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00:00Europe 1, la France bouge. La pépite de ce soir sur Europe 1 dans la France bouge, c'est vous César Gontard, fondateur de Galerie Epiphanie, avec un Y à chaque fois.
00:11Galerie Epiphanie, César, vous avez 24 ans, alors on est 100%, quasiment 100% lyonnais ce soir, on peut le dire comme ça, nous avons Philippe Souze, Clémence Blanc, je crois que vous êtes lyonnaise aussi, patronne de Le Front Bourgeois Compte à Paris Charbonnel.
00:24Et vous, Benjamin non, Franck Rodin, jeune noir né à Paris, et Franck Rodin et moi à Bayonne, donc rien à voir, et vous César, vous êtes lyonnais, vous avez 24 ans, la start-up a quasiment un an, elle est née en février dernier, elle est créée depuis un an.
00:48Donc elle a un an, mais l'idée, évidemment, elle date pas d'il y a un an. Vous, vous ne venez pas du tout d'une famille d'artistes, mais vous avez toujours rêvé d'être dans l'édition, dans les livres ?
01:00J'ai toujours voulu travailler dans quelque chose de créatif, j'ai essayé d'être un artiste, etc. Je suis pas balavoine, mais j'ai essayé de faire plein de choses, j'ai testé tout, la musique, le dessin, etc. Et devant un manque évident de talent, j'ai décidé d'arrêter et de me lancer dans la carrière un peu financière, donc prépa, école de commerce, etc.
01:19EDEC, c'est ça ? Vous avez fait l'EDEC, stage en finance ?
01:23Stage en finance, oui, chez Lazard, Eurasio.
01:25Très chic.
01:26Oui, très chic.
01:27Franchement...
01:28Sur le papier, parce qu'après, la réalité du quotidien est un peu différente.
01:31Et puis d'ailleurs, il y a une anecdote... Oui, c'est bien !
01:35C'est bien, oui, parce que c'est une bonne fondation.
01:37Ah bah oui, on est sur du jus, voilà.
01:39On est sur du...
01:40Du solide.
01:41Du solide.
01:42Et puis, vous prenez le métro avec vous, ça m'a fait rire, avec votre...
01:45J'espère pas qu'elles seront pas avec cette émission, mais...
01:47C'est pas grave, mais si, si, on espère.
01:49Racontez-nous.
01:50La tutrice du stage, vous la rencontrez...
01:52Vous faites l'entretien dans le métro, déjà, ça, j'étais un peu surprise.
01:55Oui, alors, c'était un mode de management qui était assez particulier,
01:58qui m'a appris plein de choses.
01:59C'était chez qui, ça ?
02:00Chez Eurasio.
02:01Ok, c'est un grand fond d'investissement.
02:03C'est un grand fond d'investissement, etc., qui travaille avec beaucoup de startups.
02:05Donc, j'ai pu apprendre énormément de choses,
02:07rencontrer des patrons d'entreprises géniaux, etc.
02:11En revanche, le modèle de management, c'était pas vraiment quelque chose qui me plaisait.
02:14Et, c'était, je pense, une semaine avant la fin de mon stage.
02:17J'ai fait mon entretien de fin de stage avec ma tutrice de stage.
02:20Donc, dans le métro ?
02:21Et, dans le métro, ouais.
02:22Ça, c'est étonnant, quand même.
02:23Dans le métro, pour aller à un rendez-vous à Neuilly.
02:25Et elle me dit, ah, je vais faire ton entretien de fin de stage à ce moment-là.
02:27Donc, je suis dans la rame avec elle, dans la ligne 1, bondée.
02:30Ligne 1, ouais, je vois très bien.
02:31Et je me retrouve à parler de mon stage.
02:33Et elle me dit, bah, écoute, c'est génial, t'es bon, etc.
02:36Mais juste, ça se voit que t'es pas fait pour ça, quoi.
02:38Ça se voit que ça t'intéresse pas, finalement.
02:42Et c'est vrai, alors, la matière est géniale.
02:44Mais peut-être qu'elle avait raison, j'en sais rien.
02:46Elle a eu raison, ça a été l'un des premiers déclics qui m'a fait que, bah, aujourd'hui...
02:49Comment vous avez réagi, César, quand on vous dit ça ?
02:51Non, mais c'est intéressant pour nous tous de voir...
02:53On peut tous se prendre des trucs comme ça, hein.
02:55D'abord, ça m'a fait un peu de...
02:56Ça m'a fait un coup à l'égo, je vais pas mentir.
02:58Mais, c'est vrai que, in fine, elle avait raison.
03:01Et c'est grâce à elle, elle m'a fait un déclic.
03:03Alors, si je le faisais pas par moi-même, ça aurait peut-être pris un peu plus de temps.
