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Pendant ces rafles, 6 000 personnes ont été arrêtées et 1 642 personnes, dont 782 juifs, ont été déportées vers les camps de la mort de Sobibor, en Pologne, et Oranienbourg-Sachsenhausen, en Allemagne. "J’avais 5 ans quand j’ai subi et survécu à cette tragédie. Mais la mémoire et la douleur ne s’effacent pas, on les surmonte car il faut bien vivre", témoignait ce vendredi matin d’une petite voix Antoine Mignemi, l’un des 12 rescapés connus à ce jour de ces rafles, désormais âgé de 88 ans.

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Transcription
00:00Mon père est envoyé à Compiègne, royaulieu, de royaulieu il ira sur vivant, donc il ne reviendra pas.
00:10Maman, elle, sera envoyée de Fréjus à Drancy, de Drancy elle ira à Auschwitz, donc elle ne reviendra pas non plus.
00:30La police de Vichy est rentrée dans les immeubles qu'on voit autour de nous, a ouvert, a cassé
00:50toutes les portes et a raflé tous les juifs, quel que soit leur âge, qu'ils soient petits,
00:56a raflé tous les opposants, les a parqués, les a mis dans des wagons et les a amenés vers la mort en fait.
01:02Et c'était ça le nazisme, et c'était ça l'antisémitisme.
01:14On a fait le serment que celle qui retournait raconterait justement pour que la jeunesse ne soit pas
01:22opprise avec des parties d'extrême, qu'il soit de gauche, qu'il soit de droite, ou qu'il raconte comme le défunt qui est parti,
01:32qu'à Auschwitz qu'on ne gazait que les poux. Alors qu'il y auront comme disent ou sont passés des milliers et des milliers de gens et mes parents.

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