Les 3 mots dans l'actu présenté par Félix Mathieu.
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00:003 mots dans l'actu, Félix, qui sont submersion, consternation et rénovation.
00:08François Bayrou persiste et signe à l'Assemblée nationale après avoir évoqué un sentiment de submersion migratoire hier soir.
00:14Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, ce sont les réalités, répond-il, après quoi l'EPS annonce à l'instant suspendre les négociations budgétaires.
00:21Le Premier ministre consterne jusqu'en Belgique après avoir aussi affirmé qu'on pouvait là-bas euthanasier des ados, je cite, juste parce qu'ils étaient mal dans leur peau.
00:30Pendant ce temps, Emmanuel Macron prend un peu de hauteur, il s'occupe de la Joconde et de sa maison, le Louvre.
00:34Mona Lisa va bénéficier d'une salle autonome et une nouvelle grande entrée va être créée en plus de la pyramide sur le musée.
00:41Les vraies voix sud radio.
00:43Un sentiment de submersion, terme employé par le Premier ministre François Bayrou hier soir, donc interrogé sur l'immigration dans une émission télé.
00:51Même au sein du Bloc central, la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brune-Pivet, exprimait sa gêne ce matin.
00:56A gauche, le président du groupe PS Boris Vallaud est monté au créneau tout à l'heure lors des questions au gouvernement dénonçant un terme blessant et mensonger.
01:04De qui parlez-vous ? De ces jeunes migrants devenus majeurs, privés de papiers alors qu'ils sont en apprentissage,
01:09de ces femmes qui s'occupent de nos enfants, de nos parents, de celles et ceux qui travaillent dans nos hôpitaux, dans nos EHPAD, dans nos crèches,
01:15dans les cuisines de nos restaurants, sur nos chantiers, dans nos usines, comme le rappelait le Medef ou la CPME,
01:21de ces travailleurs sans papiers et qui pourtant pour beaucoup payent leurs impôts, perdent leurs cotisations, payent nos retraites,
01:27de ces vies arrachées à leur pays, à leurs familles par les guerres, les persécutions ou la misère.
01:33Monsieur le Premier ministre, maintenez-vous ce mot de submersion.
01:37Eh bien oui, lui a répondu François Bayrou, qui lui a aussitôt répondu en maintenant ce terme de submersion employé hier soir.
01:43Le passage que vous indiquez était fondé sur la situation à Mayotte.
01:49Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte, et ce n'est pas le seul endroit de France,
01:55mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté,
02:03parce que des vagues d'immigration illégales telles qu'elles atteignent 25% de la population.
02:12Ce ne sont pas les mots, monsieur le Président Vallaud, qui sont choquants, c'est les réalités.
02:17En réponse à quoi le Président du groupe PS s'est dit consterné, submergé par la consternation même ?
02:23Reste à voir l'impact de cette séquence sur l'avenir du gouvernement.
02:26François Bayrou avait passé une bonne partie de ces dernières semaines à tenter d'obtenir au moins une non-censure
02:31de la part des socialistes dans le vote du budget.
02:33Le PS vient d'annoncer suspendre justement les négociations budgétaires.
02:37On reviendra dans quelques instants sur le grand débat du jour, Philippe.
02:40Deuxième mot, consternation. François Bayrou choque un ancien Premier ministre belge après ses propos sur la fin de vie.
02:46Dans cette même émission chez nos confrères de LCI, François Bayrou a redit vouloir dissocier la loi sur la fin de vie
02:52en deux textes différents, l'un sur les soins palliatifs, l'autre sur l'aide active à mourir.
02:58Et voilà donc ce qu'il a affirmé à propos de la Belgique.
03:01Vous parliez de la Belgique. On a apporté cette aide à mourir à des adolescents,
03:07simplement parce qu'ils étaient mal dans leur peau.
03:10Des propos ahurissants et déconnectés de la réalité a notamment réagi l'ancien Premier ministre belge Elio Di Rupo.
03:17Une contre-vérité choquante et méprisante pour les soignants qui appliquent cette loi avec rigueur et humanité, dit-il Elio Di Rupo.
03:24Ajoute ensuite, l'euthanasie des mineurs en Belgique est strictement encadrée.
03:28Elle ne concerne que les cas de souffrance physique constante et insupportable liée à une maladie grave et incurable,
03:35avec un décès attendu à brève échéance.
03:37Et l'ancien Premier ministre socialiste belge précise, enfin je le cite toujours,
03:41le mineur doit être capable de discernement, cette capacité étant évaluée par un pédopsychiatre ou un psychologue
03:47et le consentement des parents est indispensable.
03:49Des repas, je veux Philippe Bilger.
