Avec Joseph Coriat
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07Bonjour Valérie.
00:08Bonjour Joseph Coriat, merci d'être avec nous, vous êtes journaliste.
00:12Vous avez ce soir réalisé un document très fort, nos vies avec Parkinson,
00:18qui sera diffusé sur France 5 à 21h05 dans le cadre d'enquêtes de santé.
00:22La maladie de Parkinson qui touche près de 300 000 personnes en France,
00:26270 000 très exactement, 25 nouveaux cas chaque année.
00:30C'est une pathologie qui est assez complexe, compliquée, vous en êtes vous-même atteint.
00:35On va revenir avec vous sur ces différents témoignages
00:39qui illustrent en fait cette maladie, vivre avec cette maladie,
00:44les traitements, les hypothèses, les origines.
00:46Et vous me disiez qu'il y a de plus, l'âge moyen diminue en fait,
00:50je sais parce que vous êtes jeune, vous avez quel âge ?
00:5342 ans.
00:5442 ans, ça s'est déclaré quand vous en aviez 38.
00:57Et là on observe une diminution de l'âge des patients atteints par la maladie de Parkinson.
01:02Oui c'est ça, c'est un des clichés qu'on voulait déconstruire avec ce documentaire,
01:06c'est que c'est plus du tout une maladie de vieux, de personnes âgées.
01:11L'âge moyen de diagnostic de la maladie ne fait que reculer,
01:15là il est passé sous les 60 ans en France.
01:18C'est ce que j'ai découvert moi dans le document,
01:20parce qu'effectivement on se dit que c'est une maladie qui touche plutôt les gens qui ont plus de 70 ans,
01:24et en fait pas du tout.
01:26Les témoignages que vous avez, on va en reparler avec vous dans un instant.
01:29C'est quoi en fait la maladie de Parkinson pour nos auditeurs ?
01:32C'est un vieillissement prématuré de neurones qui fabrique la dopamine.
01:36Donc la dopamine c'est un neurotransmetteur qui sert à la fois à des fonctions cognitives,
01:42et à des fonctions motrices.
01:44Et évidemment les premiers symptômes qu'on observe, qu'on voit chez les gens,
01:47c'est les symptômes moteurs.
01:49Parmi lesquels le tremblement, ou les raideurs, ou la lenteur.
01:52Mais il y a bien sûr plein de symptômes cognitifs,
01:56des symptômes d'anxiété, de dépression, ce genre de choses.
01:59Ce qui est dit dans le document au début de votre enquête,
02:03c'est que c'est un développement exponentiel aujourd'hui,
02:06et c'est bien d'alerter sur le sujet.
02:09Oui c'est ça, 25 000 nouveaux cas chaque année,
02:11une explosion des cas en France depuis 20 ans,
02:13sans qu'on sache trop pourquoi.
02:15Il y a des discothèses sur les pesticides,
02:17et on va pouvoir en reparler dans un instant.
02:21Gilles, on passe au Zapping.
02:27Valérie, hier on commémorait les 80 ans de la libération des camps d'Auschwitz,
02:31c'est l'occasion de se remémorer l'horreur des camps nazis,
02:34avec les témoignages des survivants.
02:36Alors pour que les jeunes n'oublient pas, je voulais vous présenter
02:39quelque chose de différent ce matin.
02:41Vous savez que j'aime bien fouiller un peu une info différente dans le Zapping.
02:44Et bien ils ont lancé une application,
02:46une application de géolocalisation,
02:48vous pouvez avec cette application regarder
02:50si vous avez un témoin d'Auschwitz autour de vous,
02:53et quand vous cliquez, vous avez un témoignage
02:57de quelqu'un qui a soit connu les camps,
02:59ou qui a eu un parent qui a été dans les camps.
03:02C'est une explication et une découverte de cette initiative sur BFM.
03:06Cette application localise des témoignages de rescapés de la Shoah.
03:09La Shoah, c'est 6 millions de juifs tués par le régime nazi,
03:12et pourtant près d'un jeune sur deux
03:14n'en a pas entendu parler ou ne sait pas vraiment ce que c'est.
