Le Premier ministre, François Bayrou, a estimé lundi sur LCI que la France “approche” d’un “sentiment de submersion” en matière d’immigration.
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00:00D'abord, les débats qu'il y a sur le plateau actuellement sont plutôt amusants parce qu'on voit bien que l'incohérence n'est pas chez le Premier ministre et n'est pas au gouvernement.
00:09Bruno Rotailleau, dans sa circulaire, a mis en application la loi de 2024 qui elle-même a été votée par le Rassemblement national.
00:16Ce qui perturbe beaucoup le Rassemblement national, la vérité, c'est que nous nous occupons effectivement de mettre fin au grand désordre migratoire qui existe.
00:25Alors on y travaille. Ce qui perturbe une partie de la gauche, c'est que François Bayrou ait mis des mots sur un sentiment...
00:31C'est pas que la gauche, dans le camp présidentiel aussi.
00:34Peut-être, oui, mais le camp présidentiel aussi. Mais François Bayrou n'a fait que mettre des mots sur un sentiment.
00:39Je rappelle, il parle de sentiment de submersion que les Français ressentent.
00:44Mettre des mots sur ce que les Français ressentent ne doit pas être condamné. On doit trouver la façon d'y répondre et collectivement d'y répondre.
00:52Mais jeter un anathème parce qu'on travaille n'a pas beaucoup de sens.
00:56Je pense que les propos de François Bayrou hier soir sont des propos de bon sens.
01:01Oui, il y a un sentiment. A ce sentiment, comment on doit y répondre ?
01:06Y a-t-il une vérité à ce sentiment ?
01:08Toujours est-il qu'il y a une loi de 2024 qui a été précisée par Bruno Rotailleau.
01:13Cette circulaire vise à mettre fin au désordre migratoire en France, à soulager aussi le métier en tension.
01:19Il nous reste aussi un travail à faire diplomatique avec d'autres pays.
01:24Le groupe Horizon a demandé par exemple la suspension des accords de 108 avec Algérie.
01:29Le temps de remettre à plat une relation qui aujourd'hui est devenue extrêmement conflictuelle et problématique.
01:35D'autres sujets de même nature avec d'autres pays pourraient être également posés.
01:39Mais si on veut travailler ensemble et de façon lucide, il faut être capable de poser les mots sur des situations et des sentiments.
01:47Combien même ils ne seraient pas partagés par la classe politique ?
01:51Mais si on ne nomme pas les choses, comment voulez-vous qu'on puisse résoudre les problèmes ?
01:57Donc François Bayrou hier d'ailleurs était extrêmement prudent en réalité dans son verbe.
02:02Il a parlé d'un sentiment de submersion.
02:05Il a également expliqué quelques instants après qu'on n'en était pas encore à ce niveau.
02:10Mais qui peut croire qu'une immigration massive, non contrôlée et rapide ne créerait pas du rejet en France ?
02:18Qui peut le croire et qui peut l'entendre ?
02:21Je pense qu'il faut un peu ouvrir les yeux et regarder ce qui se passe si on veut trouver des solutions ensemble à une immigration légale.
02:28Les vertus de l'immigration légale permettent de lutter contre l'immigration illégale.