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00:00On parle mobilité en ce mardi matin. Nouvelle offre de transport depuis le début de l'année.
00:04Plus de lignes, des fréquences plus importantes, plus de transports à la demande chez nous au Pays Basque
00:09et puis de nouveaux opérateurs. RATP DEV pour le transport sur la Côte Basque,
00:13Transdev sur le rétro-littoral et le HACBAT sur une partie du rétro-littoral et le Pays Basque intérieur.
00:19Yves Tissot, votre invité ce matin pour en discuter, c'est Fabien Dupré, le directeur du syndicat des mobilités de l'agglo-Pays Basque.
00:25Fabien Dupré, bonjour.
00:26Bonjour Yves Tissot.
00:27Alors avant de faire le point sur cette nouvelle organisation qui est d'importance,
00:30revenons sur le drame qui s'est déroulé le 6 janvier dernier à Bayonne, jour de démarrage.
00:35Malheureusement de ce nouveau réseau, une dame de 59 ans, une femme est décédée sous les rues d'un trambus
00:41devant l'hôtel de ville de Bayonne. Est-ce que vous en savez plus sur ce qui s'est passé à ce moment-là ?
00:46Alors cet accident de trambus qui est survenu le 6 janvier, c'est d'abord un drame humain.
00:52Donc moi, mes premières pensées, c'est la victime, la famille et le conducteur de trambus qui était impliqué dans cet accident.
01:00Alors il y a une enquête qui est en cours quand vous avez un accident mortel.
01:03Il y a une enquête qui se fait, donc moi je ne me permettrai pas de tirer des conclusions.
01:06Ce qu'on peut observer, c'est que l'offre de mobilité aux Pays Basques, elle s'est beaucoup développée ces dernières années.
01:11Donc tout a été fait pour donner la priorité vélo, piéton, transport en commun.
01:17Et donc c'était particulièrement fort, on le voit très bien dans le secteur de la mairie.
01:20Donc en fonction des conclusions de l'enquête, s'il faut améliorer certaines choses dans l'aménagement qui a été fait au moment de trambus en 2019, on le fera avec la ville et le syndicat.
01:29Le marquage au sol qui était à cet endroit destiné au vélo pourrait évoluer ?
01:34Tout ça pourrait évoluer en fonction du résultat de l'enquête.
01:36On attendra, on fera en fonction des conclusions de l'enquête et en concertation avec la ville.
01:40Alors 20 jours après le démarrage de ce nouveau réseau, plus largement, comment est-ce que cela se passe ?
01:44Parce que c'est une grosse machine qui a été mise en place.
01:46Est-ce que globalement, vous êtes dans les clous de ce que vous attendiez ?
01:50Alors effectivement, c'est une grosse machine.
01:52C'est plus 20% d'offres de bus et de trambus sur l'littoral, plus 113% sur le rétro-littoral et plus 68% sur l'intérieur.
02:02Donc c'est effectivement une grosse machine.
02:03Il faut trouver les conducteurs, il faut trouver les bus.
02:06Donc tout cela, c'est en place.
02:08On venait évidemment vous dire que ça marche à 100,00%.
02:14Non, il y a toujours des choses à améliorer, à reprendre au démarrage.
02:18On a eu quelques sujets sur le transport scolaire et une pourprise sur le transport à la demande.
02:22Mais quand même, globalement, on est au rendez-vous et ça démarre très très fort sur le transport à la demande en particulier
02:27où on a déjà transporté en trois semaines plus de 8000 personnes.
02:30Sur le transport scolaire en amont, il y a eu des quoi ?
02:32Il y a des bus qui ne se sont pas arrêtés aux arrêts, il y a eu des changements.
02:35Tout cela est réglé ou est en passe d'être réglé ?
02:39C'est réglé à 95% et donc on est sur les derniers jours de réglage.
02:44Ce qu'il faut savoir, c'est qu'on transporte 18 000 élèves.
02:47C'est un transport qui est vraiment fait sur couture pour accompagner chaque enfant.
02:52Cette année, on a eu deux rentrées au mois de septembre et une nouvelle rentrée au mois de janvier avec ces réglages.
02:59Bien évidemment, pour les parents, c'est très énervant quand ça ne fonctionne pas.
03:02Tout est en train de se régler. On est en contact permanent avec les parents, les établissements scolaires, les transporteurs.
03:07On a des messages aussi que vous nous laissez sur les réseaux sociaux à propos du transport scolaire.
03:11C'est ce qui vous fait beaucoup parler, notamment Annabelle qui nous parle de la ligne 128.
03:15C'est désordonné depuis la rentrée de Biarritz-Gare-du-Midi vers Bayonne-Villapia.
03:19Le car a 15 minutes de retard ou ne passe pas.
03:22Du coup, ils ont dû s'adapter et amener la petite au niveau de l'aéroport pour prendre la ligne 3.
03:26Ils trouvent que ce n'est pas encore au point, Annabelle, par exemple.
03:29Cette ligne, vous le savez, le pont Louis-Mariano qui était emprunté par les bus,
03:37est un pont qui est maintenant interdit à la circulation des poids lourds.
03:41Le bus, c'est un poids lourd, donc on ne peut plus l'emprunter.