03:16L'application est très simple,
03:18elle fonctionne à partir de la géolocalisation
03:20et permet de se balader sur la carte pour voir
03:22si une personne proche de vous a témoigné.
03:24Il y a 3 ans, j'entends hurler,
03:26j'ouvre la fenêtre, il y avait un défilé,
03:28on criait, mort aux juifs.
03:31L'objectif, c'est que les gens réagissent enfin
03:34quand on s'attaque aux juifs, et ce n'est toujours pas le cas.
03:36Dire aux jeunes, ne laissez pas passer en fait,
03:39ne faites pas partie de ceux qui laissent harceler
03:42celui d'à côté pour quelle que soit la raison.
03:44C'est une application assez incroyable,
03:48je l'avais noté et je ne l'ai pas ramené,
03:51mais je vous dirai ça après la pub, c'est promis.
03:53Hier, François Bayrou était sur LCI,
03:55il s'est montré particulièrement touché
03:57par la mort d'Elias, 14 ans, tué pour un portable.
04:01Il a annoncé en direct sur LCI un projet de loi
04:03pour renforcer les crimes des mineurs.
04:06Cette proposition de loi, elle consiste à faire
04:09que 16 ans, 17 ans, avant d'être majeur,
04:14vous puissiez être jugé dès l'instant
04:16que vous faites des actes graves,
04:18vous puissiez être jugé immédiatement
04:20dans les 48 ou 72 heures qui viennent.
04:22Pour être très concret, c'est une responsabilité pénale
04:25supplémentaire qui sera introduite pour certains types de mineurs.
04:28C'est une responsabilité et c'est la possibilité
04:31de juger immédiatement.
04:34Vous savez bien que lorsqu'un mineur
04:36commet un acte comme cela, vol, violence,
04:40aujourd'hui ces jeunes ont pour la plupart le sentiment
04:43que de toute façon il leur arrivera rien.
04:46Si le jugement traîne 6 mois, 8 mois,
04:50le sentiment d'impunité est renforcé.
04:53J'imagine que vous regarderez avec vos débatteurs
04:56dans la deuxième partie à 11h, 10h45,
04:59sur Sud Radio.
05:01Vous avez vu comment j'ai fait ça en chantant ?
05:04De son côté, Gérard Darmanin a annoncé
05:06la création d'un parquet national d'anticriminalité
05:09avec 150 magistrats pour lutter contre le narcotrafic.
05:13Malheureusement Valérie, les deals de nos jours
05:16ne se font plus forcément au bas des immeubles.
05:18Un reportage incroyable de France 2 hier,
05:21les supermarchés de la drogue sont sur vos applis
05:24les plus populaires, TikTok entre autres.
05:27Vous pouvez acheter de la drogue comme dans un supermarché
05:30sur les applis, ce n'est plus du tout en bas de chez vous.
05:33Et si le plus gros point de deal n'était plus au coin de la rue,
05:36mais sur n'importe quel téléphone ?
05:38Sur TikTok, Snapchat, Telegram,
05:41nous avons plongé dans ce qui s'apparente
05:43à un gigantesque supermarché numérique de la drogue.
05:46Notre enquête démarre sur cette publicité
05:48diffusée sur le réseau Telegram.
05:50Chez nous, vous trouverez des produits de haute qualité
05:53en provenance des quatre coins du monde
05:55sans même vous déplacer.
05:56Une voie professionnelle et rassurante,
05:58vente des produits de qualité, une livraison rapide.
06:01Tous les codes du commerce légal sont là.
06:03Pourtant, nous sommes sur une boutique
06:05de vente en ligne de stupéfiants.
06:07Des groupes comme celui-ci auquel on s'abonne en un clic,
06:09nous en avons identifié des centaines
06:11sous le nom de Coffee, référence au coffee shop d'Amsterdam
06:14où la consommation de cannabis est légale.
06:16Les trafiquants proposent vidéo à l'appui
06:18quantité de drogues différentes,
06:20cocaïne, kétamine, cannabis.
06:23Comme sur un menu, les prix sont affichés,
06:25les horaires de livraison à domicile clairement indiqués.
06:28Un système de carte de fidélité
06:30récompense même les clients réguliers.
06:33C'est dingue.
06:34Vous continuez à travailler malgré la maladie ?
