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Du lundi au jeudi, passez la soirée avec Lara et son équipe sur FUN Radio !

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Amusant
Transcription
00:00Ça s'est passé chez Larabelle Rose & Friends sur Fun Radio.
00:04On va revenir là maintenant à la question de Dino.
00:07Oui, tu annonces, tu l'as oublié !
00:11Non mais je croyais qu'il y avait une musique comme j'avais pas mon casque !
00:14C'est une question, c'est un vaste débat mais c'est compliqué.
00:21C'est vrai qu'en fait, en gros ce que j'estime c'est que nous notre rôle en tant qu'humain
00:26c'est d'être tolérant et de tolérer, de dire
00:29ah bah voilà il a commis tel crime parce que sa maman était méchante
00:33quand il était jeune, son papa...
00:35D'avoir de la compassion tu veux dire ?
00:36En fait c'est toujours ça, le problème c'est quand tu regardes Fait entrer l'accusé,
00:39en gros le gars il a violé trois gonzesses, il a tué deux personnes,
00:42bah en fait c'est pas de sa faute, c'est lui la victime.
00:44Parce que son père était méchant, sa grand-mère...
00:47Et c'est le rôle des avocats de dire c'est pas de sa faute, c'est parce qu'il a...
00:51Mais bon, voilà c'est ça l'humanisme en fait.
00:54Donc moi je crois que nous notre rôle en tant qu'humain c'est d'être comme ça,
00:57mais le rôle d'un juge lui il ne doit pas être comme ça.
01:00Il ne peut pas être tolérant, lui il doit appliquer une loi,
01:03il doit l'appliquer comme elle est.
01:05Et c'est vrai qu'il y a des pays dans lesquels la loi est plus dure,
01:08la police est plus dure, et les gens se tiennent mieux.
01:11Ça c'est une bonne question.
01:13Parce que nous on est humaniste et puis finalement on est débordé quoi.
01:16Il y a les IPPJ, personne n'en a rien à foutre ni de la police ni de la justice,
01:20c'est un énorme problème.
01:22Et en même temps c'est bien.
01:24J'entends, c'est un discours qu'on entend régulièrement,
01:28parfois on nous dit d'ailleurs, enfin il y a de tout,
01:31parfois on nous dit qu'on est trop bisounours,
01:34parfois on nous dit qu'on n'est pas assez.
01:37Mais en soi, premièrement, comment est-ce qu'on décide d'une sanction ?
01:43Il faut dire à l'excès de l'ex, la loi est dure mais c'est la loi.
01:50Mais la loi précise justement qu'il y a une fourchette dans les peines.
01:56Et quand tu dis qu'il faut appliquer la loi,
01:59mais la loi est très large.
02:02Je peux prononcer une peine, comme je disais tout à l'heure,
02:05pour un voleur de pommes dans un supermarché,
02:11je peux prononcer une peine qui ne va pas prononcer une peine du tout,
02:15en gros c'est pas bien, il ne faut plus recommencer,
02:18jusqu'à 5 ans de prison ferme.
02:20Ce que je veux dire, c'est qu'en soi,
02:22quand tu dis que le juge est là pour appliquer la loi en ordre des émotions,
02:25OK, mais la fourchette est très large.
02:28Et donc comment est-ce qu'on fait ?
02:30C'est important, je pense que tous les auditeurs doivent aussi le comprendre,
02:33parce qu'on entend souvent ce type de réflexion,
02:35et peut-être parfois raison, moi-même,
02:37je peux aussi me dire, tiens, voilà, t'as une décision que j'entends en Belgique, ailleurs,
02:41ça me semble très peu sévère pour un cas que j'estime grave,
02:45il faut prendre le dossier, et c'est toujours très compliqué,
02:47tant qu'on n'a pas le dossier sous les yeux,
02:49de pouvoir donner un juste commentaire,
02:51parce qu'il faut d'abord lire le dossier.
02:53Comment est-ce que je fais pour prendre une décision ?
02:55Il y a un dossier qui m'arrive devant moi, je lis le dossier.
02:58Et puis, je me fais déjà une petite idée, évidemment,
03:02de la nature, des faits, de la culpabilité, etc.
03:05Mais, il se passe ce qu'on appelle l'audience,
03:08à laquelle, le prévenu, la personne accusée vient et s'explique.
03:13Et, ça rentre en ligne de compte,
03:15pas pour dire qu'il est malheureux, évidemment.
03:19Forcément, tous ceux qui commettent, a priori, une infraction,
03:22dans certains domaines, la plupart en tout cas,
03:25ne viennent pas des milieux les plus favorisés,
03:27où ils ont plus de chance, et où finalement, voilà.
03:29Donc ça, on est clair que, pour toute une série de délinquances,
03:34je ne parle pas forcément de toutes,
03:36mais pour toute une série de délinquances, notamment des vols, etc.,
03:39c'est probablement les personnes qui sont de milieux plus défavorisés.
