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Entouré de rivières, de marais et d'un canal, le secteur de la commune de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, est particulièrement surveillé mercredi 29 janvier alors que les crues qui touchent la zone doivent s'aggraver. Alain, un habitant,  n'a pas pu se rendre à son lieu de travail à Rennes, à cause des mauvaises conditions de déplacement. 

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Transcription
00:00les premiers ministres prennent conscience qu'ils se mettent ainsi dans les mains de l'extrême droite.
00:04Notre exigence, elle est claire, elle est connue, il faut évidemment d'avoir des propos extrêmement fermes
00:13sur ce que nous entendons par l'intégration, donner les moyens de cette intégration.
00:19Mais enfin, comment a justifié hier le premier ministre le fait d'accéder finalement à l'idéologie d'extrême droite ?
00:26C'est de dire que nous n'avons pas les moyens de l'intégration. Et dans le même temps, qu'est-ce qu'on fait ?
00:30On laisse au Sénat passer des coupes dans l'éducation nationale, on baisse les crédits sur le logement,
00:37on baisse les crédits sur l'enseignement supérieur. Mais si on fait tout ce qu'il faut pour être dans l'incapacité
00:43de réaliser la promesse républicaine, comment peut-on penser...
00:46Je suis désolée, mais j'ai le sentiment de ne pas avoir de réponse à ma question.
00:50Moi, j'aimerais bien... On débat depuis hier sur un mot.
00:55Non, c'est pas un mot.
00:57Non, parce que je vais y venir. Sur un mot, et vous allez voir pourquoi je parle bien d'un mot,
01:02c'est parce que dans les actes, on voit bien que le premier ministre n'est pas du tout sur ça,
01:06puisqu'il dit non à Bruno Retailleau sur sa loi immigration, il dit non à Bruno Retailleau sur la réforme de l'AME,
01:12il dit non également sur un certain nombre d'adaptations qu'il voudrait, notamment sur le droit du sol.
01:18Sauf à Mayotte. Et surtout, il défend l'immigration du travail.
01:22Donc, on est en train de débattre sur un mot qu'a dit une personne, alors que dans ses actes,
01:26cette même personne vous prouve tous les jours qu'il est pour une immigration qui intègre.
01:34Mais ce que je trouve le plus embêtant, c'est que depuis hier, on est sur un mot.
01:38Vous me parlez, c'est le vocabulaire du RN. Moi, je suis désolée, le mot submersion,
01:42c'est pas réservé à tel ou tel dans le dictionnaire. Il y a des genres, il n'y a pas un genre RN.
01:47Il y a un genre féminin, un genre masculin. Submersion, on peut l'utiliser.
01:51Maintenant, que ce soit pas le bon moment, peut-être pas le bon mot à ce moment-là, peut-être.
01:55Mais moi, ce que je préfère regarder, c'est les actes. Les actes de François Bayrou sur l'immigration sont très clairs
01:59et ne vont pas dans ce que vous êtes en train de dire depuis tout à l'heure. Mais ce que je ne comprends pas,
02:03c'est pourquoi le PS saute là-dessus pour ne plus aller à la table négociation sur le budget
02:07qui est beaucoup plus dangereux qu'un simple mot que vous êtes en train de débattre depuis hier.
02:12Aujourd'hui, l'urgence pour les Français, c'est un, d'avoir un budget.
02:16De régler quand même, et à un moment, d'avoir un débat apaisé sur cette immigration.
02:22Avoir un débat apaisé sur cette immigration, puisque dans le dernier rapport Ipsos d'il y a quelques semaines,
02:28au mois de novembre, 63% des Français disaient qu'ils avaient l'impression de ne plus se sentir chez eux.
02:34Donc, un tiers électeur de la gauche. Donc, on voit bien qu'on a un sujet. Il faut qu'on puisse le regarder de manière apaisée.
02:40Et justement, c'est peut-être à nous, politiques, de ne pas en rajouter.
02:44Merci beaucoup de le faire.
02:46Les Français, justement, vont aller à leur côté, parce qu'ils nous attendent à Redon, avec ces inondations particulièrement importantes, historiques.
02:51La pluie qui reprend toujours trois départements en rouge.
02:54Achelès Gevalier, vous êtes sur place. Vous présenterez d'ailleurs le DSG Info en direct de la ville, aux côtés des habitants.
02:59Des habitants inquiets, fatalistes ?
03:03Oui, des habitants inquiets, parce que regardez, la météo est exécrable aujourd'hui.
03:07À Redon, le vent s'est levé. La pluie vient tout juste de se calmer, mais il y a des averses très intenses.
03:12Et en fait, ce qui les inquiète, les habitants de Redon, c'est ce qui se passe en dessous.
03:15Regardez le niveau et le débit de la vilaine. On a dépassé les 5 mètres ce matin.
03:20Et le chiffre qu'il faut avoir en tête ici, c'est 5,46 m, c'est le record historique à Redon.
03:26Le record de 1936, il sera très probablement battu la nuit prochaine.
03:30Du coup, les habitants viennent pour regarder, surveiller le niveau de la vilaine.
03:35Je suis avec Céline et Alain. Vous aussi, vous êtes venus regarder le niveau du cours d'eau.
03:39Ça vous inquiète ? Oui, franchement, oui. Pourquoi ?
03:43Parce qu'on n'a jamais... Moi, en tout cas, ça fait 10 ans que je suis à Redon, j'ai jamais vu ça.
03:47Et ça m'inquiète pour les gens qui habitent là. Et c'est effrayant, vraiment.
03:51On dit que les Redonais, ils ont l'habitude des inondations.
03:53Les anciens, oui, mais pas autant. Même les anciens me disent que c'est rare, autant.
03:58La ville est paralysée aujourd'hui ?
04:00Le petit hameau de ville et tout ce qu'il y a en haut, non. Après, oui.
04:06Parce que même là-haut, au-dessus, les caves sont inondées, les sous-sols sont inondés.
04:11Vous, je crois que ça impacte quand même le programme de votre journée, Alain.
04:15Je devais aller à Rennes pour travailler, mais du coup, je ne peux pas m'y rendre avec tous les temps.
04:18Que ce soit le matin, peut-être que j'aurais pu y aller.
04:20Mais le soir, pas sûr d'avoir des trains de retour, même sur Rennes même, vu comment c'est inondé.
04:25C'est compliqué.
04:26La circulation qui est très perturbée, circulation ferroviaire, circulation routière.
04:30Regardez, pour vous donner une idée, on ne peut plus traverser ce pont.
04:33Ce n'était pas le cas il y a une demi-heure, mais là, des barrières ont été installées.
04:36Les gendarmes nous interdisent de passer. On ne peut pas aller de l'autre côté.

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