03:07Mais, dans le métro, comme ça, bondée,
03:09elle me balança en plein visage, juste avant le rendez-vous, je devais parler, etc.
03:13Et le pire dans tout ça, c'est qu'après, dans le rendez-vous,
03:15je me suis trompé de présentation, je me suis fait engueuler par le MD, etc.
03:17C'est un peu perturbant, c'est déstabilisant, ce qu'elle a fait.
03:19C'était un peu déstabilisant, mais...
03:20Moi, je trouve qu'elle aurait pu attendre moins la fin de la journée ou la fin du stage.
03:23Mais juste après, elle m'a dit, deviens photographe.
03:24Vraiment.
03:25Elle m'a dit, deviens photographe, etc.
03:27Je lui ai dit, c'est gentil, mais je ne suis pas bon.
03:30Il faut que je trouve autre chose.
03:31Et voilà, j'ai monté.
03:32Donc, vous êtes parti de ce stage.
03:34Là, ça vous a donné un déclic.
03:37Vous êtes en deuxième année d'école de commerce.
03:39Après, avant, on retourne à l'école de commerce.
03:41Là, c'est ma césure.
03:42Il me reste un an.
03:43Et là, vous êtes dans le sud et vous rencontrez un artiste.
03:45Exactement.
03:46Alors, je suis en train de faire un apéro.
03:49Vraiment, le truc basique.
03:50Et je tombe sur un artiste et il m'a montré toutes ces toiles.
03:52Et je trouve ce qu'il fait vraiment génial.
03:54Vous pourrez aller sur le site.
03:55Vous verrez ce qu'il fait.
03:56Et je discute avec lui.
03:58Il me parle de son quotidien.
03:59Parce qu'au début, je voulais être artiste.
04:01Ça m'intéressait énormément.
04:02Je ne connais pas ce milieu.
04:03Je ne connais pas l'art contemporain.
04:05En vrai, globalement, je n'y connais rien à cette époque.
04:07Et je discute avec lui.
04:08Et il me partage vraiment tout son quotidien.
04:10Je suis ultra intéressé.
04:11Et il me dit, depuis le Covid, je vois énormément sur Internet.
04:14À la base, il n'était pas du tout peintre.
04:16Il était designer.
04:17Puis, il s'est mis à la peinture progressivement.
04:18Le Covid nous a tous rendus artistes ou entrepreneurs.
04:21Ou les deux.
04:22Et il me dit, je vends énormément sur Internet.
04:25Mais aujourd'hui, ça ne marche plus.
04:26Ça ne marche plus parce que je vends sur photo.
04:28Je perds tout le côté émotion, etc.
04:30Je suis sur une plateforme où il y a 10 000 artistes.
04:32Donc, si on ne connaît pas l'artiste qu'on veut acheter, on se perd.
04:36C'est toujours certains qui sont mis en avant
04:37parce qu'ils payent un abonnement qui est plus cher.
04:39Il y a un truc qui est un petit peu...
04:40Qui n'est pas clair.
04:41Qui ne lui plaisait pas.
04:43Et étant donné qu'il me restait une année d'études,
04:45que je n'étais pas globalement très pris par mes cours,
04:48je me suis dit que j'avais peut-être trouvé un sens assez plagiaire
04:51qui était un peu libre.
04:52Et je me suis dit, c'est génial.
04:54Je ne connais pas ce milieu.
04:55Je vais apprendre énormément de choses.
04:56Et au pire, si ça ne marche pas, tant pis.
04:58J'aurai appris des choses.
04:59Ça, c'est très bien.
05:00Ça, c'est l'esprit de l'entrepreneur.
05:01Au pire, si ça ne marche pas, au moins, on aura appris quelque chose.
05:03Vous avez créé Galerie Epiphanie.
05:06César, on va vous écouter pitcher Galerie Epiphanie.
05:09C'est quoi ?
05:10Concrètement, ça va très bien se passer.
05:12Christophe va mettre le petit tapis musical.
05:15Et Haugon, vous vous arrêtez.
05:17Vous êtes prêts ?
05:18C'est parti.
05:19C'est à vous, César.
05:20Alors, la Galerie Epiphanie, c'est une galerie d'art en ligne premium
05:24qui ajoute une dimension émotionnelle à l'expérience d'achat des collectionneurs.
05:28En fait, depuis le Covid, ce que je disais juste avant,
05:30c'est qu'il y a à peu près, ça dépend des chiffres,
05:32mais 33% des ventes d'œuvres d'art dans le monde
05:34qui sont faites 100% en ligne.
05:36Le seul problème, c'est qu'aujourd'hui,
05:37les plateformes principales sur lesquelles les artistes vont vendre,
05:40on achète une œuvre d'art sur photo.