06:41Oui, parce que j'ai la chance d'avoir une évolution assez lente pour l'instant
06:45et une maîtrise de mes symptômes grâce aux traitements médicamenteux
06:48donc oui, je continue à travailler normalement.
06:50Vous vous intéressez à tous les types de sujets,
06:52tous les types d'enquêtes ?
06:54Oui, bien sûr,
06:56même si j'ai longtemps travaillé dans des émissions de plateau,
06:58en télé,
07:00mais je m'intéresse à tous les sujets d'enquête.
07:04Un autre témoignage fort,
07:07celui d'Edouard Philippe dans Bonjour,
07:09qui est revenu sur la future loi,
07:11sur la fin de vie.
07:13Il est imprégné par sa propre expérience avec son père.
07:16On comprend qu'il l'a aidé à mourir,
07:18mais pour lui, il a témoigné de la difficulté
07:20de faire une loi qui généralise tous les cas.
07:24Je ne suis pas sûr d'avoir la vérité.
07:26Je sais ce que je pense.
07:28Je sais ce que j'ai fait.
07:30Je sais ce qu'il s'est passé quand mon père était en train de mourir.
07:32Je sais ce qu'il m'a demandé.
07:34Je sais tout ça. Je l'ai vécu.
07:36Ce n'est pas parce que je crois quelque chose
07:38ou même parfois parce que je fais quelque chose
07:40que je suis certain que c'est l'équilibre
07:42qui devrait être celui de la loi.
07:44Autant j'ai une conviction intime
07:46sur le fait qu'il peut y avoir
07:48et il peut être normal
07:50et il peut être sain
07:53d'aider à mourir quelqu'un.
07:55Autant je trouve que l'inscrire dans la loi
07:57pose des problèmes qui sont
07:59redoutablement complexes et qu'il faut entendre.
08:02Vous en pensez quoi de la fin de vie ?
08:04Je pense que comme vient de le dire
08:06l'ancien Premier ministre,
08:08c'est très compliqué de légiférer
08:10parce que chaque cas est différent.
08:12C'est ça qui rend la proposition de loi
08:14très difficile à écrire et à faire voter.
08:16Ce que disait,
08:18truc de mémoire,
08:20dimanche soir sur TF1
08:22l'ancien directeur des sports
08:24de Canal Plus,
08:26Charles Biétry, il disait que
08:28ce chiffre m'a frappé, 90% des gens
08:30qui se sont inscrits pour aller en Suisse
08:32abréger leur souffrance et leur vie
08:34n'y vont pas.
08:36En fait ils se sont inscrits mais il n'y en a que 10%
08:38au final qui réellement...
08:40Pas forcément machine arrière,
08:42il n'y en a que 10% qui y vont
08:44et les 90% autres
08:46sont des gens qui soit ont bénéficié
08:48de soins palliatifs, soit sont décédés avant,
08:50soit ont bénéficié d'une aide
08:52directe, mais je trouve que le chiffre
08:54est énorme. C'est 90%
08:56des gens qui ne vont pas en Suisse.
08:58C'est assez
09:00considérable, ça veut dire que
09:02effectivement on peut avoir cette volonté et puis
09:04changer d'avis au fur et à mesure
09:06de l'évolution d'une maladie.
09:08Dans le cas des maladies neurodégénératives
09:10comme vous parlez de la maladie de Charcot,
09:12je veux parler de Parkinson,
09:14c'est vrai qu'il y a une variété
09:16de cas qui ont ces maladies,
09:18le traitement de ces maladies est très complexe.
09:20Il y a quelques années on nous parlait à propos de l'autisme
09:22de spectre autistique, pour parler
09:24de ces cas très différents,
09:26je pense qu'on peut parler de la même façon
09:28de spectre parkinsonien.
09:30Et quand on vous annonce
09:32la maladie, c'est quelque chose qui vous vient
09:34en tête de finir votre vie
09:36ou vous avez eu plutôt le réflexe
09:38de dire je vais me battre et je vais
09:40duter ?
09:42Oui, je n'ai pas du tout de pulsion de mort
09:44ou quoi que ce soit, puisque je sais
09:46que c'est une maladie avec laquelle on peut vivre un certain
09:48nombre d'années à peu près normalement.
