Eric BLOND
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Jusqu'à 9h, ici Matin, ici Orléans, bon début de journée avec nous, il est 8h15, bonjour Selma Riche.
00:06Bonjour Marc, bonjour à tous.
00:07Votre invité ce matin Selma, c'est le président de la fac d'Orléans, tout juste réélu.
00:12Bonjour Éric Blond.
00:13Bonjour.
00:13Avant de parler de votre réélection et de vos projets pour l'université,
00:17l'actualité ce matin, c'est cet étudiant orléanais qui a été arrêté samedi chez lui.
00:22Il a tenu des propos menaçants sur les réseaux sociaux contre ses camarades de promo.
00:26Un mot en tant que président de l'université ?
00:29Juste constater que les services ont agi vite et bien,
00:31puisque dès que l'information a été connue vendredi, ils ont été informés
00:35et visiblement ce qui devait être fait a été fait.
00:37Donc c'est une très bonne chose pour la sécurité de nos étudiants.
00:40Vous avez donc été largement réélu jeudi dernier, 21 voix pour, 5 voix contre.
00:45L'une des premières questions que vous allez avoir à régler évidemment ce sont les finances.
00:49Le budget de l'État pour l'université est revu à la baisse pour 2025.
00:54Comment est-ce que vous allez donc financer la fac ?
00:57Je suis étonné que vous ayez déjà les arbitrages budgétaires.
00:59Les prévisions je veux dire.
01:01Les prévisions, personne ne les a, il n'y a pas eu de vote de loi des finances finalisée.
01:05Et aujourd'hui on ne connaît pas la répartition par établissement.
01:07Donc moi je ne connais pas la notification, je connais la prévision budgétaire.
01:10Si la prévision que l'on a est suivie, il n'y a pas de difficultés majeures.
01:15Si on se base sur le budget 2024 par contre, pour réaliser ce qui était programmé pour 2025,
01:20là ce sera plus compliqué bien évidemment.
01:22Après je reste relativement optimiste parce qu'on est le seul établissement en France
01:26qui a un projet d'ampleur de celui de l'UFR de santé.
01:31Et donc ça amène un soutien de l'État plus important qu'ailleurs.
01:35Les finances inquiètent aussi les syndicats.
01:37On a entendu dans le journal de 8h l'AFSU, personnel non enseignant,
01:41qui remet en cause votre gestion financière et parle d'un plan d'austérité.
01:45Qu'est-ce que vous leur répondez ?
01:47En fait ils sont restés avant 2016 puisque sur le mandat que j'ai eu les 4 dernières années,
01:52on a eu une augmentation de 60 postes en plus.
01:54Donc c'est une austérité particulière quand on rajoute plus de postes.
01:57Mais je crois qu'ils ont du mal à admettre qu'on est sortis de cette austérité en 2019.
02:01Parmi les dossiers que vous avez aussi, il y a évidemment le déménagement de la fac de droit en centre-ville.
02:06C'est un dossier qui n'en finit pas.
02:08On rappelle qu'il a été voté en 2018, prévu pour 2024.
02:12On parle maintenant d'une ouverture en 2027.
02:15Alors il faut s'attendre à ce que le déménagement soit redécalé de plusieurs années après 2027.
02:19Alors c'est un petit décalage.
02:21En fait aujourd'hui tous les feux sont ouverts, donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
02:25Il n'est pas choquant qu'il y ait eu des petits retards sur des chantiers de cette ampleur.
02:28Parce que vous dites voté en 2018,
02:30mais les anciens pourraient vous dire qu'on en parle depuis plus de 20 ans à Orléans.
02:33Donc il faut relativiser.
02:35Ce qui est certain, c'est qu'il ne faudrait pas que ce soit après 2027.
02:37Là par contre, ça poserait une difficulté sur un autre dossier qui est celui de l'UFR de santé.
02:42Oui, on ne pourrait pas pousser les murs à la source pour que tout le monde y tienne.
02:45Il y a un moment où on ne peut pas mettre deux UFR dans le même bâtiment.
02:51Évidemment.
02:53Un autre sujet, je voulais vous parler aussi de l'image de l'université à l'étranger
02:57à travers par exemple Erasmus, puis les échanges internationaux.
