beaucoup moins de monde, je pense.
00:54:09Vous, vous serez mobilisés, c'est sûr.
00:54:11Nous, on a un jour...
00:54:12C'est l'image qui est souvent très drôle
00:54:15lors des niches parlementaires.
00:54:16On a l'habitude, quand c'est des journées longues,
00:54:19que l'Assemblée n'est pas pleine, mais qu'il y a un bloc...
00:54:22Demain, c'est ce qui devrait se passer.
00:54:24Il y a juste un commentaire.
00:54:26Que pensez-vous d'un Hamon pour rassembler le NFP
00:54:29et de Villepin, Premier ministre,
00:54:31pour amener quelques personnes partagées
00:54:33entre la droite légère et le NFP ?
00:54:35D'ailleurs, Dominique de Villepin a dit qu'il...
00:54:38Il se préparait pour 2020.
00:54:40Oui, j'ai entendu ça.
00:54:41Il y a plein de vocations.
00:54:43Tout le monde est respectable, tout le monde est légitime.
00:54:46En plus, Villepin a le don de nous surprendre,
00:54:49les gens de gauche, depuis quelque temps.
00:54:51J'aime bien l'écouter. Il a des analyses intéressantes.
00:54:54Idéalement, le NFP doit rassembler de Hamon à de Villepin.
00:54:58Moi, j'aimerais bien.
00:55:00Pour citer un des...
00:55:02Dany Héras, qui est un streamer...
00:55:04Deux streamers très à gauche sur la plateforme.
00:55:07Ils avaient débattu avec François Ruffin.
00:55:09Ils avaient dit à Ruffin que c'est pas parce que de Villepin
00:55:12est mon homme politique de droite préféré
00:55:15que j'ai envie de voter pour lui.
00:55:17C'est ce qu'on avait entendu à la fête de l'Huma.
00:55:20Oui, non, mais bien sûr.
00:55:22En plus, ça ne veut rien dire.
00:55:23Moi, j'apprécie ces analyses géopolitiques, parfois.
00:55:26J'attends de voir sur les programmes présidentiels.
00:55:29Pour le CPE, sachez que vous aviez pu manifester contre le CPE.
00:55:33C'est comme Edouard Philippe.
00:55:34Il est super populaire.
00:55:36Il dit rien, on sait pas ce qu'il pense.
00:55:38Quand il va dire ce qu'il veut faire...
00:55:40Maintenant, on sait un peu mieux.
00:55:42A l'époque, il y a un an, on disait Edouard Philippe...
00:55:45On va avancer un tout petit peu pour équilibrer
00:55:48aussi par rapport à notre invité,
00:55:50donc le député Modem, juste avant.
00:55:52On va juste balayer rapidement les thèmes.
00:55:54Les retraites se conclavent.
00:55:57Vous en pensez quoi ?
00:55:58Est-ce que c'est la bonne méthode ?
00:56:01Est-ce que c'est peut-être enfin le moyen
00:56:03de trouver une solution qui conviendrait à tout le monde ?
00:56:06Je pense que ça peut être une bonne méthode
00:56:08à condition qu'on laisse les partenaires sociaux travailler.
00:56:12Vous n'y croyez pas ? Vous n'avez pas confiance ?
00:56:14Il y a un équilibre économique et financier à trouver.
00:56:17De toute façon, ça va être compliqué,
00:56:19mais le fait qu'on puisse se remettre autour de la table,
00:56:22c'est ce qu'on avait demandé.
00:56:24On avait dénoncé l'invisibilisation des corps intermédiaires.
00:56:27On n'avait pas entendu cet intersyndical
00:56:30qui était mobilisé historiquement pour dire qu'on ne veut pas de ça.
00:56:33Vous dites merci, Bayrou ?
00:56:35Non, je dis qu'il était temps.
00:56:37Il était temps qu'on redonne un peu de force
00:56:39à une démocratie sociale, au moins qu'on essaye.
00:56:43Après, on ne peut pas présager ce qui va se passer,
00:56:46mais c'est toujours la bonne méthode.
00:56:48Derrière, c'est le Parlement qui doit trancher.
00:56:51Il faut marcher sur nos deux jambes,
00:56:53mais on doit redonner la parole aux partenaires sociaux.