09:50Quand on trouve le bon dosage avec les médicaments
09:52il y a ce que les médecins appellent la lune de miel,
09:54même si les choses finissent par se gâter
09:56inexorablement.
09:58Mais je considère que oui,
10:00que les progrès de la recherche
10:02et l'espoir transmis par tout ce qui se passe
10:04en France et dans le monde permet
10:06de continuer à vivre
10:08et de penser avec optimisme à l'avenir.
10:10Et on voit dans votre documentaire qu'on va pouvoir voir
10:12ce soir sur France 5, effectivement
10:14des cas aujourd'hui
10:18des applications médicales
10:20qui font qu'on peut grandement améliorer
10:22en allant toucher dans le cerveau
10:24directement la partie
10:26défaillante.
10:28Oui, la stimulation cérébrale profonde
10:30quand elle est filmée, notamment à Rouen.
10:32C'est Valérie, c'est ça ?
10:34Alors Joseph, n'ayez pas peur.
10:36Je sais que ce soir, il y a les pièces jaunes
10:38et que c'est en face de vous.
10:40Ne vous inquiétez pas.
10:42Il y a le replay de France.tv
10:44et on va tout faire pour que votre documentaire
10:46soit vu parce qu'il faut qu'il soit vu.
10:48Parce qu'il est fort et que votre témoignage
10:50ici est aussi fort.
10:52Mais que voulez-vous, c'est le zapping.
10:54C'est un concert incroyable
10:56que va diffuser ce soir France 2.
10:58En effet, autour de la Première Dame,
11:00de nombreux stars ont répondu à l'invitation
11:02de venir chanter pour les pièces jaunes.
11:04C'est un concert qui permet chaque année
11:06de récolter des fonds pour améliorer le quotidien
11:08des enfants hospitalisés.
11:10Alors ce soir, il y a une star incroyable
11:12qui est venue chanter.
11:14Vous savez qui c'est ?
11:16Katy Perry.
11:18Que vous suivez l'actualité.
11:30Je me méfie beaucoup de Katy Perry
11:32en face de mon documentaire.
11:36Mais notre réalisateur a assisté
11:38à l'enregistrement.
11:40Avec beaucoup de coupes, c'était un peu long.
11:44L'application s'appelle
11:46Les Derniers.
11:48On en a parlé hier avec Alexandra Spiner
11:50puisque la région Île-de-France
11:52a énormément
11:54contribué à
11:56cette application.
11:58Mais elle nous l'avait moins bien expliquée que vous.
12:00Les Derniers.
12:02Vous allez sur les applis.
12:04C'est une application.
12:06Vous allez sur Google et vous trouvez Les Derniers.
12:08Vous trouvez Les Derniers.
12:10Il y a de la géolocalisation.
12:12On se retrouve dans un instant
12:14avec Joseph Coriat pour parler
12:16de cette enquête de santé.
12:18Ce soir, nous vivons avec Parkinson.
12:20Dans le communiqué de France Télévisions,
12:22c'est sous-titré
12:24la moins connue des maladies connues.
12:26C'est pour ça que ce document est très important.
12:28On y va tout de suite.
12:40L'invité du jour est journaliste.
12:42Ce soir, vous pourrez voir son enquête
12:44dans le cadre d'enquête de santé sur France 5
12:46à 21h05. Nous vivons avec Parkinson
12:48la moins connue
12:50des maladies connues.
12:52On a une image de personne plutôt âgée
12:54prise de tremblements.
12:56On découvre un certain
12:58nombre de témoignages
13:00de personnes qui sont plutôt jeunes.
13:02Vous êtes jeune, vous également.
13:04Vous avez 42 ans. Vous avez été touché
13:06par la maladie, enfin diagnostiqué
13:08alors que vous n'aviez que 38 ans.
13:10Ça touche 270 000 en France.
13:1225 nouveaux cas se déclarent
13:14chaque année. Je vous propose d'écouter
13:16le début du document
13:18qui va vous donner une idée du ton
13:20de ce que vous pourrez voir ce soir.
13:22C'est la bande-annonce.
