Chaque matin de 9h à 10h, Apolline de Malherbe vous invite à plonger au cœur de l'actualité avec des invités et journalistes experts pour décrypter les sujets qui vous passionnent.
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00:00Sur le fait qu'il y ait cette éducation à la vie affective et sexuelle,
00:05pour vous docteur, c'est une bonne chose, il faut le faire, il faut en parler aux enfants ?
00:09Il fallait le faire, il faut le faire.
00:12Parce que moi en tant que gynécologue, j'ai été confronté à des conséquences
00:18d'une absence de formation à l'éducation sexuelle sur plein de plans.
00:23Sur le plan, je veux dire par exemple des IVG, sur le plan de la stérilité,
00:29d'une méconnaissance de l'horloge biologique,
00:32d'une méconnaissance de ce qui se passe dans le corps réellement.
00:37C'est à l'école que ça doit s'apprendre ça ?
00:39Oui, c'est là où il peut y avoir une diffusion relativement équilibrée
00:43avec des enseignants formés, c'est tout l'enjeu un peu de la discussion,
00:48et aussi des associations de parents ou d'autres associations
00:52et des médecins qui peuvent participer, je pense d'ailleurs aux médecins à la retraite
00:56qui aiment beaucoup ce genre de formation.
00:59Et puis le troisième point, en dehors des conséquences d'une non-éducation sexuelle,
01:05elle est plutôt sociétale.
01:07On est confronté, vous n'arrêtez pas de le montrer dans vos émissions,
01:12à une violence incroyable.
01:15Cette montée de la violence qui n'existait quand même pas il y a 25 ans,
01:18alors que la proposition de loi date de 25 ans.
01:21Elle n'est appliquée que maintenant mais ça fait 25 ans qu'on en parle.
01:24Exactement.
01:25Donc je disais, cette violence et cette absence de convivialité et de relation à l'autre,
01:30elle devient dramatique dans notre société.
01:32Alors je ne dis pas que l'éducation sexuelle est la voie pour résoudre tous ces problèmes,
01:37mais elle est quand même un chemin.