00:56:56Vous n'avez pas l'impression d'être un peu dépossédée de ces débats ?
00:57:00Et vous n'aurez pas l'impression, si le conclave décide de quelque chose,
00:57:04que vous, ça ne vous convient pas, pour x ou y raisons,
00:57:07de... Pas de trahir,
00:57:08parce que c'est le mot à coller au PS,
00:57:11mais de ne pas respecter ce qu'une intersyndicale
00:57:14et ce que les corps intermédiaires décident, finalement.
00:57:17Vous n'avez pas un peu le cul entre deux chaises
00:57:20avec cette histoire-là ?
00:57:22Non, parce que de la même manière
00:57:24qu'ils ne peuvent pas imposer un texte,
00:57:26on ne peut pas non plus leur imposer.
00:57:28Quand ça concerne les travailleurs,
00:57:30les représentants syndicaux sont en première ligne.
00:57:33Vous respecterez leur solution, quoi qu'il arrive ?
00:57:36Je ne peux pas vous dire en amont,
00:57:38parce qu'il faut voir ce qui en ressort.
00:57:40Il faut conserver la retraite à 64 ans.
00:57:43Ca, c'est pas notre...
00:57:44Le plus grand délai, je sais pas.
00:57:46Admettons qu'ils se mettent d'accord là-dessus.
00:57:49Il faut faire preuve, faire semblant,
00:57:52mais il faut qu'on bouge sur cet âge de départ.
00:57:54Tout le monde le sait.
00:57:56Ca m'étonnerait que les syndicats signent un document
00:57:59où il est écrit qu'on ne bouge pas sur les 64 ans.
00:58:02C'était le point de crispation.
00:58:04Donc, franchement, je ne vois pas ce scénario.
00:58:07Le retour du...
00:58:09Donc, retraite et retour du budget,
00:58:13bientôt, à l'Assemblée.
00:58:15Est-ce que...
00:58:16Comment vous envisagez les choses ?
00:58:18Est-ce qu'il y aura un dépôt de censure ?
00:58:21Est-ce que cet accord de non-censure va se poursuivre ?
00:58:25Comment vous envisagez la suite ?
00:58:27Sachant que demain, les sénateurs socialistes
00:58:30ont dit qu'ils voteraient la censure du budget.
00:58:32Est-ce que vous allez être alignés avec...
00:58:35Ca se présente mal.
00:58:36Non.
00:58:37Ils vont voter la censure ?
00:58:39D'accord.
00:58:41Oui, c'est ce que j'ai lu.
00:58:42J'ai eu un bug.
00:58:44Vous avez fait un fact-check en direct.
00:58:46Non, c'est juste la censure. J'ai bugué sur censure.
00:58:49Comment vous...
00:58:50C'est un grand moment de vérité pour le Parti socialiste ?
00:58:53C'est un moment de vérité pour les Français,
00:58:56mais il n'y a pas d'accord de non-censure.
00:58:58L'accord de non-censure n'a pas été validé.
00:59:00Nous n'avons pas obtenu toutes les garanties à ce stade.
00:59:04Nous avons expliqué qu'on avait entamé la négociation,
00:59:07qu'on avait commencé à obtenir des choses,
00:59:09mais qu'il y avait pas de pacte de non-censure.
00:59:12La censure peut intervenir à tout moment.
00:59:14La négociation va se poursuivre.
00:59:16Ce qu'on a voulu dire aussi par cette non-censure,
00:59:20c'est qu'il va falloir discuter avec la gauche
00:59:22plutôt que de se tourner vers l'URN.
00:59:25Finalement, la garantie de la stabilité
00:59:27est dans les mains du gouvernement,
00:59:29avec une gauche prête à proposer des choses,
00:59:32mais qu'il va falloir l'écouter.
00:59:34C'est nous qui avons la possibilité de faire la bascule.
00:59:37C'est un gros marqueur.
00:59:39C'est là où on définira peut-être aussi
00:59:41si vous faites partie de l'opposition ou pas.
00:59:44On est dans l'opposition, on l'a dit.
00:59:46On n'a pas voulu participer au gouvernement.
00:59:49On a critiqué de tous les côtés la norme.
00:59:51Le discours de Ford était très menaçant.
00:59:53Du coup, si vous votez le budget,
00:59:55vous ferez donc partie de cette...