03:02Comment est-ce qu'on fait pour à la fois attirer des étudiants étrangers à Orléans plutôt qu'à Paris ?
03:07Et comment faire pour que nos étudiants puissent aller dans d'autres universités en Europe ou ailleurs ?
03:12Alors on a un atout majeur pour ce qui est d'attirer des étudiants à Orléans,
03:16c'est qu'on est à la fois proche de Paris et nettement moins cher.
03:19Donc ça c'est quand même un atout majeur avec une qualité de vie qui n'est absolument pas comparable.
03:23Donc tous ceux qui viennent s'en rendre compte, ils le redisent quand ils reviennent chez eux
03:27et donc ça nous fait une publicité très intéressante.
03:30Pour la mobilité de nos étudiants vers le reste de l'Europe et le reste du monde,
03:35la difficulté qui se présente est plus financière pour nos étudiants.
03:40Ils sont généralement un peu inquiets sur ce sujet-là.
03:43Une fois qu'ils partent, ils ne veulent plus revenir
03:46parce qu'ils réalisent qu'en fait il est tout à fait possible de trouver un petit job à l'étranger,
03:49que ça se passe très bien, ils sont absolument ravis.
03:51Et donc j'ai envie de dire que c'est le premier pas qui coûte.
03:53Vous avez mis en ligne sur Parcoursup, là début mi-janvier,
04:01le cycle pluridisciplinaire d'enseignement supérieur.
04:04En fait c'est une sorte de classe préparatoire commune entre la fac et le lycée Potier.
04:09L'idée c'est quoi ? C'est d'ouvrir la classe prépa à plus d'étudiants ?
04:13L'idée c'est de s'adresser à des étudiants qui ne veulent pas faire de classe prépa,
04:16qui sont très bons, qui hésitent entre différentes possibilités,
04:19et donc de laisser toutes ces possibilités ouvertes.
04:21Et là ça fait un cycle qui sera plutôt orienté économie et géosciences,
04:25qui va faire une évolution progressive,
04:28puisqu'au début c'est 80% de cours en lycée, 20% université,
04:31l'année suivante 50-50, puis la troisième année 80-20 dans l'autre sens.
04:35Et donc ça leur permet d'obtenir à la fois une licence de très bon niveau,
04:39dans un cycle qui se rapproche d'une classe préparatoire sans en être une,
04:42et de s'ouvrir un peu tous les horizons des masters très sélectifs qui peuvent exister.
04:46Ils ne pourront pas présenter les concours qu'on présente normalement quand on va en prépa ?
04:51Ils le peuvent aussi, mais ce n'est pas la seule voie.
04:53Je pense qu'il est grand temps qu'on voit en France,
04:56que partout à l'étranger la voie d'excellence c'est celle des masters.
04:59Plutôt que les classes prépa ?
05:01C'est les élèves ingénieurs s'en rendre compte lorsqu'ils sortent de France.
05:06L'autre sujet majeur des étudiants c'est bien sûr la question de la santé mentale.
05:09On en a beaucoup parlé pendant le Covid, pendant les confinements et même après,
05:13mais on sait bien qu'il manque des psychologues.
05:15Qu'est-ce que l'université peut faire justement pour aider ces étudiants ?
05:19Faire venir des psy à l'école ?
05:21On a quelques psychologues qui sont dans l'établissement,
05:24mais on a aussi des conventions avec des psychologues en ville,
05:26que ce soit à Châteauroux, à Orléans, à Bourges ou ailleurs, partout où nous sommes présents.
05:30Et donc il y a un accompagnement qui est fait pour les étudiants qui en ont besoin.
05:34Après ce qui est réel c'est que le nombre de demandes est malheureusement supérieur
05:38aux possibilités aujourd'hui, mais comme dans beaucoup de domaines de santé malheureusement.
05:42Et comment faire justement pour pallier le fait qu'il y ait plus de demandes que de réels médecins ?
05:50Parce qu'on sait très bien que Châteauroux par exemple, ça ne court pas les rues les psychologues.
05:53Mis à part la convention et le travail en réseau avec les psychologues présents sur le terrain en libéral,
05:58il n'y a aujourd'hui pas d'autre piste.
06:00A suivre alors. Merci beaucoup Eric Blond. Passez une bonne journée.
06:04Merci.