05:41Et à mon sens, on perd l'essence même de ce qu'est l'art.
05:44On parlait des musées, etc.
05:45On perd l'essence même de ce qu'est l'art.
05:47Donc, de ce constat, on a créé Epiphanie.
05:49Enfin, j'ai créé Epiphanie autour de deux idées.
05:51La première, c'est l'émotion.
05:52Retrouver exactement la même sensation que si on était dans une galerie physique
05:56ou dans un musée.
05:57Et la rencontre émotionnelle avec l'œuvre.
05:58Et l'autre, c'est l'accessibilité.
06:00C'est d'avoir vraiment que tout le monde puisse se sentir légitime
06:02d'apprécier de l'art contemporain.
06:04Et ce, grâce à une plateforme numérique.
06:07Donc, on a créé un logiciel de modélisation
06:09spécialement dédié aux œuvres d'art.
06:11Et à partir de cette innovation,
06:14les collectionneurs peuvent vraiment manipuler le tableau
06:16comme s'ils l'avaient entre les mains.
06:17Et avoir justement tout ce ressenti
06:20qu'on ne pourrait pas avoir sur des plateformes classiques.
06:22Bravo !
06:23Ça s'est super bien passé.
06:24Bravo pour le pitch, César Gonta.
06:25Très bon pitch.
06:26Fondateur de Galerie Epiphanie.
06:27Vous en pensez quoi autour de la table ?
06:28Moi, je trouve déjà l'histoire super sympa.
06:30Je vous trouve très sincère.
06:32Et je trouve que la sincérité transparaît
06:35aussi quand on lance une boîte.
06:37Philippe ?
06:38Moi, j'ai adoré effectivement son discours.
06:41C'est sincère.
06:42C'est sincère.
06:43Manifestement, il y avait aussi...
06:44Moi, j'ai repéré quelque chose aussi.
06:46C'est que vous étiez allé à Rome.
06:47Tu étais allé à Rome, je crois, pour...
06:51Ah non, on n'était pas ?
06:52Non, non, on était allé à Lisbonne, nous.
06:53Ah, c'était à Lisbonne.
06:54D'accord, mais tu as vu les peintures aussi.
06:57Ah ouais, j'ai beaucoup voyagé.
06:58On m'a emmené dans les musées, etc.
06:59Et c'était vraiment quelque chose qui m'a marqué.
07:02Et pourquoi alors ?
07:06Je pense que la tutrice
07:08qui a fait ce sujet-là,
07:10son intervention dans la ligne 1,
07:12un jour...
07:14Du métro.
07:15Eh bien, je pense qu'elle a eu raison.
07:17Parce qu'elle a bien jugé César.
07:21Et ça l'a mis un peu sur les rails.
07:24Ça lui a peut-être permis de reconnecter
07:26ce vent qu'il avait envie depuis longtemps.
07:28Et puis à côté de ça, elle est adorable.
07:29Je lui ai envoyé des mails depuis.
07:30Elle m'en contacte avec les bonnes équipes, etc.
07:32Ah bah voilà, donc ça s'est bien terminé.
07:34Ah oui, elle est vraiment adorable.
07:35Et grâce à elle, je suis là aujourd'hui.
07:37Sinon, je serais dans ce dernier bureau.
07:39Elle vous a fait reprendre le fil de l'histoire.
07:43J'ai envie d'être un artiste.
07:44Je veux voir comment je vais pouvoir les accompagner,
07:46les aider et gagner ma vie.
07:48Vous avez fondé Galeries Epiphanie
07:50pour qu'on comprenne bien.
07:52C'est une galerie d'art
07:53où on offre la possibilité aux artistes
07:55de créer une expérience immersive sur les oeuvres.
07:58Donc si je suis artiste, ça se passe comment ?
08:00Comment je dois faire ?
08:01À l'heure actuelle, on vient de sortir le produit globalement.
08:04On peut aller voir un peu comment ça fonctionne.
08:06On travaille avec une dizaine d'artistes
08:08pour avoir, comme disait Clémence,
08:09un retour de la part des artistes
08:11sur comment ça fonctionne.
08:13Est-ce qu'on arrive bien à rendre compte des couleurs,
08:15la topographie des toiles, des choses comme ça.
08:17Et en fait, dès que je suis un artiste,
08:19je me connecte, j'ai un espace artiste,
08:20j'ajoute une oeuvre.
08:21Donc il y a vraiment 10 champs à remplir
08:23et après, on upload 20 photos.
08:25Et après, je vais vous passer les détails techniques
08:26parce que c'est des trucs ultra pointus,
08:28mais à partir des 20 photos,
08:29on arrive à modéliser l'oeuvre.
