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Les socialistes qui étaient attendus au ministère de l'Économie ce mardi soir pour finaliser un accord sur le budget de l'État ont décidé de suspendre les discussions ce 28 janvier. Cette décision fait suite à des propos polémiques de François Bayrou sur la "submersion" migratoire.

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Transcription
00:00Aujourd'hui, François Bayrou a très clairement franchi une ligne rouge.
00:03Ses propos sont absolument inacceptables.
00:06Il connaît trop les mots, trop le langage de l'extrême droite
00:09pour savoir qu'aujourd'hui, il a fait le choix d'une dérive qui nous inquiète
00:13et qui va à l'inverse de ce pourquoi les Français ont voté au mois de juillet dernier,
00:17c'est-à-dire le front républicain et le barrage à l'extrême droite.
00:20Et donc, nous ne pouvons pas cautionner ces mots.
00:23Nous ne pouvons pas cautionner que François Bayrou parle de submersion migratoire
00:28et reprenne le langage de l'ensemble de l'extrême droite dans le monde
00:32contre la réalité des chiffres qui sont en France des faits établis
00:36et qui font de la France un des pays de l'OCDE avec le flux migratoire
00:40et les taux de flux migratoire les moins importants d'Europe.
00:44Donc, François Bayrou a aujourd'hui commis une dérive
00:46et il a commis en réalité une faute politique et une faillite morale
00:51qui est absolument inacceptable pour les socialistes.
00:53Mais Pierre Jouvet, qu'est-ce que vous demandez au Premier ministre ?
00:55De retirer ces mots ou ce mot-là,
00:58il les a répétés deux ou trois fois encore aujourd'hui à l'Assemblée ?
01:01Oui, il les répète et a priori, il les assume.
01:03Et donc, nous craignons de voir qu'en réalité,
01:06M. Bayrou soit en train d'être repris par la même maladie que M. Barnier,
01:11c'est-à-dire tendre la main à l'extrême droite,
01:14voyant qu'en réalité, les négociations sur le budget ne sont pas satisfaisantes,
01:18qu'il n'arrive pas à répondre à nos attentes,
01:20qu'il n'arrive pas à répondre aux attentes des Français
01:22et que pour s'éviter en vérité une censure,
01:25il est en train de tendre la main vers l'extrême droite.
01:28C'est la faillite la plus grave, celle que nous lui avons dite
01:31depuis le début de nos discussions et finalement,
01:35de ces points d'avancée que nous avons voulu mener avec les socialistes
01:38pour amener de la stabilité.
01:39Donc ce sera la censure ?
01:41Écoutez, moi, je vais vous dire les choses de manière très claire,
01:43Maxime Switek, moi, je ne suis pas député.
01:46Si j'étais député à l'heure où je vous parle,
01:48je voterais une motion de censure contre ce gouvernement
01:51parce qu'à un moment, ce sont nos valeurs dont on parle.
01:54Et je ne peux pas accepter d'un Premier ministre qui se dit centriste,
01:58qui doit assurer la stabilité du pays,
02:00qu'il utilise les termes de l'extrême droite.
02:03C'est absolument inqualifiable, c'est inadmissible, c'est faux.
02:06Ça jette l'opprobre contre des millions de nos concitoyens
02:10qui se sentent aujourd'hui montrer du doigt
02:12et je ne peux pas l'accepter.
02:13Vous savez, on ne combat pas l'extrême droite en utilisant ces mots.
02:18Et donc aujourd'hui, soit M. Bayrou revient très clairement en arrière,
02:21soit sinon il connaîtra, je le pense,
02:23le même destin que M. Barnier.

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