03:43Mais, ce n'est pas pour autant que, comme tu dis, il faut tout permettre.
03:46Parce que sinon, alors, finalement,
03:48ce n'est plus nécessaire de mettre des caisses, des serrures,
03:51des trucs, tout le monde se sert comme il veut.
03:53Donc, c'est ce que j'essaie de faire comprendre aussi,
03:54c'est de voir quel est l'état d'esprit de la personne.
03:56Est-ce que cette personne est à son premier fait,
03:58et qu'elle éprouve et qu'elle explique son acte d'une certaine façon,
04:02ou j'ai le sentiment qu'elle a compris qu'elle...
04:05Qu'elle regrette...
04:06Oui, mais regretter, comme je dis toujours,
04:08tout le monde regrette, mais peut-être regrette d'avoir été arrêté.
04:11Enfin, je veux dire, regretter, c'est facile, mais qu'est-ce qu'on regrette ?
04:15Parce que, quand la personne pleure, en général,
04:17elle pleure plus sur son propre...
04:18Oui, voilà.
04:19Donc, en soi, regretter, c'est toujours facile.
04:22Mais non, on essaie de voir, tiens, mais qu'est-ce que vous avez mis en place ?
04:25On parle, par exemple, on parlait tout à l'heure,
04:28on peut faire le lien entre les violences intrafamiliales.
04:31Il y a quand même toute une série de dossiers qui arrivent.
04:35Puis, de l'état d'esprit de la personne, c'est très large.
04:37Je peux très bien dire, voilà, il s'est passé un acte isolé,
04:41et vous allez suivre toute une série de mesures
04:46pour pouvoir éviter que ça se reproduise,
04:48et vous n'aurez pas de peine effective,
04:50comme je peux prononcer deux ans de prison ferme.
04:53Parce que le type me dit,
04:55ben, moi, non, madame, elle est tombée, je ne l'ai pas touchée,
04:58je n'étais même pas là.
05:00Oui, mais madame a un certificat médical,
05:02elle a des photos.
05:04Alors, oui, mais moi, non.
05:06Oui, je l'ai vue, mais elle est tombée dans l'escalier.
05:09Ou elle s'est faite ça toute seule.
05:11Elle a fait ça toute seule.
05:13Elle est en déni total.
05:14Alors, évidemment, ça peut être l'expression du rejet de ce qu'elle a fait, etc.
05:18Mais n'empêche que ça ne me met pas spécialement en confiance
05:22pour pouvoir me dire,
05:24est-ce qu'il ne va pas recommencer ce gars-là ?
05:26Parce que s'il m'invente un truc totalement dénué de fondement,
05:29ça veut dire qu'il n'a rien compris.
05:31Je n'ai pas de problème, c'est madame, en fait.
05:33Donc, je dis, il y a un problème.
05:35Et donc, là, je risque d'aller, évidemment, vers les peines.
05:38J'explique pourquoi aller dans les fourchettes.
05:40Je vais aller vers une peine qui sera beaucoup plus dure.
05:43Parce que je veux qu'il y ait un signal fort pour la personne
05:46pour dire, oui, oui, je me prends ça.
05:49J'imagine que la plupart des gens sont quand même au courant
05:51qu'il faut justement montrer un petit peu cette empathie,
05:55que les personnes ont des avocats qui peuvent aussi leur expliquer la manière.
05:57Exact.
05:58Et alors, celle-là, effectivement, on va me dire,
06:01oui, mais on peut très bien tenir un discours arrangé
06:04pour l'audience et pour, entre guillemets, entuber le juge
06:09et puis sortir en disant, malheureusement, je m'en fous, je continue.
06:12C'est pour ça qu'une question que je pose régulièrement, c'est de dire,
06:15oui, très bien, vous êtes en aveu, etc.
06:17Vous regrettez, c'est une erreur de parcours.
06:20Mais du coup, qu'est-ce que vous avez mis en place
06:23depuis un an, six mois,
06:25le jour où vous l'avez fait et le jour où il comparaît devant moi,
06:28pour aller mieux et pour remédier à votre problème ?
06:32Parce que personne me dit, moi j'avais trop bu, etc.
06:35Vous buvez, mais alors vous avez fait une cure contre le problème d'alcool ?
06:39Ah, mais j'ai un problème psychologique, j'étais pas bien, etc.
06:42Mais vous avez été voir un psy ?
06:44Ah non, là c'est déjà un indice comme quoi le gars,
06:47OK, il dit ça, mais il n'a pas vraiment pris la mesure de la gravité des choses.
