5 volumes, 2600 pages, 9 ans d'enquête et un résultat édifiant : entre 1930 et 1990, des prêtres et des moines ont battu et violé des enfants dans 216 institutions catholiques d'Irlande, selon un rapport rendu public, mercredi 20 mai 2009, par une commission d'enquête spéciale.
"Un climat de peur, créé par des sanctions omniprésentes, excessives et arbitraires, s'est propagé à la majeure partie des institutions, en tout cas à toutes les institutions de garçons", écrivent ainsi les auteurs du rapport, "Les enfants vivaient dans un climat de terreur quotidien, en se demandant d'où viendraient les prochains coups."
"Ces endroits n'étaient pas des foyers d'accueil", explique John Kelly, coordinateur d'une association d'aide aux victimes et qui a lui-même subi des sévices.
"C'étaient des goulags. Les enfants étaient loués à des fermiers comme esclaves. " La plupart des victimes étaient des jeunes gens en situation difficile, souvent orphelins ou délinquants.
"Il y avait des murs de dix mètres d'épaisseur. C'était une garnison militaire. Ils n'utilisaient pas nos noms. Nous avions tous un numéro", a-t-il expliqué.
"Nous étions appelés résidents mais des résidents ne sont pas traînés hors du lit pour être flagellés, nus, au milieu de la nuit. Ils n'ont pas à sortir de leur lit par tous temps pour travailler pour des fermiers dont l'argent va aux ordres religieux et à l'Etat", a-t-il ajouté.
Et de préciser:
"Nous confectionnions nos vêtements nous-mêmes, nous fabriquions nos propres chaussures."
"On fabriquait les martinets avec lesquels ils nous frappaient. Certains [religieux] étaient si diaboliques que des morceaux de vieilles pièces anglaises de 3 pennies devaient être cousues sur les lanières", a souligné M. Kelly.
"Un climat de peur, créé par des sanctions omniprésentes, excessives et arbitraires, s'est propagé à la majeure partie des institutions, en tout cas à toutes les institutions de garçons", écrivent ainsi les auteurs du rapport, "Les enfants vivaient dans un climat de terreur quotidien, en se demandant d'où viendraient les prochains coups."
"Ces endroits n'étaient pas des foyers d'accueil", explique John Kelly, coordinateur d'une association d'aide aux victimes et qui a lui-même subi des sévices.
"C'étaient des goulags. Les enfants étaient loués à des fermiers comme esclaves. " La plupart des victimes étaient des jeunes gens en situation difficile, souvent orphelins ou délinquants.
"Il y avait des murs de dix mètres d'épaisseur. C'était une garnison militaire. Ils n'utilisaient pas nos noms. Nous avions tous un numéro", a-t-il expliqué.
"Nous étions appelés résidents mais des résidents ne sont pas traînés hors du lit pour être flagellés, nus, au milieu de la nuit. Ils n'ont pas à sortir de leur lit par tous temps pour travailler pour des fermiers dont l'argent va aux ordres religieux et à l'Etat", a-t-il ajouté.
Et de préciser:
"Nous confectionnions nos vêtements nous-mêmes, nous fabriquions nos propres chaussures."
"On fabriquait les martinets avec lesquels ils nous frappaient. Certains [religieux] étaient si diaboliques que des morceaux de vieilles pièces anglaises de 3 pennies devaient être cousues sur les lanières", a souligné M. Kelly.
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