08:30Upload, ça veut dire qu'on les met en ligne ?
08:32Oui, on les charge.
08:33Après, notre logiciel tourne.
08:34Ça dépend du temps de traitement et des serveurs,
08:38en 24 heures, on a l'oeuvre d'art en 3D.
08:39Et à partir de ça, on crée une vidéo.
08:42Mais oui, il y a toute une production,
08:44il y a une musique ajoutée à l'oeuvre d'art.
08:46Alors la musique, justement,
08:47là on est en train de voir
08:48parce qu'on va faire une grosse mise à jour en mars
08:49pour accueillir de nouveaux artistes,
08:51des galeries d'art.
08:52Parce que c'est une émotion aussi.
08:53Exactement.
08:54Et on va essayer de vraiment créer une bulle immersive
08:56et autour de la vidéo, justement,
08:57travailler peut-être avec un compositeur
09:00pour justement avoir des musiques
09:01qui s'adaptent aux oeuvres d'art et aux vidéos,
09:04d'avoir 5, 6 musiques.
09:06Et l'artiste choisit en fonction de la vidéo et de son oeuvre.
09:08Je comprends bien.
09:09Clémence Blanc, votre regard sur une galerie Puffini.
09:11Je rappelle que vous êtes la patronne des marques Le Front Bourgeois,
09:13Comté à Paris et Charbonnel.
09:15Déjà, moi je suis très admirative des gens
09:17qui créent une entreprise jeune comme ça
09:20et dans un milieu, comme vous le disiez tout à l'heure,
09:22qui peut être un petit peu figé aussi.
09:24Donc c'est déjà très courageux.
09:26Après, évidemment, nous on est favorable
09:28à tout ce qui peut promouvoir l'art.
09:30Donc c'est une manière de promouvoir l'art
09:31et les artistes aussi.
09:32On sait que pour les artistes,
09:33ce n'est pas toujours facile de se faire connaître
09:35Un artiste, en fait, il sait faire une belle oeuvre
09:38mais il ne sait pas forcément se vendre.
09:40Donc il a besoin aussi d'aide.
09:42Je trouve que c'est une super initiative.
09:44Et je pense qu'il y a vraiment des besoins aussi
09:47quand on achète une oeuvre d'art.
09:49On ne l'achète pas de la même manière
09:50si on parle avec l'artiste,
09:52si on connaît l'artiste,
09:53si on rentre dans son univers.
09:54Donc ça, je pense que c'est des dimensions
09:56que vous essayez sûrement de travailler,
09:58de mettre en avant.
09:59Une oeuvre globale.
10:00Avec l'histoire de l'artiste,
10:02le collectionneur et l'artiste.
10:04On leur offre tous les services possibles.
10:05Le but, c'est vraiment de proposer
10:06un maximum de services
10:07pour leur faciliter la vie
10:08à la fois au collectionneur et à l'artiste.
10:10Aujourd'hui, pour l'instant,
10:11vous travaillez déjà avec dix artistes,
10:13ce qui est beaucoup, César.
10:15Le modèle économique est basé
10:17sur le modèle de l'abonnement.
10:18Exactement.
10:19Deux modèles d'abonnement.
10:21Et évidemment, si vous êtes parmi nous ce soir,
10:23c'est aussi parce que vous avez des besoins ?
10:25Vous avez besoin de vous faire connaître déjà ?
10:27Alors, je n'ai pas forcément de besoins financiers
10:29à l'heure actuelle
10:30parce qu'on s'est bien débrouillé
10:31sur comment gérer l'argent, etc.
10:33J'ai pas mal d'aides,
10:34que ce soit de la BPI, de NVIDIA,
10:36des grosses boîtes qui m'ont aidé,
10:37qui m'ont filé des subventions.
10:38C'est bien ça.
10:39C'est bon, ils ne sont pas rentrés dedans ?
10:40Non, j'étais un peu trop petit.
10:41C'est dommage.
10:42J'étais un peu trop petit.
10:43Il faut retourner les voir.
10:44Ça va venir.
10:45Mais d'ici un an, j'ai retoqué à leur porte.
10:47Et là, j'ai besoin vraiment de visibilité
10:49parce que plus on a de retours,
10:50plus on peut adapter notre offre,
10:51que ce soit de la part des artistes,
10:52de galeries d'art ou de collectionneurs.
10:54Alors, pour cette visibilité,
10:57on a toutes les réponses.
10:58Philippe Sose a bossé.
11:00Il nous a abordé trois pages ce soir.
11:02Je peux vous dire qu'il a plein de choses à vous dire.
11:05À suivre aussi le portrait du Gospiny
11:07par Benjamin Lévesque.
11:08Mais d'abord,
11:09YouTube Beautiful Day sur Europe.