Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Rotailleux, vous avez annoncé ou vous comptez modifier et remplacer la fameuse circulaire VALS,
00:05circulaire, je le précise, qui permet aux sans-papiers de demander sous certaines conditions une admission
00:10sur la base du travail ou de la situation familiale.
00:12Vous allez donc la remplacer par une autre circulaire.
00:14D'abord, quand est-ce que ce sera effectif ?
00:16Et est-ce que vous pouvez nous préciser le mot d'ordre de la nouvelle circulaire ?
00:20C'est très simple. Les préfets l'ont reçue hier soir et elle est applicable dès aujourd'hui.
00:25Elle s'appuie sur des lois qui ont été votées, notamment la dernière, c'était en janvier 2024.
00:32L'objectif, je le dis, pour répondre à l'aspiration des Français, c'est de diminuer l'immigration,
00:37de lutter contre l'immigration, notamment illégale, puisque des clandestins, c'est bien l'immigration illégale,
00:43et de ne pas régulariser à tour de bras.
00:45Parce que si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale,
00:49il faut ne pas régulariser de façon trop quantitative.
00:54Parce qu'on donne une prime, d'ailleurs, à l'irrégularité, à ceux qui ont fraudé, bien sûr.
01:00Et puis, en plus, ça rend impossible l'intégration, l'assimilation.
01:05C'est-à-dire que vous dites, c'est fini, le droit à la régularisation.
01:08Stop, c'est le message que vous envoyez.
01:09Il n'y a pas de droit, c'est ce que j'ai envoyé au préfet.
01:12Il n'y a pas de droit à la régularisation.
01:15On peut, un préfet, et c'est à sa main, sur des critères qui ont été strictement resserrés,
01:20peut être souverain.
01:23C'est le droit de l'État souverain, d'ailleurs, d'admettre ou de ne pas admettre,
01:26sur son sol, qui il souhaite admettre ou non.
01:29Mais je l'ai rappelé qu'il n'y avait pas de droit systématique, de droit automatique,
01:33de droit opposable à la régularisation.
01:35Ça veut dire que l'exception était devenue la règle.
01:38Est-ce vrai, Bruno Retaillé, comme le disent certains fonctionnaires,
01:40qu'il est plus facile parfois d'entrer illégalement sur notre sol
01:43et d'obtenir ensuite les papiers que d'entrer légalement
01:47et de suivre ce parcours classique et légal ?
01:49C'est ce que je ne voulais pas.
01:50Mais c'était la réalité ?
01:51C'était parfois la réalité, pas toujours, mais je ne le voulais pas.
01:54Puisque pour obtenir des papiers, il est plus facile de les obtenir
01:59par la voie de l'irrégularité, de la clandestinité.
02:02C'est choquant par rapport à des étrangers qui viennent
02:05et qui, eux, vont respecter nos règles pour avoir accès à notre travail.
02:09Ça, ça ne se peut pas.
02:11Et donc, je l'ai rappelé au préfet, avec des règles qui seront
02:14beaucoup, beaucoup plus strictes, notamment sur les métiers en tension.
02:17Je leur ai demandé de regarder l'effectivité du travail
02:20parce qu'aujourd'hui, avec le numérique, c'est très facile de tricher.
02:23C'est très facile de produire des faux bulletins de paye.
02:26Ensuite, vérifier cette effectivité, c'est nous donner l'occasion,
02:30nous, avec les préfectures, de détecter des filières de travail clandestins
02:34où on utilise des quasi-esclaves.
02:36Ça, ça n'est pas possible.
02:37Ensuite, il y a aussi l'insertion sociale.
02:40Le travail pour s'intégrer, ça ne suffit pas.
02:43Moi, je veux que les préfets vérifient, par exemple,
02:45qu'on respecte nos modes de vie, les principes républicains
02:49et qu'il n'y ait pas de troubles à l'ordre public.
02:51Quelqu'un qui a commis, par exemple, un délit,
02:54hors de question de le régulariser.
02:56Une politique de fermeté, enfin.