13:24Je m'appelle Joseph. Je suis journaliste, auteur.
13:26J'ai alors 38 ans et on m'annonce
13:28que j'ai la maladie de Parkinson.
13:30Quels sont vos symptômes aujourd'hui ?
13:32J'ai du mal à me concentrer. Beaucoup de fatigue.
13:34Tous les gestes me demandent un effort.
13:36C'est la moins connue des maladies connues.
13:38Il y a une explosion des cas en France et dans le monde.
13:40On ne sait pas la guérir, mais on peut mieux
13:42vivre avec. On appelle ça la stimulation
13:44cérébrale profonde. Ça change la vie.
13:46La maladie continue d'évoluer, mais
13:48peut-être plus doucement.
13:50Nos vies avec Parkinson.
13:52Un débat en direct dans Enquête de Santé
13:54présenté par Marina Carrère d'Ankos.
13:56Mardi soir, dès 21h05
13:58sur France 5 et sur la plateforme France.tv
14:00Vous dites que
14:02vous avez voulu ce document
14:04pour faire témoigner des gens plutôt jeunes.
14:06C'est ce qu'on voit dans le document.
14:08Et déconstruire un peu les clichés sur cette maladie.
14:10C'est l'objectif
14:12qu'on a poursuivi avec mon complice Guillaume Leblanc.
14:14C'était de déconstruire ces clichés
14:16sur la maladie. J'en ai parlé
14:18tout à l'heure sur l'âge.
14:20Mais aussi sur
14:22tous les symptômes, puisqu'on réduit cette maladie
14:24au tremblement. Alors que
14:26France Parkinson dénombre pas moins d'une soixantaine
14:28de symptômes. Nous, on en décrit
14:30à peu près une vingtaine dans le documentaire.
14:32Et tous ces symptômes,
14:34il faut les faire
14:36entendre au grand public.
14:38Quels sont-ils justement ?
14:40Quels sont les symptômes, mis à part le tremblement,
14:42qu'on ne voit pas et qu'on n'imagine pas
14:44avec Parkinson ?
14:46Au niveau moteur, il y a tout ce qui est
14:48lenteur musculaire, perte de la motricité fine,
14:50lenteur générale.
14:52Il peut y avoir ce qu'on appelle les frizzes,
14:54c'est-à-dire qu'on bloque quand on marche.
14:56En fait, tout ce qu'on
14:58fait de manière inconsciente parfois,
15:00marcher, ou lever le bras,
15:02ou saisir des objets, peut s'avérer
15:04terriblement compliqué. Et puis après,
15:06il y a de nombreux moteurs,
15:08de nombreux symptômes cognitifs
15:10qui vont de l'anxiété
15:12à la dépression.
15:14Parfois même des hallucinations dans des cas
15:16très sévères.
15:18Est-ce que le diagnostic est fait
15:20par une simple prise de sang ou pas ?
15:22Non, il est fait principalement
15:24par la description de symptômes.
15:26Même l'IRM ne suffit pas
15:28d'établir un diagnostic.
15:30C'est vraiment par l'observation de symptômes
15:32et la répétition de questionnaires et de tests cliniques
15:34pour
15:36arriver au diagnostic.
15:38Et après, les patients,
15:40chaque fois qu'ils voient leur neurologue,
15:42ils évaluent l'évolution de leurs symptômes.
15:44Dans votre cas, ce sont vos proches
15:46qui vous ont alerté.
15:48Vous, vous n'en aviez pas
15:50conscience d'avoir ces tremblements ?
15:52C'est-à-dire qu'au début,
15:54je n'y faisais pas beaucoup attention.
15:56Je prenais ça comme de la fatigue musculaire
15:58ou de la fatigue tout court.
16:00Et après, c'est vrai que
16:02j'ai rapidement fait le lien.
16:04Et après, j'ai réinterprété des symptômes plus anciens
16:06comme une raideur
16:08à la jambe gauche quand je cours,
16:10des crispations au pied.
16:12C'est ce que j'ai réinterprété comme des symptômes.
