Cécile, atteinte de Parkinson depuis 12 ans, et sa fille Iris partagent leur quotidien et leur histoire sur leur compte Instagram parki_pote
Ensemble, elles sensibilisent au sujet de la maladie de Parkinson, mettant en lumière les défis qu’elles rencontrent, mais aussi et surtout, la force du lien mère / fille et du soutien mutuel dans cette épreuve.
Journaliste : Sara Dubois
Ensemble, elles sensibilisent au sujet de la maladie de Parkinson, mettant en lumière les défis qu’elles rencontrent, mais aussi et surtout, la force du lien mère / fille et du soutien mutuel dans cette épreuve.
Journaliste : Sara Dubois
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00:00Ma journée commence par des étirements que je fais la plupart du temps dans mon lit.
00:04Je m'allonge et puis je tire parce que ça mobilise les muscles et la jambe.
00:11Je souffre de la maladie de Parkinson depuis 12 ans.
00:13Au quotidien, je souffre de pas mal de tremblements.
00:16Jambe gauche, bras gauche et même parfois le buste.
00:19Moi, je vais chercher mes petits cachets.
00:21Je le sais quand elle est en train de passer en offre.
00:24Là, oui, c'était évident parce que la main s'est mise à trembler.
00:27Elle est moins dynamique, elle parle un peu moins.
00:29Comme j'ai grandi avec ça, ça ne m'inquiète pas parce que je connais.
00:34Si cette maladie-là n'existait pas, on ferait beaucoup moins de choses.
00:37Le matin, en général, quand elle est sur le moment de partir,
00:42souvent c'est un peu le stress et du coup, je peux aider à retrouver le téléphone, les clés.
00:49Tu as tes clés ou pas ?
00:51Je les avais tout à l'heure parce que je suis allée chercher les petits croissants.
00:53Elles sont là, regarde, sur le plan de travail.
00:56C'est une présence rassurante, en fait, d'avoir un chien et on le promène toutes les deux.
01:00Donc là, en général, c'est moi qui le prends.
01:03Iris, elle avait 11 ans quand j'ai été diagnostiquée parkinsonienne.
01:07Comment est-ce que tu l'as appris Iris ?
01:09Un médecin qui l'a dit.
01:12Un généraliste, en fait, qui m'a demandé comment j'allais et comment évoluait ma maladie de Parkinson.
01:16Je lui ai demandé une seule chose, je lui ai dit, écoute, maintenant, tu sais ce que j'ai.
01:21Tu connais le nom de la maladie, mais tu ne vas pas sur Internet pour chercher de quoi il s'agit et comment ça a évolué.
01:27Parce qu'on raconte tout et n'importe quoi.
01:29Je n'ai jamais tapé dans ma barre de recherche parking.
01:33Vraiment, je l'ai respecté, mais comme quand ta mère te dit que tu ne rentres pas après 22 heures.
01:37Oh là là, je suis frigorifiée.
01:39Ce matin, en vrai, tout ranger en bas, ça m'a pris 15 minutes.
01:44Et si maman l'avait fait toute seule, ça aurait pris, je ne sais pas, à toi d'estimer le temps.
01:48Je ne fais pas de petits torts.
01:50Par exemple, dans mon rôle des dents, couper la patate douce, ça en fait partie.
01:56Le butternut, on peut dire au revoir à la soupe de butternut si je ne suis pas là.
02:01Je le fais naturellement, c'est ce qu'on nous a dit tout à l'heure.
02:03Je ne pense même pas que c'est lié à Parkinson.
02:05Je suis fière de ma fille, je suis fière aussi de sa volonté.
02:08Et puis je suis fière aussi qu'elle aille vers les autres pour essayer de les aider.
02:12C'était quoi le but premier de se lancer dans un compte Instagram ?
02:16Le but premier, c'était vraiment d'informer, de pouvoir parler de la maladie ouvertement.
02:20Mais je ne pensais pas qu'il y aurait une telle réponse en fait.
02:23Ce qu'on essaye aussi beaucoup d'envoyer, c'est des petits messages d'espoir.
02:26Après oui, forcément, on a filmé quelques-uns de mes symptômes pour expliquer comment moi je les gérais.
02:41Il y a beaucoup de humour.
02:42On aime beaucoup rigoler avec Iris, donc on n'a pas envie de prendre tout ça trop au sérieux.
02:48Et puis le rire, c'est très bon, c'est du plaisir.
02:50Le plaisir, c'est de la dopamine, donc tout va bien.
02:53On aurait dû compter combien de fois je t'ai attendue aujourd'hui.
03:01Beaucoup trop à mon goût.