03:51Non, parce que j'ai décidé de soutenir François Bayou et il a dit des choses sur d'autres sujets aussi brutales.
04:01Et donc je trouve que, alors peut-être le Premier ministre belge, l'ancien, a-t-il raison ?
04:07Je ne connais pas le détail de la législation belge.
04:11À mon avis, mauvaise connaissance du droit belge, ou alors mauvaise analyse de François Bayrou,
04:15mais je ne vois pas l'intérêt de faire ce genre de sortie.
04:17Ce qui est certain, c'est que c'est un démocrate chrétien, il est manifestement contre l'euthanasie,
04:21il n'a pas l'air d'avoir envie d'avancer sur le sujet.
04:23C'est un des rares points avec lesquels je suis d'accord,
04:25avec qui elle braune pivot ces dernières semaines, contrairement à l'immigration.
04:28– Emmanuel Macron, je vais arrêter avec les François, a promis des référendums.
04:34Est-ce que ce ne serait pas un vrai sujet de référendum, Pierre-Yves Martin ?
04:36– Je ne sais pas, parce que c'est très compliqué de répondre à ce sujet-là.
04:42Ça suppose un petit peu, on en avait déjà parlé lors des précédentes émissions,
04:47ça demande du temps, un contexte d'apaisement.
04:50– On n'est pas obligés de le faire dans 15 jours, on peut le faire dans 6 mois.
04:52– Ça demande aussi un contexte national d'apaisement qui n'existe absolument pas en ce moment.
04:55– Ça, ce n'est pas faux.
04:56– Et du coup, je ne vois pas comment on peut aborder et appréhender ce sujet
05:01et avancer alors que la société est morcelée.
05:05– Tiens, en parlant d'avancer, si on avançait ?
05:07– Troisième mot, ça c'est bien vu !
05:10Troisième mot, rénovation, Emmanuel Macron cherche à prendre de la hauteur au musée du Louvre.
05:15– Et bien oui, finalement, là où sa présidence a commencé,
05:17dans le sillage des rois de France, rien de moins,
05:19et de la pyramide mitterrandienne, les forces de l'esprit
05:22n'ont quitté ni Philippe David, ni Emmanuel Macron, visiblement.
05:25– Mais derrière ce lustre et ce prestige, effectivement,
05:28l'a appris ces dernières semaines, un bâtiment en souffrance,
05:31débordé par l'afflux des 9 millions de touristes l'an dernier.
05:34Le président Macron est donc venu apporter toute une série de réponses,
05:38d'annonces, de réagencements, un discours avec notamment la maire de Paris.
05:41Ses grands travaux, lui, finalement, c'est la rénovation.
05:44Après Notre-Dame, apparemment, une façon au passage
05:46de prendre un peu de hauteur dans ce contexte politique compliqué.
05:49– J'ai bien conscience que beaucoup de gens pourraient se dire
05:52pourquoi donc le Louvre, aujourd'hui, en ce début d'année ?
05:56Beaucoup de gens pourraient se dire, c'est totalement intempestif
06:00de venir parler d'un grand projet culturel,
06:04alors que le monde semble partir dans tous les sens,
06:07et que manifestement, les discussions budgétaires se poursuivent.
06:10On peut trouver un chemin, et on peut, surtout dans ces temps,
06:15avoir le sens de l'innovation et de l'audace et penser grand.
06:18– Alors, parmi les annonces, la superstar, la Joconde,
06:21Mona Lisa, sera transférée dans une nouvelle salle autonome
06:24sous la cour Carré, création aussi d'une nouvelle grande entrée
06:28en plus de la pyramide, là aussi pour fluidifier la circulation,
06:31diviser un peu les flux de visiteurs.
06:33Enfin, le Président vote un billet d'entrée plus cher
06:35pour les étrangers hors Union Européenne dès 2026.
06:38– Si quelqu'un a une réflexion, il faut qu'elle soit rapide.
06:41– Tout ça me paraît plein de bon sens,
06:44puisqu'il paraît que le Louvre est dans un salé.
06:47– Absolument.
06:48– Néanmoins, lorsque le Président dit « beaucoup de gens pourraient se dire »,
06:52je ne pense pas que ce soit « pourraient se dire »,
06:53c'est « beaucoup de gens se disent qu'il n'a peut-être pas forcément sa place ici
06:57et qu'il y a peut-être d'autres sujets plus urgents à traiter ».
07:00– Il se prend pour Mitran.
07:02– Ceux qui disaient « Mitran » en général, c'est ceux qui ne l'aimaient pas.
07:07– Ceux-là, bon.
07:09– Merci beaucoup Félix Mathieu, on vous retrouve après 18h.