03:44On fait un détour et le temps de trajet est beaucoup plus long.
03:47On a retravaillé les horaires pour tenir compte du fait que le temps de trajet est plus long.
03:51Du coup, il faut se lever plus tôt.
03:53Alors justement, puisqu'on était sur Biarritz, je vous propose d'écouter cet ancien employé de Transdev,
03:58Christophe Abelano-Dordain, ce qui souhaite attirer votre attention sur le secteur de la gare de Biarritz.
04:03La gare de Biarritz, c'est vraiment un point nord.
04:05Les dessertes ne sont pas assez suffisantes.
04:09Ce n'est pas du tout sécurisé pour les piétons aussi.
04:11On a vu quand même l'accident à Bayonne.
04:13C'est très fréquenté en voiture.
04:16Donc en fait, c'est très très mal aménagé.
04:20En fait, il n'y a pas de gare d'autobus.
04:23Vous avez tous les autres bus.
04:24Vous avez l'interurbain et vous avez aussi les bus internationaux.
04:27Tout est relié là.
04:28Et en fait, tout a été mis là sans aménagement.
04:31Réalité, point noir, la gare de Biarritz.
04:34La gare de Biarritz est un point nord.
04:36C'est une gare de conception très ancienne, du sens de l'impératrice.
04:40Et donc, nous avons un projet qui est déjà passé en concertation publique
04:44pour refaire cette gare.
04:45En particulier, y aménager devant une gare routière adaptée aux bus.
04:49Effectivement, c'est un point qu'il faut traiter.
04:51C'est en cours.
04:52On parle du réseau de bus ce matin au Pays Basque avec Fabien Dupré,
04:54le directeur du syndicat des mobilités de l'agglo-Pays Basque.
04:57Puisqu'on évoque la gare de Biarritz, vous évoquez souvent le mix train-bus
05:01comme étant l'une des grandes solutions.
05:04Sauf Fabien Dupré, et vous n'en êtes pas responsable,
05:06que les trains ne sont pas à l'heure et que parfois ils ne partent même pas.
05:09Est-ce que c'est jouable ?
05:11Est-ce que c'est logique de dire à des automobilistes
05:15« prenez le train, prenez le bus et tout ira bien quand il n'y a pas de train » ?
05:18Alors, d'abord, on a besoin du train sur ce territoire.
05:23Quand vous avez des bouchons tels qu'on en connaît au Pays Basque,
05:26il y a un endroit où, quand ça fonctionne, vous ne rencontrez pas de bouchons,
05:29c'est bien le transport ferroviaire.
05:31Donc oui, effectivement, nous, on n'est pas 100% satisfait du niveau de service.
05:36Je pense que la région qui est le donneur d'ordres n'est pas 100% satisfait.
05:39Ça fait des années que ça dure et rien ne bouge.
05:41Je ne pense pas que rien ne bouge.
05:43Il y a eu des gros travaux qui ont été faits pour améliorer les choses,
05:46mais on n'est pas encore 100% au rendez-vous.
05:49Cela dit, il y a quand même une offre importante qui existe.
05:52Et donc, nous, on propose aux usagers un abonnement pour 10 euros de plus.
05:56Vous pouvez prendre aussi bien Tic-Tac que le train.
05:59D'ailleurs, ça vous invite d'être abonné soit à l'un, soit à l'autre.
06:01Donc, par exemple, si à un moment, votre train, pour une raison ou une autre,
06:04que vous vouliez prendre, ne va pas passer en gare de Saint-Jean-de-Luz,
06:07vous pouvez vous rabattre, par exemple, sur la ligne 3 pour aller à Bayonne.
06:10Donc, vous avez le choix.
06:11Donc, nous, on propose ça.
06:12Donc, ça veut dire que pour 40 euros, vous pouvez être abonné Tic-Tac plus TER.
06:15Votre employeur en prend 50% à sa charge.
06:18Ça fait 20 euros par mois, au final.
06:23Un mot rapide.
06:24Alexis Volant a fait Saint-Jean-de-Luz-Arbonne en transport à la demande.
06:27Ça, c'est une vraie nouveauté, un vrai service en plus, le transport à la demande.
06:33Exactement.
06:34C'est vraiment un choix très fort qui a été fait par les élus
06:36et qui existe à pas beaucoup d'endroits en France.
06:39C'est de dire qu'il n'y aura zéro zone blanche,
06:41c'est-à-dire qu'à tous les endroits où vous n'avez pas une ligne régulière qui passe,
06:45on vous propose un transport à la demande.
06:47Vous réservez entre un mois et une heure avant.
06:51On vient vous chercher chez vous et on vous amène soit au centre-bourg le plus proche,
06:55soit sur un aérien de Grignard où vous poursuivez votre trajet.
06:58En un mot, combien ça coûte tout ça ?
07:00Une année du syndicat des mobilités, ça coûte combien ?
07:03Une année de fonctionnement du service, c'est 65 millions d'euros.
07:07On a également des investissements.
07:10Le budget total du syndicat des mobilités, c'est de l'ordre de 100 millions d'euros par an.
07:14Fabien Dupré, merci d'avoir accepté notre invitation.
07:17Bonne journée à vous.