16:14Comment ont réagi les personnes que vous avez appelées
16:16pour leur dire
16:18« J'aimerais vous rencontrer,
16:20parler de vous et vous mettre à l'image,
16:22sachant que ça peut être compliqué
16:24d'être à l'image
16:26quand on a Parkinson ou communiquer
16:28sur le fait qu'on est malade. »
16:30Oui, parce que c'est souvent une maladie dont on a honte.
16:32Ou il y a une certaine période
16:34de déni,
16:36ce qui rend parfois le diagnostic plus difficile.
16:38Mais en l'occurrence, c'est des personnes
16:40que certains, je les connaissais déjà
16:42puisque ce documentaire, je l'ai écrit
16:44il y a quelques mois avant de le proposer à France Télé.
16:46Et par le réseau France Parkinson,
16:48j'en ai connu comme Guillaume et Anthony,
16:50les plus jeunes qu'on voit dans le documentaire, ou Bertrand.
16:52Et ce qui m'intéressait chez eux,
16:54c'est qu'au-delà de leurs conditions de malade,
16:56c'était l'espoir qu'ils transmettent
16:58en faisant des choses parfois incroyables.
17:00C'est qu'on vit avec la maladie,
17:02qu'il y a différentes formes,
17:04différentes atteintes,
17:06différentes progressions, mais que ces gens-là
17:08gardent une vie à peu près normale.
17:10Oui, en tout cas,
17:12ils ne se laissent pas abattre. Par exemple, Bertrand
17:14qui ouvre et qui ferme le documentaire,
17:16il a réalisé son rêve
17:18qu'il avait depuis 40 ans,
17:20il voulait faire un tour du monde à la voile, il n'avait jamais pu le faire.
17:22Mais finalement, il a attendu d'avoir Parkinson
17:24pour faire son tour du monde. C'est incroyable.
17:26Il a une force incroyable.
17:28Ce témoignage est assez fort
17:30parce qu'il montre que
17:32il veut aller au bout de son rêve.
17:34Il ne veut pas mourir avant que son rêve soit réalisé.
17:36Oui, tout à fait.
17:38Parmi les hypothèses de la maladie,
17:40on ne sait pas énormément de choses sur cette maladie,
17:42sur les origines.
17:44Il y a des hypothèses qui sont émises,
17:46on le voit dans le documentaire,
17:48sur certaines régions où il y a plus de Parkinson
17:50que dans d'autres, et on parle des pesticides.
17:52C'est une des pistes ?
17:54Oui, tout à fait.
17:56C'est une maladie qui est multifactorielle
17:58avec le vieillissement, évidemment,
18:00comme principal facteur puisque
18:02les cellules périssent
18:04avec plus de dopamine. Il y a aussi le facteur génétique
18:06mais seulement pour 10-15% des cas.
18:08Il y a effectivement une des explications
18:10de l'explosion des cas de Parkinson en France
18:12et dans le monde ces dernières années,
18:14c'est l'exposition aux pesticides,
18:16que ce soit pour les agriculteurs qui les manipulent
18:18que pour les riverains,
18:20et donc les populations tout entières.
18:22Mais vous, vous n'avez pas été exposé aux pesticides ?
18:24A priori non, mais comme il y a d'autres pistes
18:26qui sont évoquées comme les perturbateurs endocriniens
18:28ou même la pollution atmosphérique,
18:30j'ai pu être exposé à tout ça.
18:32J'ai pu être exposé à des cocktails de produits toxiques
18:34et on a beaucoup de mal
18:36à évaluer lesquels
18:38pourraient être en partie ou complètement
18:40en cause dans Parkinson.
18:42Parce qu'on a reçu, la semaine dernière,
18:44on a reçu quelqu'un sur un documentaire
18:46pour France 2, d'ailleurs,
18:48sur les compléments d'enquête
18:50sur les PFTOS.
18:52Les PFAS.
18:54Et donc ça, ça peut avoir un rôle ?
18:56Oui, tout à fait.
18:58Ça peut donner Parkinson ?
19:00Oui.
19:02Il y a les sportifs aussi,
19:04qui sont souvent,
19:06les footballeurs, les boxeurs,
19:08il y a eu Mohamed Ali,
19:10ça fait partie des pistes, pour en avoir discuté
19:12avec justement des médecins du sport,
19:14c'est-à-dire que ces coups sur la tête répétés
19:16semblent être aussi des pistes,
19:18en tout cas pour ceux qui pratiquent ces sports-là.