06:52Donc, à ce moment-là, il y a encore d'autres mesures,
06:55peut-être un peu intermédiaires à prendre pour dire,
06:57attention, il faut que j'ai encore ce gars-là un peu sous,
07:00entre guillemets avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête,
07:03parce que si le gars, c'est les belles paroles qu'il me sert,
07:06et qu'en soi il s'en fout, je ne vais peut-être pas le mettre en prison immédiatement,
07:10mais je vais prononcer une peine de prison au-dessus de sa tête,
07:13avec toute une série de mesures qu'il doit suivre,
07:15et s'il ne les suit pas, il va en taule.
07:17Et donc, en soi, il faut chaque fois modaliser,
07:23ce n'est pas question de dire, il ne faut pas faire la distinction
07:27entre l'émotionnel, l'humain et la justice,
07:30parce qu'en fait ce n'est pas comme ça que ça fonctionne,
07:32c'est qu'on a des faits, il y a une possibilité, un panel de dispositions à notre disposition,
07:38et en fonction de toute une série de paramètres,
07:41on essaie de prendre la décision qui est la plus constructive pour la société,
07:45pas que pour la personne la plus favorable aux prévenus,
07:48mais pour la victime, parfois les victimes disent,
07:50mais moi en fait ce que je veux c'est que Monsieur se soigne,
07:52je n'ai pas envie qu'il soit en prison, je veux qu'il se soigne,
07:55donc c'est une sorte d'équilibre des intérêts entre la société,
07:59et chaque juge, je terminerai par là,
08:02chaque juge, si vous voulez, met le curseur en fonction de sa propre vision des choses,
08:08ça reste humain.
08:09Mais les prisons sont quand même un peu surchargées en soi.
08:11Et alors le problème, exactement,
08:13vous me dites qu'il faut mettre plus de gens en prison peut-être,
08:16parce qu'au moins ils comprendront.
08:17Ça coûte cher à la société.
08:18Oui, ça c'est pas toujours vrai.
08:20La prison peut faire un autre effet.
08:22Le problème c'est qu'est-ce qu'on fait ?
08:23Il faut tuer plus de gens dans les prisons.
08:25Mais regardez aux Etats-Unis,
08:27est-ce que vous estimez que les Etats-Unis par exemple,
08:29c'est une société beaucoup moins violente que la nôtre ?
08:31Non.
08:32Je ne sais pas.
08:33Plus violente.
08:34Je plaisantais.
08:36Je faisais le parallèle avec elle par rapport à l'éducation des parents par exemple,
08:40c'est vrai qu'aujourd'hui, une éducation à la dure,
08:42chez nous en Occident, ça nous paraît,
08:44waouh, comment il éduque, c'est dur.
08:46Quand on regarde ça d'un point de vue extérieur,
08:48on a l'impression que les éducations à la dure, c'est quelque chose de très mal.
08:51Alors que moi je pense que ça peut être quelque chose de très bien.
08:53Moi j'ai eu une éducation à la douce,
08:55peut-être qu'une éducation à la dure,
08:57ça m'aurait été bénéfique.
08:59C'est-à-dire quelque chose qui semble dur.
09:01Qui peut-être semble dur,
09:03mais qui peut-être est bon.
09:05Je vais te donner un exemple,
09:07ici par exemple en Belgique,
09:08tu donnes une gifle à ton enfant,
09:09si tu es considéré presque comme un violeur d'enfant,
09:11c'est-à-dire que tu as fait un truc de fou,
09:13et puis parfois une bonne gifle, ça fait du bien.
09:15Il y a eu des époques où une bonne gifle, ça faisait du bien.
09:18Alors je ne dis pas qu'il faut le faire.
09:20Que dit la loi là-dessus ?
09:22Je ne veux pas faire le débat là-dessus.
09:24C'est intéressant, parce que c'est vraiment le plus proche des familles.
09:27Ce que je veux dire, c'est que parfois nous les humains,
09:29on a besoin d'un truc très cadré,
09:31et qui est très dur,
09:33et que parfois ça fait du bien.
09:35Et qu'aujourd'hui, une grosse partie de la société,
09:38une grande partie de la société occidentale,
09:40lutte pour que ce ne soit plus dur,
09:42ce qui est bon, parce que c'est humaniste.
09:44Mais quelque part, est-ce que ça donne des bons résultats ?
09:47C'est une bonne question.
09:48Mais c'est tout un débat de société.
09:50Je comprends les deux en fait.
09:51Mais moi, je ne dis pas que ce que vous dites là,
09:53est totalement d'une baie de fondement.
09:55Mais il faut quand même se dire que,
09:57où est-ce qu'on met la frontière alors,
09:59entre un père qui au moment où son fils dépasse ses bornes,
10:02lui donne une claque pour lui dire maintenant,
10:04c'est fini, etc.
10:06Et il y a un père qui en fait, fait ça tous les jours,
10:09et qui dira,
10:11c'est parce que mon fils, je lui ai dit qu'il y a la Dieu.