00:59:57Je sais pas comment on peut appeler ça.
01:00:00Je doute qu'on vote le budget.
01:00:02Je pense qu'il y aura un 49-3,
01:00:03parce que je vois pas comment autrement.
01:00:06D'accord.
01:00:07La question va se poser à ce moment-là de la censure.
01:00:10Vous avez quand même offert à Bérou
01:00:12une petite stabilité gouvernementale
01:00:14qui durera ce qu'elle durera.
01:00:16On a surtout permis aux Français
01:00:18de se doter potentiellement d'un budget.
01:00:20C'est comme ça, le sujet.
01:00:22Vous lui avez un peu offert sur un plateau d'argent
01:00:25un début de dislocation du NFP
01:00:27et la fin, éventuellement, de la tutelle du RN.
01:00:30C'est-à-dire que grâce à vous,
01:00:32ça a rééquilibré un peu...
01:00:35Les forces.
01:00:36Les forces.
01:00:37Pour des opposants politiques, c'est plutôt sympa.
01:00:40Est-ce que la stratégie, c'était pas plutôt de se poser
01:00:43en on est le seul parti de la gauche responsable du NFP ?
01:00:49Chaque parlementaire, je pense, est responsable.
01:00:52C'est simplement qu'on n'a pas les mêmes choix,
01:00:55on fait pas les mêmes choix, parce qu'on n'a pas la même vision.
01:00:58Nous, on considère qu'il y a une situation d'urgence,
01:01:01et que le fait de ne pas avoir de budget,
01:01:03ce que j'avais du mal à comprendre,
01:01:05y compris parmi les militants de gauche qui me disaient
01:01:08que je ne comprends pas, tu es dans l'opposition,
01:01:11c'est logique, c'est très clair, tu es dans l'opposition,
01:01:14tu votes la censure, mais on ne peut pas regarder
01:01:17la situation actuelle avec des lunettes obsolètes,
01:01:19comme si on était dans une situation normale,
01:01:22l'opposition s'oppose et la majorité avance.
01:01:25En l'occurrence, nous sommes tous dans l'opposition.
01:01:27La situation est bloquée. C'est une situation très grave.
01:01:31La question, c'est de se dire...
01:01:33En fait, on n'a pas fait de cadeau à François Bayrou.
01:01:36On a considéré que l'intérêt des Français
01:01:38était dans ce qu'on pouvait obtenir de ce gouvernement,
01:01:41parce que notre demande n'est pas de faire tomber
01:01:44le président de la République.
01:01:46Ou alors, il faut aller au bout, comme le fait LFI,
01:01:48c'est-à-dire dire qu'on va censurer tous les gouvernements,
01:01:52ils peuvent faire tous les discours,
01:01:54on censure parce que nous voulons que Macron parte.
01:01:57C'est pas votre ligne.
01:01:58Il faut bien qu'on avance.
01:02:00Mais ça veut pas dire qu'à un moment donné,
01:02:02si on n'obtient pas suffisamment de choses,
01:02:04mais ça, c'est pas pour nous,
01:02:06c'est pour les Français qu'on obtient des choses
01:02:09sur les 1,2 milliard sur le budget de l'hôpital,
01:02:11sur les pensions de retraite, la conférence sociale...
01:02:14Les profs, sûr.
01:02:15Ca, c'est très concret.
01:02:17Vous restez vigilante.
01:02:18Je suis plutôt fière de faire partie du Parti socialiste
01:02:21qui a permis concrètement d'obtenir ces choses-là
01:02:24qu'on n'aurait jamais obtenues,
01:02:26si on se tournait vers le RN.
01:02:27On va terminer là-dessus.
01:02:29Merci beaucoup, Céline Herbieux.
01:02:31C'était un bon moment partagé avec vous.
01:02:33Merci beaucoup pour vos réponses.
01:02:35Merci à tous les deux, bien sûr.
01:02:37Merci, Sacha, merci, Hugo.
01:02:39On se retrouve la semaine prochaine
01:02:41pour un nouveau stream sur la chaîne Twitch
01:02:43de la chaîne parlementaire.
01:02:45A très bientôt.
01:02:46-"Salut, les petits clous".
01:02:47-"Salut, les petits clous", comme on disait en 1980.
01:02:50Bien sûr.

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