19:20Oui, ça rend les diagnostics encore plus complexes
19:22pour cette maladie.
19:24Il y a même des pistes qui, maintenant,
19:26vont vers le système digestif,
19:28la maladie neurologique.
19:30C'est ça qui rend cette maladie très complexe à analyser.
19:32Il y a de l'espoir,
19:34malgré tout, il y a de la recherche
19:36qui est faite,
19:38et il y a cette stimulation cérébrale
19:40qui donne des résultats.
19:42Oui, complètement.
19:44C'est une technique qui est arrivée en France
19:46déjà il y a un certain nombre d'années,
19:48mais qui ne fait que s'améliorer.
19:50Et même si elle concerne que 15 à 20%
19:52des malades, puisque les critères
19:54d'éligibilité sont très stricts.
19:56Quels sont les critères, justement ?
19:58Il faut arriver à un stade avancé de la maladie,
20:00que ce soit au niveau des symptômes très handicapants
20:02ou des effets secondaires des médicaments
20:04qui peuvent l'être tout autant.
20:06Il faut aussi ne pas avoir
20:08de troubles cognitifs trop importants.
20:10Et après, il y a d'autres critères
20:12que je ne pourrais pas vous lister ici.
20:14Il y a des critères très précis,
20:16ce n'est pas accessible à tout le monde,
20:18ni à tous les cas, mais en tout cas, ça donne des résultats.
20:20On voit une jeune femme
20:22qui, elle, a eu
20:24cette stimulation et qui vit
20:26à peu près normalement.
20:28Oui, complètement. On va vous parler d'Henri,
20:30qu'on a rencontré, qui a eu une stimulation cérébrale profonde
20:32il y a deux ans, qui était très gênée
20:34par ses symptômes. Et nous, quand on l'a rencontré,
20:36c'était assez incroyable. On aurait dit qu'elle n'en avait aucun.
20:38Et du coup,
20:40quel est votre espoir, à vous ?
20:42Moi, pour l'instant, j'en suis pas là,
20:44puisque, comme je vous l'ai dit, j'ai une évolution assez lente
20:46de symptômes, pour l'instant, que j'arrive
20:48à gérer. Mais c'est sûr que
20:50ça fait rêver
20:52avec ce genre de technique, d'autant qu'il y a d'autres
20:54types d'opérations qui vont arriver, notamment par
20:56ondes. Il y a déjà eu, en Australie,
20:58l'été dernier. On n'a même plus
21:00besoin d'ouvrir la boîte crânienne
21:02pour aller stimuler
21:04la zone impliquée dans la maladie
21:06de Parkinson, qui est la substance noire.
21:08Alors, on le voit moins dans votre documentaire,
21:10mais j'imagine que,
21:12pour l'entourage, c'est aussi
21:14quelque chose de
21:16terrible, quand la nouvelle tombe, et qu'il faut
21:18qu'ils apprennent à vivre avec quelqu'un
21:20qui a Parkinson.
21:22Oui, on parle beaucoup
21:24ces derniers temps, ces derniers mois,
21:26des aidants en France.
21:28Là, on est complètement dedans avec Parkinson aussi.
21:30On le voit avec l'épouse de Bertrand,
21:32en début de guerre, ou avec
21:34la sœur de Cathy, la dame qui va se faire opérer
21:36du cerveau dans le documentaire.
21:38C'est parfois très compliqué
21:40à gérer, puisqu'il y a des périodes
21:42où, comme je vous le disais, il y a la lune de miel,
21:44où le patient va à peu près bien, et puis tout d'un coup,
21:46ça peut fléchir. Il peut y avoir des jours
21:48où c'est complètement
21:50le désastre au niveau des symptômes, et d'autres jours
21:52où ça va beaucoup mieux. C'est très
21:54compliqué. Est-ce que la France fait assez de choses
21:56pour les malades de Parkinson ?