10:13C'est ça la complexité de la chose.
10:17Et effectivement, l'évolution de la société,
10:20ou de notre société,
10:22fait qu'on va vers d'autres méthodes
10:26que ce qu'on employait il y a 30 ans, 40 ans, même 50 ans.
10:30Moi j'étais à l'école,
10:31je me souviens d'avoir vu des instituteurs
10:33frapper des élèves par exemple.
10:35Et je n'étais pas dans une école anglaise,
10:38comme on voit dans les séries des années 30 ou 40.
10:42Mais j'ai vu des instituteurs donner des claques.
10:45Jeter des effaceurs, ça c'est mon cas.
10:47Ce serait totalement impensable aujourd'hui.
10:50Et je ne pose pas le jugement de valeur,
10:53parce que je ne suis pas là pour faire ces débats.
10:57Moi je suis là pour appliquer la loi.
10:59Mais il est clair que...
11:01La loi est plus laxiste maintenant, ou plus coercitive ?
11:03Non, mais la loi n'a pas véritablement changé.
11:07La question qui se pose, c'est aussi de voir ce qu'on veut.
11:09Vous avez toute une série de personnes aujourd'hui
11:11qui disent, à raison ou à tort,
11:14qu'il faut être plus sévère.
11:16Les juges sont trop laxistes, sont trop...
11:18Ok, très bien, on va exécuter les courtes peines.
11:22Moi j'étais, et je parle uniquement personnellement ici,
11:25j'étais en faveur, contrairement à certains de mes collègues,
11:27à l'exécution des courtes peines,
11:29des peines de prison.
11:31Si on vous donne un an,
11:33il y a la possibilité d'avoir une remise d'appel,
11:35mais si on vous donne un an,
11:37il faut au moins qu'il y ait quelque chose.
11:39Sinon, à quoi ça sert ?
11:41Si on lance une peine de deux ans de prison,
11:43et qu'en gros la personne sortait en dansant la bamba,
11:45parce qu'en gros, c'est génial, j'ai que deux ans,
11:47et je ne vais pas en prison,
11:49à quoi ça sert ? Ça n'a plus de sens.
11:51C'est ce que je vous explique.
11:53Ok, on va vers plus de cohérence,
11:56on va exécuter un retour plutôt à une justice plus ferme.
12:00On va exécuter les courtes peines.
12:02On fait ça pendant six mois.
12:04Aujourd'hui,
12:06les prisons
12:08sont tellement débordées
12:10qu'on nous dit que
12:12les peines en dessous de 5 ans
12:14ne seront pas exécutées.
12:16Vous imaginez le signal en dessous de 5 ans de prison.
12:18Et donc, les personnes qui vous disent
12:20à la fois, les responsables qui vous disent
12:22qu'il faut être plus sévère, qu'il faut mettre
12:24plus de gens en prison,
12:26ne créent pas les conditions pour pouvoir le faire.
12:28C'est ça qui est très frustrant
12:30et un peu ingrat pour nous
12:32qui sommes sur le terrain,
12:34c'est de dire
12:36qu'il faut faire des mesures alternatives,
12:38plus constructives, parce que sous ces prisons,
12:40c'est pour éviter le risque de récidive.
12:42Si vous voulez éviter le risque de récidive,
12:44si il n'y a pas d'accompagnement
12:46dans les prisons,
12:48la personne va sortir au moins
12:50au même niveau
12:54qu'elle est rentrée,
12:56puisqu'elle aura côtoyé toute une série de gens.
12:58On dit toujours que c'est l'école du crime.
13:00C'est vrai que la seule sanction qu'on ait,
13:02c'est quand même la prison.
13:04C'est peut-être ça le problème.
13:06Des fois, il y a des ordres généraux.
13:08Pourquoi pas ?
13:10La loi nous oblige
13:12à envisager
13:14des mesures alternatives
13:16à la prison en priorité.
13:18Est-ce que le bracelet électronique
13:20est en application ?
13:22Oui,
13:24imaginez un type
13:26qui commet des escroqueries sur Internet.
13:28Il y en a plein.
13:30C'est con !
13:32Ou un trafiquant de drogue.
13:34Le mec peut gérer
13:36son business par la maison.
13:38Même dans la prison.
13:40Il y a des choses
13:42qui doivent aussi
13:44s'apprécier
13:46à la lumière de l'infraction commise.
13:48Ce que je veux dire,
13:50c'est qu'il faut un moment
13:52où il y ait une certaine cohérence.
13:54Il faut se donner les moyens
13:56de ses ambitions.
13:58C'est pour ça qu'on dit toujours
14:00qu'il n'y a pas d'argent.
14:02Je ne connais pas un service public
14:04qui dit aujourd'hui qu'il y en a mieux.

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