21:58Oui et non. Il n'y a pas de
22:00grand plan national consacré à Parkinson
22:02en particulier. Il y en a beaucoup sur les maladies neurodégénératives,
22:04en général. Après, la recherche
22:06ne fait que progresser, et on a de la chance
22:08en France d'avoir des centres experts Parkinson
22:10dans les CHU
22:12qui sont très performants
22:14et qui améliorent les techniques d'année en année.
22:16C'est ce qu'on a pu constater au CHU de Rouen,
22:18par exemple.
22:20Et aux Etats-Unis, ou dans d'autres pays,
22:22vous évoquiez l'Australie, il y a des techniques
22:24qui sont prometteuses,
22:26ou des médicaments, parce que les médicaments sont importants
22:28aujourd'hui aussi dans le traitement.
22:30Oui, là aussi, ça ne fait que progresser,
22:32que ce soit les médicaments, la neurochirurgie,
22:34il y a aussi des pompes
22:36à dopamine qui permettent
22:38de donner de la dopamine en continu toute la journée,
22:40qui ressemble un peu à des pompes à insuline,
22:42si on veut schématiser.
22:44Là aussi, c'est une piste de recherche
22:46d'amélioration du quotidien des malades
22:48qui est très sérieuse.
22:50Oui, on peut citer Michael J. Fox,
22:52qui a atteint la maladie de Parkinson,
22:54et qui a fait beaucoup de choses pour la maladie,
22:56et qui n'a pas hésité à assumer...
22:58Oui, qu'il a eu très jeune.
23:00Oui, il a eu très très jeune.
23:02Oui, il a eu à 30 ans.
23:04Comment on explique le rajeunissement
23:06des patients ?
23:08Il y a une raison toute bête,
23:10statistique, c'est qu'on le diagnostique mieux.
23:12Et après,
23:14c'est quand même bien mystérieux.
23:16Tous les neurologues que j'ai pu interroger,
23:18même en off, dans mes rendez-vous médicaux,
23:20ils ont du mal à l'expliquer.
23:22Est-ce que c'est transmissible ?
23:24Héréditaire ?
23:26Dans 10 à 15% des cas,
23:28on le soupçonne.
23:30Mais sinon,
23:32non, ce n'est pas une maladie héréditaire.
23:34Un auditeur me dit que l'IA, l'intelligence artificielle,
23:36va permettre une évolution notable de la recherche.
23:38Par exemple, pour Alzheimer,
23:40c'est le cas.
23:42On a vu qu'il y avait eu des avancées pour Parkinson aussi.
23:44On peut avoir cet espoir-là ?
23:46Oui, notamment dans le cadre de la neurochirurgie.
23:48Là, dans l'opération qu'on filme,
23:50le neurochirurgien est aidé d'un robot.
23:52Mais à l'avenir, il pourrait être aidé aussi
23:54de l'intelligence artificielle.
23:56Est-ce que c'est la même famille, ou pas du tout,
23:58Alzheimer et Parkinson, ou est-ce qu'il y a des choses en commun ?
24:00Il y a des choses en commun,
24:02c'est neurodégénératif,
24:04et tout se passe
24:06au niveau de la substance noire dans le cerveau.
24:08En tout cas, c'est un document
24:10à voir ce soir.
24:12Ce n'est pas triste pour ceux qui vont dire
24:14« Mais il est de Parkinson ».
24:16Ce sont des témoignages très humains,
24:18très concrets,
24:20de la vie de ces gens.
24:22Et ça ouvre,
24:24je trouve,
24:26en tout cas,
24:28beaucoup de portes et d'espoir
24:30pour les malades de Parkinson.
24:32C'était l'objectif du documentaire avec Guillaume Leblanc.
24:34En tout cas, ce soir,
24:36sur France 5, enquête de santé,
24:38nos vies avec Parkinson, suivi d'un débat.
24:40Et ici, sur France.tv.
24:42Oui, France.tv,
24:44vous pouvez danser déjà, je crois, le voir.
24:46Et ce sera en replay, évidemment,
24:48sur la plateforme de France.tv.
24:50Merci à vous d'avoir été
24:52avec nous. Dans un instant, on va parler
24:54d'un autre documentaire formidable
24:56sur Jacques Villerey. A tout de suite.
25:06Leclerc, bonjour. Oui, allô, je voudrais
25:08gâter ma femme pour la Saint-Valentin.